13.Mission impossible

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 -Non

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-Non. No. Nada. Tu veux que je te le dise en chinois ? Tu ne viens pas avec nous, un point c'est tout !

Dean mit davantage l'accent sur sa dernière phrase, laissant ainsi clairement entendre à Stiles qu'il n'accepterait aucun contre-argument. Le garçon soupira d'exaspération, leva les yeux au ciel, mais ne démordit pas de son idée pour autant.

-Tu sais que j'ai raison, Dean ! T'as toi-même été voir la maison de Martin Cooper, c'est une vraie forteresse ! On a épluché toutes les options et tu sais bien, au fond de toi, que la mienne est la meilleure.

En effet, l'aîné Winchester était allé le matin même vérifier l'adresse qu'il avait trouvé dans les dossiers du médecin grassouillet et avait été plus que surpris de tomber sur un énorme manoir fortifié et parfaitement bien gardé. Il avait clandestinement fait le tour de la demeure et n'avait trouvé aucune issue visible pour entrer et sortir subtilement du bâtiment.

-Tu sais quoi ? En fait, je crois que c'est de la merde, ton idée ! cracha tout de même le chasseur. Et si ça tournait mal, hein ? Et j'ai pas besoin de te dire que nos plans tournent toujours mal ! Cooper aura la main sur nous trois, exactement comme il le désirait !

-Ça reviendrait au même, de toute façon, soupira Stiles, excédé. Parce que si Sam et toi vous vous faites prendre et que ce psychopathe vous retient prisonniers, ce sera à moi de vous sortir de là et on en viendra exactement là où on ne voulait pas en venir ! Alors fais-moi confiance, un peu. Le truc du Wookie fonctionne toujours.

-Oublie ça ! Et si je dois te menotter pour t'empêcher de nous suivre, je vais le faire sans hésiter ! T'es pas prêt à te battre !

-Ça fait un mois qu'on s'entraîne jours et nuits pour ce moment ! Je suis prêt ! Et puis...mon père est shérif, alors si tu crois que c'est une paire de menottes qui va m'empêcher de vous aider, tu te mets le doigt dans l'œil !

Dean poussa un soupir épuisé avant de remarquer Sam, à l'entrée de la pièce, qui rigolait dans son coin sans prendre la peine d'interférer dans le débat des deux amis.

-Tu pourrais pas m'aider, un peu, au lieu de rire comme un débile ? grogna l'aîné Winchester à l'intention de son frère.

-Ça te ferait trop plaisir, sourit le géant en s'avançant vers les deux jeunes hommes. Et de toute façon, même si je ne suis pas vraiment d'accord à l'idée d'emmener Stiles au front, il a raison sur un point : il est bien trop obstiné pour rester les bras croisés pendant qu'on se bat.

Dean parut réfléchir un instant, le front plissé par l'inquiétude, le regard perdu dans le vague.

-Et si on le droguait ? proposa-t-il enfin en ignorant la présence de l'adolescent. On l'enfermerait dans la Panic Room et on serait tranquilles assez longtemps pour prendre une bonne longueur d'avance.

-Hey ! Je suis là ! s'écria le jeune Stilinski en s'interposant entre les deux Winchester. Et personne ne droguera personne, c'est clair ? Je viens avec vous, un point c'est tout ! Si ça peut vous rassurer, je peux même vous laisser imposer vos conditions, mais peu importe où vous irez, j'irai aussi.

***

Une partie de Dean savait déjà comment ça allait finir. Son corps lui criait de faire demi-tour et de plutôt préparer un plan de défense en prévision de la fin du mois, mais une fois de plus, il étouffa ses instincts et mit un pied devant l'autre comme un bon soldat, jetant fréquemment des regards furtifs en direction de Sam et de Stiles.

-Il est encore temps de revenir en arrière, essaya néanmoins de les convaincre le chasseuren tournant les yeux vers le prestigieux manoir qui les dominait et les menaçait maintenant de toute sa hauteur.

