Chapitre 23 : Nouvelle école

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- Bien ! Et toi ? Et vous professeur ?

- Je ne suis plus professeur ici, Ron. Et le vouvoiement me semble hors de mise. Allons plutôt dans la salle indiquée là-bas. J'imagine que l'accueil s'y fera.

Harry entendit bien quelques chuchotements sur son passage, mais il n'y prit pas garde. Il reconnut sur son passage certains élèves de Poudlard comme lui, deux Serdaigle dont Anthony Goldstein, qui avait fait partie de l'AD lors de sa cinquième année. Ils se saluèrent avec un léger sourire, mais Anthony ne fit pas mine de vouloir se rapprocher de son ancien professeur de potions. Il vit aussi avec plaisir Ernie MacMillan, mais fut stupéfait et s'immobilisa lorsqu'il vit que Blaise Zabini se trouvait également là.

Severus lui jeta un regard intrigué avant de regarder à son tour dans la même direction qu'Harry. Et il s'autorisa un petit sourire. Son ancien élève avait su négocier avec suffisamment d'habileté pour atteindre son premier objectif : que ses parents admettent qu'il fasse l'école qu'il souhaitait. Il se tourna vers Harry et lui dit simplement :

- On va équilibrer le groupe, on va aussi travailler avec Zabini. Vous avez beaucoup à apprendre de lui, et je ne doute pas que vous allez aussi beaucoup lui apporter !

- Mais, commença Harry.

- En tant que directeur de maison, Harry, j'ai discuté plus d'une fois avec lui de son avenir. De ce qu'il voulait faire, de ce que ses parents voulaient qu'il fasse, et de ce qu'il pourrait négocier avec eux. Je ne suis pas la seule exception, loin de là. Tous les serpentards ne rêvaient pas de suivre Voldemort, et Zabini, bien qu'avec des idées assez arrêtées sur la pureté du sang, est bien plus assoiffé de simple justice que d'autre chose. La carrière d'auror va lui permettre de faire appliquer la loi, ce qui compte beaucoup pour lui.

Tout en parlant il s'était dirigé vers son ancien élève, entraînant avec lui Ron et Harry.

- Bien, dit-il en arrivant près de lui, il est inutile que je fasse les présentations. Blaise, ici il n'est plus question de professeur. Pour vous trois, les noms de famille sont proscrits, sinon il se pourrait que je m'occupe de vous de façon assez convaincante, vu ? On va travailler en intelligement et on va expédier ces trois années d'études le plus rapidement possible, et surtout en tête de promotion pour pouvoir choisir nos affectations à la sortie. Et ce n'est pas la peine de me regarder avec ces têtes là, vous en êtes parfaitement capables. A condition de commencer à travailler sérieusement, évidemment, mais je vais vous y mettre, moi, au travail ! En attendant, allons écouter le discours du directeur.

Harry et Ron étaient stupéfaits, sous l'air narquois de Zabini. Harry se décida à prendre la parole d'une voix désespérée :

- Il m'a dit qu'il ne voulait pas être comme Hermione, Ron. Il a raison ... Il va être pire qu'elle. Je suis sûr qu'il va tout le temps être sur notre dos avec un programme de travail et de révisions diaboliques.

- Parle pour toi, Potter, ricana doucement Zabini.

- Oh, je serai toi, je ferai moins le fier, Zabini ! rétorqua Harry. En te voyant ici, il vient clairement de t'inclure dans ses objectifs. Mais si tu penses, au vu des sept ans que tu as passé dans sa maison, que tu peux le faire changer d'avis, insinua-t-il narquois.

- Il n'a jamais dirigé ma vie, et ne le fera jamais, répliqua fièrement Zabini.

- La diriger ? Peut-être pas, rétorqua Harry. Te faire aller au bout des idées dont tu lui as fait part ces trois dernières années, ça, crois-moi, il va y arriver !

- Tu penses vraiment, Potter, que tes deux mois de vie commune avec lui te permettent d'émettre ce jugement fallacieux ?

- Je sais parfaitement maintenant détecter les points sur lesquels il peut céder, et les autres. Ce que je viens de te dire fait partie de la second catégorie. Maintenant, libre à toi de tenter de résister, si tu sais par quel bout commencer, évidemment !

La vie d'un calice de kelokeloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant