Mon tuteur

"T'es mignon quand tu bandes"

PDV CHRIS

Putain son sourire, si ça commence déjà comme ça, la soirée risque de se corser. J'indiqua à Zack qu'il pouvait embarquer dans la voiture, ce qu'il fit sur le champ. Je posa mes affaires sur la banquette arrière et m'assied à la place conducteur. Je mis le contact légèrement tremblant et nous nous rendîmes chez Zack. Il m'indiqua le trajet à utiliser et je stationna ma voiture dans l'entrée. Sa maison était ravissante, pas trop grande, mais pas trop petite. La pelouse était d'un vert éclatant et d'une longueur parfaite, jonchée de fleures odorantes et d'un grand chêne aux feuilles colorées. Nous débarquons de la voiture et nous entrons dans la maison chaleureuse. L'intérieur est tout aussi chaleureux, avec ses murs dans les tons de couleurs foncés et au foyer qui trône dans le salon. Plusieurs cadres sont accrochés aux murs, représentant un homme, une femme et un jeune garçon tout sourire. D'autres photos représentent le même garçonnet, mais la lueur de joie dans ses yeux est éteinte. Il ne sourit pas. Ou plutôt, il ne sourit plus. Zack, qui a remarqué mon attention portée aux photographies, s'éclaircit la gorge bruyamment.

-Tu peux retirer tes souliers et t'asseoir dans le salon, je vais aller te rejoindre.

Je m'exécuta et m'assied confortablement en tailleur sur le grand divan moelleux et confortable.

-Tu veux quelque chose à boire ou à manger? Me demanda doucement Zack depuis la cuisine.

-Aurais-tu du jus? Lui demandais-je.

-Juste aux fruits des champs désolé, est ce que tu en veux quand même? S'excusa t'il.

Je lui dit qu'il n'y avait aucun problème et il vint me porter ma boisson quelques secondes plus tard. Je pris quelques gorgées dans le verre et le posa sur la table base en prenant soin de ne pas en renverser sur la moquette ou sur le canapé. Le jeune homme me sourit et nous discutons une bonne heure de nos goûts personnels et de notre vie. Malgré qu'il se soit ouvert, Zack contourna plusieurs sujets de discussion, comme la famille, ses relations amoureuses précédentes et pourquoi il avait battu tant de jeunes. Il ne savait pas encore que j'étais au courant de son dossier.

-Bon! Moi je commence à être affamé! Qu'est ce que tu veux qu'on mange? Déclara celui qui m'avait invité.

Il se mit à énumérer une quantité phénoménale de repas et de crudités. Malheureusement, j'étais quelqu'un de simple et je n'aimais pas les repas trop poussés alors je tenta ma chance.

-Mmmmh... Qu'est ce que tu pense de pizza? Demandais-je gêné de m'imposer ainsi dans ses idées de repas.

Il arrêta de parler et me regarda comme si j'étais un génie. Il ne répondit même pas et s'empara simplement du téléphone. Il composa le numéro de la pizzeria du coin et commanda une pizza pepperonis-fromage. Il revint ensuite s'assoir à côté de moi sur le canapé, sans dire un mot, profitant de ce moment de silence. Mon ventre se retordit douloureusement et je sentis la même sensation que la dernière fois. Ma respiration se fit plus difficile et je me sentait tendu.

Faites que je bande pas, faites que je bande pas, faites que je bande pas!

Un poids s'installa sur moi et des lèvres se fusionnèrent à mon cou. Je sentis une succion se faire et je devina qu'il me faisait un suçon. Je vis du coin de l'oeil que ma marque s'était effacée du sien. Un gémissement passa outre mes lèvres et atterris au creux de l'oreille de celui qui me domine. Contrôle toi un peu bon sang! Criait ma conscience. J'agrippa son dos et le tira vers mon corps, collant nos deux torses ensembles. Je gémissait involontairement par moment, ce qui délivrait la bête contenu dans le jeune homme sur mes genoux. Zack retira enfin ses lèvres de mon cou et s'empara délicatement de mes lèvres. Il revint à la charge en passant ses mains derrière ma nuque et en m'attirant vers lui. Il força l'entrée de mes lèvres pour y sceller les siennes. Je fis passer timidement ma langue sur sa lèvre et il ne se fit pas prier pour la laisser entrer dans sa bouche. Mes joues étaient rouges et mon coeur battait la chamade. Une des mèches de Zack s'interposa sur son visage d'ange, cachant son oeil gauche. Je coupa notre échange, pour reprendre mon souffle et replaça lentement la mèche rebelle derrière l'oreille de mon prédateur.

-T'es mignon quand tu bandes. Soufflas-t'il dans mon oreille tout en enfouissant son visage dans le creux de mon cou, là où il avait fait un suçon quelques minutes auparavant.

Il est tellement beau... J'ai de la chance d'être celui qu'il aime. Est ce que c'est ça l'amour? Est ce que c'est lui l'amour?

***
~Leur relation progresse peut-être un peu beaucoup vite.
Mais on s'en balance.
Parce que tant que c'est megnon,
Moi ça me vas.~