Linéaire : Le Royaume perdu

Chapitre 10

Le repas fini, j'ai vu Lila s'éclipser très rapidement et en toute discrétion. Éva et moi sommes allées dans un premier temps dans nos chambre pour une petite vérification de mon maquillage. Et nous nous retrouvons un quart d'heure plus tard devant la porte de la jeune fille discrète. Éva toque et nous entendons un petit entrez. Ce qu'Éva s'empresse de faire, moi je me contente de la suivre. Elle est assise à son bureau et ne relève pas la tête lorsque nous entrons.

- Salut ! Je suis Éva même si je te l'ai déjà dis et voici Lynn on vient pour...

- Je ne vous dirais pas si c'est moi ou pas qui sait jouer du piano. Déclare-t-elle d'une voix froide.

- Oh non on est pas venu pour ça. De toute façon ça ce voit que c'est pas toi. Répondis-je en souriant.

Elle se retourne et je la voix ouvrir grands les yeux en me voyant. Et moi je me rappelle avoir vu ce visage une fraction de seconde quand je suis partie ce matin fuyant le prince. Je lui fais alors un petit clin d'œil lui faisant comprendre que je la remerciais pour garder mon secret.

- Alors pourquoi venez- vous? Nous demande-elle

- Pour faire connaissance, c'est plus sympas qu'on en est pas seule. dit Éva.

- Je ne suis pas seule. rétorque-t-elle catégorique.

Éva allait parler mais je la devance.

- Très bien, si jamais tu te sens seule ou que tu t'ennuie, je te laisse mon numéro je serais très certainement dans ma chambre. La porte à la pierre de Lune. Et Éva...

- Je serai dans la chambre avec la pierre le grenat ! Ou je ne sais pas trop où!

- On te laisse, à une prochaine! dis-je en déposant un papier où j'ai marqué mon numéro le temps qu'Éva parlait.

Nous sortons et nous séparons car elle doit aller voir le bijoutier pour récupérer une parure. Je retourne donc dans ma chambre et sursaute en voyant le prince assit sur mon lit.

- Que faites vous là ? demande-je surprise.

- Nous n'avions pas fini notre conversation lorsque vous m'avez chassé comme vous dîtes. Pourquoi avez vous mis tant de temps à arriver?

- Je suis passée parler avec une autre des filles.

- Vous avez enfin choisi de vous sociabiliser. dit-il en reprenant un ton que je déteste.

- Je suis très sociable, j'applique juste des critères de sélection voyez-vous mon prince.

Je pars vers la baie vitrée que j'ouvre. J'ai l'impression d'étouffer ici et il fait chaud. Il me regarde sans rien dire avant que je demande:

- Puis-je savoir ce que vous souhaitiez me dire avant le repas?

- Pour vos cours, j'ai poser un emplois du temps que vous aurez à respecter.

Je m'avance vers le bureaux où se trouve bel et bien un planning de toute la semaine. Je vois le nom d'Ariston pour quelques cours de dance et de couture? Sérieux! Puis un prénom apparaît pour toutes les autres matières. Adriel. Je demande alors:

- Qui est Adriel ?

- C'est moi. Père m'oblige à vous faire les cours... souffle-t-il.

- Ravie de voir que vous êtes enthousiaste. déclare-je ironique.

- C'est sûr que je n'aurai pas la tête que vous avez fait lorsque votre glace est arrivée. se moque-t-il.

- Vous ne connaissez même pas la réelle valeur d'un glace avec un coulis de chocolat.

- C'est basique. dit-il en haussant les épaules, puis il se lève et part.

Je souffle et me laisse tomber sur mon lit. Sentant une chose dure sur mon épaule le me relève et voit un anneau en argent. Je me rappelle avoir vu le fils du roi le portait. Il a dû l'oublier. Je le prends, l'examine. A l'intérieur il y a marqué " A mon bébé devenu un homme." Je décide d'aller chercher le prince et lui rendre. Il doit être précieux pour lui. Je me mets alors à déambuler dans tout le château sans jamais le croiser. Je fini par sortir pour tenter de le trouver dans les jardins. Mais rien, cela fait plus de deux heures que je tourne en rond. J'ai découvert des lieux juste magiques, comme la bibliothèque ou encore une verrière remplie de fleurs à l'abandon et je devait être le première à rentrer depuis un moment, car j'ai eu beaucoup de mal à l'ouvrir. J'allais faire demi tour lorsque je vois une cabane dans la petite forêt. Je décide donc d'y aller poussé par un sentiment totalement instinctif que je ne pourrais pas décrire. Il y a une petite barrière qui laisse comme une sorte de jardin puis la cabane. Alors que j'allais ouvrir, une voix glaciale que j'entends bien trop déclare.