for him. - idy 1

Chapitre 27

« Qu'est-ce qui t'a dit ? »

« Rien... Mais lui non plus n'était pas en cours vendredi. »

George n'était pas en cours vendredi ? Il était tellement mal après ce qui s'est passé entre nous qu'il a séché ? Non, impossible. Il a dû sécher pour pouvoir rester avec cet abruti de DJ et s'envoyer en l'air toute la journée. Je ferme les yeux et déglutis difficilement. Penser à ça ne m'aide en rien, il faut que j'arrête.

« Alors qu'est-ce qu'il t'a fait ? » repose sa question Nolan.

Mes épaules s'affaissent. Je ne sais pas comment mais le blond qui est en face de moi sait – au moins en partie – pour George et moi et je ne peux plus lui mentir. Je me passe une main dans les cheveux et me renseigne avant de raconter quoique ce soit :

« Comment tu sais ? »

« Louis ! » souffle-t-il, un peu amusé, un sourire aux lèvres. « Tu es mon meilleur pote depuis tellement longtemps que je peux lire en toi comme dans un livre ouvert. »

« C'est-à-dire ? »

Sa réponse ne me satisfait pas. Je veux savoir ce qu'il a vu, entendu... Où j'ai fait une erreur.

« C'est-à-dire que... Ça ne va pas te plaire... »

« Là, comme tu me vois, je suis déjà au fond du trou alors entre nous, ça ne peut pas aller plus mal. » affirmé-je, sûr de moi.

« Ton regard. »

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il veut me dire. Mon regard ?

« C'est ta façon de le regarder qui m'a mis la puce à l'oreille. Après j'ai mis les pièces du puzzle dans le bon sens... »

« Qu'est-ce qu'elle avait ma façon de le regarder ? »

Je m'énerve et ça ne sert à rien parce que Nolan n'y est pour rien, je m'en rends bien compte mais c'est plus fort que moi. Ma faiblesse me fait honte...

« Je sais pas... Tu... Tu ne le regardais pas comme quand tu regardes London ou moi, ni même June. Tu... Tu le dévorais du regard. »

Ok, Nolan avait encore une fois, raison. Ça ne me plaît pas du tout ce qu'il me dit. Je souffle à fond et tente de continuer.

« Quelles pièces du puzzle ? »

« Tu veux vraiment faire ça ? Tu veux pas plutôt m'expliquer... »

« Oui je le veux. » le coupé-je. « Je... Je t'expliquerai après. Là, j'en suis incapable. »

« Ok, comme tu veux... Alors je crois que ça a commencé à la représentation de George dans le club de jazz. Tu l'applaudissais comme si ta vie en dépendait. Puis à votre match, celui où George est venu. Tu n'as pas calculé une seule seconde cette pauvre June qui était pourtant littéralement pendu à ton cou, tu n'avais d'yeux que pour George. »

J'avale ma salive en repensant à cet après-midi. Celui où George m'a... Félicité pour ma victoire. Où je lui ai rendu sa gentillesse. Ici même. Je jette un coup d'œil à l'emplacement vide devant mon armoire mais je ferme brusquement les yeux, ces souvenirs me font mal.

« Mais je n'étais sûr de rien... Je veux dire... Être attiré par un mec, ce n'était pas dans tes habitudes alors je me suis dit que c'était moi qui me faisait des films. Puis il y a eu vos réactions à je ne sais plus quelle soirée. Vos messages que vous vous envoyiez constamment. Mais à Bristol, c'était clair comme de l'eau de roche, sérieusement. Je ne sais pas comment London n'a rien pu voir. Vous étiez si... Amou... »