Après les doubles portes, ils la font monter un long escalier pour l'enfermer dans une chambre avec le fameux Jay. Ils les ont enfermé de l'extérieur, sa seule porte de sortie doit être cachée dans les fringues de ce petit con. Il lui ordonne de se déshabiller, parce qu'elle doit aller prendre une douche pour être propre et apprêtée, comme les autres membres de son groupe. La brune refuse toute forme de coopération. Elle se tient droite comme un piquet, les yeux rivés sur un point invisible. Avant d'entrer de la chambre, ils l'ont intégralement fouillé et ont littéralement trouvé toutes ses armes, jusqu'à la plus petite de ses lames. Ce serait au corps à corps. Cela dit, lui a quand-même quelques armes à sa disposition. Un faux pas et il l'abat probablement sans réfléchir. Sauvant sa peau.
Face à cette obstination, il braque son flingue devant son visage et sans qu'elle ne le voit, elle sent une fine aiguille transpercer la fine peau de son cou. Son corps tout entier réagit à la substance qu'il vient de lui injecter de force. Ses muscles deviennent coton et il doit la retenir pour ne pas qu'elle s'écroule directement.
Il ricane perversement, fier de la puissance de ce simple liquide qui facilite grandement ses projets. Il la conduit jusqu'au lit sur lequel elle se laisse tomber et ne peut que se laisser faire lorsqu'il entreprend d'enlever ses chaussures. Elle voit tout, elle entend tout, elle sent tout, mais ne peut rien faire. Contrairement à son esprit, son corps tout entier est anesthésié.
Elle se retrouve bien vite nue. Son regard ne quitte pas l'homme devant elle. Et au final, elle est d'autant plus effrayée face à son comportement. Il aurait pu laisser son regard se balader sur l'intégralité de son corps, il est vrai qu'elle est plutôt bien foutue, il aurait carrément pu en profiter pour se rincer l'oeil. Mais il ne l'a pas fait. Et l'unique chose qu'elle en déduit c'est qu'il a peut-être déjà vu trop de corps. Combien d'autres femmes sont passées avant elle ?
L'homme ressort de la salle de bain adjacente après avoir ouvert le robinet de la baignoire et revient devant elle. Cette fois, il la regarde intensément.
«-C'est qu't'es sacrément bonne en plus, réplique-t-il en déboutonnant son pantalon, y'a tellement d'choses que j'aimerai t'faire, là, maintenant, avoue-t-il alors qu'il ne porte plus qu'un t-shirt, c'est pas tous les jours qu'on a l'droit à un véritable corps de déesse comme le tien. »
Il se retrouve à son tour nu. Il se place à quatre pattes au-dessus d'elle, venant déposer ses lèvres dans son cou, laissant le bout de sa langue glisser sur sa peau. Et même si elle ne peut pas bouger, un énorme frisson parcourt toute son échine. Le faisant sourire davantage. Il place un bras en-dessous de son dos et la redresse, collant sa poitrine contre son torse, ne pouvant retenir une érection venant durcir son membre. La soutenant, il la conduit jusque dans la salle de bain. Il grimpe dans la baignoire et l'aide à en faire autant. Il s'allonge et allonge la femme contre lui.
Il lui met la tête sous l'eau pour mouiller ses cheveux et les lui lave par la suite. Il se saisit d'un gant de toilette et lui lave le corps, intensifiant ses caresses lorsqu'il passe sur ses seins, sur ses fesses et sur son intimité. Une fois qu'il a fini de la rincer, il la porte pour aller la rallonger sur le lit.
Il l'allonge sur le dos, écartant volontairement quelque peu ses jambes et ses bras pour, cette fois-ci, profiter entièrement de ce qu'il a sous le nez. Il va récupérer deux serviettes et revient devant elle, en déposant une près de la femme et s'essuyant avec la seconde. Se saisissant de la première et se mettant à genoux sur le lit, surplombant le corps de la femme dont le regard ne le quitte pas. Il essuie son corps avec énormément de délicatesse, prenant tout son temps, savourant chaque seconde passée en sa compagnie.
Et une fois qu'elle est sèche, il croise ses deux jambes, lui faisant quelque peu tourner le bassin pour faire ressortir ses fesses. Il laisse sa langue courir sur sa peau de son genou jusqu'à ses reins et, dans un rire moqueur, lui assène une violente claque sur la fesse gauche.
