Just Mafia. [Réécriture]

Čhāpįtrė 23

Elena.

Cela faisait déjà deux semaines que je m'étais enfuie avec mon frère et ma sœur. Je passai la plupart de mon temps avec eux. Je faisais principalement mes missions la nuit et quand je devais les faire en journée, je faisais de la maison une vrai forteresse pour avoir la conscience libre en les sachant en sécurité.

Au début, j'ai cru tomber en dépression. Mais je me suis ressaisi. Je ne me drogue plus et j'arrête les massacres inutiles. J'ai prévu de retourner rapidement en Russie pour que nous soyons vraiment en sécurité. J'aime l'Italie mais ce n'est pas mon territoire, il appartient aux Costello.

En parlant des Costello, j'ai appris que le père s'était suicidé, que les membres de la famille s'étaient envolés aux quartes coins du globe et que Dario et sa tribus de frère et sœurs sont en Sicile. Coïncidence ? Je ne pense pas. Il doit être à la recherche de ma famille et seule une taupe dans nos services aurait pu lui dire où nous étions. Reste encore à savoir qui c'est.

Katerina est censé rentrer aujourd'hui et Nina m'a rejoint il y a trois jours. Nous avons pu parler et elle m'a enfin avouée la raison de son comportement. Je me sentais tellement stupides à ce moment là de ne rien avoir vu. C'est vrai que j'avais délaissé mes deux meilleures amies alors qu'elles avaient toujours été là pour moi. Mais ça, c'est finit. J'ai bien l'intention de me rattraper et ça commencera dès cet après-midi.

Je nous ai concocté un programme qui risque de nous faire rattraper les heures que nous avons perdues. Nous commencerons pas faire du shopping, nous irons ensuite manger dans un restaurant haute gastronomie, nous ferons après une séance photo pour avoir des souvenirs à trois. Et Anastasiya ainsi qu'Eduard nous rejoindrons pour les photos. Nous finirons tout cela par une soirée en boîte de nuit.

•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•

Deux jours après cette journée, j'ai finalement décidé de rentrer dans mon pays natal. J'ai acheté un building dans le centre de Moscou pour gérer mes affaires, et un immense terrain où j'ai fait construire ma maison et d'autres pour mes hommes et leur famille.

J'ai réussi a parler avec ce pervers d'Ivan dans l'avion et j'ai pu mettre les choses au clair. Maintenant que je gère tout le business, j'ai rompu ses fiançailles à la noix. Il a gentiment accepté, non c'est faux. J'ai dû menacer sa famille et son réseau pour qu'il accepte. Et dès que je pourrais, je le ferais couler grâce aux informations que j'ai sur lui et je récupérerais l'Ukraine.

Je continue mon plan pour pouvoir détruire les monstres qui me servent de parents. Ils perdront tout se qu'ils possèdent. Après il y a mon frère Vlad, je ne sais pas vraiment quoi faire avec lui. Je ne vais pas le tuer mais il m'a abandonné dans les périodes de ma vie où j'avais le plus besoin de sa présence.

Je dépose ma fratrie à l'école et je vais directement à mon building.

Je me gare dans le parking privé et je prends l'ascenseur jusqu'au dernier étage. Ma secrétaire récupère mon manteau et m'informe de toutes les réunions et rendez-vous que j'ai dans la journée. Je récupère des dossiers et fils dans la salle de réunion où celle-ci a déjà commencé.

La vente de GHB a baissé alors que l'extasy explose tous les scores. Il nous fait impérativement trouver une solution pour le GHB car nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des statistiques en baisse. On pourrai voir en nous des personnes faibles et il en ait hors de question. La Mafia Podolskaïa est une des plus puissantes au monde et j'ai bien l'intention de décrocher la première place.

Une fois ma matinée terminée, je rejoins Kat' et Nina pour aller manger. Elles s'occupent de gérer les échanges et de vérifier qu'aucune sorte de service de police n'aurait ne serait-ce qu'une quelconque piste sur nous. Déjà que je dois m'occuper de remonter les ventes alors si en plus je devais avoirs les services secrets ou je ne sais quelle autre connerie sur le dos, je passerais mes journées à travailler. Et c'est déjà quasiment le cas.

