L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]

25- Révélations.

PDV MICHAEL.

Je redescendis les escaliers et me rendis à la cuisine. Je débarrassai la table, puisque Lyzie ne dînera pas avec moi, à quoi bon de rester seul. D'ailleurs je n'ai pas le cœur à cela.

Mes pensées trop occupé par son brusque changement de comportement.

Qu'est ce qui chez ce jeune homme l'avait autant effrayé?

Il fallait que je prenne un verre.

Je me dirigeai vers le salon me versai un verre de whisky et me laissai tomber sur le sofa.

J'en bus la moitié et le posai sur la table afin de libérer mes mains et de me prendre la tête à deux mains.

D'habitude, je suis toujours calme mais ce soir il y avait comme une sorte de lutte acharnée en mon fort intérieur.

-M. O'Brian?

Je me redressai et tournai la tête.

-Oui?

La sois disante Mary-Lou se tenait à quelques mètres de moi, le visage d'une pâleur inquiétante.

Je finis mon verre et me levai pour aller le déposer dans levier.

-Je te sers quelque chose à boire? lui criai-je de la cuisine.

-Un verre d'eau je vous prie.

Je lui apportai sa commande et m'installai en face d'elle. Il falait quand même garder une certaine distance.

Elle semblait nerveuse, ne cessant de se tordre les doigts. Elle n'avait toujours pas touché à son verre posé devant elle.

Enfin, hésitante, elle déclara:

-M. O'Brian, je sais que je vous dérange, mais ce que je m'apprête à vous dire est très important.

À en croire l'expression de son visage, on aurait dit que ce qu'elle allait m'annoncer serait...grave.

-Je t'assure que tu ne me déranges pas du tout. Je t'écoute, quelque chose ne va pas?

-C'est à propos de Lyzie.

Mon sang ne fit qu'un tour, peut-être saura t-elle m'apporter les réponses que je me lasse à trouver.

-Qu'y a-t-il?

-Ce que je vais vous révéler doit strictement rester entre nous. Lyzie ne doit pas être au courant. En tout cas, pas maintenant. Vous me le promettez?

-Je te le promets.

-Vous avez sûrement fait la rencontre d'Elliot aujourd'hui?

Si elle fait référence à la même personne que moi, alors...

-Je crois que oui...

-Il y a eu une époque où Lyzie et Elliot sont sortis ensemble. Tout allait très bien, jusqu'à ce qu'elle ne découvre qu'Elliot se droguait, elle lui a menacé de le quitter s'il n'arrêtait pas. Cette simple déclaration a suffit pour lui faire péter un câble. Pour tout vous dire, Elliot souffre de troubles explosifs intermittents, ayant du mal à gérer sa colère, il a porté la main sur Lyzie. Suite à cet incident, elle a prit une certaine distance avec lui.
Elliot l'a supplié de revenir avec lui, il lui a promis de prendre ses médicaments, que ce genre d'incident ne se reproduirait plus, qu'il allait cesser avec la drogue.i
Lyzie començait à s'attendrir, sentant qu'elle allait revenir sur sa décision, jai essayé de l'en dissuader, il fallait qu'elle l'oublie et qu'elle se rende enfin compte que cette relation n'amènerait jamais à rien. Mais têtue comme elle est, elle ne m'a pas écouté. Elle s'est quand même réconciliée avec lui. L'amour peut rendre aveugle parfois! acheva t-elle avec un sourire nerveux.

-...Mieux aurait valu qu'elle ne le fasse pas.
Quelques jours après leurs réconciliations, les parents d'Elliot ont retrouvé le corps inerte de Lyzie dans la chambre de leur fils.
Les bleus figurants sur son cou ne faisaient qu'affirmer les doutes des médecins. Elle avait été victime d'une strangulation.
Par je ne sais quelle miracle, on a pu la ranimer...

Je n'osais pas ouvrir la bouche, de peur qu'elle ne se ravise me laissant dans l'inconnu.

On voyait bien qu'elle avait du mal à partager ces secrets si longtemps gardés à un parfait inconnu, j'aurais bien voulu lui offrir rien qu'un geste réconfortant, mais je ne voulais pas que cela conduise à des doutes et complique les choses.

-...Mais, continua t-elle comme un véritable automate. Elle s'est réveillée dans un état je dirais, qu'elle était hypnotisée, elle était devenue comme insensible, elle ne parlait presque pas, ne mangeait presque plus. Et lorsqu'on lui demandait ce qui s'était passé, elle disait ne pas savoir. Ses seuls souvenirs remontaient uniquement à la première fois qu'Elliot lui avait frappé.
Les médecins l'ont diagnostiqué d'une amnésie partielle.
Mais moi je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui a pu provoquer cela...finit-elle en levant enfin ses yeux vers moi, au bord des larmes.

Je me levai brusquement de mon siège et me mis à faire les cents pas, comme pour pouvoir encaisser ce qu'elle venait de me raconter ou plutôt pour évacuer la colère que je commençais à avoir du mal à contenir.

-Un tel choc, tant sur le plan moral que physique peut provoquer effectivement une amnésie partielle, lui expliqu ai-je. Au moins mes quelques années d'études incomplets m'auront servi à quelque chose. La mémoire de la victime en devient traumatisé, elle n'a pas vraiment oublié, c'est juste qu'elle ne se sent pas prête à accepter ce qu'elle a subit. Elle en garde donc quelques traces dans son subconscient. Le moment venu tout refera surface, et lorsqu'elle sortira de ce gouffre, il faudra que nous soyons tous présent pour elle.
Dis-moi, qu'est-il arrivé à cet Elliot par la suite? demandai-je sans cacher ma haine en prononçant son nom.

-La police l'a retrouvé quelques jours après dans la rue, on a du le mettre en soins intensifs il a failli faire une overdose. Il n'y a pas eu de procès. Ensuite il a totalement disparu.

-Ah, je vois, grinçai-je.

-Désolée de vous demander cela, mais êtes vous médecin?

Je ris malgré moi à sa question tandis qu'elle se pinçait les lèvres pour ne pas suivre mon exemple.

-Pas tout à fait.

-Je l'ai cru un instant, avoua t-elle un sourire en coin.

-Je t'assure que Lyzie n'en saura rien. Pas venant de moi en tout cas.

-Je vous en remercie. Je suis heureuse qu'elle aie quelqu'un comme vous. Bonne nuit M. O'Brian.

-Bonne nuit Lou.

Je refermai la porte derrière elle et me rendis dans ma chambre.

Je traversai le couloir à grands pas passant devant la pièce devenue à présent la chambre d'Elizabeth, j'apperçus que la porte était légèrement entrouverte.

Je risquai d'y jetai un coup d'œil et la découvris étendue sur le lit.

N'y tenant plus, j'ouvrisi doucement la porte et réduis les quelques mètres qui séparaient mon corps du sien.

Je mourrais d'envie de la serrer dans mes bras.

Succombant à la tentation de lui toucher, j'entrepris de lui caresser le visage.

Les yeux fermés, ses cheveux en désordre autour de sa tête, mon pouce malgré moi s'attarda sur ses lèvres roses.

Ne résistant davantage, je m'approchai d'elle et déposai mes lèvres au coin des siennes.
Ni vu...ni connu!

-Je serai toujours là pour toi.