Chapitre 44

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J'aimerais juste vous demander de ne pas me détester après avoir lu ce chapitre. N'oubliez pas que je tiens à vous et qu'il reste encore l'épilogue...

Je vous suis reconnaissante pour tout ce que vous faîtes pour cette histoire et toutes les gentilles choses que vous me dîtes.

Merci <3

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« It may be over but it won't stop there,
I am here for you if you'd only care.
You touched my heart you touched my soul.
You changed my life and all my goals.
And love is blind and that I knew when,
My heart was blinded by you.
I've kissed your lips and held your hand.
Shared your dreams and shared your bed.
I know you well, I know your smell.
I've been addicted to you.
Goodbye my lover.
Goodbye my friend.
You have been the one.
You have been the one for me. »

Goodbye my lover - James Blunt

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Chapitre 44

« C'est plus fort que moi. » résonne une voix trop aiguë à côté de moi. « Que le trajet fasse une ou huit heures, je suis, à chaque fois, absolument morte de trouille. »

    Je pose mon sac à dos à mes pieds et soupire. Je n'ai pas peur de l'avion mais je sens que ce trajet va être le pire de toute ma vie si cette bonne femme continue de me crier dans les oreilles comme elle le fait à cet instant...

« Vous allez faire quoi en Europe, vous ? » me demande la même voix.

    Je tourne le visage vers elle et je tombe sur une femme d'une trentaine d'année, peut-être moins. Elle est jolie avec ses cheveux bruns remontés en un chignon strict, mettant en valeur ses traits fins. Elle a un sourire crispé ce qui me pousse à penser que sa peur de l'avion n'est pas imaginaire.

« Je rentre chez... » J'hésite.

Est-ce que je rentre chez moi ? Est-ce que je retourne réellement à l'endroit où je me sens le plus heureux, le plus en sécurité ? Je ne sais pas. Je jette un coup d'œil par mon hublot, à ma gauche. Je ne vois que le bâtiment de l'aéroport à une vingtaine de mètres et un bout de l'asphalte sur lequel on va s'élancer. Non clairement pas, je ne rentre pas chez moi.

« Chez ma mère. »

« Oh, elle doit être heureuse. » dit-elle plus doucement. « Cela fait combien de temps que vous ne l'avez pas vue ? »

« Presque deux ans. »

« Deux ans ? Oh mon dieu ! » S'écrie-t-elle, attirant l'attention des autres passagers déjà installés. « Pardon. » s'excuse-t-elle, en baissant les yeux et se penchant vers moi pour parler plus bas et être plus discrète. « Je ne suis pas sûre que je pourrais survivre si je ne voyais pas mon fils pendant deux ans. »

    Elle se met à gratter nerveusement le bas de sa robe qui lui arrive au milieu des cuisses.

« Vous avez un fils ? » je lui demande.

    Dès qu'elle me répond par l'affirmative, son visage s'illumine.

« Il s'appelle Hugo. Il n'a qu'un an, c'est la première fois que je le laisse alors ça, plus l'avion, ça fait beaucoup pour moi. »

for him. - idy 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant