Même si tu ne m'aimes pas [Te...

By AgathaRiva

138K 9.9K 1.3K

An 2124, depuis maintenant plus d'un siècle, dans un monde où les êtres surnaturels gouvernent et vivent libr... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Tome 2

Chapitre 40

1.6K 116 4
By AgathaRiva

La fraîcheur parcourant mon front me réveille de mon état de semi-conscience. Je racle ma gorge pâteuse, tout en ouvrant les yeux petit à petit. J'étais réveillée depuis un bon moment déjà, mais je ne voulais pas que les autres le découvrent. J'avais besoin de réfléchir, mais j'avais une migraine énorme.

Je me redresse doucement en voyant que personne se trouve dans la chambre. La pièce tourne autour de son axe pendant un petit moment, avant de se stabiliser. Je culpabilise un peu de ne pas avoir dit à Cassandre et Morgana que j'étais réveillée, mais l'occasion ne sait jamais montrer. C'est bien qu'elles est parlé de "reflux de mana" vu qu'apparemment tout le monde est au courant que je suis une sorcière. C'est un détail gênant mais je ne pense pas qu'ils s'en serviront contre moi, après tout ils m'hébergent alors que je suis en captivité. Si ça venait à être découvert, ils seraient tout autant dans la merde que moi.

Un verre d'eau se tenait à côté de moi, je le bois en une traite avant de remarquer un petit pendentif sur la table de chevet. Je le saisis intriguée, il semble familier mais je ne me souviens pas d'où je l'ai vu. Je l'accroche autour de mon cou et le cache sous mes vêtements.

Par tous les esprits ! Tu...! crie Morgana sur le pas de la porte, avant de se recevoir un coussin en pleine figure.

Je lui fais signe de se taire et lui mime de fermer la porte à clé, ce qu'elle fait avant de courir dans ma direction et de courir dans mes bras.

Je suis tellement contente de te voir, tu vas bien ? chuchote-t-elle en m'étouffant dans son étreinte.

Oui ça va t'inquiète pas, dis-je en souriant. Je ne savais pas que tu m'aimais à ce point là.

- Bien-sûr que non, sale gnome. Je ne voulais juste pas avoir ta mort sur ma conscience.

Elle s'éloigne en faisant une pichenette sur mon front. Elle a toujours été comme ça, froide de façade mais attentionnée et soucieuse à l'intérieur.

Oui je te crois, c'est pour ça que tu étais à deux doigts de défigurer Giovanni ?

- Comment tu sais ça ? s'écrit-elle en plissant ses yeux sous mon regard amusé. Ne me dit pas que...

Je ricane alors qu'elle me sermonne. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Les esprits élémentaires ne sont pas dû genre à sortir de leur territoire. Puis tout revient tout d'un coup.

La forêt. Ma rencontre avec César. Morgana qui était dans un état désastreux. Ce sorcier sortit de nul part.

Il faut que j'aille prévenir ces putains de lycantro...

- Non, criai-je en lui retenant le bras. Surtout pas. Pourquoi crois-tu que j'ai simulé toute à l'heure ? On va s'enfuir.

- On ?

- Oui, toi, moi, Cassandre, Prexton et peut-être quelqu'un d'autre, dis-je alors qu'elle fronce les sourcils. J'ai juste besoin de régler deux ou trois trucs ici, mais je vais avoir besoin de ton aide et celle de Cassandre aussi, d'ailleurs elle est où ?

La connaissant, elle ne serait pas partie comme ça. Ce n'est pas son genre.

Elle a dû partir en urgence pour toi, à cause de ton état, grimace-t-elle en appuyant bien sarcastiquement sur le mot "état" pour bien me faire culpabiliser. Ça devrait prendre une journée, grand max deux, ne t'inquiète pas. Mais je ne comprends pas, vous êtes âme-soeur, non ? Vous vous disputez, vous vous rabibocher, et voilà. Une sorte de "CassDwayne" version deux.

Je ne peux m'empêcher de sourire à son exemple, avant de reprendre mon sérieux. "Confonds pas les gens biens et ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de t'enculer" me disait toujours Dwayne. Même si pour l'instant, Shirel, Odette et toute la bande s'inquiètent pour moi et arrivera un jour, où je ne leur serait plus d'aucune utilité. Où ils m'abandonneront sans même se retourner. Après tout, si je suis toujours là, c'est à cause de ce putain de contrat qu'on a fait. Ils n'en ont rien à foutre de moi, je n'ai que de la valeur car je suis l'âme-soeur de Giovanni et que si je meurs, il meurt. Fin de l'histoire.

C'est plus compliqué que ça Morgana, lâche-je entre deux soupirs. L'amour n'a pas besoin d'être parfait, il faut juste qu'il soit vrai. Mais notre amour n'a rien de vrai. Il y a juste un putain de lien, qui ne sert strictement à rien.

