18.Jeu de tactique

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 Sam, malgré la fatigue et la brume qui venait brouiller sa vision, ne pouvait étouffer cette bouffée de fierté qu'il éprouvait envers Stiles

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Sam, malgré la fatigue et la brume qui venait brouiller sa vision, ne pouvait étouffer cette bouffée de fierté qu'il éprouvait envers Stiles. Même s'il savait parfaitement que ce n'était pas leurs heures d'entraînement ensemble qui avaient forgé le génie du garçon, une partie de lui se sentait liée à l'adolescent, comme si...comme s'il eut été son frère.

Mais ce n'était pas le temps de se laisser distraire : il avait une mission à accomplir.

Il était temps d'aller sauver Dean.

Le cadet Winchester se guida à l'aide des cris d'agonie que poussait son aîné à fréquence irrégulière. Il fallait intervenir, et au plus vite. L'espace d'un instant, le jeune homme oublia Stiles et le plan qu'il avait élaboré, ses jambes qui peinaient à le supporter, le fait qu'il n'était clairement pas en état de se battre et que Dean n'était visiblement pas seul dans la pièce où on l'avait séquestré.

Il s'en contrefichait éperdument. Son frère souffrait et il était de son devoir d'intervenir. Lui l'avait toujours fait et c'était son tour de lui rendre la pareille.

Sam s'engouffra donc dans la chambre de torture sans même réfléchir une seule seconde et se figea d'horreur en voyant la scène qui se jouait juste sous ses yeux. Dean était agenouillé, ensanglanté, et les seuls éléments qui l'empêchaient de s'effondrer étaient des chaînes fixées au plafond qui retenaient ses poignets à vif. Un homme qui arborait un sarrau tâché du sang de sa victime se tenait juste derrière lui et s'amusait à faire passer un fouet, couvert de peau vermeille, entre ses longs doigts squelettiques.

-Dean !

Le cadet Winchester réalisa qu'il venait de commettre une erreur en interpellant son aîné lorsque son geôlier, son arme toujours en mains, tourna ses prunelles brillantes de folie dans sa direction. Dean leva aussi les yeux, le front plissé par l'inquiétude. Comment pouvait-il s'en faire pour lui alors qu'il était de loin celui dans la position la plus délicate, dangereuse...et douloureuse ?

-Va-t-en, Sam ! s'écria-t-il fougueusement malgré son mal. Trouve Stiles et planquez-vous d'ici !

Ces paroles lui valurent un autre coup de fouet, mais le chasseur l'encaissa comme il l'avait fait avec tous les autres : il pinça les lèvres, serra les dents et servit une rafale d'insultes à son persécuteur.

-Tiens tiens, sourit ensuite le tortionnaire. On dirait bien que l'un de nos petits oiseaux s'est échappé de sa cage !

Le vieil homme s'empressa de poser son arme et courut à l'extrémité de la pièce, où il mit le doigt sur...un interphone.

-Non ! cria Sam en sautant rageusement, avec toutes les forces qui lui restaient, sur son adversaire.

Mais il était déjà trop tard. Le jeune homme n'avait même pas encore atteint son ennemi que celui-ci soufflait à travers le combiné :

-Code rouge dans la chambre 504. Je répète : code rouge dans la chambre 504. Sam Winchester s'est échappé et tente de libérer mon prisonn...

Le despote n'eut pas la chance de terminer, renversé par le cadet Winchester qui lui fonça dedans tête baissée. Le chasseur frappa son adversaire avec l'énergie du désespoir, ignorant les cris rauques qui sortaient de sa bouche. S'il échouait sa part du plan, Dean, Stiles et lui seraient perdus. Ce serait la fin.

-Sam ! entendit-il vaguement crier. Sam, arrête ! Il est mort, tu t'épuises pour rien.

En effet, lorsque le concerné retrouva ses esprits, il ne put faire autrement que remarquer les yeux révulsés de son assaillant, seuls éléments encore visibles parmi l'amas de chair sanglant qu'avait autrefois été son visage. Sam se releva en chancelant, pantelant, sans même oser porter le regard sur ses mains, rougies par le sang du tyran.

-Je...Je sais pas ce qui m'a pris, bégaya le jeune homme. Je...J'ai...

-T'as bien fait, répondit Dean d'une voix épuisée. Il le méritait, ce fils de pute.

Après avoir fouillé les poches du geôlier pour lui dérober son trousseau de clefs, le jeune homme se traîna jusqu'à l'endroit où son frère était enchaîné. Il s'évertua ensuite à le libérer, tâche qui ne fut pas aisée avec sa vision embrouillée.

Dean s'écroula dès que ses poignets furent libres en laissant échapper un sourd gémissement de douleur. Le fouet avait causé des dommages qui laisseraient certainement des cicatrices indélébiles. Les plaies saignaient abondamment et en voyant son aîné se tordre de douleur, Sam sentit les larmes lui monter aux yeux.

-Il faut qu'on sorte d'ici avant que Cooper et ses hommes ne débarquent, expliqua le jeune chasseur en aidant son frère à se relever.

-Et Stiles ? On peut pas le laisser ici. Copper veut...

-On...On reviendra le chercher, Dean. Il faut qu'on parte, tu m'entends ? Ni toi, ni moi ne sommes en état de nous défendre et rester ici encore ne serait-ce qu'une minute de plus ne servira qu'à nous condamner tous les trois !

-Mais Stiles...On peut pas...Il fait partie de la famille...

-Justement. Il comprendra la situation.

-Non, Sam, on peut pas...

Sam fit la sourde oreille devant les supplications de son frère alors qu'il passait un bras sous le sien pour le remettre sur ses pieds. Il l'aida à marcher en direction de la sortie, soutenant difficilement le poids de son aîné, mais juste au moment où ils atteignaient enfin la porte, celle-ci s'ouvrit en grand pour laisser entrer une foule de gardes qui servaient d'escorte au docteur Cooper.

-Sam, Dean, les appela-t-il calmement tandis que les Winchester se retranchaient pour ne pas rester à portée de mains de leurs adversaires. Vous n'êtes tout simplement pas capables d'accepter la défaite, n'est-ce pas ?

-Qu'est-ce que tu veux, doc ! lâcha Dean d'un ton ironique. La lâcheté n'est pas dans la nature de tout le monde.

-Vos actes n'ont pas été commis par bravoure, messieurs, mais plutôt par l'intrépidité et l'inconscience qui vous représente. Comment pouviez-vous vraiment penser sortir d'ici vivants ?

Martin Cooper fit un bref signe de tête à ses employés, qui se jetèrent sur les Winchester. Les deux frères ne firent pas long feu, surpassés en nombre et en force. Ils étaient affaiblis, blessés, complètement désarmés...autrement dit, ils n'avaient aucune chance.

Les gardes les forcèrent à s'agenouiller devant le docteur Cooper, qui paraissait jouir devant le pouvoir que lui apportait sa victoire.

-Qu'est-ce que tu va nous faire, maintenant, doc ? cracha l'aîné Winchester à l'intention de son oppresseur. Nous tuer ?

-Il me semble vous avoir déjà dit que j'avais besoin de vous vivants. Malgré votre insubordination, l'heure n'est pas encore venue. Je veux que vous soyez les premiers à me voir dominer le monde.

-C'est ça, espèce de fils de...

Dean fut interrompu par un homme armé qui entra dans la pièce complètement paniqué. Il ne prit même pas la peine de demander un entretien avec son employeur, criant plutôt à qui voulait l'entendre :

-C'est Stiles Stilinski ! Il s'est échappé !

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Qu'est-ce qui attend Stiles et les Winchester, selon vous ?

Mille mercis à vous tous xxx

Joe.

Par lui, avec lui et en luiWhere stories live. Discover now