La vie d'un calice de kelokelo

By Bella54190

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Harry calice d'un Rogue vampire ? Vous n'y croyez pas ? Et pourtant ... Comme c'est marqué cette fanfiction n... More

Chapitre 1: La chute
Chapitre 2: Découverte
Chapitre 3: Revelatore Amore
Chapitre 4: Proposition inattendue
Chapitre 5: Calice
Chapitre 6: Intimité
Chapitre 7: Passion
Chapitre 8: Ombrage: Le retour
Chapitre 9: Ombrage: la sortie
Chapitre 10: 31 juillet
Chapitre 11: Shiskaa
Chapitre 12 : Sven et Mark
Chapitre 13 : Soumis ou combatif ?
Chapitre 14 : Les disours au Ministère
Chapitre 15 : Je pars ou je reste ?
Chapitre 16 : Accepter ses actes
Chapitre 17 : M. Frinugand et Shiskaa
Chapitre 18 : Réception au manoir
Chapitre 19 : Ah ? Il faut aussi y dormir ?
Chapitre 20 : Qui est dominant ?
Chapitre 21 : Première Dispute
Chapitre 22 : L'autre calice
Chapitre 23 : Nouvelle école
Chapitre 24 : Retenue
Chapitre 25 : Défense avancée
Chapitre 26 : Quidditch et animagus
Chapitre 27 : Soumission
Chapitre 28 : Pourquoi moi ?
Chapitre 29 : Angoisse
Chapitre 31 : La face cachée d'Ombrage
Chapitre 32 : Déception
Chapitre 33 : Où la passion dépasse la peur
Chapitre 34 : La fin de l'année scolaire
Chapitre 35 : Quel bel anniversaire
Chapitre 36 : Aurors
Ce n'est pas un chapitre
Chapitre 37 : La carrière commence
Chapitre 38 : Carolina
Chapitre 39 : Mariage
Chapitre 40 : Parrain Harry
Chapitre 41 :Magia videatur
Épilogue

Chapitre 30 : Délivrance

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By Bella54190

Severus se laissait dominer lentement par son côté vampire. Il le savait, mais ne pouvait rien faire plus pour s'en empêcher. Harry n'était pas là, il ne pouvait pas le rejoindre et il lui manquait. Chaque fibre de son être l'appelait, et il n'aurait jamais pensé que son cœur puisse lui faire aussi mal. Son côté humain était tout aussi torturé que son côté vampire. Le calice lui manquait, mais l'absence de l'ami, de l'amant lui étaient tout aussi cruelles.

Il se rappelait encore le désespoir du jeune homme après son oral pour son aspic de défense. Merlin !

Ou encore sa timidité et sa gêne au début de leur relation.

L'épanouissement qu'il avait ensuite ressenti à travers le lien et qui n'avait rien à envier au sien.

La facilité avec laquelle il avait été accepté par les autres étudiants.

Le seul qui le voyait dans cet état était Sven qui passait la majeure partie de son temps près de lui.

Il avait volontairement refusé de commencer à compter les heures, les jours.

Mais il savait qu'il s'enfonçait lentement et irrémédiablement vers les créatures de la nuit.

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De son côté, Ron avait été stupéfait de voir le nombre de personnes qui s'étaient inscrites sur sa liste pour donner du sang à Severus : les trois-quart de l'école avait été volontaire. Et la moitié des professeurs en avait fait autant. Néanmoins, Severus se montrait bien trop glouton de sang à son goût ! Il mettait aussi un point d'honneur à suivre scrupuleusement ses cours, à prendre des notes explicites pour Harry et Severus, mais au bout d'une semaine, il n'en pouvait plus : il ne dormait quasiment pas la nuit, absorbé par ses recherches avec Hermione et son inquiétude pour Harry.

En ce vendredi soir, il n'aspirait plus qu'à une seule chose : rentrer au Terrier et dormir ... Mais il fut un instant cloué sur place en voyant Hermione qui trépignait d'impatience à l'entrée de l'école :

- Ah enfin, Ron ! J'ai eu une idée tout à l'heure en cours !

- Toi ? Tu veux dire que tu n'écoutais pas ton cours ? Demanda Ron interloqué.

- Pas trop cette semaine, admit Hermione. Bon, là n'est pas la question, j'ai enfin eu une idée ! Allons au Square Grimmaurd, je t'expliquerai pendant qu'on cherchera la carte des Maraudeurs.

Elle transplana sans lui donner plus d'explications, et il la suivit dans la seconde.

- Tu comprends, Ron, dit-elle alors qu'elle courait presque pour entrer dans la maison, il y a un endroit dans Poudlard auquel peu de gens peuvent avoir accès, mais auquel finalement Lestrange pourrait très bien accéder, finalement ...

- Ah ? Fit Ron tandis qu'ils passaient en trombe dans l'entrée.

- Mais oui ! C'est la chambre des secrets !

- Hein ? Sursauta Ron en s'arrêtant. Mais ...

- Dumbledore ne peut pas ouvrir la chambre lui-même, il n'est pas Fourchelangue !

- Elle non plus, protesta Ron.

- Elle non, mais Nagini, oui, contra Hermione avec force. Lui non plus n'a pas été retrouvé après la mort de Voldemort.

- Mais elle est sur la carte ? Demanda Ron, dubitatif.

- Aucune chance, décréta Hermione, mais ça n'est pas important. Ce qui est capital, par contre, c'est que les empreintes magiques d'Harry peuvent y figurer, elles, sur la carte !

A ce moment, Ron sentit son cœur se gonfler d'espoir. Enfin, après presque une semaine, ils tenaient peut-être quelque chose !

Au moment d'entrer dans la chambre d'Harry, Hermione se ravisa et repartit en sens inverse en bousculant Ron dans sa précipitation. Elle lui jeta par dessus l'épaule

- Va contacter Albus par la cheminée, Ron, et dit-lui de nous attendre dans son bureau, on arrive !

Elle entra en trombe dans la pièce où se trouvaient les oreilles à rallonge vers Severus et demanda précipitamment :

- Severus ? Est-ce que tu sais où Harry a rangé ses affaires de Poudlard ? Est-ce qu'on peut fouiller un peu dans votre chambre pour trouver un truc ?

- Qu'est-ce que tu cherches ? demanda Severus âprement.

- La carte des Maraudeurs, avoua Hermione sans l'ombre d'une hésitation. C'est une carte de Poudlard qui montre où sont toutes les personnes dans le château ...

- C'est un satané bout de parchemin qui paraît vierge ? Tonna Severus après quelques secondes. Sven, laisse-moi sortir de là, il est hors de question qu'elle y aille sans moi ! Surtout après la descente d'énergie magique que je viens de subir !

- Soyons un peu sérieux, protesta Sven. Dumbledore a fouillé lui-même le château de fond en comble !

- Mais il y a un endroit auquel il ne peut pas accéder, insista Hermione. C'est la chambre des secrets !

- Pourquoi ? S'étonna Sven.

- Parce qu'il faut être fourchelangue pour le faire, dit Severus lentement, et non, Lestrange ne l'est pas, mais qui sait ce qu'est devenu Nagini ?

- C'est exactement ça ! Dit Hermione triomphante.

- Il faut qu'on aille là-bas ! Décréta Severus. On trouvera un moyen pour ouvrir l'entrée !

- Une minute, protesta Sven. Laissez-moi d'abord prévenir Dumbledore ...

- C'est fait, coupa Hermione, Ron doit être en contact en ce moment même avec lui, et il devrait nous attendre. Je vais chercher la carte ...

- Non, moi, rétorqua Severus d'une voix déjà assourdie.

- Severus, tempêta Sven, mais non, tu ne ...

Une porte claqua à l'étage et Hermione entendit quelqu'un dévaler l'escalier. Elle se rendit compte à ce moment-là qu'elle allait être bientôt face à un vampire qui avait été séparé de son calice par la force depuis bientôt une semaine, et, instinctivement, elle referma sa main sur sa baguette. D'autant plus qu'il semblait avoir fait fi des protections de Dumbledore, et ce sans baguette, lui ...

Elle fut horrifiée en constatant l'état de Severus qui passa en trombe devant elle sans paraître la remarquer. Elle avait entraperçu un bref instant la couleur de ses yeux : du noir, ils étaient passés au rouge sang. Sans compter qu'au niveau de sa bouche, bien qu'il la maintienne fermée, les canines plus développées se dévinaient à travers la peau. Il n'avait plus la force de les rétracter. Elle jeta un regard anxieux avec Sven qui avait suivi, retrouvé sa baguette et la maintenait levée, mais ce dernier ne se préoccupa pas d'elle, il gardait son œil rivé sur Severus.

- Ca, cracha Severus en extirpant le vieux bout de parchemin usé qu'elle connaissait bien d'une pile de parchemin qui traînait sur une table de nuit.

Elle hocha simplement la tête et se colla au mur alors que Severus courrait presque vers le rez-de-chaussée. Elle entendit l'exclamation de surprise de Ron, tandis que Severus criait presque dans la cheminée :

- Laissez-moi passer Albus !

- Severus, répondit fermement le directeur. Je veux d'abord que vous me promettiez une chose : vous me suivrez, moi, si jamais cette carte indique quoi que ce soit. C'est clair, Severus ? Je suis responsable des élèves ici !

- Tant qu'ils ne se mettent pas sur mon chemin, ils seront sauf, cracha Severus en retour. Dégagez de là Albus !

Il avait déjà la poudre de cheminette et Ron s'était reculé de deux pas, apeuré devant son expression. Il avait compris que se tenait devant lui un tueur en puissance.

La tête de Dumbledore disparut des flammes et aussitôt, Severus y jeta une poignée de poudre de cheminette. Il faillit ne pas attendre que les flammes soient vertes pour s'y engager et crier : bureau du Directeur, Poudlard. Hermione, Ron et Sven s'empressèrent de le suivre. A leur arrivée, Dumbledore, debout, avait le visage grave et tenait encore une fois sa baguette en main. Il était séparé de Severus par son bureau et ce dernier avait jeté le parchemin sur la surface polie. Hermione ne traîna pas et pointa sa baguette en murmurant : « Je jure solennellement que mes intentions son mauvaises », tandis que Ron commençait déjà à la déplier. Au cours de sa dernière année d'école, il l'avait maintes fois utilisées pour savoir où se trouvait Harry et se repérait donc bien plus facilement qu'Hermione. Rapidement, il ouvrit le pli qui contenait les toilettes de Mimi Geignarde, les plis adjacents et étala la carte sur le bureau.

- Les toilettes des filles, dit-il simplement en pointant du doigt un endroit. Maintenant, je ne sais pas quelle distance on a pu parcourir avec Harry lorsqu'on est descendu là-bas.

- Cherchez, dit simplement Dumbledore, j'appelle Remus puisqu'il est l'un des créateurs de la carte.

Cinq minutes plus tard, un Remus à l'air plutôt embarrassé faisait son apparition dans le bureau du directeur.

- Ce n'est pas le moment Remus, dit Dumbledore impatient. Dites-nous simplement si nous avons un moyen plus simple que d'éplucher toute la carte pour savoir si Harry est là ...

Remus se contenta d'acquiescer et posa sa propre baguette sur la carte en disant :

- C'est Lunard. Montre-moi où se trouve Harry Potter.

La carte sembla s'enrouler autour de la baguette qui projeta des étincelles bleues, mais quelques secondes après, elle s'arrêta et tous virent les contours du lac. Au milieu de ce dernier, quatre étiquettes semblaient flotter : trois, noires comme à l'habitude, et un rouge qui portait le nom « Harry Potter ».

- Je la tiens, cracha Severus en pointant une autre étiquette qui portait le nom de Bellatrix Lestrange. Albus, ma baguette !

- Severus, dit Dumbledore froidement. Personne ne parle fourchelangue ici pour ouvrir l'accès à la chambre !

- Soit Harry m'en a suffisamment appris cet été, soit je vous jure que je dévaste les toilettes des filles, mais j'aurai accès à cette chambre, Albus. N'essayez même pas de tenter de m'en empêcher ... Ma. Baguette.

Pour la première fois de sa vie, Hermione vit Dumbledore déglutir péniblement. Un vampire n'est jamais un adversaire facile, et là, Severus irradiait d'une colère d'une intensité qu'elle n'avait encore jamais vue.

Elle vit finalement Dumbledore plonger sa main dans sa robe et tendre une baguette avec hésitation vers Severus. Ils se regardèrent longuement et Severus dit à voix basse :

- Seuls ceux qui ont retenu Harry sont en danger, Albus. Je vous le promets.

- Remus, prévenez Mme Pomfresh, dit Dumbledore tandis que son visage durcissait. Puis demandez à Mark Torvik de venir ici aussi vite que possible. Vous nous rejoindrez ensuite. Je passe devant Severus, et ce n'est pas négociable !

- Vous avez intérêt à vous dépêcher, Albus ! Fut la seule réponse de Severus à mi-voix.

Hermione déglutit à son tour péniblement en s'écartant du chemin vers la porte du bureau. Elle sentit la main de Ron se refermer doucement sur la sienne et ils échangèrent des regards inquiets.

Le trajet du bureau du directeur aux toilettes de Mimi Geignarde prit deux fois moins de temps que d'habitude, Hermione devant presque courir pour tenir le rythme. Ils ne rencontrèrent aucun élève, elle aperçut juste le visage inquiet du professeur McGonagall qui semblait en faction à un croisement, baguette en main.

Arrivés dans les toilettes des filles, Ron fit immédiatement le tour des lavabos et tendit sa main qui tremblait légèrement vers celui qui portait un serpent ouvragé en disant :

- C'est celui-là.

Severus se concentra un instant avant de faire sa première tentative :

- Ouvre-toi, dit-il.

Il fit aussitôt une grimace de dépit vu que le lavabo ne bougeait pas d'un pouce. Il savait qu'il confondait allègrement tous les 's' du Fourchelangue, mais il espérait un peu que Salazar, voire Merlin, lui viennent en aide en ce moment précis !

Ses yeux commencèrent à s'étrécir dangereusement et sa bouche se crispa. Il sentait la puissance monter en lui : ce lavabo allait exploser où il ne s'appelait plus Severus Rogue ! Au moment où il s'apprêtait à lancer un sort dévastateur, la voix étranglée de Ron se fit entendre :

- Euh ... Tu ne pourrais pas tenter de ... enfin ... d'utiliser la legilimencie sur moi pour revoir ce qu'Harry a prononcé avant de détruire tout ? Après tout j'étais là quand ...

Severus ne le laissa pas finir sa phrase. Il pointa sa baguette vers lui et dit :

- Legilimens !

Fort heureusement, Ron avait l'esprit tellement tourné vers Harry que le souvenir de l'ouverture de la chambre des Secrets lui revint en premier. Il voyait à nouveau Harry, cinq ans plus jeune, parler directement au lavabo et siffler longuement :

- Ouvre-toi.

A la troisième tentative de Severus, le lavabo se mit enfin à basculer et à pivoter, révélant le tuyau qui descendait dans les entrailles de Poudlard. Sans hésiter, Severus sauta les pieds en avant et se retrouva en train de dévaler le long d'une pente qui lui sembla sans fin. Il songea en un éclair qu'Harry et Ron avaient déjà fait le même trajet à même pas treize ans.

Lorsque le tuyau redevint horizontal, Severus fut projeté sur un sol humide, dans un tunnel où il ne pouvait se redresser entièrement. Juste après lui, Dumbledore arrivait et il lui dit d'un ton qui n'admettait pas de réplique :

- Vous attendez que tout le monde soit là pour avancer, Severus !

Heureusement, cinq secondes plus tard, le dernier, Ron, se redressait brutalement avant de crier :

- Aie ! Mais le tunnel a rétréci ou quoi ?

- Ron ! Chuchota Hermione exaspérée, je te signale que tu as grandi depuis le temps où vous êtes venus ici avec Harry !

- Assez, siffla Severus. Vous la fermez et on avance maintenant !

Hermione et Ron reculèrent d'un pas sous l'injonction et ils fermèrent prudemment la bouche. Ils avancèrent en silence jusqu'à l'éboulement provoqué par Lockhart. Il s'avéra rapidement que le trou creusé à mains nues par Ron, permettant le passage des adolescents qu'ils étaient, était trop étroit pour les adultes. D'un geste, Dumbledore lança un sort de silence sur les pierres avant de commencer à les soulever les unes après les autres à coup de Wingardium Leviosa informulés. En quelques minutes, un passage de la taille d'un homme avait été fait dans le plus grand silence et ils s'avancèrent en suivant les tournants du tunnel jusqu'à arriver devant un mur de pierre sur lequel étaient gravés deux serpents entrelacés. Il ne fallut cette fois que deux tentatives à Severus pour parvenir à ouvrir la porte.

Il crut voir et sentir quelque chose frôler ses pieds, mais un bref regard autour de lui ne lui montra rien de spécial. Il se concentra donc sur ce qui l'attendait devant.

Il savait d'avance, même si le rapprochement physique n'avait, pour l'instant, eu aucune incidence sur le lien qui était toujours assourdi, que la vision d'Harry torturé serait insoutenable pour lui. Il savait qu'il devrait déjà se débarrasser de Lestrange, Pettigrew et Nagini, puisque c'était bien eux qui étaient apparu sur la carte à côté d'Harry. D'ailleurs, pourquoi Nagini était-il apparu sur cette carte, lui qui n'était qu'un simple serpent ? Il sentait que tous retenaient leur souffle dans son dos, attendant qu'il fasse le premier pas dans la salle qu'ils devinaient devant eux.

Il prit le temps de relâcher lentement son souffle pour se concentrer. D'abord les trois autres, ensuite Harry.

C'est sur ce leimotiv qu'il pénétra sans plus hésiter dans la longue salle. Il se plaça immédiatement juste derrière un pilier. Il avait eu le temps d'apercevoir des silhouettes au fond ainsi que la dépouille du basilic. Il se rapprochait lentement quand une dispute éclata à côté de la statue se Salazar qu'il avait aperçue :

- Mais comment as-tu pu le laisser partir, misérable vermisseau ? Hurla la première.

- Je ... je ne l'ai pas laissé partir, bredouilla la seconde voix.

La première était sans conteste celle de Bellatrix Lestrange, la seconde, celle de Pettigrew. Dès qu'il vit Nagini darder sa tête aplatie dans sa direction, il n'hésita pas :

- Avada Kedavra.

L'éclair vert fusa et l'impact fit basculer le serpent de côté.

- Qu'est-ce que ? Commença Lestrange avant de plonger derrière un pilier pour se protéger du Stupefix lancé par Dumbledore.

Pettigrew se montra également assez leste pour éviter celui de Remus, ainsi que celui de Ron.

- Tiens donc, Severus, nargua Lestrange, tu cherches quelqu'un ?

- Il semblerait que toi aussi, rétorqua Severus. C'est tout de même moins glorieux de perdre son prisonnier que de venir chercher son calice ...

- Pour ce qu'il en reste de ton calice, rit méchamment Lestrange en retour. Tu aurais dû l'entendre pleurer comme un bébé ...

Severus ferma un instant les yeux de douleur et de rage avant de se reprendre. Il fallait qu'il la mette hors d'état de nuire avant de chercher Harry. Il finit par dire d'une voix rauque :

- Il en reste tout de même quelque chose puisqu'il t'a échappé ...

- Quelques réflexes de survie, tout au plus, railla-t-elle. Il ira rejoindre les Londubat à Sainte-Mangouste.

- Tu oublies une petite chose, Bellatrix. Harry a le chic pour ne rien faire comme les autres ...

Tout à coup il sut comment il allait la surprendre. Il se transforma sans bruit en chauve-souris, et monta rapidement pour se confondre avec l'obscurité du plafond de la salle. Il comprit également que Dumbledore l'avait vu lorsque sa voix s'éleva :

- Mme Lestrange, je ne saurai trop vous conseiller de déposer rapidement votre baguette par terre. Je ne doute pas un instant que même les détraqueurs d'Azkaban vous paraîtront plus clément que Severus ...

- Après une semaine sans calice ? Ricana Lestrange en retour. Il doit être dans le même état que lui, une loque !

A ces mots, Hermione et Ron faillirent bondir hors de leur cachette, mais ils furent fermement retenus par Sven qui arborait un visage glacial qu'il n'avait jamais vu.

- Vous restez là, souffla-t-il. Je doute qu'Harry apprécie de savoir que l'un de vous s'est fait tuer en venant le délivrer. Par contre, vous surveillez la porte pour que Pettigrew ne s'échappe pas sous sa forme de rat.

- Qu'il tente de la passer cette porte, marmonna Ron d'un ton sinistre. Je n'ai pas fait six mois d'école pour rien !

Sven se transforma à son tour en chauve-souris et se glissa dans l'ombre du plafond à son tour.

Severus était enfin derrière Lestrange et Pettigrew qui ne l'avaient pas vu passer largement au dessus d'eux. Il lui fallait maintenant atterrir sans bruit, puis se transformer rapidement. Il n'était qu'à moitié transformé lorsque Lestrange, semblant avoir une intuition, se retourna brusquement vers lui. Il évita de justesse le rayon vert qui fusa immédiatement, et riposta :

- Sectumsempra !

Il la vit pâlir devant le nom du sort, mais à son tour, évita le rayon violet. Le duel s'engagea, brutal. Il ne s'inquiétait pas de la présence relativement proche de Pettigrew, il faisait confiance à Dumbledore pour s'en occuper.

- Endoloris, cria-t-elle à un moment.

Il plongea pour éviter le sort, et de ce fait, se retrouva à portée de Lestrange. Le temps de rouler sur le sort, il évita un rayon vert, mais riposta d'un nouveau Sectumsempra qui toucha son but : la jambe de Lestrange. Elle se mit à crier en titubant et Severus ne lui laissa aucune chance : il se jeta sur elle pour la faire tomber de tout son poids. Leurs baguettes roulèrent hors de leur portée, mais Severus n'en avait cure. Au corps à corps, aucun humain ne peut résister à un vampire. Il la plaque au sol en tenant ses deux mains et la regarda d'un air mauvais.

- Maintenant, on va pouvoir s'expliquer, dit-il à voix basse tandis que la peur commençait à se lire sur le visage de Lestrange.

Il profita qu'elle tentait de se débattre pour lui briser l'épaule en lui retournant, sans hésitation et sans aucun état d'âme. Elle hurla sous la douleur, mais ce bruit ne lui tira qu'un rictus moqueur.

- Qui parlait tout à l'heure de pleurer comme un bébé sous la douleur, susurra-t-il.

- Quoique tu me fasses, parvint-elle à siffler alors qu'effectivement des larmes de douleur commençaient à couler le long de ses joues, rien ne m'est plus délectable de savoir que ton précieux Potter ne te servira plus que de réserve de sang maintenant ... Si tant est que tu le retrouves vivant, bien sûr ...

Elle hurla et s'évanouit alors que sa deuxième épaule subissait le traitement de la première. Il attira rapidement sa baguette à lui mais alors qu'il s'apprêtait à réveiller Lestrange, la main de Dumbledore s'abattit sans ménagement sur son poignet :

- Non, Severus ! Elle ne sera pas en état de bouger avant longtemps. Maintenant, il nous faut chercher Harry.

Lorsqu'il vit l'endroit où Harry avait clairement été détenu, Severus hurla sa rage. Son odorat reconnaissait parfaitement l'odeur de son sang qui formait plusieurs flaques au milieu des chaînes et des morceaux de tissus qui jonchaient le sol, témoins muets de son calvaire.

Il entendait déjà Hermione, Ron et Sven appeler doucement Harry. Remus, lui, semblait avoir réglé son sort à Pettigrew qui gisait, ligoté, apeuré, au sol. Il sembla se recroqueviller encore un peu plus lorsque Severus lui lança un regard plein de haine.

- Il ne s'envolera pas, dit Remus tranquillement. Je connais maintenant le sort qui empêche la transformation en animagus.

- Dans un sens, c'est dommage, grogna Severus en retour, je me serai fait un plaisir de l'attraper pour le dévorer ! Ou plutôt le laisser suffisamment amoché pour qu'il survive, mais que ça se fasse dans de grandes souffrances ...

Il se planta face à la statue de Salazar Serpentard pour réfléchir. Le vampire avait été légèrement apaisé par sa démonstration de force et la mise hors d'état de nuire des agresseurs d'Harry. Maintenant, il lui fallait penser à la façon dont il avait pu s'échapper ... Comment, blessé, avait-il échappé à leur surveillance ?

En repassant lentement le film de leur arrivée dans la chambre, il se souvint d'un détail : ce frôlement qu'il avait ressenti lorsque la porte s'était ouverte ...

Il fit demi-tour et partit au pas de course vers la grande porte sous l'œil surpris de tous les autres qui continuaient à fouiller la grande salle en appelant Harry. Juste après avoir passé la porte, il lança un lumos et commença à regarder attentivement autour de lui. Il dit doucement :

- Harry, tu ne dois pas être loin. C'est moi, Severus. Tu peux te montrer maintenant. Tu ne crains plus rien. Bouge au moins juste un peu que je puisse te localiser ...

Il balayait le tunnel du regard de tous côtés en avançant très lentement. Il renforça son lumos pour être sûr de le remarquer. Il continuait à parler en direction, il était certain, d'Harry. Il sentait également sa gorge se serrer en songeant que, peut-être, sûrement même, Harry n'était pas en mesure de reconnaître sa voix, et même si un jour il la reconnaîtrait à nouveau.

Enfin, il le vit.

Il était certain que c'était lui.

Cette forme allongée, sur le sol, calée contre un mur, mesurant une cinquantaine de centimètres de long, c'était lui.

Il n'avait que cette solution pour tenter de s'échapper : réussir sa transformation en animagus.

La vipère qui se trouvait maintenant juste à côté de lui n'avait clairement pas la force de siffler. Elle n'avait pas non plus la force de relever la tête ou de ramper.

Elle avait réussi à parcourir une dizaine de mètres depuis la porte, mais ne pouvait plus aller plus loin.

- Harry, dit-il doucement en tendant la main, essaye de me montrer que tu es conscient.

Un très léger sifflement sortit de la tête de la vipère, imperceptible ou presque, mais c'était suffisant pour Severus. Il se tourna brièvement vers la Chambre et cria :

- Il est là !

Il ne se préoccupa pas de la cavalcade qu'il entendit dans son dos, tout occupé à glisser délicatement ses deux mains sous le corps du serpent. Il grimaça à chaque sifflement qu'il interpréta comme de la douleur, mais il finit par le caler contre son torse, dans le creux de son bras.

- Il s'est transformé, dit-il brièvement aux arrivants qui retenaient leur souffle, et leurs larmes pour Hermione.

Il sentit à peine deux serres se planter dans son habit et le soulever tandis que Dumbledore disait :

- Emporte-les directement à l'infirmerie, Fumseck. Puis viens nous chercher.

Tout le temps du vol, Severus ne prêta aucune attention à ce qui se passait autour de lui, aux élèves qu'ils croisaient dans les couloirs. Il avait posé son pouce contre la tête du serpent et le faisait aller et venir en une caresse très lente.

Mme Pomfresh fut ébahie de les voir arriver ainsi, d'autant que la porte de son infirmerie s'était ouverte dans une bourrasque d'une rare violence.

- Harry ? S'enquît-elle.

- C'est lui, répondit simplement Severus en désignant d'un geste le serpent.

L'infirmière afficha un air incrédule qui lui aurait valu en temps normal un sourire sarcastique de sa part, mais il était trop inquiet pour le remarquer. Il s'était assis sur un lit et prenait moult précautions pour allonger le serpent sur le lit sans trop le bouger. Malgré tout, quelques sifflements douloureux se firent entendre le temps qu'il se retrouve confortablement allongé sur les draps blancs.

- Mais ... Enfin ...

Mme Pomfresh ne sembla plus trouver ses mots pendant dix secondes. Puis elle se secoua et dit d'un voix autoritaire en sortant sa baguette :

- Severus, vous m'aidez à le transformer à nouveau !

- Pas question de lui lancer un sort ! Je ne veux pas qu'il souffre plus qu'actuellement, rétorqua Severus d'un ton colérique.

- Je ne suis pas compétente dans les soins aux créatures magiques, répliqua froidement Mme Pomfresh, je suis infirmière, et c'est un humain que je dois soigner, Severus !

- Et s'il ne supporte pas la transformation à nouveau ? Cracha Severus.

- Ce n'est pas le moment de flancher, lui hurla-t-elle soudain en pleine face. Pour l'amour de Merlin et surtout par amour pour lui, vous allez me pointer votre baguette vers lui et m'aider à le transformer à nouveau pour que je le soigne, c'est clair ? Ou faut-il en plus que je vous soumette à l'imperium ?

- Je pense que ça ne sera pas nécessaire, Mme Pomfresh, dit soudain la voix grave de Dumbledore. Je vais vous aider, ainsi que Remus, pour que nous ne mettions pas trop de force dans nos sorts et que ça se révèle moins douloureux pour Harry.

Quelques secondes plus tard, trois sorts identiques bleus frappaient le serpent qui se mit aussitôt à se transformer. Le sifflement de douleur du départ se mua en hurlement de douleur à mesure qu'Harry retrouvait son corps. Soudain, ce fut le silence dans l'infirmerie, silence uniquement troublé par les respirations haletantes de ceux qui étaient là. Instinctivement, Severus tira un drap pour recouvrir le corps meurtri son calice.

- Sortez tous d'ici, dit calmement Dumbledore. Mme Pomfresh, je reste présent, mais je vous tourne le dos Severus. Je ne verrai pas Harry, je vous le promets. Mais il faut que vous arriviez à laisser Mme Pomfresh s'occuper de lui. Vous m'entendez Severus ?

- Je ... crois ... oui, dit péniblement Severus.

Ce qu'il avait entraperçu sur le corps d'Harry était pire que tout ce qu'il avait imaginé. Il ne savait même pas comment un humain pouvait survivre dans cet état apparent ...

- Severus, dit Mme Pomfresh d'une voix étranglée, occupez-vous des blessures qui saignent. Cela vous nourrira et lui permettra de cicatriser plus rapidement.

Elle eut un hoquet d'horreur lorsqu'elle vit la longue liste de blessures qui était apparue sur un parchemin suite à son sort de diagnostic. Et elle fut presque désespérée lorsque ses sorts de soins semblèrent rebondir à quelques millimètres du corps d'Harry.

- Mais ... que se passe-t-il encore ? Gémit-elle. Pourquoi mes sorts ne l'atteignent pas ?

Severus releva la tête et dit d'une voix cassée :

- Shiskaa ? Est-ce que tu es là ?

Il se sentit stupide de poser la question étant donné que le collier d'Harry ne se trouvait plus autour de son cou, mais son réflexe était le bon : il vit la bouche d'Harry bouger légèrement, et le son « Oui » sortit péniblement de la gorge d'Harry.

- Laisse tous les sorts arriver sur Harry, maintenant, reprit-il lentement. C'est l'infirmière qui les lance pour le soigner.

Une brève lueur argentée entoura le corps d'Harry, et Severus fit signe à Mme Pomfresh de recommencer alors qu'il se penchait douloureusement sur les blessures qui continuaient à suinter. Il se dégouttait lui même de prendre ainsi du plaisir à boire le sang d'Harry, mais sa raison lui fit valoir son point de vue : de toute façon, Harry saignait et rien ne pouvait empêcher cela pour l'instant, alors autant qu'il en profite ! Il serait ainsi plus à même d'aider Harry à se remettre sur pieds !

- Severus, finit par dire Mme Pomfresh d'une voix trop rauque pour être honnête, auriez-vous une explication pour ça ?

Il releva la tête pour voir ce qu'elle souhaitait lui montrer. En haut de la colonne vertébrale d'Harry, sous la peau, une sorte de tige rigide semblait avoir pris place. Il resta interdit pendant quelques secondes avant de souffler :

- Shiskaa ! C'est donc là qu'il s'est réfugié !

- Allez vous maintenant m'expliquer ce qu'est Shiskaa ? Gronda soudain l'infirmière.

- C'est un serpent, répondit lentement Severus. Un serpent magique qui était normalement accroché à un collier d'argent autour du cou d'Harry. Mais vue les plaies qu'il a à cet endroit, j'imagine qu'ils lui ont retiré de force ... Il est normalement capable de protéger Harry dans la mesure de ses moyens ...

- Toujours est-il qu'il va falloir le faire sortir de là, rétorqua Mme Pomfresh. Sa présence cause une infection qui s'étend dangereusement !

Par Merlin, la liste des problèmes ne cesserait donc jamais de s'allonger ?

- Shiskaa, peux-tu t'extraire d'Harry, maintenant ?

Harry fit une légère grimace de douleur sans bouger. Un long moment passa avant qu'il n'ouvre enfin les yeux.

- Harry ? Demanda Severus d'une voix étranglée.

- Prépares ... un bain ... d'argent ... Shiskaa ... Tiens ... moi, souffla Harry. C'est ... atroce ...

Aussitôt Severus s'allongea près de lui pour l'enlacer le plus doucement possible. Il dit aussi abruptement :

- Albus ! Débrouillez-vous avec Drago, je veux qu'il me trouve un bain d'argent dans les plus brefs délais ! Harry, tu veux dire que ça va être dur pour toi qu'il sorte ?

- Oui, souffla péniblement Harry. Pour l'instant ... il me protège ... de la douleur ...

Merlin et les fondateurs réunis ! Si maintenant Shiskaa le protégeait de la douleur, mais qu'est-ce que ça allait donner après ? S'angoissa immédiatement Severus.

- Harry, dit doucement Mme Pomfresh qui n'avait pas perdu une miette de l'échange, dans ce cas, avant que Shiskaa sorte, vous avalez ces trois potions !

Severus reconnut la plus puissante potion contre la douleur qui existait. Ils n'étaient que quatre à savoir la brasser en Angleterre. Alors qu'il haussait un sourcil, Mme Pomfresh lui dit immédiatement :

- Lorsque j'ai compris qu'il pouvait être ici, j'ai demandé à M. Frinugand s'il en avait en réserve, et heureusement, il a pu en extorquer une fiole à Sainte-Mangouste.

Harry but péniblement la potion, aidé par Severus. La seconde potion était une potion de régénération sanguine. A nouveau Mme Pomfresh prit la parole :

- Ce ne sera pas du luxe dans l'état où il est car même sa condition de calice n'a pu pallier à sa perte de sang.

La troisième potion était un très puissant somnifère.

- D'ici cinq minutes, reprit Mme Pomfresh alors qu'Harry terminait péniblement d'avaler les potions, la première va faire effet. A cet instant, il faudra que Shiskaa sorte, et ensuite la dernière potion devrait te faire plonger dans le sommeil, Harry, quelle que soit la douleur ...

Harry hocha la tête, il n'avait plus la force d'ouvrir les yeux. Il se contentait de s'appuyer contre la chaleur de Severus. Il refusait de penser à ce qu'il venait de subir pendant il ne savait combien de jours ... De toute façon, Shiskaa lui interdisait, pour l'heure, l'accès à ses souvenirs ...

- Harry, souffla péniblement Shiskaa dans sa tête, je ne sortirai pas tout seul. Je n'ai plus la force. Il faut que Severus m'attrape dès qu'il le pourra et qu'il m'aide ...

Lorsque Severus sut ce que Shiskaa attendait de lui, il ferma les yeux. Il allait devoir lui même infliger une douleur intolérable à Harry, d'après ce qu'il avait compris. Il finit par dire d'une voix rauque :

- Laissez-nous seuls, Pompom. Je vous appellerai ...

- Severus, commença l'infirmière.

- Mme Pomfresh, intervint Dumbledore sans se retourner, faites ce qu'il vous dit. Venez avec moi et tirez les rideaux.

L'infirmière s'éloigna avec réticence.

Severus plaça sa main sur le haut du dos d'Harry tout en le scrutant.

- Quand la douleur va refluer, Shiskaa, tu commenceras à sortir. Harry, dès que je le pourrai, j'attraperai Shiskaa et je le sortirai au plus vite ...

Severus sentit petit à petit le lien redevenir de plus en plus fort. Et une honte qu'il ne s'expliquait pas irradiait d'Harry. Il décida de laisser cette question de côté, tandis que Shiskaa lâchait son emprise sur Harry. Son souffle se coupa devant la douleur endurée par son calice. Cinq minutes après, Harry dit lentement :

- C'est maintenant, Shiskaa ne me protège plus et la douleur ne diminue plus. Sev ... j'ai peur ...

Le cœur de Severus se serra encore un peu plus, et il vit sa propre main trembler. Il n'avait même pas conscience des larmes qui coulaient sur ses joues. A l'instant où il vit enfin Shiskaa commencer à s'extraire du corps d'Harry, ce dernier s'arqua en hurlant à l'agonie.

Voilà 4 chapitres, j'espère qu'ils vous plaisent si oui laissait un vote et un commentaire.

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