Čhāpįtrė 25

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Elena.

Après le départ de Dario, je titube avant de me rattraper à mon bureau. Les larmes me montent aux yeux. Je congédie mes hommes d'un signe de main pendant que je pars me servir un verre de vodka.

Tout ce que je lui ai dit m'a brisé. Comment peut-il croire si comme fer à ce que nos pères soient frères ? Cents vraiment n'importe quoi. Mais le pire dans tout ça a été de rompre avec lui. J'ai dû faire face à une immense force mentale pour que ces mots sortent de ma bouche. Rien que d'y repenser, j'ai une soudaine envie de vomir. Pourquoi il a fallut que son père sème la zizanie dans sa tête ? Tout allait bien, nous aurions pu être heureux mais non. Quel karma de merde.

Je suis folle amoureuse de lui à en mourir et il ose me sortie ce charabia plus que bidon. Quel salop.

Je me noie dans l'alcool alors que l'on toque à la porte de mon bureau. Je murmure un entrée dans ma langue natale et mon meilleur entre puis vint s'asseoir sur le fauteuil qui se trouve en face du mien. Il m'arrache mon bon vieux verre des mains avant d'avaler la boisson qui s'y trouvait. C'était ma dernière bouteille et il l'a finit, je lui en ferrai m'acheter une bonne dizaine avec son salaire tiens.

- J'ai préparé un truc vite fait aux gamins, je leur ai dit que tu étais fatiguée et qu'il valait mieux te laisser tranquille. Aleksandr s'occupe d'eux et quant à moi, je viens en tant que meilleur ami voir son amie qui est au plus mal.

Je le remercie silencieusement de s'être occuper des gamins, je n'aurais probablement pas eu la force de le faire.

- Alors cents lui le fameux Dario ? Il est plutôt pas mal, dans son genre.

- Dans son genre ? Tu es sérieux là ? J'ai failli croire que tu étais devenu gay tellement tu le matais.

- Et ? Il est bien foutu, faut se l'avouer. Mais rassure toi je ne suis pas gay. Tout le monde fait ça, des mecs reluquent d'autres mecs, qu'ils soient hétéros ou non, les meufs font pareils entre elles, les mecs matent les gonzesses, et inversement. C'est la vie chérie.

- Je ne matte pas les meufs.

- Bah elles, elles ne se gênent pour te reluquer, moi je te le dit. Tu as vu comment tu es foutu aussi ? Une vrai bombe, tout le monde, que se soit les mecs ou les meufs, ils te veulent dans leur lit. Ne te laisse pas abattre par un gars qui n'en vaut pas la peine, fais moi confiance sur ça, tu as le monde à tes pieds, profite-en.

Il réussit à me décrocher un petit sourire mais qui retombe vite quand il parle de Dario. Je ne veux personne d'autre que lui. On se complète.

- Attends... ne me dis pas que... tu l'aimes ?!

Il le dit comme si c'était quelque chose de grave, je ne vois pas en quoi c'est mal d'aimer, il devrait être heureux pour moi, si c'est mon meilleur ami. Il devrait me féliciter d'avoir enfin trouver l'amour, et pas me... juger. On croirait presque entendre mes parents.

- Où est le mal ?

- Je suis heureux pour toi, oui mais n'oublie pas qu'il reste avant toi un Costello, tu dois te méfier d'eux, tout ceux qu'ils veulent, c'est avoir le plein pouvoir. Ils ont l'art de manipuler les gens dans le sang. Je ne veux pas que tu souffres, ce n'est pas trop drôle de te ramasser à la petite cuillère tu sais, je ferais tout pour toi trésor. Toujours.

Trésor. C'est comme sa qu'il m'appelait. Tellement de chose me ramène à lui. Je crois que je suis très atteinte. Merde. Je suis vraiment mal barrée pour l'oublier alors. Il faut seulement espérer que la conversation de demain m'apporte quelque chose. Je saurais si je dois définitivement tirer un trait sur notre relation ou bien, pouvoir espérer que nous nous remettions peut être en couple.

Le bien ou le mal.

Quand j'étais petite, on m'a forcé à choisir le mal, peut être que cette fois j'aurais le droit au bien. Tout ne dépendra que de lui. Avec un peu de chance, il fera le bon choix.

Je ressorts de mes pensées quand la porte de mon bureau s'ouvre sur mes deux petits monstres. Ils restent devant la porte, ils doivent sûrement attendre que je leur donne l'autorisation d'entrer. Au moins, ils sont bien élevés, pas comme d'autres gamins que je connais.

Je leur souris et ouvre mes bras pour qu'ils viennent s'y nicher. Ils ne perdent pas une minute et viennent se réfugier dans les bras. Je les serre le plus fort possible. Mon meilleur vient me claquer un bisou sur la joue avant de sortir. Dès que nous sommes tous les trois, je fonds sans le vouloir, en larmes. Beaucoup de choses se sont passées ces derniers temps et c'est dur de devoir tout encaisser.

Je sèche mes larmes au bout de cinq minutes et je me relève avec toujours mes deux petites crapules dans les bras.

Il faut que j'arrête de me lamenter sur mon sort. Je dois avancer peut importe le choix de Dario. Je dois avancer dans mes projets, et vite.

Je vais commencer par mes parents. Il fait que je me venge, mais comment ? Il faut que je trouve un moyen pour qu'ils souffrent sans les tuer. Et pour ça, j'ai déjà ma petite idée. J'en parlerais à Anastasiya et Eduard avant, je ne veux rien leur cacher, surtout s'y ça concerne leurs parents. Je ne veux pas qu'ils me détestent à cause d'eux.

- Les amours, asseyez-vous sur le canapé s'il vous plaît, je dois vous parler et c'est sérieux.

Ils me regardent bizarrement mais ne disent rien. Ils s'asseyent et j'inspire un bon coup avant de leur raconter toute l'histoire. Je leur parle de mon enfance, l'enfer que j'ai vécu à cause d'eux. Ensuite, je leur explique ce que je conte faire mais, que seulement s'ils me donnent leur autorisation, je mettrai mon idée à exécution. Je trouverai bien autre moyen de me venger de toute façon, je ne manque pas d'idée sur ça. Après mon petit récit, je leur dit que je les laisse parler entre eux, pour qu'ils décident, ensemble. Qu'ils puissent prendre le bon choix sans qu'il soit influencé par moi.

Je descends dans la cuisine et je vois une casserole sur le four. Je soulève le couvercle et grimace quand je vois ce qu'il y a dedans. Des frites, berk. Je trouve ça vraiment dégoûtant. C'est fade et jaune et ça n'a que le goût de l'huile qui, le pompom sur la cerise, fait grossir. Je sais que mon petit frère et ma petite sœur en raffolent. Je ne leur en fait jamais, mais dès qu'ils peuvent, ils se goinfrent de ces tranches composées de pomme de terre. Je mets le reste dans une boîte et comme voir cet aliment m'a coupé l'appétit, j'attrape une pomme et un verre de rouge avant de m'installer dans le canapé avec un bon vieux bouquin. Quand j'étais plus jeune, dès que j'avais du temps libre, je le passais à lire. Ça me libère, je me sens dans un autre monde et ça me fait vachement de bien.

Cela doit déjà faire une heure que je lis, et je n'ai toujours aucune nouvelle. En même temps, le sort de leurs parents se jouent entre leurs mains. Je sais que cette décision est dur à prendre, surtout pour leur jeune âge et que, si j'avais le choix, je ne leur aurais pas laissé un tel fardeau à porter. Il prendront là décision qui leur semble la plus juste.

Je pose mon livre sur la table basse et j'allume un peu la télé pour connaître les dernières informations.

Ils disent que l'âme sans vie, alias moi, c'est rendu aux forces de polices ce matin, très tôt. Pour eux, le vrai tueur est sous les barreaux, alors qu'en réalité j'ai juste proposé à un des mes prisonniers de se faire passer pour l'âme sans vie. C'était la meilleure option pour lui de toute façon, c'était soit il finissait sa vie en prison, ou alors il mourrait dans les pires souffrances qui existe sur Terre. Comme un lâche, il a choisit la plus simple, soit la prison. Au moins, pour les services secrets, l'affaire est close. Ensuite ils parlent de chose inutile, comme le réchauffement climatique. Tant que plus de la majorité de la population ne fera rien, on risquera toujours le réchauffement climatique.

J'éteins la télé quand j'entends des petits pas se rapprocher. Je leur souris tendrement et ils s'installent à mes côtés.

Leurs yeux sont un peu rougis, ils ont pleuré, je devais forcément m'y attendre. Ces monstres sont et resteront leurs parents quoi qu'ils arrivent. Je ne pourrai jamais leur enlever ça même si je les couvre d'amour plus qu'il ne faut.

Ils se regardent dans les yeux une dernière fois avant de dévier leur petit regard sur moi. Anastasiya reste silencieuse alors Eduard prend les devant et m'annonce la réponse finale.

Just Mafia. [Réécriture]Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin