À la suite de la disparition du démon qui l'a possédé, Stiles Stilinski prend la fuite en ne laissant à ses proches qu'une lettre évasive, incapable de supporter davantage la pitié des autres et sa propre culpabilité. Il parcourt donc les États-Unis...
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Stiles entra dans la cuisine en prenant bien soin, comme à l'habitude, d'observer et d'analyser le nouvel environnement dans lequel il venait de mettre le pied. La maison n'était pas moins crasseuse à l'intérieur qu'à l'extérieur, et le garçon ne put s'empêcher de constater à quel point les lieux étaient encombrés, que ce soit par des armes à feu ou des pacotilles de toutes sortes.
-Hey, Bobby ! Lança Sam en entrant à son tour. T'as un client !
Un vieil homme assit à la table de la cuisine, une tasse à café entre les mains, se tourna sur son siège pour dévisager Stiles de la même manière que Dean seulement quelques instants plus tôt. L'adolescent commençait sérieusement à se demander pourquoi il n'avait pas continué son chemin pour trouver une cabine téléphonique au lieu d'avoir la bonne idée d'aller frapper à la porte de cette étrange demeure. Pourquoi devait-il toujours prendre les mauvaises décisions ?
-Qu'est-ce que tu veux, petit ? Grogna l'homme en vissant une vieille casquette sur sa tête.
Dean ne lui avait-il pas posé exactement la même question en lui ouvrant la porte ? Ce devait donc être de famille, ce trouble de la personnalité antisociale.
-Ma Jeep à commencé à faire des siennes et j'ai dû la laisser sur le bord de la route, à un ou deux kilomètres d'ici. Je cherchais une cabine téléphonique quand j'ai vu la pancarte devant votre maison.
Stiles résuma la situation du mieux qu'il le put, tâche qui s'avéra assez ardue avec tous ces yeux inquisiteurs et suspicieux qui ne le lâchaient pas une seule seconde. Mais qu'avait-il donc fait?
Et puis, il avait froid. Tellement froid. Ses lourdes paupières ne demandaient qu'à se fermer, ses prunelles à se reposer. Mais il devait rester éveillé. Il devait mettre le plus de distance possible entre lui et Beacon Hills.
-Tu te sens bien, petit ? Le questionna Bobby en se levant de son siège pour se diriger vers le comptoir de la cuisine. Parce que t'as une mine affreuse. C'est pas du tout beau à voir.
Le vieil homme lui tendit un verre d'eau, que Stiles accepta sans même songer qu'il était peut-être sur le point de se faire droguer et enfermer dans le sous-sol de trois possibles psychopathes. Qu'est-ce qu'il avait à perdre, de toute façon ? Il bu donc goulûment le contenu du verre avant de le tendre à son hôte, qui jeta un bref regard aux deux frères à ses côtés en effectuant un hochement de tête. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
-Alors, vous allez m'aider ? Se risqua l'adolescent.
Bobby acquiesça en reprenant place sur sa chaise.
-Dean t'accompagnera avec la remorque, puis on verra ce qu'on peut faire avec la voiture quand on l'aura examinée.
-Quoi ? S'insurgea Dean, qui ne semblait pas le moins du monde en accord avec les ordres du vieil homme. Mais pourquoi moi ?
