THE WEEKND - Starboy
"Chaque jour, un mec essaye de me tester, ah
Chaque jour, un mec essaye de me finir, ah"
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| UNIVERSITÉ DE BARKSLEY, JOUR |
Au début, je pensais que j'avais fait un mauvais rêve, je croyais même dur comme fer que j'allais me réveiller après m'être pris un pantalon dans la face. Alors que, bien au contraire, une déferlante de vêtement sale m'assaille de tous les côtés.
Mais, la réalité est bien là : ma mère se trouve en cet instant, présente dans ma chambre – bougrement bordélique – entrain de la ranger activement. Elle a toujours eu l'art d'exagérer abondament les choses, allant parfois jusqu'à l'excès total, notamment avec sa visite de courtoisie à six heures pétantes du matin, que je n'avais pas du tout prevue dans mon emploi du temps, qui consistait à me taper la grasse matinée, et non pas à me prendre des fringues crades d'une semaine entière dans la gueule – assurément, je suis un mec sérieux, sauf quand il s'agit du rangement, un peu comme tous les gars.
— Saperlipopette, Xander, tu ne vas pas me dire que tu vis dans ce taudis tous les jours ?
J'aimerais bien lui dire que non pour pouvoir la rassurer, pourtant mon honnêteté me retient dans ma manoeuvre, donc, j'hoche d'un geste simple la tête.
— Xander Aiden Gérard Krall, que va-t-on faire de ton cas ? Soupire-t-elle, en ramassant quelques chaussettes éparpillés par terre.
L'entente de mon troisième prénom – Gérard – que j'exècre plus que tout, me décroche une grimace de dégout. Il m'en faut peut pour être dégouté, pourquoi je ne peux pas le supporter, alors qu'il s'agit d'un prénom futile ? Parce que ce prénom n'était autre que celui de mon père, ainsi que de mon grand-père avant lui, lui-même l'ayant hérité de mon arrière grand-père, et je vous passe le reste de ma généalogie familiale, beaucoup trop ennuyante pour être décrite.
Sérieusement, qui souhaiterais porter ce prénom dégueulasse ?
— Toujours aussi maniaque, maman.
— Et toi, toujours aussi bordélique, les mauvaises habitudes ne changent pas à ce que je vois, me sourit-elle, contente de sa réplique, tout en continuant de ranger les débris.
Apparemment, elle me semble bien décidé à ranger cette chambre, plutôt que de profiter de son fils. Pas de doute, il s'agit bien de ma mère, et ca ne risque pas de changer. Evidèmment, j'aime ma mère, plus que n'importe qui, et ce n'est pas ce genre de mimique qui va modifier mon amour pour elle, mais, je me doute qu'elle n'est pas ici par curiosité, ou simple pulsion.
— Pourquoi tu es venu ?
— Oh, souffle-t-elle, comprenant que je ne suis pas dupe. Pour trois fois rien, je voulais juste te voir.
— Maman, grogné-je.
La patiente n'est pas forcément une de mes grandes qualités, et elle en est parfaitement consciente. Principalement, car elle est exactement comme moi au niveau caractériel.
— Hm.. Hésité-t-elle. C'est l'associé de ton père, il est venu, et il a semé la pagaille à la maison, je n'ai pas pu faire grand-chose.
Ma mère parait clairement frustrée par la révélation qu'elle vient de faire, alors que de mon côté, je reste calme, avec un contrôle parfait sur la colère qui tente de me submerger.
Durant ma réfléxion profonde, ou aucune réaction ne quitte mon corps, ma mère semble déboussolé.
Son visage est tiré d'une ride soucieuse sur son front, et ses yeux aguéries me scrutent d'incompréhension.
— Tu as besoin d'argent ? Lui demandé-je, ce qu'elle n'a pas l'air de comprendre. Pour les dégâts.
Elle me regarde un instant, avec des petits yeux, avant de se poser sur le lit.
— Non, je ne veux pas d'argent, répond-t-elle. Je veux que tu fasses attention Xander, les amis de ton défunt père ne sont pas des enfants de Coeur, ils détruisent tous ce qu'ils trouvent.
Mon diable de père, malgré sa mort, sera toujours la plus grande source d'angoisse de ma mère, comme s'il était là pour nous hanter jusqu'au bout. Je n'ai jamais pris la menace de ses "amis" très au sérieux, je dois même avouer qu'ils m'étaient complètement sorti de l'esprit, mais à ce que je vois, les fantômes du passé ne restent jamais enterrer pour l'éternité.
— Je vais m'en occuper maman, dis-je calmement.
— Ils vont te tuer, couine-t-elle. Ne fais pas ca.
Après plusieurs années, les événements n'ont cessés de dépasser tout ce que ma mère pouvait imaginer, elle connaît si peu de chose sur le monde qui nous entoure, que ca me panique autant que ca peut me rassurer – si elle apprenait qui je suis, elle serait sûrement dévasté.
— Ne t'inquiète pas pour moi, tenté-je de la rassurer. Je suis grand.
Puis, en vérité, si elle est venu me tenir au courant, c'est qu'elle savait très bien ce que cette annonce allait engendrer. Je ne compte pas laisser des gens comme eux – des bâtards finit – dans les parages, surtout autour de ma mère, je tiens bien trop à elle pour la faire vivre dans la crainte d'être encore une fois attaquer.
— XANDER KRALL ! Intervient la voix de Heather, avant que ma porte ne s'ouvre d'une vitesse aberrante par surprise.
Heather m'a l'air complètement folle de rage, mais au moment même où elle découvre le visage de ma mère, empli de curiosité, elle se calme à la seconde près.
Les cheveux en pétard sur le haut de son crâne me montre qu'elle vient à peine de se lever, et la colère dans sa voix à l'énonciation de mon prénom, ne prévoit rien de bon – je n'aime pas ça, car, quand Heather débarque de cette manière, c'est qu'il s'agit de quelque chose qui la révulse plus que tout, et en outre, j'ai du faire une connerie.
— Bonjour, Anna, lui décoche-t-elle chaleureusement, d'une sourire enjôleur pour se rattraper de son entrée rocambolesque.
— Heather, tu es encore plus énergique que la dernière fois que je t'ai vu, sourit-elle d'une manière maternelle.
Faut bien avouer que ma mère, a sans aucun doute était la présence la plus maternelle que Heather n'ai jamais eu dans sa vie, voir-même une mère de substitution. À l'époque, les deux ne se quittaient presque jamais.
— C'est votre fils qui me rend aussi énergique, balance-t-elle d'une normalité incroyable.
Elle fait des vas et viens entre le visage de ma mère et le mien, et je réussis à apercevoir les petits signes qui m'indiquent de la rejoindre rapidement – signe peu discret, exercés avec ses doigts, même un aveugle pourrait les voir.
— Je vais aller me chercher un café, nous annonce ma mère, qui a compris le cas d'urgence qui lui fait face. Et pas de bêtise, termine-t-elle en attrapent son manteau installé sur la chaise, afin de le claquer sur son dos, pour quitter la pièce tranquillement, un clin d'oeil plein de sous-entendu dans le regard.
Oui, elle s'est toujours imaginé que Heather et moi, étions bien plus que des meilleurs amis, alors que notre relation n'a depuis des années pas cessé d'être purement amicale.
La porte tout juste fermé, ma meilleure amie me saute dessus dans un élan féroce – pas de sous-entendu sur ça, encore une fois. Et un journal m'atterit en pleine gueule.
— C'est quoi ça ?
Les yeux parcourt le morceau de papier activement, et mon cerveau mets un temps improbable à comprendre ce qu'il assimile des mots écrit à l'encre noir en première page.
❝ Nick Borde, le fils du grand cadre Raphaël Borde, président de l'entreprise Borde, mutilé et abandonné mort en plein milieu d'une ruelle, dans le Barksley Sud. Qui est l'auteur de cet affreux crime ? ❞
Le souci, c'est que ce n'est même pas moi qui ai tué ce crétin.
Alors, qui ?
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Pour une fois je publie deux jours de suite, faut m'applaudir
J'suis vraiment à fond dans ce livre
En plus chacun des personnages à des secrets propres à eux, ça me fait kiffer
Et vous ?
Votre personnage préféré pour le moment ?
Xander risque d'avoir du fil à retordre, je vous annonce que je prévois un autre personnage badass pour Cole Sprouse 😏
Des idées pour la suite ?
DES BISOUS ♥️
ⒸBaysther, 2018.