-On a pas tellement d'autres options, Dean, répliqua Sam. Soit c'est nous qui le prenons par surprise, soit c'est lui. Et je suis pas encore prêt à donner gentiment les ficelles du jeu à ce psychopathe.

Pourtant, c'est ce qu'ils étaient en train de faire, d'une certaine manière. Stiles, quant à lui, n'avait pas son mot à dire : premièrement, parce qu'il était ligoté et bâillonné pour les besoins de la cause, et deuxièmement, parce que les deux frères savaient déjà ce que le gamin aurait dit s'il avait eu la chance d'argumenter : « Il faut prendre les choses en main, j'en ai assez de vivre dans la peur ». Et, même si l'aîné Winchester redoutait ce qui était sur le point de se passer, il avait envie d'accorder cette mission au petit. Il le méritait bien, après tout.

Les trois jeunes hommes se posèrent devant la porte de l'immense demeure, où ils furent accueillis par des gardes armés de la tête aux pieds qui paraissaient presque aussi agréables à fréquenter que la malaria.

-Qu'est-ce que vous voulez ? aboya l'un d'eux.

-Il faut qu'on parle à Martin Cooper, répondit Sam d'un ton conciliant en levant la main en signe de paix. Dites-lui que nous lui emmenons Stiles Stilinski.

Dean était certain qu'il aurait aussi levé l'autre bras pour montrer sa soumission s'il n'avait pas dû soutenir une partie du poids de Stiles qui, les yeux fermés et le corps complètement relâché, avait déjà commencé sa comédie.

L'un des gardes souleva le menton de l'adolescent, dont les traits restèrent miraculeusement affaissés. Il semblait réellement inconscient, à la plus grande fierté du chasseur. Vraiment, le gamin se révélait avoir des talents incroyablement surprenants.

-Qu'est-ce que vous lui avez fait ? grommela leur interlocuteur en évaluant les moindres parcelles du visage de Stiles, comme pour trouver la preuve de leur tromperie.

-Disons qu'il était pas trop chaud à l'idée de se faire marchander comme un simple objet, alors il a fallu le faire taire, déclara l'aîné Winchester dans un rictus antipathique.

-Le patron vous le fera payer si vous l'avez abîmé.

Dean haussa les sourcils, dégoûté. À croire les propos de l'armoire à glace qui leur bloquait le chemin, le docteur Cooper considérait réellement Stiles comme un morceau de viande.

Le garde les fit entrer sans prononcer un mot de plus. Une fois à l'intérieur du hall d'entrée - qui devait bien être au moins aussi gros que la maison de Bobby- l'homme se dirigea vers une sorte d'interphone, où il appuya sur un bouton.

-Il y a deux hommes qui demandent à vous voir, monsieur, lança-t-il à travers l'appareil. Ils affirment détenir Stiles Stilinski.

Quelques secondes s'écoulèrent avant que la voix nasillarde de Martin Cooper retentissent à son tour à travers la pièce.

« J'arrive tout de suite. »

Le garde, après avoir hoché la tête en direction des frères Winchester et de leur prisonnier pour s'assurer qu'ils avaient bien compris, alla se poster à l'entrée de la pièce, son arme bien en évidence contre sa poitrine.

-Attendez ici, lâcha-t-il. Le patron ne tardera pas.

Et, en effet, le docteur Cooper fit bientôt irruption dans le hall d'entrée.

-Ah, Sam et Dean, sourit-il mesquinement aux deux chasseurs. Je ne vous attendais plus, messieurs.

***

Ave !! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Qu'est-ce que prépare le docteur Cooper, selon vous ? Dean a-t-il eu raison de ne pas se fier à son instinct ?

Mille mercis à vous tous ! Je vous adore xxx

Joe.

Par lui, avec lui et en luiWhere stories live. Discover now