Inspiration

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Ce premier défi m'a été envoyé par Victoria-Lily, elle m'a proposé de prendre une image, celle que j'ai mis en média et d'écrire un court texte dessus. Elle écrit un texte de son côté et moi du mien. Comme ça, on va voir la manière dont nos imaginations partent dans tout les sens à partir d'une seule et même image. Je publie ma partie ici, et j'en profite pour lui faire un peu de pub' ! Si vous voulez lire sa partie, elle est dans son livre "écrire pour revivre"

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Cela doit faire des heures que nous marchons dans cette forêt qui me tape sur les nerfs depuis que nous y avons mit les pieds. Avec une bande d'amis, on a décidé d'aller s'y balader, ignorant les légendes disant que la forêt est hantée, que des esprits y vivent, mais aussi que si on parcourt un certain chemin, dans un certain sens, on peut s'y perdre pour toujours et finir par mourir, tués par l'une des créatures inconnues qui y vivent. Mais une autre légende raconte qu'une femme mettra un jour au monde une petite fille, qui une fois devenue grande, sera capable de contrôler et détruire l'esprit maléfique qui a pris possession du cœur de la forêt et la rend si hostile à nos yeux. Depuis, quasiment toutes les filles décident un jour d'aller dans cette forêt, pour vérifier si ce ne serait pas elles, la fille capable de contrôler un stupide esprit qui n'existe même pas. A mon avis, ce ne sont que des légendes que les gens morts de peur par l'ambiance bizarre qui règne dans le sous-bois, ont inventé pour ne pas paraître trop ridicules. Bon okay, il y a des gens qui ne ressortent jamais de cette forêt, mais c'est sûrement des paumés qui ont réussi à se perdre, en quittant le sentier envahi par les mauvaises herbes. Sur la petite centaine de personnes qui s'y risquent chaque année, près des trois-quarts en ressortent complètement timbrés. L'autre quart ne ressort jamais. Je m'étais promis de ne jamais m'y rendre, encore moins sans prévenir mes parents. Mais je me suis fait avoir bêtement. J'ai eu dix-huit ans il y a trois jours. Et on a joué. J'ai perdu et mon gage fut de me soustraire à l'autorité de mes parents pour pouvoir aller dans la forêt tout un week-end.

- Aurore ! Qu'est-ce que tu fabrique encore ! Tu as peur pour toujours être à la traîne ? Si ça peut te faire avancer plus vite, je vais te révéler que les personnes attaquées en premières sont les personnes en retrait et seules. S'exclama ma meilleure amie.

Aurore, c'est moi, une espèce de folle à la crinière rousse et aux yeux verts feuille. Brusquement, cette annonce me donna le petite coup de boost qu'il me manquait pour rattraper le petit groupe. Avaient pris part à l'expédition ma meilleure amie ainsi que ceux que l'on surnommait communément "les jumeaux".

- Mais vous comptez aller jusqu'où comme ça ? Lançais-je tout en me baissant vivement pour éviter une branche.

- Jusqu'au coeur de la forêt. Lança Mike, un des jumeaux.

- Ouais, ouais bien sûr et finir notre vie dans un hôpital psychiatrique parce qu'on aura vu un esprit déguisé en cerf. Ou un cerf déguisé en esprit, je sais pas ! Riposta son frère avec une bourrade.

- Bon les mecs, vous êtes bien mignons à parler d'esprits et tout le tralala mais moi j'ai la dalle ! S'exclama la petite brune devant moi.

D'un point de vue physique, on a rien à faire tout les quatre. Les jumeaux sont des beaux gosses du genre mannequins, les yeux gris clair, le cheveu blond doré, musclés juste comme il faut. Ça c'est l'adorable point de vue de Mike et Alex' de ma meilleure amie. Même elle et moi nous sommes tout à fait contradictoires. Elle est de taille moyenne, le visage rieur, de grands yeux bruns pétillants, des lunettes et une coupe au carré. Ses cheveux sont auburn. Mais on dit que les contraires s'attirent. Alors on partage tous notre folie.

La nuit finit par tomber, emportant avec elle le peu de lumière qui réussissait déjà à passer à travers le couvert des feuilles et étrangement, les jumeaux ralentirent et Pauline se rapprocha de moi. On décida de planter notre camp à l'endroit même où nous étions. Le couvert des feuilles y semble moins épais. Je me couchais, enroulée dans une couette, serrant un opinel dans mon poing.

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