Le groupe de la prison qui s'était rendu à Woodbury vient de quitter les lieux, accompagné d'un des hommes du Gouverneur, Merle. Le Gouverneur reste figé en voyant son bras droit le lâcher comme ça. Il lâche le corps de la jeune femme qui tombe lourdement par terre et tire vers lui mais ne réussit pas une seule fois à le toucher d'une balle. Alors, il reprend le corps sans vie de Riley et l'emmène au docteur de la ville. Il dépose le corps sur la table d'examen et s'en va sans plus attendre.
Cela fait plusieurs heures que le Gouverneur s'est enfermé dans ses appartements avec Martinez, un de ses plus proches soldats ainsi que Milton, qu'il considère comme l'un de ses plus proches amis. Ils discutent d'un plan d'attaque pour surprendre la prison, le Gouverneur est en pleine explication quand quelqu'un vient le déranger en frappant à sa porte. L'homme soupire longuement mais va tout de même ouvrir. D'autant plus qu'une excellente nouvelle l'attend juste derrière.
«- Un problème, Doc ? Demande-t-il en refermant la porte derrière lui, malgré sa proximité avec les hommes occupant son appartement, il préfère garder certaines informations pour lui.
- Gouverneur, la jeune femme que vous m'avez amené, elle n'est pas morte, l'informe-t-il.
- Je vais m'en occuper moi-même dans ce cas, réplique-t-il en sortant d'ores et déjà son couteau, se dirigeant déjà vers la petite infirmerie de la ville.
- Je pense que ce ne sera pas la peine, le stoppe-t-il dans sa démarche de vengeance, je crois que ce que je vais vous annoncer va vous plaire.
- Je t'écoute, fit-il, perplexe.
- Elle a perdu la mémoire. Elle ne se souvient plus de qui vous êtes, ni de qui sont les gens de la prison, lui apprend t-il fièrement.
- C'est magnifique, sourit le gouverneur, rangeant son couteau mais se dirigeant tout de même vers l'infirmerie, c'est magnifique. »
Il ricane joyeusement une dernière fois, prévenant tout de même au préalable ses camarades qu'il allait revenir et se dirige vers le cabinet du docteur. Une fois devant la porte, il inspire un bon coup, faisant mine d'être soulagé mais triste, puis rentre dans la pièce, entrant en même temps parfaitement dans le rôle qu'il venait de s'inventer.
«- Oh, ma chérie, s'exclame-t-il les yeux brillant, j'ai eu si peur, ajoute-t-il en prenant sa main pour y déposer un baiser.
- Pardon ? Réplique la brune, récupérant sa main pour le repousser, vous êtes ?
- Je... Je.. Bafouille-t-il volontairement, c'est moi mon cœur, c'est papa. J'ai eu tellement peur. J'ai bien cru que ces sauvages avaient réussi à te tuer. Mais non, ma petite chérie est plus forte que ça... Lui explique-t-il en s'asseyant près d'elle, jouant son rôle à la perfection.
- Je comprends pas.. Dit Riley, totalement déboussolée.
- Hier soir.. Nous avons été attaqué par un groupe de survivants..
- De survivants ? Le coupe-t-elle.
- Oh... Tu ne te souviens même pas de ça.. Souffle-t-il et devant son air impatient, il poursuit, il y a maintenant de nombreux mois, le monde a sombré dans le chaos, un virus a ravagé la quasi totalité de la population mondiale.. Lui raconte-t-il en lui tendant une main qu'elle accepte sans davantage se méfier, le suivant en-dehors de la petite pièce, nous sommes tous contaminés par ce virus, si nous venions à mourir, de n'importe quelle façon, nous reviendrons à la vie.. Continue-t-il en escaladant une échelle pour monter sur un mur de pneus, dans cet état là. »
Riley monte à son tour, doucement, sa tête la lançant encore atrocement. Son père lui offre sa main pour les derniers barreaux et l'approche de la rambarde pour qu'elle puisse voir l'étendue des dégâts. Et en effet, il y en a. De nombreux corps sont étendus sur le bitume, le peau grisâtre, la plupart démembré d'une jambe, d'un bras.. Mais tous avec le crâne en charpie. Ce fut un coup de massue pour elle. Non pas qu'elle soit sensible, ou que cela la surprenne mais c'était loin de ce qu'elle arrivait à se souvenir. Son dernier souvenir était celui de son petit appartement, depuis lequel elle regardait la vie battre son plein dans les rues et elle se souvient que tout cela la dégoûtait. Le Gouverneur la coupe en allumant un projecteur, éclairant des corps déambulant jusqu'au mur.
«- Le seul moyen de les tuer c'est de leur mettre une balle dans le crâne, il faut, par n'importe quel moyen, atteindre le cerveau, reprend t-il en lui tendant une arme à feu, essaye dont, tu étais tellement douée. La meilleure des tireurs. »
Elle se saisit de l'arme, s'y sentant bizarrement familiarisée. Sans réfléchir, elle inspecte rapidement le chargeur, charge l'arme et la pointe vers l'un des corps. Elle expire un bon coup et tire, la balle allant directement se loger de la crâne de sa cible. Elle réessaye une seconde fois, et termine par abattre tous les corps déambulant devant le mur.
«- Je vois que tu n'as rien perdu, ricane l'homme alors qu'il récupère l'arme qu'elle lui tend. »
Elle le regarde droit dans les yeux, répondant au franc sourire qu'il lui faisait. Elle reporte quelques instants son regard autour elle, cette petite ville où elle se trouve est entourée d'une dense forêt, une seule route semble mener ici. Ils sont littéralement coupés du monde, enfin, de ce qu'il peut en rester du moins.
«- Enfin, pour en revenir à ta perdre de mémoire, poursuit-il en l'invitant à redescendre, hier, nous nous sommes fais attaquer par un groupe de survivants. Tu as bien évidement ouvert le feu pour défendre ta ville, tu as escaladé le mur pour leur tirer dessus mais l'un d'eux s'était caché, alors il t'a sauté dessus, tu es tombé, et tu connais la suite... Tu as perdu la mémoire, mais je préfère cela que de te perdre définitivement..
- J'ai failli mourir à cause de ces enfoirés, rugit-elle de colère.
- Oui.
- Est-ce qu'on va se venger ? L'interroge-t-elle.
- Repose toi, lui conseille-t-il, et dans quelques jours, nous irons leur rendre visite.
- Très bien, acquiesce Riley. »
Le gouverneur emmène Riley à ses appartements, histoire que celle-ci prenne du repos. Elle s'enferme dans la deuxième chambre se trouvant en face de celle de son père, retire son pantalon, ainsi que ses hauts, enfile l'un des maillots se trouvant dans l'armoire et se faufile sous la couette chaude. Elle ferme les yeux, et s'endort tranquillement.
Quelques heures plus tard, elle se réveille en sursaut. Mais elle n'est plus dans le lit dans lequel elle s'est endormie. Elle se trouve dans une cellule. Elle hurle sans réussir à s'en empêcher, totalement désorientée et il ne faut que quelques secondes avant qu'un beau blond ne vienne la rassurer.
«- Te voilà enfin réveillée, sourit l'homme en s'agenouillant près d'elle. »
La jolie brune ne répond pas. Son regard ne quittant pas ce visage qui lui semble tellement familier. Le beau blond lui saisit la main avant de l'entraîner vers l'extérieur où le soleil frappe de mille feux. Ils rejoignent un groupe qui est assis dans la cour, sur une belle herbe verte. Tous se retournent en les entendant arriver.
«- Te voilà enfin d'bout, belle aux bois dormant, réplique un homme qui nettoie une arbalète, on te croyait morte, ajoute-t-il.
- Sois pas timide ma belle, dit une femme aux court cheveux grisonnant, t'es de la famille. N'oublie jamais ça. »
Riley ne comprend pas, elle s'est pourtant endormie dans un lit moelleux, dans les appartements de son père et elle s'est réveillée dans une cellule ? Le Gouverneur avait prétendu être son père, son sauveur et eux lui disent absolument le contraire. Elle se met à paniquer, elle ferme fortement les yeux et se réveille finalement dans son lit moelleux. Elle porte une de ses mains à son front qui est tout humide, ce n'était donc pas réel, cela y paraissait tellement pourtant. Elle se met assise et sort de sa chambre, se dirigeant vers la cuisine histoire de se rafraichir, tout est calme quand une voix la fait sursauter.
«- T'es déjà debout ? Lui demande son père.
- Oui, j'ai fait un cauchemar, répond t-elle en se servant un verre d'eau.
- Raconte moi.
- Juste ces enfoirés de la prison. »
Le Gouverneur n'a pas le temps de lui répondre que Riley retourne dans sa chambre et se réinstalle dans son lit. Elle n'arrive pas à retrouver le sommeil, le rêve qu'elle venait de faire l'ayant tourmenté, elle n'arrêtait pas de se dire que, son père, ne l'était peut-être finalement pas ? Mais pourquoi aurait-il inventé tout ça?
Le gouverneur est resté stoïque dans sa cuisine. Et si elle finissait par se souvenir de la vérité ? Aussitôt cette pensée traverse son esprit, il quitte rapidement ses quartiers pour rejoindre le petit cabinet. Il entre en trompe, surprenant le médecin qui semblait faire son inventaire.
«- Un problème, Gouverneur ? Lui demande le docteur.
- Riley a fait un cauchemar, les gens de la prison, précise-t-il, dis-moi que c'est impossible que la vérité ne lui revienne grâce à ce genre de rêve ? Questionne-t-il.
- Je.. Disons, que ce n'est pas improbable, réfléchit-il alors que le gouverneur, dans un excès de colère, l'attrape par le col de son pull pour le plaquer contre le mur, tout ce que je peux vous dire, c'est qu'effectivement, il se peut que quelques bribes de souvenirs puissent lui revenir pendant son sommeil.. Toutes mes excuses, monsieur. »
Le gouverneur lâche le Doc pour se passer une main sur le visage, ainsi que dans ses cheveux, les yeux dans le vague, avant de rebrousser chemin vers ses appartements, le laissant sans s'excuser. Riley tourne et se retourne dans son lit, espérant désespérément pouvoir retrouver le sommeil, en vain. Elle décide finalement de se lever et va fouiller dans les placards de l'appartement.
«- Tu cherches quelque chose ? L'interrompt son père en entrant.
- Tu m'as foutu les boules, réplique-t-elle dans un sursaut, ouai, des clopes.
- Ah, bien-sûr, dit-il en ouvrant un placard où plusieurs cartouches de cigarettes se trouvent, tiens.
- Merci, le remercie-t-elle. »
Elle prend un paquet de la cartouche et le range dans sa poche avant de sortir à l'extérieur, s'asseyant sur l'un des bancs de la rue principale, fumant tranquillement une cigarette.
× × ×
«- Riley, Martinez, gueule le gouverneur aux deux survivants qui ne cessent de se chamailler, on bouge. »
Riley attrape finalement la main de l'homme à la peau caramel et lui fait une clef de bras. Il lui accorde cette victoire, elle l'aide à se relever et ils rejoignent le véhicule.
«- J'peux conduire ? Demande Riley.
- Bien-sûr, répond son père en lui ouvrant la portière. »
Riley sourit, prenant place derrière le volant, son père à ses cotés, Martinez à l'arrière. Le Gouverneur ouvre la fenêtre, criant à ses hommes de les suivre une fois que le portail est ouvert. Le convoi démarre, comme destination, la prison bien-sûr. Une fois aux abords de celle-ci, un autre pick-up les rejoint, la première partie de leur plan s'étant déroulée à merveille d'après eux. Les trois véhicules finissent par se rejoindre devant les grilles. Le Gouverneur sort une fois que Riley arrête le véhicule. Saisissant son arme, il tire vers le groupe qui se trouve dehors, le corps d'une belle femme s'écrase alors au sol et les hurlements d'un homme se font entendre.
«- Vous avez aimé ma petite surprise ? Hurle le Gouverneur. »
Tout le groupe de la prison se retourne, découvrant le gouverneur au devant de leurs grilles.
«- Et j'ai une autre surprise, rigole-t-il, je voulais vous présenter ma fille, Riley. »
Au début, le groupe ne comprend pas où il veut en venir. Il les voit échanger un long regard, jusqu'à c'que la portière de son pick-up ne claque. La jolie brune s'approchant pour se tenir à ses côtés.
«- Je lui ai tout expliqué, reprend t-il, que, par votre faute, elle a perdu la mémoire alors que vous nous aviez attaqué ! Comme des lâches ! Elle ne se souvenait même plus de qui j'étais, vous vous rendez compte, oublier son propre père... Et elle ne se souvenait plus de qui vous étiez non plus.
