Le roi, et les deux princes ne sont pas encore présents et nous nous installons à nos places tout en continuant de parler doucement. Mayson nous laisse seule et Joan en profite pour me demander :
- Il se passe quoi entre vous deux Lynn, et sans omettre qu'il y a plus qu'une entente.
- Je ne sais pas ce qu'il y a de plus... Et cela me perturbe je dois bien l'avouer mais pour le moment il n'y a rien de plus.
- Lyn ne me fait pas croire cela tu es vraiment attachée à lui. Tu n'as fait que le défendre depuis tout à l'heure !
- Je dis juste la vérité Joan. Je ne le défends pas plus que je ne vous défends...
Les trois souverains entrent et nous nous taisons. Stephen un peu en recule et fixé sur Joan, son visage est marqué par une surprise qu'il tente de dissimuler. Et je ne peux m'empêcher de sourire. Elle doit être importante pour lui malgré sa discrétion. Le roi s'assoie en bout de table à sa droite son fils puis moi et à sa gauche le prince de Nurry et Joan.
Le repas commence dans un silence pesant me faisant comprendre que le roi n'a pas apprécié le choix de son fils et donc le mien. Après un moment de silence le roi déclare alors :
- Vous me rejoindrez dans mon bureau à la fin de votre repas Lynn. Sur ce je vais vous laisser des affaires importantes m'attendent.
Je me contente d'acquiescer et il quitte la pièce.
- Il n'a vraiment pas apprécié mon choix pas vrai ? demande-je.
- On peut dire cela oui. répond Adriel.
Nous engageons d'autres conversation et je ne peux me sentir qu'heureuse de voir que la tension entre les deux princes s'est apaisée. Puis quand le repas se finit je les laisse et rejoins le bureau du roi.
Mais Adriel me suit et m'arrête.
- Mon père va t'accuser de ne pas respecter les règles, alors je te donne la mission de partir accompagné de Mason à Nurry le temps qu'ils ont besoin de toi. Mais ne te mets jamais en danger s'il-te-plait.
- Je ferais tout mon possible pour éviter. Merci, maintenant il faut que j'y aille.
Je toque du bureau et attends sa réponse avant de pénétrer dans la pièce. Il me désigne un fauteuil où je m'assoie.
- Comment pouvez-vous accepter cette proposition. Vous allez à l'encontre des règles imposées.
Son ton est dur et froid tout comme son expression.
- Je protège mon pays et empêche une guerre votre Majesté, et si en plus cela peut permettre d'aider le peuple de Nurry je ne peux qu'accepter cette proposition.
- Ce n'étais pas à vous de parler.
- Si je suis restée ici c'est pour empêcher cette guerre. J'en avais parlé au prince quoi qu'il se passe, s'il fallait sacrifier quelqu'un il devait me choisir. Et il m'a donné comme mission d'aller à Nurry, je n'enfreins aucune règle.
- Ce qui est fait est fait. Mais je tiens à ce que nous soyons sur la même longueur d'onde vous et moi. Durant tout votre séjour à Nurry vous ne devez point parler de la vie au château et tout ce que vous avez pu apprendre durant votre séjour au palais
- Il n'y a aucun problème là-dessus c'est ce qui m'a été demandé dès mon premier ici votre majesté.
- Très bien vous pouvez y aller et je ne tolèrerai aucune erreur de votre part Lynn.
Il me fait signe de sortir et je retourne dans la suite des appartements du prince. Lorsque je rentre je retrouve Adriel qui m'attend.
- Alors comment cela s'est passé ?
- Bien je crois. Mais nous ne devons pas nous formaliser là-dessus. Comment cela s'est passé lors de votre entretien ?
- Cela ne te concerne pas Lynn tu en fais déjà trop.
- Je veux savoir ce qui m'attendra Adriel...
- Nous sommes entrain d'envoyer des missives à des scientifiques pour que tu sois accompagnée d'une équipe qualifiée. Mais nous allons avoir des problèmes avec les médecins. La plupart des maladies auquel le peuple de Nurry fait face sont des maladies à l'origine nucléique que nous avons réussi à ne pas avoir chez nous. dit-il inquiet.
- Je tenterai de me tenir à l'écart des maladies, mais arrêtes d'avoir aussi peur pour moi, je suis capable de me débrouiller seule. Et puis je suis certaine que rien de mal ne m'arrivera.
- Comment peux-tu en être aussi sûr ?
- Aussi absurde que cela puisse paraître je fais confiance à Stephen et Joan. Crois-moi Adriel, ils ne nous veulent aucun mal...
Je m'approche de lui et m'assoie à ses côtés.
- Je crois que nous en avons eu assez de nouveautés aujourd'hui.
Il se contente d'hocher la tête alors que je me lève et pars dans la salle de bain pour me changer, emportant avec moi mon pyjama.