La vie d'un calice de kelokelo

Chapitre 27 : Soumission

Harry ne fut pas surpris outre mesure de se voir plaqué contre le mur de l'entrée par Severus juste après le départ du professeur McGonagall vers Poudlard. Il avait appris à décrypter dans son attitude son besoin de boire. Et en cet instant, il y avait urgence. Le vampire avait cru perdre son calice, il devait imposer à nouveau le lien. Le col du pull fut écarté sans ménagement et Harry renversa docilement la tête en arrière. Il ne sentait désormais pratiquement aucune douleur à la morsure, il ne lui restait que le plaisir. C'est pour cette raison qu'il ne put s'empêcher de sursauter lorsqu'il sentit la douleur des canines qui perçaient sa chair. Ce sursaut fut immédiatement sanctionné par une accentuation de la prise de Severus, mais Harry sentit aussi le plaisir venir, bien que moins élevé que d'habitude.

Quand Harry ouvrit les yeux à nouveau, il croisa le regard dur de Severus et vit que son visage était entièrement figé.

- Pourquoi ? Demanda-t-il âprement.

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi tu as sursauté quand j'ai commencé ?

- Parce que ta soif était telle que tu as mordu nettement plus fort que d'habitude. Et donc j'ai eu plus mal qu'en moyenne, même si c'est moins qu'au début.

Harry s'était efforcé de répondre calmement pour ne pas défier le vampire. Il avait continué ses recherches sur le lien qui l'unissait à Severus et savait parfaitement que dans certaines circonstances, Severus ne pouvait garder l'entière maîtrise de la créature qui était en lui. Un peu comme Remus qui ne gardait pas le contrôle du loup-garou lors de la pleine lune. C'est aussi la raison pour laquelle il lui proposa en montrant l'escalier :

- Tu veux qu'on consolide le lien ?

Il vit le visage de Severus se détendre légèrement, mais ce dernier lui répondit aussi à voix basse :

- Au salon. Pas plus loin.

Harry remit en place les protections de la porte d'un geste de baguette, avant de la ranger dans sa poche et de se diriger vers le salon sans hésiter. Sur le chemin, il commença à ôter son pull et à déboutonner sa chemise. Et il remercia au passage Merlin d'aimer tellement Severus qu'il était capable de faire l'amour avec lui dans n'importe quelles circonstances. Il entendit la porte du salon se refermer dans son dos, puis sentit un souffle chaud sur sa nuque.

- Laisse-moi faire, murmura Severus en remplaçant les mains d'Harry par les siennes pour continuer à le déshabiller.

Harry sentait déjà l'excitation monter en lui au fur et à mesure que Severus le déshabillait. Il faut dire aussi que ses mains ne se contentaient pas d'enlever les vêtements, elles venaient également titiller les points sensibles qui coupaient sa respiration. Une fois nu, il se sentit poussé en douceur vers le feu qu'ils avaient allumé pour réchauffer la pièce.

- Mets-toi à quatre pattes sur le tapis, murmura à nouveau Severus dans son dos.

Harry eut un léger sourire en entendant cet ordre : il savait qu'il s'agissait d'un de ses fantasmes de Severus, et qu'il avait choisi un tapis moelleux à placer juste devant le feu dans ce but. Il fut intrigué par la demande suivante de Severus :

- Tu me fais confiance ?

- Quelle question ! Rétorqua-t-il brusquement. Evidemment ! Mais tu as intérêt à accélérer un peu le mouvement !

Il n'eut aucune réponse en retour, mais se trouva brutalement aveuglé par un tissu qui venait de se placer devant ses yeux. Il n'était pas serré, mais l'empêchait de voir quoi que ce soit.

- Tu vas encore mieux ressentir le plaisir Harry ...

Le temps que Severus le prépare soigneusement, il haletait déjà. Il ne souhaitait plus qu'une seule chose : qu'il le fasse enfin à nouveau sien. Après quelques secondes d'attente sans recevoir aucune caresse, il finit par dire brutalement :