Chapitre 66

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Pdv Ivy Jackson.

Je commençais à partir vers l'autre côté de la route, mais Harry me coura après.

"S'il te plaît Ivy, ne pars pas..."

Les larmes qui brillaient sur ses joues me tuaient, mais ce qu'il avait fait aussi.

"Je vais partir, je dois partir, Harry."

Je continuais de marcher, et, alors que j'atteignais le bord de la route, un taxi passa le virage. Je levai la main pour l'appeler, et, comme si tout le reste ne suffisait pas, il se mit à pleuvoir. Le taxi s'arrêta à mon niveau, et Harry attrapa mon poignet.

"Ne me laisse pas...
- Laisse-moi partir. S'il te reste un minmum d'estime pour moi, alors laisse-moi partir."

Et, alors que mes larmes se mêlaient à la pluie sur mes joues, il lâcha ma main. J'entrai dans le taxi, Harry me cria :

"Je t'aime !"

Je fis tout mon possible pour l'ignorer, mais je n'y arrivai pas. J'éclatai en sanglots, là, assise dans ce taxi. Le conducteur me regardait à travers le rétroviseur central.

"Mademoiselle, il me faut une adresse, fit-il doucement."

Je tapai l'adresse sur mon portable et lui montrai, incapable de parler. Je devais aller chez moi pour récupérer quelques affaires, et puis, je partirai. Je ne savais pas encore où, mais si je restai chez moi, Harry viendrait. Il n'était pas idiot. Je devais au moins changer d'appartement. Le conducteur démarra le taxi en direction de mon appartement. Honnêtement, j'avais peur qu'Harry vienne me chercher là-bas. La dernière chose que je voulais était d'avoir affaire à lui, parce-que je savais que je ne lui résisterai pas longtemps. Lorsque le taxi entra dans le centre-ville, je réalisai. J'étais complètement incapable de détacher Harry de ma vie ici, si je continuais de vivre à New York. On passait dans les endroits où j'étais sortie avec lui, les endroits où je l'avais embrassé, les endroits où j'avais rit à ses blagues. J'étais incapable de passer devant tous ces lieux sans me souvenir de lui. Totalement incapable. C'était comme si mon cerveau était en retard, et qu'il n'avait pas encore compris ce qu'Harry m'avait fait. Comme si il voulait qu'Harry me hante partout où j'allais. Mais je ne voulais pas me souvenir d'Harry. Tout ce dont je voulais me souvenir était la façon dont il m'avait détruite, de sorte à ce que je ne reproduise pas la même erreur en m'attachant à quelqu'un d'autre. En tombant amoureuse de quelqu'un de la façon dont j'étais tombée amoureuse de lui.
Lorsque le taxi s'arrêta, je montai immédiatement dans mon appartement, en demandant au taxi de m'attendre. Je pris quelques affaires que je mis dans une valise, et en allant dans la salle de bain, je vis ses affaires à lui. Tout sentait encore son odeur, et il y avait encore son tee-shirt roulé en boule par terre dans la chambre. Même les draps sentaient son odeur. Et puis, je compris. Je compris qu'il ne suffisait pas de changer d'appartement. Harry était partout. Tous les endroits quotidiens par lesquels je passais me rappelaient des moments passés avec lui. Ils me rappelaient à quel point il s'était foutu de moi, et à quel point il avait préparé chaque mensonge à l'avance. Je compris qu'il fallait que je change de vie. Puisqu'Harry était resté dans ma vie même après que je l'en ai expulsé, alors il fallait que je change de vie. Je regardai mon vieil appartement une dernière fois, la boule au ventre. Et puis je fermai la porte, et enfermai Harry à l'intérieur en même temps. Je descendis les quelques marches qui descendaient à l'appartement de la propriétaire, et glissai les clés à l'intérieur de sa boite aux lettres, avec une lettre de ma part, qui disait qu'elle pouvait rompre le contrat, qu'elle pouvait signer tous les papiers à ma place, et surtout, que je partais. Je lui avais aussi écrit l'adresse d'Harry, pour qu'elle aille chercher le double des clés. J'aurais payé cher pour voir sa tête lorsqu'il recevra un courrier pour lui dire qu'il devait rendre le trousseau, sachant que je ne vivais plus là-bas. J'aurais payé cher pour voir sa tête lorsqu'il m'appelera pour avoir des explications, et qu'il entendra ce message :

"Bonjour, le numéro que vous avez composé n'est plus attribué."

Et j'aurais payé cher pour qu'il se rende compte d'à quel point j'étais vide à l'intérieur, par sa faute.
Je descendis les escaliers qui me restaient, et remontai dans le taxi. Lorsqu'il vit que je remontai, toujours les larmes aux yeux, il me rassura :

"Vous savez, vous allez retrouver quelqu'un dix fois mieux que lui.
- Oh, non. Je ne veux retrouver personne.
- Vous l'aimez ? Demanda-t-il en démarrant la voiture.
- Quelle importance ? De toute façon, il ne m'a jamais aimée."

Il hocha simplement la tête, et il sortit de la rue.

"Où est-ce qu'on va ?
- À l'aéroport."

Il me sourit, et j'essayai de lui sourire en retour, mais échoua lamentablement. Je pris mon téléphone portable, et appela Mélissa.

"Ivy ? Oh mon Dieu j'ai eu tellement peur ! Est-ce que...
- Est-ce que ta proposition de travail tient toujours ? La coupai-je."

Elle ne répondit pas tout de suite.

"Tu veux vraiment faire ça... Ivy, s'il te plaît...
- Je ne peux pas, Melly. Il est là, il est partout. Même dans mon appartement. Je ne peux pas, je ne le supporterai pas...
- D'accord, je comprends. Mais réfléchis-y bien. C'est une décision importante pour ta vie future et...
- Je suis déjà dans un taxi pour aller a au'aéroport, Mel.
- Quoi ?! Ivy !
- Je dois partir. Je ne peux pas le revoir, je ne veux pas."

Elle soupira.

"Très bien. Bien-sûr que ma proposition tient toujours. Dis-moi à quelle heure arrive l'avion, je viendrai te chercher.
- Oh, d'accord. Merci beaucoup, pour tout."

Elle raccrocha et je rangeai mon téléphone dans mon sac, alors que le taxi arrivait à l'aéroport. Il descendit de la voiture pour m'aider à sortir ma valise du coffre. Je le remerciai, puis le payai et il me sourit.

"Bonne chance avec votre avenir, mademoiselle."

De la chance ? Il allait m'en falloir.

~•~

Alors, ce chapitre? (: La décision d'Ivy?

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UmbrellaWo Geschichten leben. Entdecke jetzt