33- Départ.

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Pour toi marieaugustin9😘. Merci beaucoup.

Je me félicite d'avoir pensé à ranger ma valise la vieille. Je me suis réveillée trente minutes avant le départ du bus. Trente minutes n'auraient jamais été suffisant pour me doucher, m'habiller et préparer mon sac. Non jamais!

Nour sommes rentrés tard hier soir et je dois avouer que je me suis follement amusée. Mon Dieu, quelle famille!

Je me faufile rapidement sous ke jet d'eau qui ne perd pas de temps à me procurer un pur bonheur. L'un de mes moments préféré.

Avec une simple serviette enroulée autour du corps, je me mis à onduler mes longues mèches brunes.

J'opte pour un simple crop top bleu et un slim noir troué aux genoux le tout coordonné à mes interminables addidas blanches.

Je m'inspecte à nouveau dans le miroir et m'applique une seconde touche de gloss.
Voilà, parfait!

Finie, j'attrape ma valise et mon sac à main et me dirige au salon où je trouve Michael, portable à l'oreille et de l'autre main, il tient la cage où le hamster_que j'avais pris auparavant pour un rat et qui m'avait fait une sacrée frayeur_est fermement emprisonné.

Je me rends à la cuisine et me sers une tasse de chocolat chaud, c'est à peu près mon remontant. J'attrape au passage un cookie que j'engouffre en moins de deux.

J'appelle ma mère pour l'avertir de mon départ comme je l'avais promis à notre dernière discussion.

Après avoir raccroché avec elle, je rejoins Michael qui range nos deux sacs dans le coffre et comparé au sien, on dirait que nous n'allons pas à la même destination. Mon sac fait deux fois le sien. Il le un moment avant scrute d'ajouter:

-T'es vraiment sûre d'avoir besoin de tout ça? On ne reste que quinze jours, tu sais?

Je souris à sa remarque mais répondis quand même:

-Ma mère quant à elle avait apporté le triple, non?

-Oui, mais elle, elle partait pour trois mois. C'est pas la même chose, dit-il en se dirigeant vers la porte pour la verrouiller.

Je monte la première et attends qu'il suive mon exemple. Je jettai un œil sur ma droite et vis Michael encore sur le palier, portable en main. Je me demande qu'est-ce qui peut bien le faire sourire ainsi.
Il finit par descendre les marches et s'installa enfin à côté de moi.

Il avait laissé ses chemises et pantalon pour un magnifique T-shirt blanc et un jeans troué également aux genoux, le tout reflétant agréablement sa beauté.

Sans dire un mot, il mit le contact et démarra. Je décidai d'allumer la radio, histoire de me détendre un peu. La musique qu'on diffusait sur les ondes semblait lui plaire autant qu'à moi puisqu'il battait sur le volant au rythme de cette dernière.

Je décidai donc de le taquiner un peu.

-Tu peux chanter, je promets de ne pas te juger.

Il sourit.

-Malheureusement, je ne connais pas les paroles.

-Dommage!

Il tourna à gauche et nous fûmes garés devant la maison de Mary.
Mike descendit, ouvrit la portière arrière et prit l'animal qu'il alla apporter au père de Scott qui l'attendait sur le perron.

Les deux hommes s'échangèrent une claque amicale et se séparèrent.

Dommage que Scott ne soit pas présent, j'aurais bien aimé lui dire au revoir. Mais bon, obligé de faire avec!

Mike me rejoignit et démarra pas sans avoir poussé un profond soupir.

-Ça va? demandai-je un peu inquiète.

Il me fit son plus beau sourire et me rassura.

-Ça va. Et toi?

-Un peu nerveuse, à part ça, ça va.

-Il n'y a aucune raison d'être nerveuse.

-Je sais. Ça devient presque une habitude pour moi.

-Détends-toi, me murmura t-il.

Ces simples mots prononcés pourtant sans aucun sous-entendu, suffirent à raviver en moi une onde de chaleur que je dûs m'enfoncer dans mon siège.

Sentant sûrement mon malaise, Mike fit glisser ses longs doigts dans les miennes et pressa sa main dans la mienne.

Geste qui me procura un long frisson.

Mes yeux allaient de nos doigts enlacés à son visage.

Il n'avait pas quitté la route des yeux et conduisait d'une façon tout à fait normale comme si de rien était.

Je réussis malgré moi à me détendre et un sourire vint s'étirer sur mes lèvres.

-Qu'est-ce qui vous fait sourire autant mademoiselle Jones?

-Oh rien M. O'Brian.

Après avoir bifurqué une dernière fois à gauche, et environ 10 minutes de route, nous arrivons enfin au lycée.

Me voir descendre de la voiture du prof, attire beaucoup d'attention, ce qui me rend un peu mal à l'aise. Michael lui, semble ne pas se préoccuper des regards des autres. Comme un véritable automate, il met les valises hors du véhicule, sous les regards jaloux de certains y compris quelques pauvres professeur.

Je cherche Lou du regard mais ne la trouve nulle part. Au moment où j'allais retourner la tête, je la vois sortir du lycée, à mon grand étonnement, au bras de Dylan.

Qu'est-ce qu'il fait là lui?

-Hey Lyzie! Regarde qui je t'emmène, s'amuse Lou.

-Je croyais que tu n'allais pas venir?

-Il semble que monsieur aie changé d'avis, répond mon amie à sa place.

Aussitôt, la sonnerie retentit indiquant huit heures: embarcation. Tout le monde s'active et se dirige vers le bus.
Nous nous asseyons sur les sièges arrière, attendant que le bus démarre.

Le trajet a à peine commencé que Dylan s'est déjà mis à bougonner. Alors que personne ne l'a forcé. Un vrai casse-tête ce type.

-Tu veux descendre? lui a demandé Lou.

-Bien sûr.

-Monsieur? interpelle Lou.

Le chauffeur lui jette un coup d'œil au rétroviseur.

-Ok, c'est bon, concéda Dylan.

-Non, c'est bon, fit Lou pour rassurer le chauffeur, qui secoua la tête.

J'enfilai mes écouteurs et posai ma tête sur la vitre regardant défiler la route sur ma gauche.

Les couleurs commençaient à changer et le paysage devenait de plus en plus magnifique.

Nous nous sommes arrêtés pour manger et trente minutes après, le bus a repris le chemin.
Nous sommes aussitôt sortis de l'autoroute.

Une heure et demie après, nous sommes enfin arrivés.

Je sens que ces quinze prochains jours ne seront pas prêts d'être oubliés...

L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]Where stories live. Discover now