• Daehyun - B.A.P | 2 (OS)

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WAKE ME UP

Le noir. L'obscurité. Le brouillard. Rien d'autre. Tout avait disparu autour de moi pour laisser place à ce néant. Les étoiles dans le ciel encore plus noir que l'obscurité n'existaient pas. La lune apparut lentement, illuminant de ses faibles rayons les environs. Des arbres hauts de plusieurs mètres m'entouraient. Ils étaient aussi noirs que ce ciel sans étoiles, aussi sombres qu'une vie sans lumières, aussi obscures que l'ombre d'un animal féroce. La peur me saisit peu à peu, au fur et à mesure que je prenais conscience de ce qui m'entourait. Ces arbres denses et immenses ressemblaient à des monstres tout droit sortis d'une histoire d'horreur. Malgré cette peur grandissante, mon corps se mit à avancer entre ces ombres inspirant la crainte.

La lueur de la lune me montrait où j'allais, mais ce peu de lumière, aussi inquiétante que l'obscurité grandissante, disparut vite derrière un nuage noir, parfaitement dissimulé par le ciel tout aussi sombre.

Je marchai longuement dans ce noir complet, sans plus savoir où mes pas me conduisaient. J'avais entièrement perdu la notion du temps, ne sachant plus si ces ombres régnaient de nuit ou de jour également.

Loin, très loin, devant moi, une faible lueur apparut. Plus intriguée qu'apeurée, je m'avançai toujours un peu plus vers elle. Cette lumière ne sembla pas se rapprocher, laissant penser que mes pas n'étaient que sur place. J'eus beau courir, rien n'y fit et la lueur resta hors de portée, s'éloignant peu à peu. J'abandonnai rapidement, à bout de souffle.

Un grognement féroce résonna dans le silence de la nuit. Je tournai doucement le tête, redoutant ce que j'allais voir derrière moi. Mes yeux croisèrent le regard jaune, assassin et affamé d'un animal. La peur me paralysa et je n'eus d'autres choix que de voir cette créature s'approcher peu à peu, laissant seulement entendre ses grognements rauques. Elle claqua ses mâchoires à quelques centimètres de moi avant que mon cerveau ne reprenne le contrôle. Mes jambes se mirent alors à courir, dans l'espoir de semer la bête, en direction de cette lueur qui brillait toujours, loin devant moi.

Les pas du monstre aux yeux jaunes s'éloignèrent peu à peu alors que ma course continuait. Je risquai un regard en arrière mais il n'y avait plus rien, j'étais de nouveau seule et la lumière en face était toujours hors de portée.

Énervée par la situation, je m'assis par terre. Le silence qui m'entourait ne m'inspirait pas confiance mais ne m'empêcha pas de réfléchir. Seulement, mes pensées étaient toutes dirigées vers le même point. Je ne me demandais pas ce que je faisais dans cette forêt lugubre, non. J'étais beaucoup trop intriguée par cette lueur lointaine et insaisissable plutôt que par ma présence dans cet endroit.

Je me levai en soupirant et cherchai le point lumineux des yeux, sans pour autant le trouver. Il avait disparu alors que je l'avais quitté des yeux durant quelques secondes. Je tournai sur moi-même pour tenter de remettre la main dessus.

Une lueur, beaucoup plus proche que la précédente, attira mon regard. Un peu plus loin, entre les arbres, la flamme d'une torche dansait devant le visage d'un homme. Son regard croisa le mien avant qu'il ne me tourne le dos et s'éloigne. Toujours autant intriguée, je pris la décision de le suivre. Il marchait quelques mètres devant moi, mais ne se retournait pas, ne s'assurant jamais que je le suivais.

Il me guida longtemps entre les arbres, si longtemps que j'eus l'impression que le soleil serait en train de se coucher si on avait pu le voir. Plus on avançait et plus je m'épuisais, mais l'homme, lui, semblait infatigable. Il tenait toujours la torche dans sa main gauche et marchait d'un pas assuré dans une direction que seul lui connaissait.

Sans prévenir, il tourna à droite, et je manquai de le perdre de vue. Lorsque je tournai à mon tour, je le vis arrêté, de nouveau tourné vers moi. La flamme dansa une nouvelle fois devant son visage aux traits doux et rassurants avant qu'il ne reprenne sa marche, une fois que nos regards se furent croisés.

Après avoir compté jusqu'à trois milles six cents, l'homme tenant la torche s'arrêta. Il jeta un regard par-dessus son épaule et fit un pas en avant. Il tomba à pieds joints de ce qui semblait être une falaise. Je courus pour le rattraper mais la falaise était aussi noire que la forêt et le ciel, ne me permettant pas de distinguer son bord. Alors que j'avançais prudemment, je percutai un rocher, me faisant tomber la tête la première en avant. Le seule problème était que je ne touchai jamais le sol. J'eus l'impression de chuter pendant une éternité avant d'atterrir sur une surface aussi molle que de la guimauve. L'homme à la torche se tenait debout devant moi. Il me jeta un regard avant de me tourner le dos pour la troisième fois et de marcher. Je me levais rapidement et époussetai mes vêtements en le suivant, ne le quittant plus des yeux.

L'homme s'arrêta une nouvelle fois, après une longue marche, devant un lac. La lueur de la torche se reflétait sur la surface de l'eau noire. Elle dansa encore une fois devant son visage, se reflétant également dans ses yeux, avant qu'il ne reprenne son chemin et fasse un pas vers l'eau. À ma plus grande surprise, il ne s'enfonça pas dans l'eau. C'était comme s'il marchait sur un sol invisible, juste au-dessus du niveau du lac. Je le suivis, mais le lac en avait décidé autrement pour mon cas. L'eau glaça mes pieds que je remarquai nus. Plus j'avançais et plus je m'enfonçais dans cette eau effrayante. Bientôt, je n'eus plus pieds. Je nageais avec peine, tentant toujours de suivre l'homme à la torche. Alors que l'eau me glaçait jusqu'aux os, l'homme s'arrêta à mi-chemin entre les deux rives, au beau milieu du lac noir. Il se tourna vers moi alors que j'avais de plus en plus de mal à avancer et nager. Mes jambes faiblissaient, j'étais exténuée à cause de toute la marche que nous avions faite. Une force invisible me saisit par les jambes, m'entraînant au fond du lac. Je me laissai couler, acceptant la fin que cet homme m'avait réservée.

Les rayons du soleil se montrèrent enfin alors qu'une femme se réveillait en sursautant, le souffle court. L'homme partageant sa vie, allongé à côté d'elle, leva la tête et caressa d'un geste endormi le bras de sa future épouse, voulant la rassurer.

— Un cauchemar ? demanda-t-il en ouvrant légèrement les yeux.

La femme hocha la tête avant de se rallonger sur son oreiller.

— Tu m'épuisais avant de m'entraîner dans un lac où je me noyais..., souffla-t-elle.

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Voilà un OS qui sort de je ne sais où. Ça change BEAUCOUP de ce que j'écris habituellement, mais j'espère que ça vous aura plu quand même ! ^-^ 🌈

des bisous 😗

des bisous 😗

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Imagines & OS - Livre 1 | KPOPWhere stories live. Discover now