-Riley... Hurle un homme tenant une l'arbalète ressemblant étrangement à celui de son rêve, putain t'es en vie.
- Ta gueule, fils de pute ! Gueule-t-elle, le visage sombre, j'ai failli mourir à cause de vous, bande de cinglés ! Et j'compte bien m'venger ! On va vite se revoir bande d'enfoirés. Et j'vous f'rai la peau, un par un ! Braille-t-elle. »
Riley tire quelques balles vers eux, suivit de son père qui fait de même en souriant bêtement. Puis elle monte au volant d'un des pick up, son père à ses cotés pour repartir en trompe vers Woodbury.
/
Une fois le convoi du Gouverneur partit, Louis s'écroule sur le corps de sa sœur qui vient tout juste de perdre la vie. Rick reste agenouillé, anéanti face à la mort de sa femme, et au fait que celle qu'il considère comme sa fille se retrouve du coté des ennemis. Daryl n'affiche aucune expression, que ce sois tristesse, colère, dégout ou surprise, mais toutes ces émotions s'entrechoquent en lui. Rayan, Andréa et Beth, eux, sont dans les bras des uns et des autres en ayant découvert Riley. Carl est comme Daryl, aucune expression ne traverse son visage. Merle, lui, ne sait pas quoi faire, sachant qu'il ne connaissait pas Riley. Maggie et Glenn voyaient une de leurs plus proches amies les abandonner alors qu'Herschel et Heavenly retiennent leurs larmes pour la brune.
× × ×
De retour à Woddbury, le convoi vient de passer les portes, Riley stoppe le pick-up une fois le portail passé, s'allumant une clope en sortant du véhicule.
«- Riley, ça va? Lui demande le Gouverneur.
- Très bien, répond Riley, pourquoi ?
- Pour rien, fit-il en partant vers l'arrière de la ville. »
Riley sourit en le regardant partir et part à son tour en direction de sa chambre. Une fois dans celle-ci, elle s'allonge dans son lit, se perdant dans ses pensées. Lui mentait-il ? Elle était totalement perdue et ne pouvait s'empêcher d'émettre quelques soupçons. Il prétendait être son père, mais après son rêve de la dernière fois et aujourd'hui.. Elle est davantage perplexe en ce qui concerne la vérité.
Quand elle est arrivée à la prison tout à l'heure, quand elle a vu ces gens, cet homme... Lorsqu'elle a vu cette jeune femme s'écrouler sous la balle de son père. Elle ne peut nier ce qu'elle a ressenti à ce moment là. Son cœur s'est serré et elle aurait limite eu envie de pleurer. Pourquoi avoir eu un pincement au cœur lorsqu'elle a elle-même tirée dans leur direction ? Elle n'y comprenait rien. Les gens dont elle avait rêvé, sont les fameux habitants de la prison.
Et cet homme qui l'avait réveillé dans son rêve, de le revoir de loin tout à l'heure, elle trouvait qu'il lui ressemblait malgré l'énorme distance les séparant. Ses yeux, son nez et même ses lèvres. Alors que le gouverneur, rien de son visage ne lui avait fait penser à elle. Rien. Elle avait besoin d'avoir des explications. Mais elle savait que Philippe ne lui en donnerait pas.
Peut-être devrait-elle aller à la prison ? Mais, et si lorsqu'elle en approcherait, ils lui tiraient dessus. Elle n'avait confiance en personne et ne savait absolument pas quoi faire, ni vers qui se tourner. Si ça se trouve, elle tirait sur sa véritable famille. Mais, peut-être que sa famille est ici, à Woodbury. Indirectement, elle aimerait pouvoir faire un nouveau rêve. Après tout, le sub-conscient ne ment pas, lui. Elle aimerait tant avoir la réponse à cette question qui la tourmente depuis qu'elle s'est réveillée dans cette infirmerie..
Qui a réellement voulu sa mort ?
× × ×
Du côté de la prison, la tension est à son comble, sans être divisé, le groupe est partagé entre deux choix.
«- Il faut partir d'ici, s'exclame Hershel.
- Ma sœur est là-bas, à quelques kilomètres, on peut pas la laisser ! Réplique Rayan.
- Il a raison. On doit aller la chercher, affirme Daryl, on abandonne pas les nôtres, ajoute-t-il.
- Je sais bien, reprend Hershel, mais écoutez, nous sommes largement inférieurs à ce gouverneur et ses hommes, ils ne feraient qu'une bouchée de nous !
- Il a raison, intervient Merle, il a toute une ville à ses ordres, jamais vous ne pourrez rivaliser avec ça.
- Quoi qu'il arrive, il faut poursuivre les recherches pour retrouver Carol et Sophia.
- J'aime énormément Riley, intervient Maggie, je la considère comme une sœur, mais en restant ici, on met tous notre vie en réel danger.
- On peut pas abandonner Riley, Maggie ! La réprimande Beth, ni même Carol ou Sophia.
- Ce n'est pas dans nos habitudes d'abandonner les nôtres.
- Si ils venaient à nous attaquer une nouvelle fois, je doute que l'on puisse s'en sortir, s'explique Hershel durement.
- Alors on doit attaquer les premiers, explique Merle, ils ne s'attendent pas à ce qu'on réplique, c'est à notre avantage.
- Je doute que notre stock de munitions soit suffisant, rappelle Rick.
- On peut pas la laisser seule. Elle est du côté des ennemis.
- Mais elle est en vie Rayan, lui dit Glenn, c'est le principal.
- Mais elle n'est pas avec nous. Elle est pas avec sa famille, le soutient Andréa. »
Andréa sort du bloc, sous les regards de ses compagnons, Rayan la suivant aussitôt. Une fois à l'extérieur, il colle son torse au dos de sa bien aimée, en lui embrassant le cou, leurs regards fixant l'horizon.
«- Viens, on va la chercher, lui dit-elle.
- Quoi, nous deux ?
- Je suis sûre que les deux frères viendrons avec nous.
- Tout à fait d'accord, intervient Merle derrière eux, on peut y arriver. Je connais les moindres recoins d'cette ville, je sais où sont les appartements du gouverneur. Il suffit de passer par derrière, il n'y a qu'un seul garde, un flingue avec un silencieux et le tour est joué.
- C'est génial comme plan, réplique Andréa, on peut y arriver.
- D'accord, mais tu restes là, lui dit Rayan, j'y vais avec les deux frères.
- Quoi ? Non, je viens avec vous.
- Non, tu restes ici, en sécurité !
- C'est ma belle-sœur Rayan !
- Et moi, c'est ma sœur, reprend t-il en prenant son visage en coupe, mon sang. C'est dangereux, je refuse de te mettre en danger. Je ne veux pas te perdre, toi aussi. »
Elle veut répliquer mais face à ce regard, elle ne dit rien. Elle l'embrasse fougueusement, hochant la tête pour confirmer ses propos. Si telle est sa décision, alors elle l'accepte.
«- Je vais chercher Daryl, rétorque Merle, et on va la chercher. On prend quelques armes, on dit qu'on part en raid et c'est bon.
- Rien que vous trois, intervient Rick derrière eux.
- Écoute Rick, Rayan y va pour sa sœur, moi j'y vais pour le gouverneur et Daryl, j'suis persuadé qu'il l'aime, il viendra.
- Et moi j'y vais pour celle que je considère comme ma fille.
- Tu viens avec nous ? L'interroge Rayan, surpris.
- Quand vous êtes arrivés dans notre groupe, ta sœur et toi, avec Sophia dans ses bras, c'était évident que nous aurions besoin de vous. Riley a déjà sauvé la vie à plusieurs d'entre nous, c'est à nous de la sauver maintenant.
- Merci Rick.
- Allons annoncer notre plan aux autres, disons qu'on y va tous les trois et si Daryl veut se joindre à nous, qu'il vienne. Mais ne lui forcons pas la main. »
Merle acquiesce et tout le monde rentre dans le bloc. Une fois dans celui-ci, Rick explique ce qu'il s'est dit à l'extérieur. Bien évidemment, Daryl se propose aussitôt. Tout le monde sourit face à sa réaction, il se reprend en disant vouloir avoir cet enflure de gouverneur et s'en va récupérer des affaires. Merle va charger quelques armes pour lui et ses nouveaux compagnons, Rick va prendre une dernière fois sa petite fille dans ses bras avant de s'en aller, l'embrasse ainsi que son jeune fils. Rayan embrasse amoureusement sa fiancée et le petit groupe prend la route en direction de Woodbury.