BILLIE EILISH - When the party's over
“N'en sais tu pas déjà trop ?
Je ne te ferai du mal que si tu me le permets
Tu me considère comme une amie, mais tu me garde-moi près de toi (Rappelle moi)
Et je t'appellerai quand la fête sera finie ”
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| UNIVERSITÉ DE BARKSLEY, JOUR |
Les couloirs me paraissent immenses, pendant que je les parcours en courant à grande foulée. Punaise, je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie, mêe pour une course poursuite – ouais, ouais, ça m'est déjà réellement arrivé.
Si j'étais resté avec Xander aujourd'hui, j'aurais pu évité énormément de chose : tout d'abord, j'aurais pu l'empêcher de tabasser un mec, puis, d'entrer en état de transe; parce que même avant de l'avoir trouver, je sais déjà qu'il bouillonne au fond de lui, et ce n'est jamais très facile à contrôler.
Depuis notre enfance, Xander est passé par de nombreuses facettes incontrôlables de sa personnalité. Hors, il tentait de les réprimer un maximum pour ne pas dégrader la fureur colèrique de son père – qui admettons-le, a toujours été un gros psychopathe. Alors, depuis petite, je tente de l'aider du peu de manière que je connaisse, sauf la nuit. Pourquoi ? Parce qu'il en a besoin pour aller bien – ce qui peut faire peur à bon nombre d'entre vous.
Lorsque j'arrive devant la porte de la chambre de Xander, je n'ai même pas besoin d'être à l'intérieur, que je n'ai aucun doute sur le fait qu'il soit à cet endroit. Et, mes pressentiment ne me trompe jamais, alors pour les confirmer, je n'hésite pas à rentrer dans la chambre, prête à affronter la rage dévastatrice de mon meilleur ami.
Mais, ce que je vois, me bloque dans mon élan, ou plutôt me pétrifie complètement.
Pas de cadavre – heureusement, je ne m'imaginais pas faire disparaître un corps.
Pas de sang – très très étonnant.
Pas d'hurlement – plus que bizarre.
Effectivement, Xander est présent dans la chambre. Le problème, ce n'est pas ce qu'il n'a pas fait, mais vraisemblablement ce qu'il est entrain de faire : Xander pleure, terrorisé, les mains sur la tête, dans la pénombre d'un coin de la pièce.
Si je vous dis que c'est la chose la plus hallucinante que j'ai jamais vu, vous pouvez me croire, car Xander n'a jamais pleuré, même à l'enfance alors que son père n'avait cesse de l'enfoncer, il ne pleurait jamais – pas une larme.
Et, si je vous dis également que c'est la chose la plus déchirante qu'il m'aie été donner de voir, croyez-moi aussi, je n'ai jamais été aussi sincère durant mes dix-neuf petites années d'existence sur cette planète.
— Mon ange, m'approché-je de lui, assez lentement pour ne pas qu'il réagisse mal.
J'ai conscience que Xander n'est pas normal, mais sincèrement, je n'en ai rien à faire, Xander est, et restera mon meilleur ami jusqu'à la fin des temps, et encore plus loin si Dieu nous l'accorde. De toute ma vie, je n'ai jamais pris autant soin de quelqu'un – et ce réciproquement.
Les deux pupilles de Xander se posent sur mon visage, quelques fractions de seconde, les yeux embués de larme, pour par la suite déviaient à nouveau en direction du plancher.
J'ai du mal à déterminer pourquoi il est comme ça, puisque c'est une première pour moi, et pour lui aussi.
Le pire dans tout ça, c'est que au moment où je vais pour l'approcher plus amplement, ses deux poings se serrent, il place deux mains sur ses oreilles et répéte inconstent :
— Pas la journée, pas la journée.
À travers sa voix, une rage profonde s'envole dans les airs, atténué par ses sanglôts.
X a toujours tout fait pour s'empêcher d'être violent la journée, et jusqu'à maintenant, il avait très bien réussis – si on ne compte pas un ou deux débordements par ci par là.
— Xander, marmonné-je en tentant de rapprocher ma main de son visage, tout en me postant sur mes genoux devant lui.
— M'approche pas Heather, renifle-t-il en se secouant.
C'est bien la seule phrase qu'il adresse à ma personne avant de reprendre ses murmures : "Pas la journée" représente les trois uniques mots qu'il recommence en boucle. On croirait presque qu'il en devient fou, alors que au contraire, il se maintient à distance de son démon intérieur, malgré que la lutte soit compliqué.
— Je suis là pour toi, Xander.
— Il veut sortir, bordel. Tu devrais partir, ça va mal se terminer, me gronde-t-il à deux doigts d'exploser.
— Je sais que tu peux te battre contre lui, bon sang, Xander, regarde-moi, tonné-je.
Ma main touche quasiment son visage, sauf que il l'intercepte et la rejette.
Son geste bien qu'anodin dans cette situation me fait mal au coeur, déjà que le voir dans cette posture m'est douloureux, alors les deux réunis, mon coeur se retrouverait presque en miette.
— Il est trop fort, rétorque-t-il.
Le brun en face de moi n'a jamais réellement était une personne méchante, mais, quand le mal s'imprêgne dans votre âme, il est difficile de s'en libérer, car celui-ci malgré des protestations vaines, continu de vous poussez vers les sombres tréfonds de la noirceur, tout en se nourissant de vos plus grandes peurs, et ça, Xander le vit depuis un bon bout de temps.
— Tu es plus fort que lui.
En secouant sa tête de nombreuse fois il me fait comprendre qu'il ne me croit pas, je soupire, tandis que les larmes ne s'arrêtent toujours pas de couler sur son visage.
Il pleure en silence, ce qui est encore plus pénible qu'au début. Le voir dans un état pareil, le voir pleurer pour se battre contre quelque chose qu'il n'a jamais désirer, contre quelque chose qu'il a toujours détesté – car oui, Xander n'a jamais réellement aimer tuer des gens, malgré ce qu'il peut montrer, ce n'est pas une passion, c'est sans conteste un besoin vitale pour lui, pour survivre.
— Si j'étais fort, il serait déjà parti depuis longtemps, relâche-t-il.
À l'extérieur, tout en lui reflète la parfaite confiance en soi, sa démarche, son regard, ainsi que sa répartie – quelquefois un peu réche. Sauf que, en revanche, à l'intérieur, c'est tout le contraire, même s'il essaye de s'en persuader.
— X..
— DÉGAGE ! Hurle-t-il.
Le geste qu'il ne s'abstient pas de faire après, me paralyse; avec la paume de sa main qu'il déplie, il me pousse en avant pour que je sois plus loin de lui que possible. Mon équilibre est fortement touché, et je tombe sur les fesses, rien de bien grave, pourtant j'en suis sidérée, Xander ne m'a jamais repoussé aussi violemment. Enfaite, il n'a jamais rien fait de ce qu'il est entrain de faire – pleurer, se rabaisser, et me repousser.
— Y'a un problème ? Nous interpelle la petite voix de la fameuse North, celle-ci est présente dans l'encadrement de la porte, en pleine observation de la scène.
— Oh, rajoute-t-il quand elle finit d'inspecter la scène en face d'elle.
Xander ne lui jette même pas un coup d'oeil, et continue de trembler à la merci de ses démons, dont je ne sais même pas le débarrasser. Si seulement j'avais le droit de m'insinuer dans son esprit, je pourrais savoir au moins ce qui a pu déclencher cet écart chez lui – l'ex-copain de North obligatoirement, mais pas que. Et j'ai l'impression que c'est bien trop énorme pour que lui-même ne le sache pas.
— Pars, lui ordonné-je en me relevant.
— Non, marmonne Xander assez audiblement pour que North et moi puissions l'entendre.
Comment ça, non ?
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