Chapitre 40 - Sam

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Je fais une confiance aveugle à Léa. Pour le moment, tout ce qu'elle a prédit s'est réalisé. Elle semble vraiment maîtriser le sujet et c'est une vraie chance.

À notre retour, les parents de Manon sont arrivés, il est facile de le confirmer, Manon a le visage de sa mère et les yeux gris bleu de son père. J'aperçois dans un coin Cyril, cet enfoiré ! J'ai très envie de le coller au mur pour lui refaire son portrait de minet costard cravate. J'ai le poing qui me démange.

Stop ! Calme et maîtrise, je dois rester neutre. Nous n'avons toujours pas eu d'information sur l'état de santé de Manon. Elle est peut-être morte... Non, je dois garder la tête froide !

Arrivés à leur niveau, Karen nous présente ses parents, Marie et Hervé, puis Cyril. Je vois la mâchoire de Cyril se contracter ainsi que tout son corps à l'intitulé de mon prénom.

Il prend un instant avant de préciser :

- Oui, Karen, je les ai croisés à l'hôtel où était Manon, la barmaid et le prof de... voile, c'est ça ? crache-t-il avec dédain, en me fusillant du regard.

Il me prend pour un pauvre type. Parfait, sa première erreur !

- Prof de plongée, en fait !

- Moi, je ne comprends pas tout, on vient juste d'arriver. Vous êtes qui pour ma fille ? nous interroge la mère de Manon.

- J'étais en train de t'expliquer, maman !

- Oui, je sais ma grande, mais je veux comprendre ?

- Madame, nous sommes des amis de Manon, nous avons tout de suite sympathisé à son arrivée en Thaïlande. Vu qu'elle était seule, nous avons passé plusieurs jours ensemble et nous sommes devenus amis. Et nous avons été très inquiets de son départ précipité ! lui explique Léa.

- Et donc vous faites 16 heures d'avion, juste comme ça ? coupe Cyril, agacé.

- Manon est partie extrêmement vite, en laissant un grand nombre d'affaires et sans nous saluer, donc on s'est inquiétés, répond Léa.

Cyril la fusille du regard, mais Léa le soutient, un petite sourire narquois aux lèvres.

- Nous voulions avoir la certitude qu'elle allait bien, Manon a fait un cours de plongée sous-marine, ce qui est déconseillé avec l'avion. Nous avons voulu avoir de ses nouvelles mais elle avait aussi laissé son téléphone sur place, enchéris-je pour stopper le débat.

- Vous auriez pu le renvoyer par la poste ! attaque Cyril.

- Oui, c'est une idée ! Mais des raisons personnelles nous ont également obligé à rentrer en France, donc nous en avons profité, et finalement notre insistance a été un coup de chance ! Car sans ça, elle serait sûrement morte suite à cette absorption de médicaments et d'alcool.

- Comment ça, de l'alcool ? Manon n'aime pas ça ! dit la mère de Manon.

- Ma chère Marie, je suis au regret de vous dire que ces derniers temps, Manon n'était pas très bien, et ça lui arrivait maintement de boire le soir, en plus des traitements qu'elle prenait, elle disait qu'elle en avait besoin pour trouver le sommeil, lui explique Cyril.

- Quel traitement ?

Le médecin du service interrompt la conversation. Il nous explique que pour le moment Manon est encore dans le coma. Qu'il n'explique pas la raison de cet état. Il nous invite à le suivre pour aller rejoindre Manon. Sur le chemin, j'entends le bip de notification du téléphone de Léa. Elle le regarde, puis me le montre :

"Mlle Malot, je viens de recevoir les analyses de votre amie, il y a bien des traces de GHB dans son organisme. Je monte dans le service pour vous rejoindre immédiatement.
Sébastien. "

Échappée vers la passion [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant