51- Laisser tomber.

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PDV CHRISTIAN

Depuis ma dernière bagarre, je n'avais plus remis les pieds dans un bar. Mais ce soir, il me semblait nécessaire de faire une exception.

Sans plus réfléchir, je franchis la porte et me dirige vers l'un des tabourets vides.

-Un triple sec, demandai-je au barman.

Je bus d'une traite mon verre et en commandai un deuxième. Ce soir j'étais près à me saouler et si possible ne pas me bagarrer.

-J'ai vraiment cru ne plus jamais te revoir.

Je déposai mon verre lentement sur le comptoir et tournai la tête en direction de la provenance de la voix.

-Eh merde! ne pus-je m'empêcher d'ajouter en reconnaissant la brune pour laquelle j'ai passé le nouvel an en prison.

-Tu es si content de me voir?

-Qu'est-ce que tu me veux?

-La dernière fois qu'on s'est croisé, j'ai pas vraiment eu le temps de vous remercier. Ben voilà, merci.

-Y a pas de quoi! fis en levant mon verre déjà rempli.

-Tu ne penses pas que t'es assez bourré?

-C'est toi qui paies?

Elle lève les yeux au ciel et commande une Margarita.
Enfin, elle me fout la paix.

-Tu risques de retourner en taule pour conduite en état d'ivresse.

-Ça c'est si je me fait attraper. Bon, tu pourrais la fermer s'il te plaît? Tu m'as remercié ok. Bien que je n'avais rien à foutre de ta gratitude. Bon là, j'aimerais qu'on me laisse tranquille si ce n'est pas trop te demandé.

-Ok.

-Merci.

Avant que j'aie le temps d'intercepter son geste elle attrape mes clés et se rue au dehors.

J'aurais du m'en douter. Faut-il toujours que je me fasse avoir? Et cette fois, par une fille?

Je termine mon verre et laisse un billet de cent dollars sur le comptoir avant de lancer à la poursuite de ma voleuse.

Une fois dehors, je suis surpris de constater que ma voiture est encore garée là où je l'avais laissé.

Je rêve ou quoi?

Un klaxonnement m'émerge de mes pensées. Je me dirige vers la voiture et me positionne à la hauteur de la vitre.

-Tu peux m'expliquer ce que tu fais?

-Monte et tu sauras.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'obéis. Elle démarre aussitôt tout en me demandant mon adresse.

-Je suis Katherina, lance-t-elle sans pour autant quitter la route des yeux.

-Christian.

-Alors mon beau Christian, tu fais quoi?

Puisque je ne suis pas sûr de la recroiser, je décide de la jouer carte sur table. Après tout, qu'est-ce que j'y perds?

-J'étudie le droit.

La voiture se freine brutalement, je suis projeté en avant et ma tête se cogne violemment au tableau de bord. J'inspecte mon front. Génial! Aucune trace de liquide rouge.

-Non sérieux? Mon père était lui aussi avocat.

-Je ne le suis pas encore et je ne suis pas ton père.

Elle pouffa de rire et reprit la route tout en me faisant un compte rendu sur sa famille.

J'avais la tête appuyé contre la paroi de la vitre et ne l'écoutait que d'une oreille distraite.

La voiture s'immobilisa, me forçant à redresser la tête. Elle avait coupé le moteur et me regardait un peu bizarrement.

Dites-moi si suis-je en présence d'une psychopathe. Cette fille a l'air vraiment tarée.

Elle se rapproche de moi et bien que je sache ce qui va suivre, je suis incapable de la repousser.

Et comme je m'y attendais, elle m'embrasse d'un baiser chaste, recule afin d'ajouter:

-Tu me plais, tu sais?

Comme si je repondais à une invitation, je glissai ma main sur son dos et l'enserrai contre mon torse puis deposai mes lèvres sur les siennes.

Je déplaçai mon visage, me logeai dans son cou et descendis jusqu'à la naissance de sa gorge que je mordillai.

Katherina frissonna tout en étouffant une plainte. Je caressai ses seins ronds et fermes qui pointaient sous le tissu de sa robe bleue nuit.

Elle s'écarta, défit sa fermeture éclair et fit lentement glisser les bretelles de sa robe mettant à nu sa poitrine. Elle défit par la suite ma ceinture, sortit les pans de ma chemise et laissa glisser ses doigt sur mon corps brûlant de désir.

Les sens aiguisés, j'attrapai ses poignets, lui fis faire demi-tour et la couchai sur le siège. Je me laissai tomber sur elle de tout mon poids. Respective, elle écarta aussitôt les jambes et laissa échapper un gémissement lorsque je la pénétrai.

Je ne sais plus depuis combien de temps je n'avais pas touché à une femme...

Elle resserra ses jambes autour de mes hanches pendant que je la ballottais par les mouvements rythmés et durs de mon bassin. Ses ongles s'enfonçaient dans la peau de mon dos. À mon tour, je pétris sa taille de mes deux mains et laissai tomber ma tête sur sa poitrine opulente, rassasié...


***

Quelques semaines plus tard.

Il était maintenant temps que je mette un terme à cette vie que je menais.

«Il est maintenant temps Christian que tu fasses un choix. Choisir entre ta famille de dealer et celle que nous pouvons construire toi et moi.»

La voix de Katherina ne cessait de résonner dans ma tête.
Cette fille que j'avais rencontré au coin de la rue et qui s'emparait de mes pensées.

Depuis que mon père avait quitté le toit familial, j'avais décidé de quitter moi aussi la maison sous prétexte d'aller étudier ailleurs.
Le jour je suivais les cours, la nuit je m'énivrais dans des bars assez miteux et le lendemain, je refaisais la même routine. C'était à peu près un moyen pour moi d'évacuer tout le stress que j'accumulais au fil des jours.

Puis il y a eu ce mec que j'ai rencontré en taule suite à l'une de mes nombreuses bagarres dans des night club. Au début, je n'avais pas voulu lier d'amitié avec lui. Il ne me semblait pas correct. Au final je me suis demandé est-ce que je l'étais moi? Correct?

Il se faisait appeler Josh et entretenait un important trafic de drogue. Je l'ai croisé une seconde fois alors qu'il vendait sa marchandise. Il a dit qu'il pouvait m'aider. Qu'il avait quelque chose qui pouvait m'aider. J'ai d'abord refusé, puis ai fini par accepter. Bien que je savais si je me faisais arrêter, cela pourrait détruire ma carrière en tant qu'avocat.

Mais qu'est-ce que je pouvais faire? J'avais plongé le petit doigt et à présent j'avais tout le bras dans la merde. Je m'étais très vite retrouvé trafiquant et il m'étais impossible de m'en sortir.

Très vite Josh était devenu comme un frère pour moi. Il m'avait très vite accordé sa confiance, si bien qu'il arrivait que je le seconde dans ses affaires.

Mais maintenant, j'avais fait lon choix, cette vie n'était plus la mienne. Il fallait que je construise moi-même ma propre famille....







L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن