La vie d'un calice de kelokelo

By Bella54190

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Harry calice d'un Rogue vampire ? Vous n'y croyez pas ? Et pourtant ... Comme c'est marqué cette fanfiction n... More

Chapitre 1: La chute
Chapitre 2: Découverte
Chapitre 3: Revelatore Amore
Chapitre 4: Proposition inattendue
Chapitre 5: Calice
Chapitre 6: Intimité
Chapitre 7: Passion
Chapitre 8: Ombrage: Le retour
Chapitre 9: Ombrage: la sortie
Chapitre 10: 31 juillet
Chapitre 11: Shiskaa
Chapitre 12 : Sven et Mark
Chapitre 13 : Soumis ou combatif ?
Chapitre 14 : Les disours au Ministère
Chapitre 15 : Je pars ou je reste ?
Chapitre 16 : Accepter ses actes
Chapitre 17 : M. Frinugand et Shiskaa
Chapitre 18 : Réception au manoir
Chapitre 19 : Ah ? Il faut aussi y dormir ?
Chapitre 20 : Qui est dominant ?
Chapitre 21 : Première Dispute
Chapitre 22 : L'autre calice
Chapitre 23 : Nouvelle école
Chapitre 24 : Retenue
Chapitre 25 : Défense avancée
Chapitre 26 : Quidditch et animagus
Chapitre 27 : Soumission
Chapitre 29 : Angoisse
Chapitre 30 : Délivrance
Chapitre 31 : La face cachée d'Ombrage
Chapitre 32 : Déception
Chapitre 33 : Où la passion dépasse la peur
Chapitre 34 : La fin de l'année scolaire
Chapitre 35 : Quel bel anniversaire
Chapitre 36 : Aurors
Ce n'est pas un chapitre
Chapitre 37 : La carrière commence
Chapitre 38 : Carolina
Chapitre 39 : Mariage
Chapitre 40 : Parrain Harry
Chapitre 41 :Magia videatur
Épilogue

Chapitre 28 : Pourquoi moi ?

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By Bella54190

Alors qu'il avait revêtu pour Noël une robe de sorcier vert clair bordée de liserés sombres qui faisait le parfait contrepoint de celle de Severus, pour le réveillon du Nouvel An chez les Malefoy, il se fit un malin plaisir de sélectionner sa robe bordeaux gansée d'or, plus élaborée, plus coûteuse, et surtout tellement plus gryffondor ! Elle tombait tant à la perfection sur lui que même Severus n'eut le courage de lui dire quoi que ce soit au moment de transplaner au Manoir.

Il se permit un sourire moqueur à l'adresse de Drago lorsque ce dernier jeta un œil noir sur sa tenue, mais n'ouvrit pas la bouche. Il en était venu à la conclusion de laisser toujours Drago ouvrir les hostilités pour que Severus n'ait aucun reproche à lui faire. Il grimaça intérieurement en contemplant le monde qui se trouvait déjà à la réception, tout en restant apparemment impassible.

Au dîner, il fut soulagé de constater que Severus et lui étaient entourés de Drago et Narcissa Malefoy, des parents de Mark, ainsi que de Mme Owen, qui, assez étrangement, avait une chaise vide à côté d'elle, et d'un couple qu'il ne connaissait pas.

- M. Potter, s'exclama Mme Owen lorsqu'elle le vit, vous m'avez l'air d'être dans une forme éblouissante ! Serait-ce le départ de votre professeur de défense qui vous fait tant de bien ?

- Mais ... comment ..., commença Harry avant de se reprendre péniblement, de quoi parlez-vous ?

- Vous avez encore des progrès à faire en dissimulation, M. Potter, mais c'est une matière que vous n'aborderez que l'année prochaine !

- Ah ? Sut seulement répondre Harry faiblement.

C'était clair, ou plutôt totalement obscur : il n'y comprenait rien. Comment diable pouvait-elle connaître tant de choses sur l'école des aurors ?

Alors que Mme Owen lui lançait un petit sourire amusé et que celui de Drago Malefoy était narquois, Severus dit d'une voix assez froide :

- Tu n'as toujours pas fait le rapprochement, n'est-ce pas ?

- Euh ... non ?

- M. Owen, directeur de l'école des aurors, et Mme Owen qui est sans cesse à côté de toi ... Il faut que j'insiste encore ?

- Euh ... ils sont mariés ?

- Mon cher M. Rogue, vous êtes un peu dur avec lui, je trouve ! Notre patronyme est tout de même répandu en Angleterre ...

- Il aurait tout de même pu se poser un peu plus de questions !

- Tu ne changeras jamais, Harry, tu es toujours aussi ...

Drago n'acheva pas sa phrase et son visage se durcit. Harry jeta un œil en coin à Severus et esquissa un petit sourire. Ce dernier venait, rien qu'à l'expression de son visage, d'intimer l'ordre à son filleul de se taire. Il dut se mordre la lèvre pour ne rien ajouter et ainsi ne pas fâcher à son tour Severus.

- M. Potter, reprit Mme Owen, vous n'avez pas répondu à ma question ...

- Et en plus, tu n'as pas lu la Gazette d'aujourd'hui, grogna Severus.

- Je te rappelle que j'avais un programme de révision gargantuesque, se défendit Harry, et qu'à ton dernier avis, la Gazette n'était qu'un ramassis d'inepties ...

- C'est juste, il n'empêche qu'elle fait part encore de quelques informations non dénuées de fondement. Comme le renvoi d'Ombrage.

- Alors je dirai que c'est un soulagement de savoir qu'on va enfin travailler la défense en cours au lieu de lire. Même si je suis certain que le rattrapage ne va pas être évident avec le professeur Von Lenhard.

- Vous avez l'air de vous plaire là-bas ...

- Beaucoup. Les cours sont passionnants et je peux à nouveau faire du Quidditch, que demander de mieux ?

La soirée passa assez lentement pour lui, bien que Severus ne soit jamais bien loin. A minuit pile, ils se contentèrent de se regarder intensément dans les yeux. Harry savait qu'il n'avait pas la moindre chance d'obtenir le moindre baiser de bonne année devant cette assemblée, et qu'il devrait se contenter d'un sourire à peine esquissé.

- Bonne année à toi, Harry, dit Drago d'une voix traînante.

- Je te souhaite aussi une bonne année avec le même enthousiasme, Drago, répliqua Harry, malicieux.

- Il paraît qu'Ombrage a subi des choses pires qu'à Poudlard pendant un trimestre ?

- Pire ? Ca dépend du point de vue, dit Harry avec un sourire éclatant.

Flash-Back

Harry était tendu pour le deuxième cours avec Ombrage. Il savait que Severus voulait tenter quelque chose, mais ce dernier n'avait pas voulu lui dire ce dont il s'agissait. Il entra parmi les premiers en passant devant son professeur pour se mettre immédiatement au fond de la classe.

Il sourit intérieurement en voyant Severus se mettre au premier rang. Que mijotait-il donc ? Il ne le quitta pas des yeux et crut voir un imperceptible mouvement de sa robe du côté où il rangeait sa baguette. Il dut s'astreindre ensuite à sortir son livre, un parchemin, de l'encre en attendant de savoir quel chapitre Ombrage voulait leur faire lire. Dès qu'il eut le chapitre, il fit mine de s'y plonger rapidement, prit des notes aussi correctes que possible, mais son esprit battait la campagne. Il devait serrer les dents pour ne pas relever la tête au moindre bruit suspect dans la classe qui annoncerait un événement inhabituel.

- Qu'est-ce qui va se passer, souffla Ron sans relever sa tête de son propre parchemin.

- Je n'en sais rien et ça m'énerve, répliqua Harry sans bouger.

La fin des deux heures de cours arriva sans que rien ne soit arrivé, à sa grande déception. Il rangea soigneusement ses deux prises de notes, celle sur le chapitre officiel, et celle sur le chapitre qu'il ne connaissait pas encore, et enfin, il releva la tête. Il chercha immédiatement Severus du regard. Ce dernier avait un air impassible, mais il lui fit un très léger signe de tête vers l'arrière, là où se trouvait leur professeur.

Celle-ci était assise, un air embarrassé sur le visage. Elle plaqua un sourire mauvais sur son visage avant d'appeler :

- M. Potter. Voyons si vous avez enfin daigné prendre correctement des notes !

Harry se raidit mais ne répliqua pas. Il avança vers le bureau en sortant les notes qui correspondaient au chapitre imposé et lui tendit sans un mot. Il remarqua que Severus avait fait demi-tour pour venir se poster juste derrière lui. Après un long examen, Ombrage finit par lui tendre ses parchemins en disant d'une voix grinçante :

- C'est tout juste, M. Potter. Vous pouvez disposer.

Harry se contenta de hocher la tête sans piper mot, Severus sur ses talons. Son professeur, en revanche, ne semblait pas vouloir quitter sa chaise.

Il se retourna brusquement lorsque Severus dit d'une voix ironique :

- Flanchey ! Je serai toi, je n'attendrai pas que ton professeur sorte de sa salle pour t'accueillir.

- Comment ça ?

- D'après moi, elle a un léger souci qui l'empêche de se lever.

- Ah ah ? D'après toi ? Un léger souci ? Bon, je crois qu'on va entrer pour voir, non ?

Ce ne fut qu'à l'abri des oreilles indiscrètes, donc chez eux, que Severus finit par dire avec un léger sourire :

- Je crois que ma baguette a accidentellement déclenché un sort de glue sur son siège. Et que sa baguette a été, toujours accidentellement, remplacée par une baguette farceuse des jumeaux ...

- Tu as réussi à lui piquer sa baguette dans sa poche lorsque tu es entré dans la salle ?

- Je n'ai pas été espion pour rien, Harry !

- Mais ... qu'est-ce que tu as fait de sa baguette ?

- Oh, je crois qu'elle la retrouvera abandonnée à la bibliothèque ... La pauvre, tellement préoccupée par son enseignement, qu'elle en oublie sa propre baguette ...

Quelques jours plus tard, ils étudiaient dans un silence religieux leur nouveau chapitre de défense concernant les moyens avancés de détruire un vampire. Ce chapitre là, Harry aurait préféré l'éviter, mais le regard moqueur d'Ombrage disait mieux que tout qu'il valait mieux que ses connaissances soient parfaites sur le sujet. Tout à coup, une voix nasillarde rompit le silence :

- Enlève tes gros doigts boudinés de ma peau parfaite, espèce de vieux crapaud !

Tous les étudiants relevèrent la tête et commencèrent à échanger des regards à la fois intrigués et amusés.

- Qui s'est permis de proférer cette phrase ? Demanda Ombrage à mi-voix en commençant à se lever.

- Mais personne espèce d'idiote ! Ricana à nouveau la voix nasillarde.

- Qui ose ? Cria Ombrage dans la classe en tournant aussitôt la tête vers Harry.

Il ne pouvait pas se retenir de sourire, tout en pensant tant bien que mal à ses tiroirs bien rangés pour pratiquer son occlumancie si l'envie prenait à son professeur de vouloir forcer ses barrières mentales.

- Je ne dis que la stricte vérité, protesta la voix d'un ton outré. Tu as des gros doigts boudinés et je ne veux pas qu'ils abîment ma peau parfaite !

Ce fut la phrase de trop pour l'ensemble des étudiants qui explosèrent de rire, à l'exception de Severus qui se contenta de fixer le professeur d'un air ouvertement amusé.

- Qui ? Ose ? Scanda le professeur en hurlant à nouveau et en tapant son livre sur sa table.

- Aie ! Mais tu me fais mal, espèce de crapaud visqueux ! Est-ce que je te cogne contre le mur, moi ? Hurla la voix en colère.

- Qu'est-ce que ...

Ombrage ne finit pas sa phrase et regarda soudain son livre d'un air horrifié. Puis, elle le lâcha brutalement comme si elle s'était brûlée ...

- Mais aïe, enfin ! Hurla encore la voix tandis que le livre finissait sa course par terre.

Harry n'en pouvait plus de rire. Ron était écroulé sur la table à côté de lui, hoquetant, et il n'avait jamais vu Blaise rire d'aussi bon cœur ! Ils riaient d'autant plus que la voix continuait son monologue vengeur à l'adresse d'Ombrage et que celle-ci était dans l'incapacité de le faire taire. Chaque sort de mutisme lancé provoquait une hausse du volume de la voix, et bientôt celle-ci hurlait à un niveau tel que les rires ne s'entendaient presque plus.

- Stupefix ! Finit par hurler Ombrage.

- Et puis quoi encore ? Hurla la voix. Tu crois vraiment qu'un misérable stupefix peut m'empêcher de parler ? Créature nuisible, crapaud décérébré, bonbon décoratif !

Dans l'espoir de diminuer le son, Ombrage finit par se saisir du livre pour l'envelopper dans sa cape. Hélas pour elle, le livre ne semblait pas du même avis :

- Au secours ! Sortez-moi de là ! Je vais mourir étouffé par cette odeur nauséabonde ! Non, mais, on t'a déjà dit qu'il faut prendre plus qu'un bain par an, tout crapaud que tu es ?

Elle rougit furieusement en serrant encore plus fort le livre dans sa cape et se dirigea vers la sortie en criant :

- Devoir sur table ! Je veux un parchemin entier sur les sorts d'amnésie que je ramasserai lorsque je reviendrai !

Harry était bien incapable d'arrêter de rire, tout comme les autres étudiants, alors de là à commencer un devoir ! Au bout de deux minutes, Severus se résigna à leur lancer un sort de tristesse pour apaiser les fous rire et qu'ils puissent travailler. Aux regards interrogateurs, il répondit simplement :

- Elle risque d'être en rogne en revenant, autant qu'on travaille... Et je lèverai le sort à la sortie du cours ...

A son retour dans la classe dix minutes plus tard, Harry aurait presque put entendre les dents d'Ombrage grincer de rage : la classe était silencieuse, studieuse, les plumes grattaient sur les parchemins. Les parchemins s'envolèrent vers son bureau sans qu'ils aient eu le temps de finir leurs phrases, mais personne ne dit un mot.

Tous la fixaient d'un air grave. Elle les regarda les uns après les autres sans dire un mot, puis finit par dire à voix basse :

- Reprenez l'étude du chapitre concernant les vampires.

Au grand étonnement d'Harry, elle les laissa tous sortir sans rien ajouter, et tous se retrouvèrent finalement dans le couloir en train de rire à nouveau à mesure que Severus enlevait le sort de tristesse. Ils riaient encore lorsqu'ils se présentèrent en potions, ce qui provoqua un sourire indulgent du professeur Matthew.

- Mesdemoiselles et Messieurs. Je crois que vous avez déjà bénéficié d'une récréation dans votre précédent cours, j'aimerais maintenant avoir toute votre attention. Rogue, aujourd'hui, vous vous placerez à côté de Mlle Shapping. Aujourd'hui, nous allons continuer notre étude des poisons de contact ...

La façon d'enseigner du professeur Matthew, à la fois ferme et indulgente par certains côtés, les aida grandement à reprendre leur sérieux.

Ce ne fut qu'en bibliothèque que Severus fit en passant une remarque qui éclaira Harry, Ron et dans une moindre mesure, Blaise :

- Après les plumes à réplique cinglante, je crois que tes frères ont réussi à transférer l'enchantement sur les livres, n'est-ce pas Ron ?

Ron le regarda d'un air hébété avant que son visage ne commence à s'éclairer lentement :

- Mais oui, je crois bien qu'ils m'ont parlé de ça ... Mais alors, tu penses que ça pourrait être ce genre de livre qui ait atterri dans les mains d'Ombrage ?

- Qui sait ? Maintenant, au travail !

Fin du Flash-Back

Ces anecdotes eurent tout de même le don de dérider légèrement Drago. Severus parvint ensuite à les faire discuter quelques minutes sans qu'aucune pique ne sorte d'un côté ou de l'autre. Malgré tout, Harry fut soulagé lorsque Severus lui indiqua qu'ils pouvaient se retirer.

Après avoir placé la batterie de sorts de protection habituelle, Severus consentit à se détendre et à sourire franchement à Harry. Il posa sa baguette sur sa table de nuit, puis s'assit juste à côté de son calice. Comme à l'habitude, son regard s'éclaira tandis qu'il glissait lentement sur les courbes si fines de ce corps qu'il aimait tant.

- Je crois que je ne t'ai pas souhaité la bonne année suffisamment correctement à ton goût ...

- Ca me plait assez ta réserve en présence de tiers, répliqua Harry avec un certain détachement. Ca me permet de réclamer plus ensuite ...

Le regard qu'il lui lança ensuite n'était que pure malice.

En ce début de nouvelle année, Harry avait très envie d'avancer un petit peu dans son projet personnel, à savoir connaître le plaisir d'inverser les rôles en faisant l'amour. L'air détendu de Severus renforça sa détermination.

Il en était au point mort depuis de longs mois maintenant, depuis sa dispute en août avec Severus en fait. Le vampire n'avait pas apprécié sa rébellion pendant de longues semaines, et ensuite, sa recherche pour son animagus n'avait vraiment pas arrangé les choses ! Mais là, Severus était particulièrement serein ...

- Qu'est-ce que tu mijotes ? Finit-il par lui murmurer entre deux baisers.

Harry ne répondit pas tout de suite, car il était trop occupé à explorer une nouvelle fois ce torse si pâle qui le ravissait tant. Il ne le fit que lorsqu'il se fut également débarrassé de sa chemise et qu'il se plaqua contre lui, peau contre peau. Avec un léger sourire, il lui murmura à l'oreille :

- Je veux te donner du plaisir.

Tiens, ça faisait longtemps, se dit Severus. Oh, il n'avait aucun doute sur ce que voulait exactement Harry. La seule vraie question qui restait était la suivante : arriverait-il à se détendre suffisamment pour lui donner tout ce qu'il souhaitait ? Il cessa néanmoins temporairement de réfléchir lorsqu'il sentit son pantalon glisser le long de ses jambes. Enfin, à bien y regarder, pas seulement son pantalon puisqu'il sentait déjà une bouche chaude l'entourer délicatement. Harry savait désormais lui faire voir des étoiles en quelques minutes. Il savait jouer avec sa langue, ses lèvres, ses mains de telle sorte qu'il ne pouvait plus faire qu'une seule chose : s'accrocher aux draps et gémir. Ou crier. Ou hurler. Le tout selon le bon vouloir de son amant.

Lorsqu'il descendit péniblement de son merveilleux nuage créé par Harry, il découvrit sur son visage un mélange de détermination et de tendresse exceptionnel. Mais son âne préféré s'enduisait tout de même trois doigts de lubrifiant, ce qui était déjà ... au moins deux de trop à son goût.

- Je pourrais peut-être te rendre la pareille, suggéra-t-il doucement.

- Plus tard, contra Harry, plus tard, tu feras absolument tout ce dont tu as envie. Mais pour l'instant ...

Harry reprit sa bouche avec autant de fougue que de douceur. Puis sa bouche recommença à descendre le long de son corps. Sou cou, ses épaules, son torse, ses mamelons si sensibles furent tour à tour la cible de sa bouche talentueuse. Le tout avec un art suffisamment consommé pour le rendre à nouveau pantelant de désir.

Harry intercepta un regard de Severus qu'il qualifia en lui-même d'inquiet, lorsqu'il commença à faire glisser sa main, et plus précisément un doigt vers son intimité. Il ferma lui-même les yeux sous le plaisir de sentir la chaleur se refermer sur son doigt. Merlin ! Il savourait par anticipation l'effet que cela produirait sur lui lorsqu'il remplacerait ses doigts par son membre qui n'attendait que cela. Mais il était encore loin de cet instant, il fallait tout d'abord qu'il distrait son compagnon de la légère douleur, et qu'il le prépare plus que soigneusement. Lorsqu'il sentit les muscles se détendre tranquillement, il retira lentement son doigt pour en ajouter un deuxième aussitôt.

Il savait que la brûlure était plus présente mais il continua à explorer délicatement l'intimité de son partenaire. Il suffisait qu'il prenne Severus de vitesse. Et effectivement, alors que celui-ci commençait à protester, il trouva le point qui le fit se rejeter brutalement en arrière sur le lit, vaincu par le plaisir. Il s'appliqua donc à venir toucher ce point particulier pour le distraire efficacement de la douleur provoquée par ses doigts qui cherchaient à ouvrir l'étroite intimité. Au moment où Severus commença à soulever ses hanches pour accompagner ses mouvements, il s'autorisa un petit sourire et en profita pour glisser un troisième doigt.

En entendant le gémissement de douleur de Severus, il se pencha immédiatement pour le prendre dans sa bouche en même temps. Il sentait que Severus avait refermé sa main sur son bras pour l'empêcher de continuer son exploration, mais sa bouche provoqua la confusion voulue.

Severus ne savait plus à quel mage se vouer : d'un côté cette bouche si experte qui le comblait, d'un autre côté, ces doigts à la fois inquisiteurs et délicieux. Le vampire se rebellait contre la douleur intime, tandis que l'humain appelait à plus d'union encore. Il commençait réellement à comprendre pourquoi Harry était si avide d'être pénétré. C'était une sensation extraordinaire, si on exceptait un certain inconfort passager. Mais il réalisa en même temps que le vampire ne laisserait pas son calice aller plus loin, en tout cas pour ce soir là. Il s'empara donc, dans une certaine brume de plaisir, du lubrifiant à son tour, et se redressa pour préparer Harry. Il était hors de question que ce dernier ne reçoive pas sa part d'attention.

En sentant des doigts doux, mais pressés, le pénétrer, Harry comprit immédiatement. Ce n'était pas encore ce soir-là qu'il pourrait inverser les positions. Il cessa donc toute activité avec sa bouche pour ne pas trop exciter son partenaire. Mais il tenait à maintenir l'activité de ses doigts tant que Severus le préparait. Leurs mouvements devinrent donc semblables, et leur arrachèrent les mêmes gémissements de satisfaction.

Lorsque Severus retira ses doigts, Harry bascula sur le dos et tendit les bras.

- Une position simple ? Chuchota Severus en prenant ses jambes sur ses épaules.

- J'aime quand tu m'enveloppes comme ça, répondit Harry en posant ses mains sur les bras de Severus.

- Je vais encore devoir porter la marque de tes ongles sur mes bras ?

- Je suis professionnel en sort de camouflage si tu ne veux pas que ça se voie au cours de Von Lenhard lundi prochain ...

- Ensemble, maintenant, Harry, murmura Severus en amorçant sa pénétration.

Il reconnaissait toute la différence entre Harry et lui : il sentait l'étroit fourreau s'adapter rapidement à l'intrusion, là où il lui avait fallu plusieurs minutes à lui. Il cessa de penser à cette hypothèse lorsqu'il fut profondément enfoui pour se préoccuper uniquement d'une seule chose : combler son partenaire. Il aurait voulu aller lentement, faire monter le plaisir petit à petit, mais Harry ne lui en laissa pas le loisir :

- Vite ... Sev ! J'ai besoin ...

Il accéléra donc le mouvement de ses hanches pour le combler. Et au moment où Harry commença à débiter des mots sans suite en fourchelangue, Severus sut que la fin était proche. Cette langue avait une sonorité qui était un aphrodisiaque pour lui. Ils atteignirent le plaisir au même moment.

Plusieurs minutes après, Severus continuait à laisser lentement courir ses mains sur le corps d'Harry. Il décida d'aborder lui-même le sujet délicat :

- Je ne sais pas si j'y arriverai un jour, Harry ...

- Je sais que tu vas déjà beaucoup plus loin que tout ce que tu avais pu imaginer, Sev ! Je suis déjà heureux de te faire connaître ce plaisir ! Tout à l'heure, c'était déjà si bon que tu me laisses faire, que j'ai cru que j'allais jouir juste en glissant un doigt en toi ...

- Mais tu avais aussi envie de me prendre entièrement ...

- Bien sûr, mais ... enfin ... je crois que j'ai autant envie de te pénétrer que de te faire connaître le plaisir d'être pénétré ... Comment t'expliquer ? C'est vraiment que ...

- J'ai compris ce que tu voulais dire, Harry, coupa doucement Severus. Et c'est parce que je sais que tu es dans cet état d'esprit que je peux me laisser faire. Maintenant, une partie de moi ne peut pas supporter cette douleur. Laisse-moi finir. Ce n'est pas à proprement parler très douloureux, j'ai subi tellement pire, mais ...

- Mais le vampire ne peut pas supporter la douleur dans son intimité ?

- Oui.

- Alors, reprit lentement Harry, j'arriverai à lui faire comprendre que la douleur n'est que passagère. Que le plaisir la remplace avantageusement. J'ai des dizaines d'années pour ça, Sev. Des dizaines.

Severus le serra étroitement contre lui. James Potter devait se retourner dans sa tombe, mais son fils était vraiment un compagnon idéal.

La reprise des cours de janvier sonna pour Harry une somme de travail accrue. En effet, le professeur Von Lenhard avait balayé d'un revers de main leur apprentissage avec Ombrage, leur avait fait acheter un nouveau manuel, et avait déclaré :

- Maintenant, vous allez commencer à travailler ! Nous avons deux trimestres pour faire le travail d'une année scolaire !

Ceux qui avaient le même professeur en Défense avancée ne furent pas surpris, mais pour les autres, dont Blaise, le choc était rude. Ses méthodes étaient rigoureusement les mêmes et demandaient que chacun sorte le meilleur de soi !

A l'extérieur de l'école des aurors, les élections se rapprochaient et la communauté sorcière se divisait de plus en plus : pour ou contre Fudge ? Les angoisses dues à Voldemort diminuaient lentement, et une partie de la population sorcière commençait à penser que leur ministre n'était pas si incapable que ça en temps de paix ... Rufus Scrimgeour avait pendant un temps songé à se présenter aux élections, mais, selon Severus, il en avait été habilement dissuadé par Dumbledore.

- Albus préférerait quelqu'un qui soit plus impartial dans ses jugements.

- Il a donc quelqu'un en tête ? Avait demandé Harry.

- Oui, Amelia Bones, qui préside toujours le Magenmagot. On verra d'ici quelques semaines s'il a réussi dans son entreprise de persuasion ...

Deux mois après, début mars, deux mois avant les élections, Harry sut que Dumbledore avait été persuasif en lisant le gros titre du Chicaneur : « Amelia Bones ministre ? ». Cependant, le lendemain, il ne put s'empêcher de pester à haute voix en voyant le gros titre : « Le procès en réhabilitation de Sirius Black ajourné - Fudge estime qu'Amelia Bones n'est plus en mesure d'être impartiale dans cette affaire ».

- Mais je le hais, gronda-t-il.

- Qui ? S'enquit Severus en haussant un sourcil.

- Mais cet espèce de crapule pleine de poux de Fudge !

- Ah ? Ce n'est que ça ? Qu'est-ce qu'il a fait ?

- Il a fait ajourner le procès de Sirius !

- Ah. Il n'y a plus que deux mois avant les élections, Harry. Ce ne sont pas ces deux mois qui changeront quoi que ce soit pour ton parrain, ni pour toi ...

- Et si c'est Fudge qui est élu ?

- Malgré ce qu'en dit la Gazette, il est en très mauvaise posture. Le Chicaneur ne le clame pas sur les toits à la demande d'Albus, mais la majorité des électeurs voteront n'importe qui sauf Fudge ...

Fin février, Harry était bien embêté pour sa transformation en animagus. Certes, l'araignée, la chouette, le moustique, l'âne et le lapin s'étaient assez vite mis en retrait, l'âne avec moins de bonne volonté que les autres ce qui avait fait à nouveau rire Severus, mais ni le serpent, ni le lynx ne semblaient vouloir céder du terrain à l'autre. Au bout de deux mois, cela commençait même à intriguer le professeur McGonagall.

- Je pense, Harry, que vous allez encore vous distinguer, finit-elle par dire avec bonne humeur.

- Mais ... pourquoi ?

- Parce que si en deux mois, aucun de vos deux animaux ne cède devant l'autre, c'est qu'il est probable que vous soyez un multianimagus. Ce qui est finalement assez logique, si on pense aux pouvoirs que Voldemort vous avait transmis lorsque vous aviez un an ...

- Même mort, il continue à me pourrir la vie celui-là ! Gémit Harry. C'est ça, ris-bien, toi, grogna-t-il à l'attention de Severus qui avait un sourire moqueur.

- Je suis sûr d'une chose, rétorqua ce dernier, la vie avec toi est toujours pleine de surprises !

- Bien, reprit le professeur McGonagall, il faut que je fasse des recherches alors, Harry. Je ne maîtrise pas très bien le processus de transformation pour un multianimagus, et je tiens à ce que tu y arrives du premier coup.

- Tant que vous y êtes, Minerva, vous pourriez voir dans vos recherches si je vais aussi perdre le lien avec lui lorsqu'il sera sous sa forme animagus comme lorsqu'il est sous l'effet du sort ?

- Mon cher Severus, n'espérez pas que je trouve grand chose ! Il y a peu d'animagus, peu de calices, il n'y a donc qu'une chance infime pour que je trouve la trace répertoriée d'un animagus calice dans toutes les bibliothèques du monde ! Je crains qu'Harry ne soit encore le premier dans ce cas ...

- Est-ce que Merlin pourrait enfin me laisser faire une chose comme tout le monde, gémit à nouveau Harry.

La détresse d'Harry était tellement palpable à cet instant que le professeur de métamorphose se retira discrètement le plus rapidement possible. Elle entraperçut juste du coin de l'œil, sans le vouloir, Severus qui se jetait sur son calice pour l'enlacer.

Harry en avait assez de ne rien faire comme tout le monde. Il n'était donc bon qu'à cela ? Comme si ça ne suffisait pas d'avoir résisté à la mort à un an, d'avoir tué le mage noir à dix-huit ans ? Les larmes commencèrent à couler sans qu'il puisse les arrêter.

Severus passa de longues minutes à tenter de le rassurer, de le réconforter, mais rien n'y faisait. Les minutes se transformaient en heures, mais il n'arrivait pas à le sortir de son apitoiement sur lui-même. Il avait même essayé les sarcasmes, mais ils avaient glissé sur son calice sans qu'il soit bien sûr qu'il les ait entendus. L'humeur d'Harry était toujours en dents de scie depuis plus de six mois, bien qu'il tente de lui dissimuler du mieux qu'il pouvait. A savoir, dans son cas, il ne se plaignait jamais en paroles, Severus le savait juste dans leur lien. En contrepartie, lui-même n'en parlait jamais, le traitait de la même façon ces jours là que les autres, ce qui semblait contribuer à aider Harry.

C'est pourquoi il était assez démuni devant cette crise ouverte. Tout en entourant Harry du mieux qu'il pouvait, il finit par se rappeler ce qu'Harry lui avait dit lors de cette fameuse soirée au ministère. Etre son calice était l'une des rares choses qu'Harry avait choisi par lui-même. Avant même de savoir qu'ils étaient en union sorcière. Avant même de savoir si ses sentiments étaient réciproques.

Il le prit donc contre lui et l'emmena dans leur chambre. Il le déshabilla lentement avant de l'allonger confortablement sur leur lit. Il sut qu'il avait raison, lorsqu'il vit Harry lui tendre son cou. Et une fois encore, il sentit son apaisement au fur et à mesure où il buvait lentement. Il était désormais capable de se contenter de la vitesse normale de saignement lorsqu'il voulait que la morsure dure. Il ne releva la tête que lorsqu'il sentit Harry serein. Un léger sourire flottait sur ses lèvres tandis qu'il avait fermé ses yeux.

- Ca c'est la normalité, souffla-t-il doucement. En tout cas, ce que j'ai choisi comme normal pour moi ...

Severus n'ajouta rien, et le laissa glisser dans le sommeil, épuisé.

Sans qu'Harry ne le sache, Severus avait aussi de longues conversations avec Albus, concernant les agissements de Lestrange et Pettigrew. Ou plutôt leur silence plus qu'inquiétant, et toutes ces petites choses qui vous font penser que quelque chose se trame dans l'ombre, sans que vous puissiez mettre la main dessus. Ca allait d'un cambriolage discret de l'école des aurors, au déclenchement inexpliqué des alarmes de Poudlard par deux fois en passant par la disparition de deux marchands sur le chemin de traverse : le tenancier de l'Apothicaire Slug et Jiggers, ainsi que l'un des vendeurs de la bijouterie où s'était rendu Severus en juillet.

Quoiqu'Harry pourrait en dire si cela venait à ses oreilles plus tard, Severus ne lui disait rien parce qu'il n'y avait rien de concret qui semble le concerner de près, ou même de loin. Il se contentait de ne pas le lâcher d'une semelle, dans la limite du raisonnable. Il participait, d'assez mauvais cœur, aux réjouissantes étudiantes pour qu'Harry puisse en profiter sans qu'il soit loin de lui.

Mais d'aussi près qu'il le serre, il ne put empêcher l'inévitable. Le plan avait été trop bien concocté, trop minutieusement préparé.

En cette fin mars, il était tout à sa tâche de poursuiveur dans le match les opposants à la faculté de médicomagie.

Il ne vit pas le vif se teindre quelques secondes en bleu avant de reprendre son apparence normale.

Harry, lui, vit le vif d'or.

Juste quelques secondes après qu'il eut reprit son aspect normal.

Et il se lança à sa poursuite, tout comme l'attrapeur adverse.

Et il joua ensuite avec dextérité pour empêcher l'autre de l'atteindre.

Et il l'attrapa le premier.

Il y avait comme un crochet qui l'avait pris au nombril.

Une impression de déjà vu.

Un portoloin.

Petit rappel

Un auteur mort ne peut rien publier.

Un auteur sous imperium ne peut obéir qu'aux ordres et donc ce serait à vous d'écrire la suite de la fic.

Un auteur qui subit des doloris passe plusieurs jours à l'infirmerie pour se remettre ...

Un auteur couvert de tomates a les doigts qui glissent sur le clavier et ne peut pas écrire correctement ...

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