Chapitre 10: 31 juillet

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Harry n'en crut pas ses yeux, lorsqu'il vit où Severus les avait transplané. Cela devenait d'ailleurs une habitude. Pas forcément désagréable, mais bon, il était autonome, il savait transplaner, non ? Il faudrait tout de même qu'il lui rappelle, mine de rien ! Protégé, oui, certes, avec grand plaisir, étouffé, il ne fallait pas y compter !

Pour l'instant il était devant le Terrier en pleine effervescence. Il adressa un sourire lumineux à Severus qui lui dit tranquillement :

- Allez, file les voir tous. Je trouverai bien Arthur quelque part pour discuter !

- Merci, souffla Harry en le serrant passionnément contre lui.

Il surprit donc tout le monde qui était en train de préparer les tables dehors pour une fête. Ce fut Hermione qui le vit le premier et hurla en se jetant dans ses bras :

- Harry ! Tu es déjà là ? Mme Weasley nous avait dit que Rogue lui avait répondu que vous arriveriez pour le déjeuner !

- Severus, Hermione, dit doucement Harry en l'étreignant.

Au même instant il sentait également Ron l'étreindre particulièrement vigoureusement.

- Harry ! Tu as décidé de le quitter déjà ?

- Aucune chance Ron, gronda Harry. Il faut te mettre ça dans la tête une bonne fois pour toute. Je suis heureux comme jamais je ne l'ai été. Plus de Voldemort à l'horizon et un compagnon merveilleux ... Qu'est-ce que je pourrai demander de plus ?

- Merveilleux ? Répéta Ron incrédule. Mais ... c'est bien de Rogue dont on parle là ? Ou tu as changé d'avis et de compagnon ?

- Severus, Ron ! S'entêta Harry. Et oui, crois moi, maintenant que j'ai découvert le vrai Severus, je ne risque pas de le lâcher !

- Harry, reprit Hermione, que s'est-il passé hier au ministère ? Car j'ai lu la Gazette et ...

- Passe-la moi. S'il te plait, coupa Harry brutalement. Je ne l'ai pas lu et si jamais ils ont écrit des âneries, là je me fâche pour de bon !

Tandis qu'il la lisait avec les commentaires de Ron et Hermione par dessus son épaule, il sentait la colère monter en lui. Certes, aucun mensonge flagrant ne pouvait être relevé, mais il y avait une telle quantité d'insinuations malsaines. Le charme des vampires était décrit de long en large comme si Severus avait abusé de cela pour le séduire. Sa soi-disante fragilité mentale décortiquée dans les moindres détails. Des psychomages décortiquaient les conséquences probables de son éducation moldue sur sa santé psychique.

- Je les hais, hurla-t-il avec force.

Sans surprise, quelques secondes après, il entendit la voix de Severus demander froidement :

- Quel est le problème Harry ?

- Rien ! Jeta-t-il brutalement. J'exprimais simplement à Ron et à Hermione toute la sympathie que je vouais aux journalistes et au reste des sorciers par la même occasion. Ceux qui ne voient en moi que le survivant.

Severus soupira et secoua la tête. Explosif, pour ne pas changer, son calice. Mais après tout, il était tombé amoureux de lui en toute connaissance de cause, hein ? Donc maintenant, il allait aussi assumer ses colères et tenter de ne pas se laisser emporter par la vague.

- Si tu pouvais simplement exploser lorsque je ne suis pas loin pour comprendre de quoi il retourne, Harry, cela serait plus facile, tu ne crois pas ?

- Mais je ne peux pas toujours être pendu à tes basques, protesta Harry.

- Tu sais très bien que ce n'est pas cela que je te demande !

- Mais pourquoi tu ressens cette colère aussi ? Je croyais que tu ressentais simplement mes besoins ? Râla Harry.

La vie d'un calice de kelokeloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant