Ma Pierre de lune

Oleh mapierredelune

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Elea est une jeune fille de 17 ans, brune, grande aux yeux sombres, qui vit une existence des plus ordinaires... Lebih Banyak

Première partie: Les sélections
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10/11
Deuxième partie: l'entraînement
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Troisième partie: Le concours
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40/Fin(du 1er tome)

Chapitre 3

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Oleh mapierredelune

Chapitre 3

Une annonce générale allait être faite pour divulguer les résultats. J'attendais avec les autres. Mes amis m'avaient regardée avec des yeux ébahis lorsque je leur avais raconté le test.

-T'as vraiment tiré, ouah, me lança Baptiste.

- Moi j'étais terrifiée je suis allée dans la maison,me chuchota Élise.

Une femme s'avança sur les escaliers du bâtiment lycée et déclara :

-Les résultats ont été beaucoup plus fructueux que nous l'espérions. 25 élèves ont été retenus pour le prochain test.

Elle commença à lister les sélectionnés des terminales. Puis ce fut au tour des premières.

- Antonio Baptiste, Labbe Harry -je retins mon souffle- Vinot Elea, Yanny Martin.

A ces mots Alixe m'agrippa et je souris intérieurement. A côté de moi, Baptiste fit le V de la victoire avec ses mains.

- Ils sont tenus de se présenter vendredi à la même heure dans la même salle, finit la dame.

Les résultats faisaient la Une de tous les médias, près de 80 000 élèves avaient été sélectionnés. Les journalistes se demandaient en quoi consisterait le prochain test et combien de participants seraient retenus. Le gouvernement ne tarda pas à répondre, quarante élèves seront sélectionnés. Quarante sur 80 000 ! La compétition se resserrait. Je reçus de nombreux messages d'encouragement. J'étais indécise, avais-je vraiment envie de participer à ce concours ? Mais je n'avais pas le choix et c'est ce qui me tracassait. J'étais dans ma chambre, les écouteurs dans les oreilles, la musique à fond. Je pensais à l'époque de mes parents quand la liberté et l'égalité étaient des droits fondamentaux. Ils me racontaient les manifestations des femmes pour la parité, celles des employés en grève, les élections présidentielles et leur fierté de déposer leur bulletin dans l'urne. Maintenant, tu ne pouvais élever la voix sans être arrêté et mis en prison. La liberté d'expression n'était plus et une part de moi espérait changer cela. Le concours m'offrait cette possibilité. J'allais pouvoir parler devant des millions de téléspectateurs si j'étais sélectionnée. Mon père entra dans ma chambre et me fis sursauter. Je ne l'avais pas entendu, je retirai mes écouteurs.

-Désolé de t'avoir fait peur, dit-il en souriant.

Ma mère entra et le visage de mon père s'assombrit.

-Nous avons décidé de te mettre au courant des doutes que nous soulevons envers le gouvernement.

Ma mère continua:

- Tu as un grand potentiel Elea mais il s'avère que le concours comporte d'énormes risques. Selon certaines sources il y aura deux épreuves dans deux lieux différents, des lieux hostiles et complètement déserts et sauvages. Les perdants seront livrés à eux-mêmes, et laissés pour morts.

Je n'en croyais pas mes oreilles.

- N'en parle à personne. Tu me comprends, nous prenons d'énormes risques à t'en parler mais nous avons confiance en toi, ajouta mon père.

- Mais je ne comprends pas ! m'écriais-je. Pourquoi organiser ce concours et laisser mourir les vaincus !

J'avais peur je dois l'avouer mais j'éprouvai du dégoût également.

-C'est incohérent, ajoutai-je, selon Aldrick les adolescents devront seulement prouver que les mœurs à leur sujet sont faux.

Mon père réfléchit et finit par dire :

- Je pense que ce n'est qu'une couverture. En réalité, c'est un moyen de contrôler la population, de la divertir mais surtout de l'effrayer. Et il y aura des récompenses...

- Qui vous a donné ces renseignements ? demandai-je.

- C'est Mam. Elle avait une fonction importante plus jeune au sein du gouvernement, tu te rappelles, et une grande influence aussi.

Mam, ma grand-mère, Luna Eledeen. Elle me manquait terriblement depuis qu'elle était partie vivre dans les fins fonds des montagnes des Alpes. J'acquiesçai. Je les croyais, je croyais Mam et cette vérité était terrible. Je ne pouvais en parler. A personne. Mais à un moment ou un autre les personnes découvriront que ce concours n'est pas celui qu'ils avaient imaginé.

Vendredi

Baptiste essayait de détendre l'atmosphère en me charriant. Je n'avais pas le cœur à ça. Ils étaient tous impatients et quelque peu stressés. Les terminales étaient passés. Nous étions quatre premières. Lorsque ce fut le tour de Baptiste il me lança l'un de ses clins d'œil ravageurs et disparu derrière la porte. Deux minutes seulement s'écoulèrent et ce fut à moi. J'entrai dans la pièce, je m'attendais à voir la dame aux longs cheveux noirs sortir de nulle part et me préparer à la simulation. Mais rien ne se passa. Je n'aurais pas dû être anxieuse, mais ce que mes parents m'avaient révélé ne me donnait pas confiance. J'entendis une respiration bruyante derrière moi. Je me retournai. Un petit homme effrayé s'avança vers moi.

