Dans l'Ombre d'un Doute [SNAMIONE] - FINI

Chapitre 37

Depuis l'incident au manoir des Malfoy, Hermione et Severus ne s'étaient plus beaucoup parlés. L'homme avait décider d'aménager son bureau en une seconde chambre dans laquelle il s'était installé et Hermione avait finit par passer ses journées entière dans sa propre chambre. Elle ne sortait plus et c'était seulement Phélius qui prenait de ses nouvelles, de temps en temps, et pour la forcer à un peu manger.

Les deux hommes s'inquiétaient énormément pour la jeune femme. Revoir Harry et Ron n'avait pas beaucoup changer son état et ils ne leurs restaient plus qu'à espérer qu'elle aille soudainement mieux.

Hermione dormait à longueur de journée, d'abord pour se reposer du Doloris de Voldemort duquel elle se remit pendant deux longues semaines. Elle garda des séquelles même encore un mois après. D'un autre côté, la lionne dormait pour ne pas se fatiguer et pour ne pas perdre plus d'énergie vue qu'elle en avait déjà peu.

On était bientôt en février et la neige hivernale se faisait de plus en plus pesante. Dehors, il faisait tout le temps gris alors même pour sortir, Hermione n'avait pas de motivation. Ses os étaient douloureux surtout au niveau du dos et la majorité de ses mouvements lui coûtaient un effort incroyable. Personne à Poudlard n'avait de ses nouvelles mise-à-par le professeur McGonagall qui avait était mise au courant par Phélius vue que Severus refuser catégoriquement d'évoquer le sujet de la jeune femme durant les repas. Lui non plus n'allait plus bien.

Son cœur, bien connu pour ne pas avoir de sentiments, avait reprit le dessus. Hermione l'avait rejeté, exactement comme il l'avait prévu, il s'y était attendu et préparé, alors Merlin pourquoi cela faisait aussi mal ? Il n'avait pas vue la jeune femme depuis presque un mois. Il ne l'avait pas du tout vue malgré qu'ils soient logés sous le même toit, dans les même appartements. Toutes les nouvelles qu'il avait provenait de son ami mais cela ne lui suffisait pas. Il avait mal, son cœur saignait.

Malgré lui-même et sa haine par l'alcool, le directeur avait décidé de noyer ses chagrins, comme le faisait son propre père. Chaque soir où il osait craquer, quelque chose volait entre les murs du salon, il criait, se maudissait lui-même. Il avait honte. Comment pouvait-il tomber aussi bas que son minable de père ?

Tout ça, Hermione l'entendait. La fréquence des crises de Severus l'inquiétait d'avantage à chaque fois mais elle ne pouvait pas intervenir. Elle avait peur, peur de lui, peur de ce qu'il pourrait lui faire. Depuis ce qu'il s'était passer chez les Malfoy, la Gryffondor avait perdue toute confiance en soi. Elle était devenue une ombre d'elle-même, qui ne vivait plus mais qui essayait de survivre sans se faire attirer par l'engrenage dans lequel Severus, lui, était tombé. Il buvait maintenant presque chaque soir. Chaque soir, Hermione entendait des éclats de verre, des coups donnés contre les meubles...

Durant une soirée de février, Phélius lisait la gazette matinale et il tomba sur un article concernant Harry et Ron : les deux voleurs recherché doivent être au plus vite attrapés et ramenés au ministère. La photo associer au petit texte représentait un coffre-fort à Gringotts et plus précisément celui de la famille Lestrange. Le rouquin tressaillit à la vue de ce nom qui lui rappela de lourd souvenir mais il mit peu de temps avant de se reprendre en main. Il se dirigea vers le bureau de Severus, aménager depuis peu comme chambre, pour lui faire parvenir ces nouvelles informations de la plus haute importance mais il s'avérerait que le directeur était déjà sorti pour le déjeuner. C'est alors sous sa forme d'Animagus que Phélius traversa l'école avec le morceau de journal dans le museau.

Il arrivera rapidement devant la Grande Salle qui par chance était ouverte. En trottinant entre les tables, la boule de poils rousse attira quelque regards dont celui de la professeur de Métamorphose qui sourit telle une adolescente en le voyant. Ce dernier ne fit pourtant pas beaucoup attention à la vielle femme, beaucoup plus occupé par le message qu'il devait faire passer au directeur de l'école qui était affalé dans son siège. Sa robe était mal arrangée et ses cheveux encore plus sale et décoiffée qu'habituellement. Il avait encore bu la veille, un peu trop. Il sentait l'alcool, ses yeux était rouge et sa tête le faisait souffrir mais il aimait ça. Severus n'avait pas prit de potion pour aller mieux, non, il aimait cette état qui lui rappelait la raison de son malheur. En souffrant de la sorte, il ressentait un peu moins la douleur de son cœur brisé.