Enfin arrivés à l'aéroport, je sentis plus que je ne vis, Eva ouvrir la portière pour sortir.
Je m'étais assoupie durant le trajet et sentait la respiration calme de Hunter tout autour de moi.
Je me relevai avec regret, et secouai doucement Hunter pour qu'il ouvre les yeux. Il le fit quelques secondes plus tard, et dés que son regard croisa le mien, un sourire paresseux fit chemin sur son visage me rendant toute chose. Je voulais fondre sur place, le tuer pour avoir un tel effet sur moi mais en même temps, je voulais prendre son visage à deux main et l'embrasser jusqu'à en perdre toute dignité. Complètement dingue pas vrai ? C'est là où je commençai à comprendre les veuves noires qui tuaient leurs compagnons. Elles devaient se sentir comme moi. Pas que je sois une araignée qui mange le mâle aprés l'accouplement, mais c'est tout proche.
Comme toujours, Blaze n'a pas de meilleurs passe-temps que de m'interrompre alors que je cherche à faire quelque chose que je risquai de regretter plus tard. Comme manger celui qui était assis à coté de moi. Hum. Je crois que la fatigue me fait pencher vers la folie.
Hunter ouvre enfin la portière et sors, décrochant son incroyable regard du mien.
- Enfin, ils veulent bien nous accorder l'honneur de leurs présence ! Fit Eva d'un ton sec.
- J'ai contacté l'école, ils se chargent d'appeler le conseil à Las Vegas pour leur annoncer notre venue. Prenez vos valises et voici vos billets d'avion. On décolle à 23h, quelqu'un viendra chercher la voiture plus tard. Continua-t-elle d'une voix plus douce, mais où je pouvais sentir une certaine colère mais aussi une légère peur.
Nous hochâmes la tête avant de nos diriger vers l'entrée de l'aéroport. Je fis comme si je n'avais pas vu les regard effrayés des humains à la vue de mon katana tout comme Evangéline ignora royalement tout ceux qui lâchèrent un petit cri à la vue de son serpent géant.
Une voix annonça notre vol et nous marchâmes jusqu'aux autorités, qui grâce au charme (aussi appelé pouvoir de persuasion) de Blaze, nous firent entrer dans l'avion sans trop de questions.
En première classe, une femme vint me demander si je voulais quelque chose à boire. Je demandai donc un café tout en essayant de refréner l'envie bizarrement meurtrière de dire à la femme d'arrêter de lancer des regards coquins à Hunter, assis juste à côté de moi. Il me jeta un coup d'œil et un sourire satisfait se dessina sur son visage.
- Jalouse mon ange ?
- Pas du tout. Niai-je effrontément.
- Humm, Ronronna-t-il à côté de mon oreille.J'aime te voir jalouse.
- Ah oui ? Demandai-je, essoufflée.
Doucement, il fit glisser sa main sur ma cuisse et je sentis mes joues s'échauffer et ma respiration s'accélérer. Je voulais lui dire de ne pas faire ça en public, mais les mots semblaient être coincés dans ma gorge.
- Hunter...
- Mon ange ? Demanda-t-il en posant sa bouche à la base de mon cou. Dieu du ciel, donnez moi la force de...
- Hum hum. Fit une voix derrière moi. Je me décrochait de Hunter et vit l'hotesse me tendre une tasse de café et me jeter un regard envieux teinté de regret.
Je lui servit un sourire certifié hypocrite avant de prendre la tasse et de lui dire merci.
Hunter secoua sa tête comme pour dire : " Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?".
Il ferma les yeux, et je fis de même. Un sommeil bienfaisant me transporta.
* * * * * * * * *
Nous arrivâmes à Las Vegas, la plus grande ville du Nevada.La ville a acquis une renommée mondiale pour ses casinos et ses revues, temple du shopping et première ville hôtelière avec ses milliers de chambres. Il est sûr que a ville était une attraction touristique qui battait son plein.
- Ah, j'entends déjà les Strip-teaseuses apeler mon nom. Dit Blaze d'un ton rêveur.
- Tu crois qu'on peut visiter avant de nous jeter dans la gueule des dragon ? Me demanda Eva d'une voix émerveillée. Il était vrai que la ville regorgeait d'endroits à visiter. Il était prés de trois heures du matin.
- Quand est-ce que nous sommes sensés aller au siège ? Demandai-je finalement.
- à 18h, demain. Répondit Eva, doucement. Visiblement, sa colère s'était dissipée pendant le voyage.
- Très bien. On a quartier libre jusqu'à demain midi. Eva, Blaze, restez ensemble. Si vous avez besoin de moi, vous savez où me joindre.
- ça me botte. Fit Blaze en entraînant Eva derrière lui. Elle m'adressa un petit sourire penaud avant de le suivre de son propre chef.
- On dirait qu'il n'y a plus que toi et moi patronne. Dit alor Hunter en s'approchant de moi et en posant sa tête au sommet de la mienne. J'étais franchement trop petite par rapport à lui. Il m'encercla de ses deux bras et me demanda d'une voix où filtrait l'inquiétude :
- Quelque chose ne va pas ? Tu te sens bien ?
Hormis le fait que j'étais à Las Vegas, en mission suicide pour informer les membres du conseil qui étaient de grands sadiques millénaires capable d'abattre des centaines de Héros comme moi en un clin d'œil. Le fait que je ne me sentais ni prête, ni à la hauteur, était un bonus que je pouvais aisément ajouter à l'addition qui s'avérait être très...très salée. En comparaison, ma vie d'héroïne pourchassée me semblait bien pâlotte.
Et puis Gabe, Un Démon si puissant qu'il pourrait réduire l'humanité entière à l'esclavage et aux tortures es plus atroces était très proche de revenir à la vie. Je pouvais presque entendre l'heure approcher à pas lourds et menaçants.
Tic. Tac. Tic. Tac.
Je ravalais cette tornade de sentiments négatifs qui m'envahissaient et chassait de mes pensées cette voix moqueuse qui me demandais ce que je pouvais bien faire si jamais les choses dérapaient devant les membres du haut conseil. Je ne pouvais absolument rien faire et c'est ça qui me faisait le plus mal. Ils pouvaient me tuer, où pire, tuer ceux que je considérais désormais comme des amis.
Je pris une profonde inspiration avant de répondre :
- J'ai l'impression que tout ça ( Je fis un vague geste de la main autour de moi) va trop vite. Je ne suis pas sensée prendre des décisions pareilles maintenant merde ! Explosais-je enfin en faisait signe à un taxi qui s'arrêta quelques secondes plus tard.
- L'hotel Quantimar s'il vous plait. Finis-je par dire au chauffeur à travers mes dents. Il hocha la tête avant de démarrer.
J'étais en colère. Contre moi, contre les forces supérieurs qui testaient mes limites déjà largement franchies. Je n'étais plus dans ma zone de confort, mais en territoire inconnu, j'avais l'impression d'être en champ de guerre et j'étais trop fichtrement plantée dedans que je ne pouvais plus reculer. Vous savez ce que ça fait de ne plus se sentir maître de soi ? De sa destinée ? De se faire voler son libre-arbitre sans pouvoir y faire quoi que ce soit ?
Moi, je le savais. Mon visage impassible ne cachait pas ma pâleur due à mon angoisses.
- Calmes-toi. Tout va bien se passer, tu verras mon ange. Je ne laisserais rien t'arriver.
- Tu ne comprend pas...Je, commençais-je d'une voix hésitante, j'ai l'impression de ne plus rien contrôler, de ne plus pouvoir faire marche arrière où changer quoi que ce soit. C'est frustrant, pénible, insupportable, tu ne sais pas à quel point. terminais-je dans un murmure quasi inaudible.
- Aryanna, je suis né avec un avenir tout tracé, je n'ai pas eu le choix que de subir pendant des années. Je suis un Reed, une monstruosité dont tout le monde a peur. J'ai essayé de ne pas tuer, de ne pas suivre le cours qui avait déjà été choisi. J'ai finis par tuer, par assassiner de sang froid sans que ça ne me réveille la nuit. J'ai abattu des hommes à mains nues parce que mon pouvoir me contrôlait et pas le contraire. J'ai vu leur vie quitter leurs yeux alors qu'ils me suppliaient de les épargner sans que je puisse bouger le petit doigt. Je suis né maudit. Je suis né incapable de faire ce que je voulais. Je suis né dans les ténèbres même si j'ai souhaité toute ma vie, me retrouver un jour dans la lumière. ça c'est ne plus rien contrôler, mon ange. Je sais ce que tu ressens, crois moi, mais les dieux ne se trompent jamais dans leurs décisions Arya. Jamais. La preuve, j'ai fini par trouver la lumière après tout, à toi maintenant de décider si tu es prête à te battre pour bâtir l'avenir comme tu l'entend.
Son discours éveilla en moi un brusque sentiment de courage et de force insoupçonnés. Je voulais tellement y croire, je devais y croire à tout prix.
- Mademoiselle ? Nous sommes arrivés. Dit le chauffeur en retirant les clés de contact. Ses mains tremblaient légèrement, signe qu'il avait peur. Il avait dû entendre la petite tirade de Hunter.
Je pris l'argent de mon sac et lui tendis. Il se retourna et j'en profitais pour lui infliger un sort d'oubli. En rejoignant l'hôtel, j'étais sûre qu'il avait oublié tous les événements de la dernière heure.
Hunter demanda à l'accueil les clés de la suite. Il me prit la main et me guida vers l'ascenseur qui se ferma. On entendait une musique bizarre, totalement décalée par rapport à la situation. Dans l'ascenseur, ma nervosité ne cessait de monter. Pourquoi ? J'en avais une vague idée, mais je ne voulais pas trop y penser.
Nous nous dirigeâmes vers la porte au numéro 687. Je l'ouvris et fut agréablement surprise par l'odeur de vanille qui flottait dans l'espace. Je posais ma valise et m'aventurait dans l'endroit.
C'était une belle suite parfaitement agencée. Un sol recouvert d'un tapis d'une douceur inouïe était teinté de gris et de blanc, tandis que des fauteuils en cuir noir jonchaient artistiquement la pièce.
Du reste, cela ressemblait à une chambre d'hôtel. Surtout la chambre, au murs nus et au lit drapé de blanc.
Je clignai des yeux. Une, deux, trois fois avant de me rendre compte qu'il y'avait un problème.
OH POUR UN PROBLÈME. C'EN EST UN.
Il n'y avait qu'un seul lit.
Déjà qu'Hunter et moi avions du mal à garder nos mains pour nous en public, si nous partagions le même lit, je doutais de ma capacité à résister.
à vrai dire, je doutais surtout de mon envie de résister, lit double où pas.
Je sentis Hunter le rejoindre au seuil de la chambre. Il ne fit pas de commentaires sur le lit, mais je sentait son regard curieux creuser un trou dans mon dos.
- à quoi tu pense ? Demanda-t-il après un moment.
Je m'empourprait.
- à rien.
- Tu veux bien me dire ce que "rien" inclue ? Dit-il taquin.
- Je...
- Tu ?
- Je regardais juste le lit. Je vais prendre le fauteuil, je crois.
Il me fixa, les yeux intenses et le regard vaguement railleur.
- C'est ce que tu veux ? M'interrogea-t-il d'une voix rauque qui rendit mes jambes flageolantes.
- Non. Oui. Je n'en sais rien, ça me semble le choix le plus...sensé.
- Tu me veux. Déclara-t-il dans un grognement tout en m'attirant à lui.
Mon cœur accéléra ses battements prodigieusement.
- Dis-le. Dit-il en laissant ses mains posées innocemment sur mes hanches, mais il savais que son seul contact me faisait perdre mes moyens comme nuls autres.
- Je te veux. Murmurais-je dans son torse.
- Tu me fais confiance ? Me demanda-t-il.
- Oui.
- Allonges-toi sur le lit.
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HELLOOOOOOOOO!
ça fait super longtemps que j'avais pas posté! Ne m'en voulez pas, j'avais des exams à passer et j'étais victime ces derniers jours, du fameux syndrome de la page blanche. Bref, je suis franchement désolée.
POUR VOUS CONSOLER. SACHEZ QUE LE PROCHAIN CHAPITRE VA CONTENIR PLEIN DE HUM HUM. oui oui. Vous avez bien compris. Alors, accrochez-vous et fermez les portes de vos chambres.
J'ai décidé de faire le prochain chapitre Avec le P.D.V de Arya et d'Eva. Comme ça je me rattrape.
Sinon bah, c'est l'été !!! SUMMER MY FRIENDS. J'ai tout le temps de lézarder, de flemmarder, de manger, et de ne rien ficher de ma vie. Franchement, c'est juste génial.
à ce propos, qu'est-ce que vous faites quand vous vous ennuyez ?
Je dédicace le prochain chapitre à qui que ce soit qui me fournit la meilleurs liste de choses à faire quand on est complément ennuyé, vous voyez comme je suis désespérée ? :')
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Drina xx