Ma mère est toujours en « vacances » avec Grigori, pour les affaires, apparemment. Je sais qu'elle en fait son amant depuis maintenant plus huit ans. Mon père  le sait, enfin je crois, mais il préfère passer ses journées à boire de la vodka et à jouer au poker avec ses frères. Ils pensent avoir le contrôle sur mes choix mais dommage pour eux, c'en ait tout le contraire.

Le plus triste dans toute cette histoire, c'est que mes parents ne prennent même pas de nouvelle de leur fille et de leur fils alors que cela fait plus de deux semaines qu'ils ne les ont pas vu. Je leur dis que je les appelle souvent pour le travail -ce qui ait totalement faux- et qu'ils leurs passent le bonjour et qu'ils les embrassent. Je sais que leur parents leur manques mais qu'ils n'osent rien me dire. Ils sont au courant de ma relation conflictuelle avec eux et ils me soutiennent ces petits monstres, voilà les seules choses qu'on réussi les parents dans leur minable vie : Eduard et Anastasiya. Même mon frère et moi ils n'ont pas réussi.

Comment on peut être accusé d'avoir tué un membre de sa propre famille à même pas sept ans ? Finalement, j'ai vraiment tué un an après, quel gâchis. J'aurais pu être là nouvelle Wonder Woman, mais non, il a fallu que mes parents choisissent ma voie, qui est la totale opposée de celle que je voulais. J'ai appris à vivre avec, c'était dur, mais j'ai réussi. Enfin je crois.

Avant de retrouver mes petits monstres, ma secrétaire m'annonce que je devrais partir à Paris la semaine prochaine parce que se qui sont sensé s'occuper de la vente de drogue laissent tout en plan pour aller se shooter avec des putes. Donc, ils consomment MA drogue gratuitement en plus de se la couler douce dans des clubs qui m'appartiennent également, et derrière ça, ils ne font même pas l'effort d'assurer les ventes. Et bien on verra tout ça quand j'irais. Enfin si je ne les aie pas renvoyé d'ici là.

Je chantonne la dernière musique qui passe à la radio alors qu'est les deux gogos se disputent pour savoir lequel des deux m'accompagnera. Je leurs aient simplement dit que je devrais aller à Paris pour le travail et ils ont commencé à se disputer pour pouvoir venir avec moi alors que je n'ai strictement rien dit. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils viendront tous les deux avec moi. Je vais y passer la semaine et il est hors de question que je les abandonnes sept malheureux petits jours. On ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver. Je sais que je les couve trop mais je n'arrive pas à ne pas le faire. Ils sont ma seule famille.

Des coups de feu se font entendre se qui m'extirpe de mes pensées. Dora et babouche, comme j'aime les appeler pour les embêter, se taisent et me regardent. Je leur fais signe de se taire et de ne pas bouger de là le temps que j'aille voir ce qu'il se passe dehors. Je charge mon arme et je sors de la voiture. Le trafic routier s'est arrêté et personne n'ose sortir. Je continue de marcher en direction des bruits de balles et je vois... des dealeurs qui font partie de mon réseau. Je leur met une balle dans le ventre pour les calmer et dit à mon chauffeur de prendre un autre chemin pour rentrer. Il fait demi-tour mais nous mettons une demi-heure en plus. Eduard et Anastasiya ont commencé à faire leurs devoirs sous mes menaces.

Quand nous arrivons, la propriété est trop calme, c'est suspect. Je dis au chauffeur de rentrer chez lui et je recharge mon arme, il ne faut jamais être trop prudent dans ce genre de milieu. La porte d'entrée est légèrement ouverte et aucune trace d'effraction n'est apparente, c'est quoi cette histoire encore ? J'avance lentement en faisant le moins de bruit possible. J'observe chaque pièce du bas mais il n'y a rien, tout est vide. Le premier étage également. Le deuxième est protégé par un code que seule une poignée de personnes connaissent. Je tape le code et la porte s'ouvre en silence. La lumière de mon bureau est allumée et mon fauteuil retourné vers la bibliothèque à archives juste derrière. Je franchis le seuil de la porte et la chaise se retourne vers moi.

- Dario ?!