Sigma [En Pause]

By DrinaAit

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Arya est tout sauf normale. C'est la fille d'une humaine et d'un immortel mi-dieu, mi vampire. Elle a des pou... More

Danger
Chapitre 1 : Départ
Chapitre 2 : Arrivée mouvementée
Chapitre 3 : Nouveauté et grands discours
Chapitre 4 : Pouvoirs perdus
Chapitre 5 : Première journée partie 1
Chapitre 5 : Première journée partie 2
Chapitre 6 : Explosion
Chapitre 7 : Hot&cold
Chapitre 8 : Soupçons
Chapitre 9 : L'arme du destin
Chapitre 10 : Tout étrange
Chapitre 11 : Le Vœu
Chapitre 13 : Défis
Chapitre 14 : Obscure
N/A
Chapitre 15 : Révélée
Chapitre 16 : Mauvaise surprise
Chapitre 17 : Un problème ne vient jamais seul
Chapitre 18 : Peur
Chapitre 19 : Heat
Chapitre 20 : Lien de sang
Chapitre 21: Trahison
Chapitre 22 : Legacy
Chapitre 23 : Breaking point
Chapitre 24 : Justice
Chapitre 25 : éveil
Chapitre 26 : Quatre vérités
Chapitre 27 : Conséquences
Chapitre 28 : Confessions
Chapitre 29 : Réconciliation
Chapitre 30 (Part 1) : Clarté
Chapitre 30 (Part 2) : Voyage
Chapitre 30 (Part 3) : Déviance
Tous Mes Projets En Cours...
Chapitre 31 : Qui cherche, trouve.
Chapitre 32 : Nouveaux alliés

Chapitre 12 : En scène

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By DrinaAit

-J’accepte. Je dis d’une voix monotone.

Le directeur me fixe tandis que je prends le siège en face de lui en essayant de ne pas me rater et atterrir sur mes fesses.

- Vous êtes sûre ? Demande-t-il en fronçant les sourcils et en me regardant comme pour lire mes pensées.

Eh dommage, personne ne peut entrer dans le chaos qu’est mon esprit vieux babouin opportuniste.

-En vérité, je n’ai pas envie de répondre à cette question parce que je risque de changer de décision. Parfois, il ne faut pas trop réfléchir.

- Vous vous rendez compte de la mission qui vous incombe ? Que vous ne pourrez plus revenir en arrière et ce sous aucun prétexte ?

Je lui lance un regard ennuyé, l’air de dire «  Je sais, je sais, pas la peine de me rabattre ce discours toute la sainte journée ! »

Son expression passe rapidement de l’amusement, au solennel.

- Très bien, mademoiselle. La cérémonie d’initiation d’Inraiha  aura lieu ce soir, à la tombée de la nuit, à vingt heure puisque votre première mission est demain. Avez-vous choisi un allié ?

Je fronce les sourcils à mon tour.

- Je croyais que j’avais déjà un partenaire ?

Le directeur réajuste ses lunettes sur l’arête de son nez et remue inconfortablement sur sa chaise en se raclant la gorge.

- Eh bien, oui, certainement. Mais il vous faut un allié, quelqu’un qui puisse vous accompagner en mission au cas où vous seriez blessés où incapables de nous donner votre rapport.

- Je dois choisir ce soir ? Je demande, en grognant presque.

 Merde, ils ne peuvent pas ralentir la cadence un peu ? J’en ai marre de devoir courir comme une folle.

- En effet, mademoiselle. Votre allié peut passer dans mon bureau plus tard dans la soirée pour que je lui explique ses tâches.

- Et qu’est-ce que mon allié doit faire au juste ?

- C’est notre moyen de vous contacter. Il est là pour nous tenir au courant du déroulement de la situation. Votre allié subira un entrainement spécial pour vous protéger.

- Un baby-sitter en somme. Je dis, ennuyée.

Le directeur soupire.

- Vous aurez aussi besoin d’un entrainement. Vous n’êtes pas de taille à affronter le danger qui vous attend.

- Vous ne me faite pas confiance ?

Tu me trouve faible vieux, shnock ? Voilà, ce que je veux vraiment dire. Mais je m’en abstiens. Peut-être qu’il a ma formulé sa phrase. L’espoir fait vivre.

- Ce n’est pas que nous ne vous faisons pas confiance. Les épées ont toujours choisi leurs propriétaires, judicieusement. Ce n’est jamais au hasard. Jusqu’ici, tous les détenteurs d’Inraiha était des mâles forgés pour la chasse, forts et incroyablement puissants, alors pardonnez-moi si je n’arrive pas à vous donner autant de crédit qu’à Hercule où Jason-le-grand. Vous sentez l’humaine à plein nez. Je ne distingue rien qui puisse vous différencier d’un simple mortel et vous ne faites pas le poids.

Je lui lance un regard perfide rempli de toutes les atrocités de monde que je pensais de lui. Sexiste, macho de première-classe, arrogant, snobinard de pacotille et directeur à deux balle. Tout ce que je déteste.

J’aurais juré qu’il a blêmi.

- Ne sous-estimez jamais ceux qui sont devant vous, Monsieur.

Je laisse mon pouvoir ramper doucement jusqu’à lui, puis sur le bureau qui prit soudain feu.

Je me lève discrètement tandis que je l’entends lâcher un cri plutôt féminin.  Je secoue la tête à mon propre comportement. Il l’avait mérité non ?

Je longe le couloir pas à pas et me dirige vers ma salle de cours. Potionnerie.

Je toque à la porte et entre. La femme qui se tient devant moi, je le sais avant même de savoir qui sait, me déteste.

- Vous êtes en retard. Sortez de ma classe. Dit-elle d’un ton sans précédant.

Pourquoi tant de haine ? Me demandais-je en soupirant.

Elle porte une jupe crème moulante et un chemisier bien coupé impeccablement blanc. Ses yeux sont d’un bleu terrifiant, et d’une certaine manière, troublants de beauté. La pâleur de sa peau contraste radicalement avec la noirceur de son cœur.

Une potionneuse de niveau onze. Une véritable machine en somme.

- J’étais chez le directeur. Je lui réponds en me dirigeant vers ma place habituelle.

Les élèves me regardent, les yeux horrifiés.

Qu’est-ce que j’ai faite encore ? Même quand je ne fais rien, je merde quand-même.

- Pour qui vous prenez-vous petite insolente ! Je ne vous ai pas donné l’autorisation de  vous assoir.

Je la regarde, ses traits sont tellement tirés, qu’on dirait que sont visage ne reflète aucune émotion. Barjot.

- Je vous ai pourtant dit que ce n’est pas ma faute si je suis en retard, madame. J’étais chez le directeur, si vous ne me croyez pas, vous n’avez qu’à lui demander. Je lui réponds d’une voix acide.

Elle lève ses deux sourcils avec dédain et arrogance.

Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à la fin ? Ils se prennent pour le nombril du monde où quoi ?

- Oh croyez-moi, je vais lui rendre une petite visite. Et quand j’en reviendrais, vous aurez déserté le lycée. Fait-elle d’une voix lourde de menace.

C’est ça, parle toujours…

- Mais oui, mais oui. Je lui dis en souriant et en m’asseyant sur ma chaise.

Elle regarde une dernière fois avec une mine dégoutée avant de commencé d’une voix haut-perchée :

- Aujourd’hui, nous allons faire une potion de niveau deux qui requiert beaucoup de concentration. Je vous ai déjà fourni la liste d’ingrédients pour la Luna calva, Et pour ceux qui n’ont pas jugé bon de venir à l’heure comme les autres (Elle  me jette un coup d’œil noir), ils n’ont qu’à se débrouiller seuls. Bien sur, votre potion contera comme un devoir noté. Vous avez une heure.

Je souris. J’ai assisté à la préparation de cette potion au moins dix fois. C’est une potion qui permet de réguler les effets de la lune sur les créatures fantastiques, mais aussi éviter l’aggravation  de quelqu’un qui souffre des maladie mental. Les lunatqiues par exemples.Lunatique (du latin lunaticus, de luna, signifiant lune) Selon une légende urbaine souvent remise en question, la lune aurait une influence sur certaines maladies mentales. Pour les loups, ça aide à prévenir la douleur de la transformation lunaire.

Vivre dans une meute quand on est une héroïne est un sacré inconvénient, mais ça a aussi son lot de nos côtés. Comme le droit d’assister à la concoction des potions par les Upsilon (Guérisseurs) . Surtout quand on est la fille de la femme de l’alpha lui-même.

Les explosions font bon train, et une fille d’un nom étrange avait finit par se faire pousser des poils sur le visage, parce qu’une seule faute et les effets pouvaient êtres inversés

En vingt minutes, je découpe les six queues de salamandres et ajoute l’hibiscus-Vera, Trois pincée de poudre de teigne et huit cuillère de miel de dards-dars et j’ai fini. Je concentre un peu de magie dans mes mains et je laisse mon pouvoir Magyre la potion. Parce qu’une potion sans magie, c’est rien qu’une soupe bien dégeu qui risque de vous provoquer une indigestion bien comme il faut.

Certains ont finis, mais je sais que le résultat n’est pas parfait. La couleur  n’est pas la bonne chez la plupart des élèves. Ce n’est pas sensé être bleu, où rouge. Mais un mélange entre les deux qui donne un violet assez brillant qui émet une certaine chaleur apaisante.

Le professeur me regarde avec un sourire victorieux, même sourire qui tombe quand elle regarde la couleur de la potion dans ma fiole.

J’aurais payé cher pour pouvoir immortaliser ce moment et prendre une photo de son expréssion mi-rageuse, mi-incrédule.

- Vous avez copié de votre camarade mademoiselle ?

Je jette un coup d’œil à la fille à côté de moi qui tient devant elle un mélange boueux, de la couleur verte la plus hideuse qui soit.

- à l’évidence, si j’avais copié de ma camarade, je n’aurais pas réussi la potion. Madame. J’ajoute le dernier mot avec une réticence bien présente et inratable.

 On se casse la tête et on finit par nous accuser à tort, on vous sous-estime et quand on fait les choses bien, on vous dit que vous tricher, si c’est pas la merde ça.

La professeur pince les lèvres et prend la fiole comme pour chercher la moindre imperfection. Elle fait la moue et la repose pour prendre son carnet de note :

-La potion est réussie, mais je vous donne un ‘B’ pour votre insolence.

Insolence ? Mais c’est l’hôpital qui se fout de la charité !

Si moi je suis insolente, alors elle est l’innocence incarnée.

 Elle n’attend pas ma réplique qui veut absolument franchir la barrière de mes lèvres.

La cloche sonne et la seule chose que j’arrive à dire c’est : Putain c’est pas trop tôt.

Je sors de la classe et entre dans le cours de théâtre. Un des cours que j’ai récemment appris à aimé. Nous étudions La pièce romantique classique, Roméo et Juliette.

Je sais que beaucoup de gens pensent : Oh pas encore ! On ne va pas nous la sortir à chaque fois cette histoire, mais elle me fascine.

La fait qu’ils fassent parties de deux familles ennemies, des familles que tout au oppose et où la guerre est imminente et présente. Ils se détestent, ile se haïssent du plus profond de leurs âmes et pourtant, leur propres progénitures, leurs propres sangs vont commettre l’impossible. Le garçon va tomber amoureux de la fille des la famille ennemie. Proscrite, interdite, autant dire qu’il fallait qu’il mette un point à leur « Relation » dés le début, dés qu’il a reconnu le nom de la famille qui est sensée être son ennemie.

 Mais non, c’est le fruit interdit, rouge flamboyant de beauté, incroyablement tentant et impossible à résister. Et ils défient tout, les lois, la famille, le destin, le logique, pour trouver le bonheur. Et ils finissent morts, bêtement. Tués de leurs propres mains, livrés à leurs propres peurs, rongés par leurs uniques démons.

- Bonjours mes très chers, j’espère que vous avez bien dormi car aujourd’hui, vous allez passer en scène. J’ai voulu, pour votre première expérience théâtrale, vous mettre en binôme avec des Dernières années et d’autres plus expérimentés dans l’art de la scène. Dit la professeur en souriant de toutes ses dents.

- Les bachelors en théâtres sont juste derrière vous. Le majeur et la majeure des bachelors de la promotion commenceront à jouer pour montrer l’exemple.

Je jette un coup d’œil derrière moi, et je m’immobilise sur le champ.

Hunter.

Ses yeux bruns se posent sur moi et tout doucement, son visage à l’air impassible laisse passer une expression de contentement.

Je détourne le regard, complètement sonnée. Je suis complètement folle, et il doit l’être aussi. Comment il pourrait s’intéresser à moi, c’est stupide et ça me dépasse.

Pas plus d’un instant plus tard, je le sens prés de moi. Sa force irradie autour de lui et l’enveloppe tel un manteau indestructible. Dieu du ciel…

- Mon ange. Sa voix me fait frissonner et je lutte de toute mes force pour ne pas faire quelque chose de très, voir trop, osé en publique. Je ne me contrôle plus autour de lui, il me fait une effet dingue et c’est exactement pour ça qu’il est dangereux.

Je considère comme dangereux, toute personne que j’hésiterais à tuer pour le bien de tous.

Je considère dangereuse, toute personne que je serait incapable de tuer même si ma vie était en jeu.

- Hunter. Je dis, à bout de souffle.

- Ce soir, c’est le grand soir Arya. Dit-il en déposant un baiser sur mon épaule. Je sens mon excitation grimper d’un cran.

Heureusement pour moi, Le professeur demande le silence et je rive mon regard sur la scène. Et je fronce légèrement les sourcils pour ne pas écarquiller les yeux de confusion.

Sur la scène, Eva se tient en face de Blaze et entre eux, quelque chose ne va pas.

En fait, ce n’est pas quelque chose. C’est plutôt une sensation bizarre de gêne dés qu’on les voit sur scène, comme lorsqu’on voit un couple énamouré à deux fractions de secondes de se jeter l’un sur l’autre pour copuler. Où quand on découvre un couple en pleine action dans un ascenseur et que l’on entre en sachant pertinemment ce qu’ils étaient entrain de faire. C’est étrange, étouffant et ça sent l’attirance à plein nez.

- Nous présenterons un extrait de la pièce de tristant et Iseult. Dit Blaze sans quitter Evangeline des yeux. Elle semblait plus petite tout à coup. Plus fragile.

Inconfortable est devenu un euphémisme pour décrire la situation.

- Très bien, vous avez notre entière attention. Montrez moi que vous êtes bien les géni qu’on m’attribue. Dit le professeur d’un ton léger, totalement ignorante de ce qui se passait sur scène.

C’est Eva qui commença :

-Entrez, seigneur.

- Reine ; dit Blaze le regard brûlant d’une colère froide, pourquoi m’avoir appelé seigneur ? Ne suis-je pas votre homme lige, au contraire, et votre vassal, pour vous révérer, vous servir et vous aimer comme ma reine et ma dame ?

Eva secoua la tête, les yeux presque embués de larmes. Elle pince les lèvres et soupire doucement.

 On s’y croirait. On s’y voyait.

- Non, tu le sais, que tu es mon seigneur et mon maître ! Tu le sais, que ta force me domine et que je suis ta serve ! Ah ! Que n’ai-je avivé naguère les plaies du jongleur blessé ! Que n’ai-je laissé périr le tueur du monstre dans les herbes du marécage ! Que n’ai-je assené sur lui, quand il gisait dans le bain, le coup de l’épée déjà brandie ! Hélas ! Je ne savais pas alors ce que je sais aujourd’hui !

Sa voix se brise comme si elle est sur le point de pleurer. Mon cœur se serre et je continue à observer la scène sans pouvoir en détacher les yeux.

- Iseut, que savez-vous donc aujourd’hui ? Qu’est-ce donc qui vous tourmente ? Demande Blaze en se rapprochant d’elle avec la vitesse d’un prédateur. Son ton est interrogatif, mais il y’a quelque chose qui le dément, quelque chose dans la façon dont il le dit qui montre qu’il connait déjà la réponse que va lui donner Iseult.

Tous le monde retiens son souffle et je n’y échappe pas.

Eva prend une expression entre la peine et quelque chose d’autre. Du désespoir ?

-Ah ! tout ce que je sais me tourmente, et tout ce que je vois. Ce ciel me tourmente, et cette mer, et mon corps, et ma vie ! »

Elle se rapproche de Blaze et pose doucement une main sur son bras et je peux voir le désarroi qui passe dans les yeux de l’acteur.

- Amie, qu’est-ce donc qui vous tourmente ?

Elle hésita quelques instants. Puis, accrocha son regard à celui de Blaze avant de murmurer d’une voix presque inaudible :

-L’amour de vous.

