7.Le docteur Guérit Tout

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 Bobby se dirigea vers la porte d'entrée en grommelant dans sa barbe, suivi de près par Sam, Dean et Stiles, ces deux premiers après avoir lancé un «on a pas encore fini, gamin» à l'adolescent

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Bobby se dirigea vers la porte d'entrée en grommelant dans sa barbe, suivi de près par Sam, Dean et Stiles, ces deux premiers après avoir lancé un «on a pas encore fini, gamin» à l'adolescent.

La porte s'ouvrit sur un petit homme quelque peu grassouillet qui devait avoir l'âge de Bobby. Il tenait entre ses doigts potelés une mallette usée, qu'il triturait visiblement pour calmer son anxiété.

-Je peux vous aider ? grogna le vieux chasseur sans quitter des yeux le nouveau venu.

-J'aime à croire que oui, monsieur Singer, répondit l'inconnu d'une voix claire et confiante qui contrastait en tous points avec ses gestes nerveux.

Stiles put très distinctement voir les frères Winchester se tendre à ses côtés. Il ne pouvait pas vraiment les blâmer, après tout: lui-même avait instinctivement écarté les jambes et contracté les muscles de son corps en apercevant l'étranger. Peu importe qui était cet homme, il ne lui inspirait pas confiance.

-Comment connaissez-vous mon nom ? s'étrangla Bobby d'un ton suspicieux.

-Disons que j'ai fait mes devoirs, répliqua vaguement l'inconnu en tendant une main vers lui. Je suis le docteur Martin Cooper. Ravi de faire votre connaissance.

Bobby dédaigna la main du dénommé Martin du regard avant de se refuser à la serrer.

-Qu'est-ce que vous voulez ? alla-t-il directement au but.

-J'ai cru entendre que vous logiez un invité plutôt...particulier, monsieur Singer. Un certain Stiles Stilinski, si je ne m'abuse. Et bien, ses proches m'ont commandé de le retrouver et mes recherches m'ont mené...jusqu'ici. En voyant l'état du garçon avant sa fuite, son père et ses amis n'ont pu faire autrement que de craindre pour sa santé. Justement, je suis médecin et je suis ici pour l'ausculter.

-Vous mentez.

Stiles, qui était jusqu'alors caché dans l'ombre des frères Winchester, avança de quelques pas, de manière à faire face à l'étranger tout en restant sous la protection des chasseurs. L'adolescent, droit et fier, riva un regard froid et menaçant sur l'homme, qui se figea de stupéfaction, voire...d'admiration.

-Je sais que vous mentez, alors laissez tomber vos histoires ridicules. Ma famille ne peut pas vous avoir envoyé. De un: parce que je connais mes capacités et je sais avec certitude que pas même le meilleur détective de la Californie ne parviendrait à me retrouver avant des semaines, voire des mois après que je me sois posé quelque part. De deux: parce que mon père pourrait lui-même partir à ma recherche, ou encore envoyer Scott -il pourrait même aller jusqu'à dépêcher Argent- , mais jamais il n'enverrait un simple inconnu pour me retracer, vous m'entendez ? Jamais.

-Et bien, monsieur Stilinski, vous êtes en bien meilleure forme que je ne l'avais imaginé, bégaya le docteur, visiblement impressionné par l'attitude de l'adolescent. Mais je continue de croire que votre récent mal vous a perturbé et que vous en êtes devenu, ma foi...paranoïaque.

Stiles sourit narquoisement, les yeux plissés par la colère. En un clignement de paupières, le jeune Stilinski était passé sous le bras de Bobby et se tenait sur le perron, à seulement quelques centimètres du visage du docteur. Il entendait à peine les Winchester lui ordonner de retourner à l'intérieur, prétextant qu'il n'aurait même pas dû sortir du lit de prime abord, qu'il n'avait pas encore retrouvé toutes ses forces.

-Je vous conseille de partir d'ici au plus vite, docteur, cracha-t-il au visage du médecin. Parce que si je ne me trompe pas, vous connaissez déjà mon diagnostic, donc vous savez aussi parfaitement de quoi je suis capable.

Le docteur ébaucha un sourire des plus crispés avant de répliquer.

-On m'avait bien dit que vous étiez vif d'esprit, monsieur Stilinski. Ça vous a peut-être sauvé la mise quelques fois jusqu'à présent, mais je peux vous assurer que c'est ce qui va causer votre perte.

-Qui vous envoie ? aboya Dean en s'approchant lui aussi du nouveau venu, visiblement prêt à lui sauter dessus. Les anges ? Les démons ?

-Je travaille pour mon propre compte, monsieur Winchester, parut s'offusquer le médecin. J'ai d'ailleurs une offre à vous proposer.

L'homme enfouit sa petite main dans l'une des poches de sa veste pour en ressortir une carte d'affaire qu'il tendit calmement à l'aîné Winchester.

-Je vous donne un mois pour accepter, continua-t-il. Si dans un mois on ne m'a pas livré Stiles Stilinski, je trouverai un moyen de vous emmener tous les trois. Maintenant que j'y pense, les célèbres frères Winchester me semblent être des sujets tout aussi intéressants à analyser que monsieur Stilinski. Sur ce, je vous salue, messieurs. Mon temps m'est précieux.

Le médecin tendit une main à Stiles, toujours devant lui.

-J'ai été heureux de voir que vous avez retrouvé la santé, Stiles, déclara-t-il. Même si je dois avouer qu'il aurait été bien plus facile de vous faire coopérer si vous aviez été inconscient.

Stiles se tendit à l'extrême, les traits de son visage figés dans une expression meurtrière.

-Je vous conseille de foutre le camp d'ici, doc, lâcha-t-il dans un souffle rauque.

-Ou sinon quoi, monsieur Stilinski ? Vous allez me tuer ? Même si vous le vouliez, nous savons très bien, vous et moi, que c'est contre les principes de votre petite bande de faire du mal à autrui.

-Justement. Scott n'est plus là pour me ramener à la raison, alors je crois qu'il est temps pour un changement de régime. Sois assuré que si tu m'attaques, salaud, je vais me défendre.

Contre toutes attentes, le médecin sourit face à la menace de l'adolescent.

-J'ai toujours su que vous n'étiez pas destiné à être un mouton, monsieur Stilinski. Vous êtes né pour être un loup, rien de moins. Mes analyses n'en seront que plus concluantes.

-Vous êtes sur une propriété privée, alors je vous conseille de partir au plus sacrant si vous voulez pas que je vous tire une balle dans la tête pour infraction de domicile.

Cette fois-ci, ce ne fut pas Stiles qui menaça ouvertement Martin Cooper, mais bien Bobby, une carabine à plomb entre les mains, qui semblait presque fiévreux d'appuyer sur la détente. Sam et Dean ne tardèrent pas à l'imiter, pointant sans aucun scrupule leurs pistolets en direction du docteur.

-C'est bon, je m'en vais, concéda le médecin sans pour autant paraître vaincu. Mon travail ici est terminé, de toute façon. On se revoit dans un mois, messieurs.

Sur ces mots, le colporteur tourna les talons et marcha tranquillement jusqu'à sa voiture, comme s'il ne venait pas tout juste de déclarer la guerre à Stiles Stilinski et aux frères Winchester.

***

Ave !! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Qui est ce docteur Cooper et que veut-il de Stiles, selon-vous ? Travaille-t-il vraiment seul ?

Mille mercis à vous tous xxx

Joe.


Par lui, avec lui et en luiDonde viven las historias. Descúbrelo ahora