«-J'ai passé un excellent moment avec toi ma belle, dit-il sarcastiquement, regardant attentivement la montre à son poignet, tu vas bientôt retrouver la mobilité de ton corps et j'ose espérer que tu ne tenteras rien de stupide, sauf si bien-sûr, tu veux revenir dans cette chambre avec moi pour la nuit à venir. Donc, au dans tous les cas, c'est à toi de choisir. »
Et ce fils de pute à raison. Elle sent un petit picotement au bout de ses doigts et de ses orteils ; et quelques secondes plus tard, elle peut quelque peu gigoter les doigts. Pendant ce temps-là, il s'est habillé et lui a préparé des affaires. Il s'est ensuite installé dans un fauteuil, tout près du lit, attendant probablement qu'elle retrouve l'intégrale mobilité de ses membres.
Quelques minutes plus tard, elle peut enfin bouger, remontant instinctivement ses genoux, croisant ses bras pour cacher sa poitrine. Même si, au final, ce n'est pas nécessaire, il a déjà tout vu. Elle prend le t-shirt blanc pour l'enfiler aussitôt, ne s'étonnant même pas de la transparence de celui-ci. Elle enfile la culotte et le jean noir et ne sait pas quoi penser, ni faire, pour se sortir de là indemne.
Jay se relève, s'approche doucement d'elle, lui tendant la main. Elle reste de marbre face à son geste, restant à genoux sur le lit. Il lui envoi son poing dans la lèvre et avant qu'elle ne rencontre le matelas, l'attrape pour la garder droite. Il la repousse pour qu'elle descende du lit, la faisant passer devant lui, calant le canon de son revolver entre ses omoplates.
Elle ne voit pas d'où il sort la clé, mais il ouvre le verrou et la pousse pour la faire sortir, la guidant jusqu'à la grande salle de son arrivée. Il la fait se rassoir sur la vieille chaise en bois, rattachant solidement ses poignets et ses chevilles.
«-Maintenant, rétorque Jay, lequel de ces petits coquins est ton petit-copain ?
-Aucun, répond la brune d'une voix enrouée.
-Lequel ? Insiste-t-il, ça rendra tellement mieux si c'est fait par deux personnes qui s'aiment vraiment.
- Quel genre de psychopathe vous êtes sérieux, grogne-t-elle froidement.
-Ne recommence pas à faire la petite conne ma belle, ou la prochaine fois, j'ai profiterai bien plus.
-J'ai pas d'copain, souffle-t-elle.
-C'est moi ! Intervient Nicolas.
-Non, c'est moi, poursuit Rick.
-Non, c'est moi. C'est avec moi qu'elle est, ajoute Daryl.
-C'est qu'elle est populaire en plus, ricane-t-il, me prenez pas pour un con, ça marche pas avec moi.
-C'est aucun d'eux. J' suis célibataire, j'te l'ai déjà dis et redis. J'suis pas en couple.
-Je sais que tu es amoureuse, c'est sûr. Ça se voit. Alors, dis-le moi ! Hurle-t-il en plaçant le canon de son flingue contre le front de Riley.
-Alors là, vas-y, tire. J'manquerai à personne.
-Tu sais, on te fera rien de mal si tu nous dis avec qui tu es. Tout pourrait se passer tellement mieux. On peut éviter la peur, les larmes, les morts.
-Sauf que j'suis plus avec personne, alors arrête de m'les briser.
-Nous y voilà, se réjouit-il face à la petit gaffe qu'elle vient de faire, alors tu n'es plus... Mais avec qui étais-tu alors ?
-Avec moi, tranche Rick. »
Un autre homme arrive et détache Rick alors que Jay en fait tout autant avec la brune. Ils accordent un dernier regard pour leur famille et se laissent guider en-dehors de cette immense et glaciale salle. Ils les enferment dans une sombre petite pièce, le grand homme s'étant occupé de Rick restant quelques secondes de plus pour les défaire de leurs chaines. La lumière s'allume d'un seul coup après sa sortie, la salle dans laquelle ils se trouvent ressemblant énormément à une salle d'interrogation dans un poste de police.
«-Ok, on est tombé sur de véritables obsédés, chuchote Rick en remarquant le lit qui se trouve au centre de la pièce, collé au mur du fond.
-Génial, répond la brune.
-Embrassez vous, résonne la voix de Jay dans un haut-parleur.
-Pardon ? Demande Riley dans un petit rire nerveux.
-Un baiser langoureux, et amoureux, précise-t-il.
-Mais vous êtes de vrais malades mes pauvres, rétorque Riley, énervée et lassée de toute cette comédie, vous avez vraiment qu'ça à foutre de vos derniers jours ??
-Embrassez vous, ou l'un de vos amis va y laisser des plumes, réplique Jay, passant totalement outre ce qu'elle venait de dire. »
Riley lève péniblement les yeux au ciel, tentant vainement d'ouvrir l'unique porte qui est fermée à clé. Rick attire Riley vers lui, secouant discrètement la tête. Pour lui, tout est clair, si il voulait sauver son groupe, ils allaient devoir faire ce que ces malades demandent. Pour un temps du moins. Saisissant les hanches de la jeune femme, il est fort gêné, cette gamine, il la considère comme sa propre fille, alors devoir l'embrasser... Qui plus est, en sachant Dixon juste à côté. Malgré tout, il appréhende la réaction de son ami. Mais il finit par la coller contre lui, Riley reste les bras ballants, alors que Rick pose avec hésitation ses lèvres sur les siennes. Un simple smack, ni lui, ni elle n'entreprend de mouvoir ses lèvres, se contentant de les coller les unes contre les autres.
La porte s'ouvre brutalement alors que le chasseur est poussé à l'intérieur de la petite pièce. Il sait très bien qu'ils sont dans une situation difficile qui pourrait coûter la vie de plusieurs de ses camarades mais ne peut se retenir de grimacer quand à ce qu'ils ont bien pu faire tous les deux. Il a les lèvres pincées, les yeux plissés et il s'approche de la brune pour l'attirer contre lui. Même si, au final, il sait que c'est de ces merdeux qu'il doit la protéger, et non pas de son frère.
«- Jay, intervient celui qui a amené le chasseur, celui-là arrête pas de péter un câble, il dit que c'est lui le copain d'la Miss.
-Et bah, souffle Jay, pourquoi pas un petit plan à trois ? »
L'homme avec eux rigole grassement avant de quitter la pièce, prenant bien soin de fermer à clé. Ils se retrouvent à nouveau temporairement dans le noir, jusqu'à ce qu'une lumière s'allume, laissant voir Jay et plusieurs de ses amis, les regardant par l'immense vitre, un immonde sourire étirant leurs lèvres.
«-Dixon, pourquoi t'as fais ça? Demande Rick dans un murmure, les sourcils froncés.
-J'sais pas, sur l'coup, ça m'paraissait une bonne idée, mais maintenant, j'sais plus, grogne-t-il sans quitter les hommes du regard.
-Bravo, rétorque Riley.
-Bon allez, trêve de bavardages, on veut de l'action nous, intervient Jay.
-De l'action ? Questionne Daryl.
-Embrassez-vous. Les deux mecs sur le côté et la fille au milieu, précise l'un des hommes.
-On vient d'le faire, répond Riley, agacée.
-Attends, tu l'as embrassé ? Interroge Daryl en haussant la voix.
-Ils auraient tué quelqu'un ! Réplique Rick.
-Ouais c'est ça, dit le Grimes si tu veux la pécho.
-Tu sais très bien que jamais j'aurai de telles pensées envers Riley ! J'la considère comme ma fille.
-Ca devient de plus en plus intéressant, ajoute un autre.
-Putain mais vous êtes sérieux ? Reprend Riley en haussant à son tour la voix, ils veulent nous voir nous trémousser tous les trois et vous, vous vous engueulez pour un bisou sans valeur ? Nan mais merde.
-Notre patience à des limites, déclare Jay, maintenant, vous vous embrassez.
-Mais non putain ! Rage Daryl en tapant du pied.
-Vous êtes sûr? Continuez comme ça, et j'vais vous montrer comment on prend une dame.
-J'suis pas pour un plan à trois moi mec, réplique Daryl en se mettant devant Riley, nauséeux de les voir la regarder comme un simple trou où ils pourraient se vider.
-Ok, emmène l'autre, laisse l'archer et la fille. »
Un homme entre et fait sortir Rick de la pièce, laissant Daryl et Riley, seuls. Daryl ne cesse de fixer cette vitre qui le sépare d'un doux rêve. Explosez toutes ces cervelles ramollies. Ce genre de fumier, c'était ceux qu'il haïssait le plus. Quand il a emmené Riley, il a bien cru qu'il allait faire un arrêt cardiaque. Cette fille attirait l'attention de tout le monde, et comme avec le Gouverneur, c'était elle qui se retrouvait au centre de tout. Il n'aurait souhaité ça à aucune des femmes du groupe, mais il était lassé que ce soit toujours elle. Pour la il-ne-sait combien de fois, le fameux Jay leur ordonne de s'embrasser et d'intensifier leurs rapports. Exaspéré face à un tel acharnement, le chasseur secoue désespérément la tête. Quel genre de frustration sexuelle ces pauvres types avaient pu avoir pour en arriver là ?