Leurs visage s’approchent à quelques centimètres l’un de l’autre. Le professeur crie un :

 - ça suffit ! Parfait ! Vous êtes parfaits, tous les deux.

Blaze et Eva restent quelques secondes de plus l’un en face de l’autre, avec une distance frôlant le zéro avant de revenir brusquement à la réalité.

Blaze descend de scène, l’air arrogant et bien fier de lui.

Eva a les joues rougies, mais le même air impassible qu’elle arbore la moitié du temps.

- Ils sont bons. Très bons, même. Dit Hunter derrière moi. Sa main est posées nonchalamment sur ma hanche mais je sais que ce geste n’a rien de nonchalant. Il sait que je suis une flamme qui ne meurt d’envie que de bruler.

- Hmm. Je réponds.

D’autres passent après le couple fulgurant et je répète les phrase que nous que je suis sensée apprendre dans ma tête avec une intonation qui convient. Quand La professeur appelle mon nom, je me dirige vers la scène et Hunter fais de même. Je ne sais absolument pas ce qu’il a en tête, mais il arbore un petit sourire suffisant et assez moqueur qui ne m’arrange pas du tout.

Du tout. Du tout.

- Vous pouvez commencer, très cher. Fit la prof avec un hochement de tête en signe d’ncouragement. Je n’ai jamais été à l’aise avec les discours et les dialogues en public. Je prend une profonde inspiration et je relève mon regard vers Hunter. Mais ce n’est pas Hunter qui est devant moi. A coup sur, ce n’est pas lui. Il a changé, de tout, d’expression, de regard.

Devant moi, j’ai quelqu’un d’éperdument amoureux de moi.

J’ai Roméo.

- Mais qui es-tu, toi qui, ainsi caché par la nuit, viens de te heurter à mon secret? 

Il me fixe de ses yeux chauds surprenants et je me sens fondre. Littéralement.

- Je ne sais par quel nom t'indiquer qui je suis. Mon nom, sainte chérie, m'est odieux à moi-même, parce qu'il est pour toi un ennemi: si je l'avais écrit là, j'en déchirerais les lettres.

Et la situation paraissait tellement ironique parce que véritablement, son nom fait de lui quelqu’un que je ne devrais pas côtoyer. Un nom synonyme de mort, de pouvoir, de force. Un nom qui devrait me repousser. Un nom qui pourrait-être la dernière chose que j’entendrais avant ma propre mort.

Je le regarde, en entrouvrant les lèvres et prenant une inspiration tremblante, je continue :

 - Mon oreille n'a pas encore aspiré cent paroles proférées par cette voix, et pourtant j’en reconnais le son. N'es-tu pas Roméo et un Montague? 

Ses yeux reflètent la sincérité et la peur. La peur de me perdre mais aussi des sentiments violents. Des sentiments que je ne pourrais probablement jamais ressentir du fait que je n’en ai jamais vu de tels.

- Ni l'un ni l'autre, belle vierge si tu détestes l'un et l'autre.

Belle vierge ? Oh putain. C’est pour ça qu’il souriait tout à l’heure. Je me sens m’empourprer avant de lui répondre.

- Comment es-tu venu ici, dis-moi? Et dans quel but? Les murs du jardin sont hauts et difficiles à gravir. Considère qui tu es: ce lieu est ta mort, si quelqu'un de mes parents te trouve ici.  Je lui demande, ma voix suspicieuse et timide.

Il fait un pas vers moi et me prend gentiment la main.

- J'ai escaladé ces murs sur les ailes légères de l'amour: car les limites de pierre ne sauraient arrêter l'amour, et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter; voilà pourquoi tes parents ne sont pas un obstacle pour moi. 

Je le fixe.

Il me fixe.

Le temps se suspend autour de nous, et je crois revivre une scène de déjà vu.

- Très bien ! Très bon jeu, vous deux ! La scène était très réaliste, vous pouvez rejoindre les autres. Kali Alexandre ! En scène.

Hunter saute en premier de la scène et je fais de même.

- Alors comme ça, tu te moques de moi ? Je dis en souriant.

Hunter essaie de garder sa mine glaciale mais je sais qu’il meurt d’envie de rire lui aussi.

- Qu’est-ce que tu insinue ? Que je suis un mauvais garçon ? Son ton était faussement offusqué.

- Peut-être que j’ai mal interprété les signes. Je dis en secouant la tête.

Nous nous dirigeons vers la sortie, et nos mains se touchent en cherchant tous les deux à ouvrir la porte.

Je vire à toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Hunter me fait un petit sourire en coin avant de m’ouvrir la porte.

- Madame, je crois qu’une certaine cérémonie vous attend.

J’éclate de rire et franchis la porte en redressant la tête.

- Merci très cher.

Nous nous avançons dans les couloirs sombres mais cette fois-ci, ce n’est pas le silence qui m’accueille au dortoir D. Mais des gémissements.

J’aurais tellement voulu que le sol m’avale tout entière plutôt que d’entendre ça avec Hunter derrière moi. Son expression est illisible mais je crois voir un bref éclair de compréhension éclairer ses yeux.

Il fallait bien que ça arrive, la pleine lune commençait dans quelques heures et les  femelles et les mâles étaient en pleine chaleur lunaire. Autant dire que je vis dans une vraie maison close pour les prochains jours.

- Je vais faire vite. Dis-je avec une once d’embarassement. J’entrais dans ma chambre où Eva était aux abonnés absents et pris mon épée en main.

Je ressortis et les gémissements s’étaient transformés en véritables cris.

C’est pas vrai…

- Allons-y. Dit Hunter d’un ton laconique qui ne laisse transparaitre aucune émotion particulière.

Je le suis jusque dans la salle de cérémonie où se tiennent trois grandes ombres portant une sorte d’habit noir. J’aurais parié que c’était des ombres, où du moins, que ce n’était pas quelque chose d’animal où d’humain.

- Bienvenue, Aryanna.

Je me contente de hocher la tête à une des trois ombres sans lui répondre.

- Nous sommes ici pour refermer le cercle de pouvoir et effectuer le rituel des assassins.

Je ré-hoche la tête, fascinée par les torches qui brillent et qui sont la seule source de lumière pour la pièce. Lugubre et macabre mais chaleureuse d’une manière que je ne saurais décrire.

- Vous pouvez vous avancer de quelques pas, s’il vous plait. Demande l’homme.

Je suis prise de panique, mais surtout d’appréhension. Je ne sais absolument pas dans quelle merde je me fourre, mais j’y vais quand même. C’est tout moi ça.

Hunter me presse la main en signe de réconfort et je m’éloigne de lui pour arriver au centre de ce qui semble être un triangle équilatéral.

Les ombres se placent chacune sur un des points cardinaux du triangle et j’entend un chant. Une sorte de musique.

         Ahem bate ga uli kata na

                      Ahem bate ju li vo ali ga

                               Ahem ga hi ti fo di sa

                                             Na gate Inraiha ta

                                                    Lumina litri sola

                                                               Ili crimina solva

J’écoute les paroles et instinctivement, je pose la main sur l’épée. Elle chauffe doucement. Je la prends dans mes mains. Un quatrième homme vient à mes cotés et prend un petit couteau ressemblant à une dague et me prend ma main. Je n’oppose aucune résistance. Je suis comme en transe. Il y’a tellement de magie dans l’air. Tellement de magie que je  Ne sens même pas la douleur de la coupure que l’homme me fait a creux de ma paume.

Le chant continue, encore et encore et je sens la magie tourbillonner autour de moi.

L’homme prend ma main et presse ma paume sanglante sur la lame de l’épée. Avec une vitesse surprenante, la lame absorbe le liquide. La cérémonie est terminée.

Je suis maintenant officiellement assassin au service de la mort.

***************************************************************************

Heyyyyyy ! alors, comment vous trouvez ce chapitre ?

Je vous avait promis un long chapitre, alors ceux qui protestent, je les tue avec flingue que je n'ai pas, c'est clair ?

Vous connaissez les règles de la maison, pas  vrai ?

Vous commentez, vous avez un chalpitre. Simple non ? ça ne prend même pas deux minutes, peut-être une. Et c'est ma seule source de motivation ALORS DITES CE QUI VOUS PASSE PAR LA TETE.Je le dis souvent, mais les votes, ce n'est pas si important.  Ce sont vos avis qui comptes, on est d'accord ?

Lolololol

Je vous aimes !

COMMENT&follow&vote.

LOVE YA !

Drina xx

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