-490 340, murmura-t-il.

- Pardon ? demandai-je.

Il se retourna comme s'il avait peur d'être suivi. Il continuait à répéter :

- 490 340, 490 340...

- Quoi 490 340? l'apostrophai-je.

Il me regarda et se souvenant de ma présence s'écria en m'agrippant le bras :

- C'est la clé du test ! Tu ne dois surtout pas le dire. A personne, jamais ! Je n'y survivrais pas.

J'essayai de me dégager de sa poigne. Mais il me lâcha et s'enfuit par une porte. Je me retrouvai seule face à ces quatre murs qui reflétaient mon image sous différents angles. J'étais confuse, que devais-je faire ? A quoi correspondait ces chiffres ? Soudain une femme apparue sur ma droite et interrompit le cours de mes réflexions. Elle était grande et plutôt carrée.

-Que t'a-t-il dit ? lança t-elle d'une voix mielleuse.

Me souvenant de la mise en garde de l'homme je répondis qu'il ne m'avait pas adressé la parole. Elle insista. C'était donc ça le test ? Ne pas dévoiler un code ? Très bien.

- Il ne m'a rien dit, dis-je d'un ton posé.

A ces mots le sourire de la femme disparu et un visage fermé m'apparut soudain.

- Tu as juste à me répéter le code. 6 chiffres et tu pourras t'en aller.

- Il ne m'a rien dit, répétai-je.

- Tu pourrais le regretter. Une dernière fois je te le demande, dit-elle en sortant un objet étincelant de sa poche, un poignard.

« Un test, juste un test » m'ordonnai-je de répéter en boucle dans ma tête. J'essayai de calmer ma respiration et de détourner le regard de l'objet. Je fixai alors le regard de la femme. Elle soutint le mien. Et je vis une lueur de doute dans ses yeux, cela ne dura même pas une seconde mais elle avait douté. Puis elle s'élança. Je me retrouvai projetée à terre d'une violence inouïe. Je me relevai aussi vite que je le pus. Mais à nouveau elle me projeta contre le mur cette fois. Une douleur dans mon dos me coupa momentanément la respiration. Je maudissais mon incapacité à me battre.

- Donne-moi le code ! hurla-t-elle.

Je ne répondis pas. La femme me plaqua au mur. Son visage était si près du mien que je sentis sa respiration. Elle me cogna de son poing sur la joue droite. Je criai et je lui assenai un coup de genoux dans l'entrejambe. Mais elle me colla un autre poing sur la joue gauche. Je crois que je saignais du nez à moins que ce soit ma lèvre.

- Le code, me murmura-t-elle.

Je ne faisais pas le poids. "490 340" pensai-je. L'homme avait dit qu'il n'y survivrait pas c'était sans doute faux. Oui parce que c'était un test. Je regardais à l'endroit où j'avais aperçu du mouvement la dernière fois. Je ressentis de la colère. Ils m'avaient blessée. Ils étaient capables de tout, maintenant je le comprenais.

- 440 300 ! je lui crachai au visage.

Elle me lâcha. Je me postai devant la vitre où je supposais qu'étaient les observateurs. Soudain j'entendis un haut-parleur grésiller :

« Tu es tenue de ne pas divulguer ce qui a pu se passer dans la salle, par ordre des supérieurs. Des sanctions seront encourues dans le cas contraire. »

Bien sûr ça compromettrait leur autorité.

- Ouvrez la porte, arrivai-je à peine à articuler.

~Salle d'observation

Le colonel Lanster était assis devant la vitre. Malgré son air grave des cernes noirs trahissaient ses journées passées à la sélection.

-C'est elle, informa le dirigeant M. Choral.

Le colonel acquiesça. C'était lui-même qui avait décidé du code à ne pas révéler. A travers la vitre, la fille niait avoir parlé à l'homme.

-On passe à la phase d'intimidation, allez, décréta M. Choral.

Un ingénieur communiqua cette information à travers une oreillette, reliée à celle de la femme de l'autre côté. Le colonel se leva, c'était à ce moment-là que tout se jouait. La jeune fille fixa la femme qui dégainait un couteau mais ne parla pas. Il l'observa, elle avait un air de défi dans le regard. 15 secondes s'écoulèrent.

-Attaquer la fille, ordonna Lanster.

- Vous êtes sûr colonel ? bégaya M. Choral.

Le regard que lui jeta le colonel confirma ses paroles.

- Dis-lui d'attaquer, commanda-t-il à son tour à l'ingénieur.

Derrière la paroi la femme frappa par deux fois. La fille resta sans réponse.

- Continuez, ajouta le colonel.

Deux autres coups, puis elle cria un code. Le colonel fronça les sourcils. Ce n'était pas le bon code, il était erroné. Elle s'avança devant leur vitre la lèvre en sang. Elle avait volontairement prononcé le mauvais code. Le colonel esquissa un sourire.

- Quel est son nom ?

- Elea Vinot.

- Sélectionnez-la M. Choral.

~

Voilà le troisième chapitre ! J'espère que l'histoire vous plaît et que ce chapitre n'est pas trop long par rapport au deux premiers :)

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