- Oh ça, ça pue le cœur brisé, chuchote tendrement l'esprit de l'eau. Qu'est-ce qu'il t'a fait ce connard ? C'est à cause de lui que tu pleurais quand on s'est croisé ?

Je me lève et m'éloigne d'elle pour marcher jusqu'aux fenêtres. Je me remémore ce qui s'est passé sur le balcon, ces paroles, mais aussi tout ce qui s'était passé avant. Notre rapprochement dans la maison de Stan, ces moments qu'on a passé ensemble dans sa chambre a discuté livres, musique, histoire et parfois même politique. Je me remémore nos fous rires lors de nos parties de Poker, jeu auquel il est un vrai cas désespéré, mais aussi lors de nos séries de blagues qu'on se faisait pour voir qui pouvaient se retenir de rire le plus longtemps.

Je me remémore l'intensité foudroyante qu'avait ses yeux quand il me regardait, son sourire rayonnant qui me faisait toujours rater un battement. Je ricane nerveusement alors qu'une colère profonde et puissante se propage en moi.

Non c'est de ma faute. Je me suis laisser-aller, j'ai baissé ma garde, j'ai rêvé et je me suis écrasée comme une merde, explique-je sarcastiquement avec une pointe amertume. Le rêve est terminé, je viens de me réveiller et ça fait mal.

Je lève les yeux vers le plafond pour empêcher les larmes de couler. Je ne voulais pas perdre la face, pas à nouveau. Je devais me ressaisir. Je ne vais pas laisser cet enfoiré de Giovanni me tyranniser ou avoir une quelconque emprise sur moi.

Chaque douleur donne une leçon, et chaque leçon change une personne, dit tendrement mon amie, en me caressant le dos. Ne t'en veux pas de ce qui s'est passé, quoi qu'il se soit passé. La seule personne qui perdra dans l'histoire ce sera lui, pas toi. Alors dis moi maintenant, qu'est-ce que tu attends de moi ?

Je souris et lui demande de ne laisser personne entrer dans la pièce, le plus longtemps possible. Elle fronce les sourcils mais ne me demande pas ce que je vais faire. Je dis aussi de demander à ce que Prexton vienne ici.

Mais comment veux-tu que je fasse ça ? demande-t-elle les yeux grands ouverts

Je ne sais pas moi, lâche-je en rigolant. Tu es la meilleure menteuse que je connaisse, je suis sûre que tu trouveras un moyen. Je te fais confiance, t'es un génie !

- C'est ça, essaye pas de noyer le poisson sale morveuse. Les petits coups bas pour m'amadouer ça fait longtemps que ça ne m'atteint plus, soupire-t-elle. Je suis plus vieille que je ne le parais.

- Mais tu es toujours aussi belle ! la taquine-je.

Elle grommelle mais je décèle un léger sourire sur son visage. J'étais contente de la voir, même si beaucoup de questions restaient en suspend. Comme ceux qui c'est passé hier soir, mais je m'occuperais de ça plus tard. Je vais d'abord m'occuper du problème majeur qui m'oblige à rester ici.

Je sors discrètement après avoir revu avec Morgana ce que je devais faire, en passant par le bureau de Giovanni, avant d'emprunter le passage secret. Je vagabonde dans les couloirs qui sont étrangement vides, où de temps en autres je me cache pour éviter d'être aperçu par des loups.

Arrivée en un morceau dans ma chambre, je cherche frénétiquement le sac que j'avais fait à la va vite avant de m'enfuir et de me retrouver chez Stanislaw, contenant l'essentiel de mes affaires.

C'est ça que tu cherches ? demande une voix derrière moi.

J'inspire profondément et me retourne et trouve mon petit mi-loup, mi-sorcier. J'hésite à m'énerver mais je ne peux m'empêcher de sourire.

C'était beau ce que tu as fait l'autre soir. La colonne de lumière était impressionnante, tu as ravagé des kilomètres d'arbres. Plus rien, pouf, toute à brûlé. C'est la folie dehors.

Cela expliquerait l'absence de personne à l'intérieur. Le problème, c'est que si tout le monde était au courant, le Capitol le serait aussi dans très peu de temps. Ce serait avantageux, car cela voudrait dire que Giovanni devrait s'absenter, mais aussi mauvais car la sécurité allait augmenter. Je récupère mon sac, et le pose sur mon lit, pendant que j'essaye de trouver ma tenue de "travail" que j'utilisais.

C'est si grave que ça ?

- Ils vont venir te chercher ?

- Non je ne pense pas, lâche-je avant de voir sa mine inquiète. Personne n'aurait l'idée de venir me chercher ici, n'est-ce pas ?

Trouvant enfin ce que je cherche, je me dirige vers la salle de bain et commence à me préparer. C'était un plan à quitte ou double mais je n'avais pas d'autres choix. Je regroupe mes cheveux en chignon et ajuste ma tenue.

Pourquoi tu t'habilles comme ça ?

Stan venait d'ouvrir la porte et me regardait avec ses yeux innocents. Je le fixe longuement, et me baisse pour être à la même hauteur que lui.

Stanislaw, je vais partir.

- Où ?

- Loin, très loin ! Et je ne compte pas revenir...

Il reste muet un instant, baisse la tête et réfléchit.

L'alpha est au courant ? demande-t-il avant que je secoue la tête négativement. Pourquoi ?

- C'est une longue histoire, réponds-je en caressant sa petite bouille. Mais ce que j'essaye de te dire, c'est que si tu veux tu peux venir avec moi aussi.

Il me regarde étonné, la bouche grande ouverte. J'étais pas dû style à me promener avec quelqu'un mais je ne pouvais pas laisser un de mes semblables tout seul.

Je ne te promets ni maison, ni d'avoir de la nourriture tous les jours, ni même d'avoir des amis de ton âge, mais on sera libre. On pourra faire ce qu'on veut, quand on veut, explique-je en passant une main dans mes cheveux. Mais si tu viens avec moi, je doute que tu puisses revenir ici, tu en as conscience n'est-ce pas ?

Il acquiesce sans un mot et marque un temps d'arrêt, avant de se téléporter. Je soupire ne sachant pas si c'est un oui ou un non. Ce ne devait pas être facile pour lui aussi.

Reprenant mon sérieux, je m'éclipse de ma chambre pour rentrer dans celle de Shirel. J'avais passé tellement de temps avec elle dans cette pièce, que je connaissais le moindre secret de tout ce qu'il y a ici, surtout un en particulier.

Juste en dessous de son lit, se trouve une grosse valise remplie d'armes, de toutes tailles, de toutes sortes. Je récupère une dague avec une lame de taille moyenne et facilement dissimulable dans une jarretelle.

Je referme la valise, en essayant de me convaincre que ce que j'allais faire était la meilleure solution. Mon cœur battait à cent à l'heure, ce n'est pas quelque chose que je n'avais jamais fait, mais j'avais clairement perdu la main depuis que j'étais ici.

Je respire le plus doucement possible, pour garder la tête froide. Il n'y a qu'un seul endroit où je suis sûre de pouvoir le trouver, un seul endroit où personne ne viendra nous déranger. Les couloirs se font plus sombres alors que je m'enfonce vers les sous-sol du palais.

Personne ne se promène par ici, alors quand je vois les portes en bois grande ouverte, je suis certaine d'être au bon endroit.

Je me tends comme un arc, à l'afflux du moindre mouvement. Un léger bourdonnement retentit dans ma tête, Morgana m'avait prévenu que ça m'arriverait si je ne me reposais pas, mais j'en ai connu des pires.

Je déglutit alors que je rentre dans la pièce, toujours aussi poussiéreuse que la première fois. Je m'engouffre davantage alors que j'essaye de déterminer où il est. Ma main tendu le long de mon corps, effleurant légèrement le manche de la dague, au cas où.

Je me stoppe soudain et me redresse. Il était là, derrière moi.

Nina, me susurre-t-il d'une voix suave, ça fait longtemps.

- Votre altesse royale...

Quand on y réfléchit, tous les chemins retournent vers lui. Si Giovanni ne me laisse pas partir, c'est parce qu'il ne veut pas être affaibli alors qu'il veut le destituer. Giovanni ne peut pas encore se marier avec Amanda car il doit attendre son couronnement et donc que son oncle soit destitué, et convaincre le Grand Conseil et le peuple pour la destitution paraît impossible à court terme.

De plus, cette insistance et cette panique qu'à eu César mais aussi Cassandre quand j'ai dis que j'avais croisé Calister, m'intrigue fortement. Raison de plus pour faire ce que je m'apprête à faire.

Je me retourne et m'incline en signe de révérence, face à ma prochaine victime. Le responsable de ma présence ici, et des problèmes de Giovanni.

Calister Morgenstern, l'alpha suprême. 

Continue Reading

You'll Also Like

414K 18.8K 133
Et si Harry Potter n'est pas celui que l'on croit. Et si la nuit ou Voldemort a disparu ne c'est pas passer comme on le croyais. Et si ce que l'on pe...
906K 41.7K 36
Il y a trente ans , les loups garous se sont révélés au monde. Quelques tensions ont eu lieu pendant un an , jusqu'à ce que le terme '' âme sœur'' so...
245K 16.1K 46
Moon, louve garou de 17 ans, fille des Alphas de sa meute, a la vie facile et jolie, surtout avec Silver son compagnon. Mais voilà qu'un jour un pact...
333K 14.8K 181
⚠Attention, je ne suis pas l'auteur, je le traduit juste.⚠ En rentrant chez elle après avoir travaillé tard, Su Rong a trouvé un chat noir blessé ave...