19.Le sens du spectacle

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 Dean ne savait pas trop s'il divaguait ou non

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Dean ne savait pas trop s'il divaguait ou non. N'empêche que la douleur était pratiquement insoutenable et que son mal lui donnait une raison plutôt pertinente d'halluciner.

Sam et lui étaient toujours agenouillés aux pieds du docteur Cooper, qui s'agitait maintenant avec ses troupes. Dean lui-même devait avouer qu'il s'agissait d'une énorme coïncidence que Sam et Stiles se soient tous les deux enfuient à seulement quelques minutes d'intervalle.

-Il...Il n'est plus dans la salle d'opération, monsieur, continuait le soldat qui leur avait appris la nouvelle.

-Qu'est-ce que vous attendez, alors ? s'écria le scientifique, les traits figés dans un mélange de colère, de stupeur et de frayeur. Passez le manoir au peigne fin, mais retrouvez-le !

Les gardes ne se firent pas prier et déguerpirent de la vue de leur employeur. Seuls quelques-uns de ses hommes maintinrent leur position, continuant de braquer leurs armes sur les Winchester. Cooper, qui faisait désormais les cent pas en fulminant, fit volte-face dans leur direction pour les pointer d'un doigt accusateur.

-Vous ! Vous verrez bien ce qu'on gagne à se frotter à Martin Cooper ! Personne n'est jamais arrivé à me doubler, vous m'entendez ? Personne !

Voyant qu'il ne parviendrait pas à effrayer ses prisonniers avec de simples menaces, le docteur recommença à parcourir nerveusement la pièce. Dean ne put contenir un sourire en voyant son oppresseur ainsi déstabilisé. Il souffrait peut-être comme un chien, mais rien n'aurait pu le rendre plus heureux en cet instant que la peur qui déformait le visage de son adversaire.

-Rien ne m'empêchera de puiser tout ce pouvoir ! hurlait maintenant le scientifique, hystérique. Il me revient de droit ! On m'a toujours mis de côté en prétextant que j'étais cinglé, que j'allais trop loin, que mes expériences ne respectaient pas les droits de la personne, mais avec votre puissance...plus personne ne pourra m'arrêter !

-Eh bien tant mieux pour vous, doc, ironisa l'aîné Winchester. Mais le truc, vous voyez, c'est qu'on n'a pas trop envie de rester séquestrés dans votre baraque pour le restant de nos jours.

Martin Cooper se préparait à répliquer, furieux, lorsque la porte de la pièce coulissa pour laisser entrer l'homme qui les avait dérangé un peu plus tôt, suivit par toute une escorte de soldats.

-On l'a retrouvé, monsieur, lui apprit-il. Il errait dans les corridors et essayait visiblement de trouver une sortie.

Dean sentit son cœur se serrer en entendant les propos du garde. Était-ce dû au fait que le chasseur regrettait que Stiles se soit fait prendre et que leurs chances d'évasion soient passées de presque nulles à complètement nulles ou plutôt parce qu'il venait d'apprendre que l'adolescent avait bien failli s'échapper sans même prendre la peine de penser à eux ?

Stiles fit à son tour son entrée dans la chambre de torture, torse-nu, encerclé par des gardes armés de la tête aux pieds. Il porta à peine un regard en direction des Winchester avant de poser ses sombres prunelles sur le docteur Cooper.

-Alors, Stiles ? sourit Cooper, fier d'avoir contrecarré les plans de ses prisonniers. On essayait de filer en douce ?

-Vraiment ? répliqua Stiles en feignant l'innocence.

Un petit sourire étira les lèvres de l'adolescent et Dean recommença à respirer normalement. Stiles n'avait pas cherché à fuir, le chasseur le réalisait maintenant. Il avait une idée derrière la tête.

Le docteur Cooper ne tarda pas à le réaliser aussi. Ses yeux s'agrandirent d'effroi tandis qu'il portait la main au cou du garçon, comme s'il eut ainsi pu le contraindre à parler.

-Qu'est-ce que tu mijotes, sale démon ? aboya-t-il à l'oreille du jeune Stilinski. Tu cherches à me tendre un piège, c'est ça ? Ça finira de la même manière que votre dernière tentative, crois-moi !

Le sourire de Stiles s'élargit encore davantage, faisant ainsi fulminer son adversaire au point où ses joues passèrent par toutes les palettes de couleur. Il le narguait, c'était évident. Ou peut-être était-ce...parce qu'il cherchait à gagner du temps.

-Fut un temps où j'aurais sûrement eu peur de tes menaces, Cooper, cracha fièrement l'adolescent en rivant ses prunelles dans celles du scientifique, qui se décomposa sur le champ. Fut un temps où je regrettais d'avoir traîné Scott dans la forêt, cette nuit fatidique où il a été transformé en loup-garou, en prétextant la découverte d'un reste de cadavre pour satisfaire ma curiosité morbide. Mais ce temps-là, tu vois, il est révolu. Tu as bien dû le voir en faisant tes recherches à mon sujet, non ? Je suis peut-être rien qu'un être humain, mais ça ne m'a jamais empêché de me battre...à ma manière.

Avant que le docteur Cooper puisse répliquer quoi que ce soit, Stiles sortit un objet non identifié de sa poche, qu'il enfouit dans le sarrau de son persécuteur. Il le poussa ensuite contre un garde et tous deux tombèrent lourdement au sol, sonnés. Deux autres gardes se jetèrent à leur tour sur le jeune Stilinski, mais finirent leur course auprès de leur employeur, toujours à terre.

-Wouah, petit ! s'étonna Dean, les yeux brillants de fierté. Qui est-ce qui t'a appris à te battre comme ça ? T'es en feu, mon gars !

-Moins que nos petits amis dans quelques secondes ! répondit Stiles avant de s'adresser à Sam. Emmène-le dehors, je m'occupe des gardes qui restent.

Gardes qui ne se firent pas prier pour sauter sur l'adolescent, qui parvint tant bien que mal à se soustraire à leurs poignes. Après s'être assuré que Sam et Dean étaient bien sortis de la pièce, il empoigna un fusil qui traînait par terre, s'approcha comme il le put de la porte, visa la poche du sarrau du docteur Cooper, tira et, avant même de s'être assuré qu'il avait bien atteint sa cible, il fonça vers la sortie.

Les soldats n'eurent pas le même réflexe. Les trois chasseurs purent les entendre crier d'agonie alors qu'une explosion secouait les fondations de l'édifice.

-Il faut qu'on sorte d'ici au plus vite, avertit le garçon en passant le bras de Dean autour de son cou pour aider Sam à le porter. Il vaudrait mieux ne pas être là quand ces connards vont découvrir notre cadeau de départ.

-Attend...lança Dean en s'arrêtant. C'était une bombe, ça ? T'as fait sauter le docteur Cooper ?

-Pourquoi ? On méritait bien une sortie remarquée, non ?

Dean éclata de rire, aussitôt suivi par Sam et Stiles.

-Vraiment, petit, tu m'étonneras toujours ! s'exclama l'aîné Winchester alors qu'ils couraient vers l'ascenseur. On peut dire que t'as le sens du spectacle !

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Le plan de Stiles ? La mort du docteur Cooper ? Dites-moi ce que vous en pensez, ça me fait toujours plaisir !! :P

Mille mercis à vous tous xxx

Joe.

Par lui, avec lui et en luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant