Même si tu ne m'aimes pas [Te...

By AgathaRiva

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An 2124, depuis maintenant plus d'un siècle, dans un monde où les êtres surnaturels gouvernent et vivent libr... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Tome 2

Chapitre 41

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By AgathaRiva

- Je ne te connaissais pas cette affection pour l'étiquette ?

La tête toujours baissé, j'évite de faire le moindre faux pas. Je regarde aux alentours tout en faisant attention aux moindre détails qui pourraient peut-être m'aider.

J'ai bien dû m'y plier, si je voulais rester en vie.

Il ricane. Un rire cynique, qui glace le sang, sauf le mien. J'avais l'habitude de ce rire, celui d'un homme prétentieux qui se croit au-dessus de tout. Le plus fort. Le plus beau. Le plus inatteignable.

Il se rapproche et prend mon menton entre ses deux doigts pour croiser son regard. Je ne cille pas face à ses yeux remplis d'un désir fou. Un désir que j'avais vu chez d'autres hommes aussi, avant que ma lame ne leur tranche leur cou.

Tu as toujours le même regard...

- Lequel, votre altesse ?

- Celui où on s'est rencontré pour la première fois.

Je souris, sans vraiment le vouloir. Le voir sous un angle romantique est très amusant mais aussi hyper flippant. Surtout après ce qui s'est passé la dernière fois.

Tu as aimé mon cadeau ?

Je hausse un sourcil, avant de me souvenir de Krisha, et de ce qu'il avait fait avec son corps. Décapité un de ses plus fidèles sujets, pour une simple cicatrice sur la joue d'une inconnu que tu connais à peine, ça ne relève plus de la folie.

Tu n'as pas eu peur ?

Je me redresse et lui fais face, indécise entre la possibilité qu'il me teste ou qu'il soit juste intrigué. Cependant, j'étais sûre d'une chose: cet homme est un psychopathe. Quand on pense au psychopathe, on pense directement à Jack l'Eventreur, Ted Bundy, Albert Fish ou encore Ed Gein. Mais tous ne sont pas comme ça, ils sont des êtres typiques, comme vous et moi, comme lui.

Parfois capables des pires atrocités, ils ne présentent toutefois aucun signe de troubles mentaux. Pas d'hallucination, pas de pulsion irrépressibles de meurtres. Facilement capable de s'intégrer à la société, car à partir du moment où ils s'y intègrent, tout ce qu'ils les entourent deviennent leur terrain de jeu.

Ils s'amusent, nous mentent, nous manipulent et ne ressentent de ça, ni remords, ni regrets. Ils n'éprouvent aucun sentiment.

Et moi, je suis son nouveau jouet. Sa nouvelle découverte. L'objet de toutes ses pensées. Il me veut et je vais lui donner ce qu'il veut.

J'aurais dû ? murmure-je en ne détournant toujours pas mes yeux.

Il fronce légèrement ses sourcils. Je viens de lui donner l'impression qu'il ne contrôle plus la situation et je suppose qu'il déteste cette situation.

 - Vous auriez de la peine si quelque chose de mal arrivait à une personne que vous haïssez de tout votre être ?

- Mais on ne parle pas d'avoir de la peine ici, dit-il en s'approchant encore plus de moi tel que la sensation de son souffle sur mes lèvres me fait frissonner.

Alors ce n'est pas de moi, mais je l'ai lu quelque part, chuchote-je alors que j'enroule mes bras autour de son cou. Quand on a peur on s'ennuie. Et s'ennuyer, c'est banal et vulgaire. Et sincèrement, j'ai tout sauf envie d'être banale.

Il sourit et se lèche les lèvres, tel un animal affamé. Je l'intriguais de plus en plus, ça se voyait et c'était un point positif, si le but d'une personne était de se faire bouffer tout crue par un loup fou. Je devrais remettre en question ma santé mentale une fois que je sortirai d'ici.

Il penche sa tête vers mon cou, et commence à lécher ma peau alors que mon cœur commence à battre à tout rompre. Je sens ses lèvres former une rictus alors qu'il continue de me baver dessus tel un chien.

Et ça, dit-il en pointant son doigt au niveau de ma poitrine, c'est parce t'es excité ou parce que tu as peur ?

- D'après vous ?

Je rigolais mais en réalité, j'étais morte de trouille. Si je sortais mon arme maintenant, ça ne lui prendrait qu'une demi-seconde de l'intercepter et l'autre demi à me le planter en plein milieu de la tête. Si je voulais le surprendre au moment où il s'y attendait le moins, je devais gagner sa confiance et pour ça je devais prendre un risque, enlever toutes mes protections et ça...

Ça me fout la trouille.

"Je suis là, alors ne t'inquiète pas"

Je me retourne instinctivement en arrière, sans faire attention à Calister. Comment Giovanni savait que j'étais là, qu'est-ce qui se passerait s'il me voyait avec son oncle ? Non plutôt l'inverse, et si Calister faisait un truc à Giovanni ?

"Tu t'inquiètes pour moi ?" 

- Nina, quelque chose ne va pas ? demande l'alpha suprême en continuant à remonter sa langue vers mon visage. Ne stresse pas, y'a personne.

Je secoue la tête alors que j'essaye de gérer la situation. Déjà que je devais m'occuper d'un Morgenstern, je devais m'occuper de l'autre qui se trouvait dans ma tête. Parfait.

Bien-sûr que je vais m'inquiéter pour toi, j'ai pas envie de crever je te rappelle.

"T'es sûr que c'est la seule raison ?"

Nina ?

Absolument !

"Si tu le dis"

Je me retourne et vois Calister à un quelque millimètre à peine de mon visage. De quelle droit se permettait-il d'insinuer une telle chose ? Après tout ce qui s'est passé ? Ce qu'il m'a dit ? Bouillonnante de rage contre Giovanni, je ne réfléchis même pas une seconde et prends le visage du monstre en face de moi et plaque mes lèvres contre les siennes.

"Elizabeth !"

Je regrette instinctivement la stupidité que j'ai faîte, mais il est trop tard. Une de ses mains empoigne mes cheveux tandis que l'autre ouvre petit à petit les boutons de ma tenue. Je m'accroche à sa chemise alors que je bute contre une table derrière moi.

Dégage de ma tête, je gère.

"Elizabeth !"

Je pose ma main sur la sienne, alors qu'elle se trouve à quelques centimètres de la dague et le repousse.

Vous savez je suis humaine, j'ai besoin de respirer aussi, lâche-je en faisant mine d'être essoufflé.

Tu as raison, mais je n'ai pas envie d'attendre.

Alors qu'il se rapproche, je m'échappe en passant sous son bras et m'éloigne petit à petit de lui en détachant les derniers boutons de mon haut. Forte heureusement, j'avais eu l'intelligence de mettre un débardeur en dessous. Je laisse tomber le haut sur le sol en souriant.

Moi aussi, je n'ai pas envie d'attendre mais je pense que notre première fois ne mérite pas la compagnie d'une vieille table et de tous ses livres. Pourquoi ne pas le faire dans un endroit un peu plus discret, chuchote-je en mordant la lèvre inférieure et en tirant sur le col de la chemise pour lui montrer ma "bonne" volonté. Un peu plus personnel.

"Tu te fous de moi, j'espère"

T'es toujours là toi ?

Hmm, ça me paraît être une requête plutôt juste et faisable, dit-il entre deux baisers fougueux.

"Heureusement pour toi, que je ne sois QUE là"

Vraiment ? Alors continue de bien regarder, ça va te plaire.

Je laisse ses deux mains glisser derrière mes jambes et me soulever. J'accroche mes jambes autour de ses hanches pendant qu'il nous amène dans un petit couloir, sûrement un de ses innombrables passages secrets que regorge ce palais.

Ça t'apprendra à venir fouiller dans mon cerveau et ne crois pas que tu vas t'en sortir si facilement Giovanni !!

"Je te retourne la menace Elizabeth ! Tu sais combien je me suis inquiété pour toi ? Et toi tu fais ça ?"

Et bien maintenant tu sais que ça fait, tu penseras à deux fois avant d'embrasser Amanda devant moi.

"Mais je te parle pas de ça idiote ! Tu viens à peine de te remettre de ce qui s'est passé dans la forêt, tu aurais dû te reposer ! Ta santé est plus important que tout !"

Toi, tu penses à autres choses, chuchote-t-il d'un air légèrement menaçant. Vilaine fille.

Sans m'y attendre, je le sens me mordre au niveau du cou. Ma main se pose instinctivement sur ma dague prêt à lui trancher la gorge.

"Ne fait rien de stupide."

J'arrive pas à croire que tu sois si calme et ce n'est pas toi qui a des crocs plantés dans ton cou, alors FERME-LA !

Tu sais que tu sens très bon, susurre-t-il comme s'il était en extase. Ça se rapproche tellement de son odeur.

Je me braque en quelques secondes et renforce ma poigne sur la dague. Si j'avais bien appris une chose depuis que j'étais ici, c'est que le flair d'un loup ne ment jamais et s'il dit que mon odeur se rapproche de celle d'une autre, il ne peut s'agir que de deux personnes.

A cet instant, la voix de Giovanni n'était pas plus importante que le crépitement des flammes sur ses torches qui longeaient ce couloir en pierre, sombre et rempli de poussière.

De quelle odeur ? demande-je alors que ma poitrine faillit lâcher un battement.

Celui d'une femme que j'ai follement aimé, murmure-t-il après un instant de réflexion. Elle s'appelait Vanessa.

Maman...

Mon sang ne fait qu'un tour et je me fais violence pour ne pas lui décrocher une droite sur le coup. Je serre mes poings comme si ma vie en dépendait. Il faut que je découvre, que je sache !

Il pousse le mur derrière moi, pour entrer dans une chambre tellement lumineuse que mes yeux prennent du temps à s'adapter. Il me pose sur le lit tout en continuant à m'embrasser. Je sens la sensation de sang couler le long de mon cou et sa main descendant mes bretelles, je souhaite l'arrêter mais mon corps est comme paralysé par ce qu'il venait de dire. Je ne savais pas quoi faire, quoi dire...

"ELIZABETH HAMILTON "

Ne gueule pas ! J'ai mal à la tête...

"Respire et dit lui que tu as soif !"

Quoi ?

"Pour l'amour de la déesse, tais toi et fais juste ce que je te dis bordel. Dis lui que tu as soif, MAINTENANT !"

Hey attends, lâche-je alors que sa tête s'enfouissait vers mon cou. Je suis assoiffée, pas vous ?

"Enfin ! Merci..."

Il se redresse et me regarde attentivement. Ce n'est pas la première fois que je le coupais dans son élan et ça commençait sérieusement à l'énerver. Les lèvres tremblantes, sans vraiment savoir pourquoi elles tremblaient, je l'embrasse une dernière fois.

S'il vous plait, j'ai vraiment soif et je suis peut-être un peu stressé, dis-je en essayant d'être convaincante. Un tout petit peu.

Ce que j'ai dû être, vu qu'il sourit et me dit qu'il m'apporte ça toute suite. A l'instant où il sort de mon champ de vision, j'essuie vigoureusement et violemment mes lèvres et sort du lit pour voir si quelque chose peut m'aider à le maintenir, ou des trucs qui me permettront de l'utiliser contre lui.

"Sors d'ici, tout de suite !"

Y'a pas écrit esclave ou boniche de service sur mon front ! Va t'occuper de tes affaires !

"Elizabeth !"

Purée, t'essaye de retenir mon prénom ou quoi ? Je sais que je m'appelle Elizabeth, merci bien !

Je fouille dans sa table de nuit, mais ne trouve rien à part beaucoup de somnifère et visiblement un journal intime que je prendrai plus tard. Ça pourrait me servir.

"Rah tu vas me rendre fou !"

Je peux dire la même chose ! Je gère !

"Tu gères ?! Tu te fous de moi ?! Tu ne gères rien du tout Lilibeth ! Dégage de là, maintenant !"

Ne m'appelles pas Lilibeth, merde !

"C'est vraiment tout ce que tu retiens là ?"

Non, mais tu voulais te débarrasser de ton oncle, non ? Je te rends le plus grand de tous les services là, alors casse-toi et fous moi là paix ! Ce n'est pas le moment pour avoir des remords !

Alors que je fouille les dossiers présents sur le bureau, je vois le bout d'une photo dépassé en dessous d'un sous-main de bureau. Curieuse je la récupère sans vraiment m'attendre à quoi que ce soit, pourtant ce que je vois me glace le sang.

On dit souvent que la photo est un fragment de temps figé à jamais, qu'il n'y a rien de plus vrai et plus explicite qu'une photo, car c'est la seule chose au monde qui peut être comprise par n'importe qui, quelque soit la culture et la langue qui nous sépare.

Et ce que verrait tout le monde, en voyant cette photo c'est un couple qui se marie, entouré de leurs amis et de leur famille. Tout le monde sourit, les pétales de fleurs volent autour des mariés. La photo parfaite du bonheur.

Mais ce que je vois et bien pire, je vois Cassandre et Morgana qui sont les témoins de ma mère et Dwayne et César qui sont les témoins du marié qui n'est pas mon père.

Mais Calister. 

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Coucou, comment allez-vous ?

Je sais que nombreux sont ceux qui ont cru que je ne reviendrais pas mais j'ai bien repris comme promis la suite de l'histoire !

Sinon, je suis entrain de ramener notre Elizabeth en mode "badass et intouchable" car Giovanni je l'aime bien, mais là je ne sais vraiment plus quoi faire de lui.

Qu'avez-vous pensez des derniers chapitres ?

Est-ce que l'interaction entre Giovanni et Elizabeth vous a plû ? (Je pense en faire d'autres dans ce style là)

D'après vous que va-t-il se passer ensuite ? (J'aime bien entendre vos suggestions parfois elles sont excellente haha)

En tout cas, j'espère que l'histoire continuera à vous plaire !!

Bisous !!!!!

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