Même si tu ne m'aimes pas [Te...

By AgathaRiva

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An 2124, depuis maintenant plus d'un siècle, dans un monde où les êtres surnaturels gouvernent et vivent libr... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Tome 2

Chapitre 19

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By AgathaRiva

Le couteau dans la main, j'hésite fortement à en faire un autre usage que ce qui m'est demandé par "tante Krisha". Depuis maintenant deux heures, je m'amuse à enlever les bouts de gras sur la viande crue qui m'est donnée. Les mouches tourbillonnaient autour de moi et de mes mains à cause de l'odeur immonde qui régnait.

Cinq autres filles étaient présentes dans la cuisine, je n'ai pas eu le temps de faire leur connaissance à mon arrivée, j'ai directement été envoyé à ce poste. L'une était beaucoup plus âgée la soixantaine, deux d'entre elles devaient avoir mon âge et les deux dernières étaient plus jeunes, sûrement entre 10 et 12 ans.

Personne n'avait le droit de parler. C'est pour cette raison, que j'ai eu longuement le temps de réfléchir à Giovanni, ce qu'il avait dit à Marcellus pendant qu'il croyait que je dormais, ses gestes, ses actes depuis qu'on est ici. Il avait fait des erreurs certes, mais moi aussi je ne suis pas parfaite. J'ai cette impression d'avoir été odieuse avec lui, dite plus de choses cruelles que je ne l'aurais fait normalement, même pour une personne que je n'apprécie guère. Dès que je trouverais l'occasion, j'irais le voir et essayerais de trouver un arrangement pour que ça ne se reproduise plus. J'irais pas jusqu'à m'excuser mais je pense que je dirais qu'il y a des choses que je n'aurais pas dû lui dire, que je ne les ai pas pensé sincèrement. Il s'était ouvert à moi à de nombreuses reprises, je devais en faire de même.

Je me mets à rougir quand je repense à ce contact qu'on avait eu dans la chambre, cette électricité qui nous avait parcouru. J'étais sûre de faire un bon choix en décidant de lui donner une sorte de seconde chance.

Vu la quantité de nourriture qui sort de la pièce, je me demande combien de personnes vivent ici. Sûrement une centaine. Je récupère les bouts de viande découpée et les dépose dans un bac et les apportent à celle qui s'occupe de la cuisson. Elle me fait un signe de remerciement et les récupère. Un bruit sourd mais rapide provient d'elle, interpellant par la même occasion cet folle furieuse de Krisha.

Ce sera le dernier service, fait le comme les autres à point, lui ordonne-t-elle avant de se tourner vers moi. Toi, va amener le chariot à l'avant dernier étage. La première partie contient ce que tu serviras à la salle de réunion et la deuxième dans la chambre qu'il y a à quelques mètres.

J'acquiesce sans broncher et récupère la nourriture avant de m'aventurer dans les couloirs du château. Après quelques minutes, mon expédition devient rapidement une course d'orientation. Impossible de m'y retrouver.

Faut que tu continues tout droit, chuchote une des petites filles présente dans la cuisine, essayant de pousser le chariot.

Attends, laisse-moi t'aider, dis-je en saisissant son chariot, et en lui faisant un clin d'œil sous son regard surpris. Moi je pilote et toi tu nous montres le chemin, d'acc ?

Elle me sourit, et me dit quoi faire pour monter à l'étage. Je la suis de près et observe aussi les alentours pour commencer à me repérer. Les couloirs étaient spacieux, légèrement glissants à cause du carrelage et les murs étaient dans une première partie rouge puis blanche et les plafonds étaient soutenus par des colonnes de marbres.

Durant quelques instants je me permets de l'observer. Elle était frêle, ses yeux gris étaient d'une clarté incroyable mais le serait sûrement davantage si ses cernes noires dû à la fatigue n'étaient pas si prononcés, tandis que ces mains étaient sales et rugueuses. Cela ne semblait pas vraiment la déranger. En fait, ça ne dérange aucune d'entre nous en réalité. Dans les camps, on s'habitue à la labeur que ce soit dans les mines, dans les industries ou dans les champs.

Tu t'appelles comment ? demande-je en attendant l'ascenseur. 

- 152873, dit-elle mécaniquement toute souriante, comme si c'était normal. Et toi ?

Prise de court par la spontanéité de sa réponse, je bégaye ne sachant pas quoi dire. On sort de l'ascenseur et allons dans la même direction. Entendant des pas, elle récupère la maîtrise de son véhicule et le pousse, tête baissée. Je fais de même, me doutant que ça devait faire partie des règles de bonne conduite en tant que servante.

Dû à sa petite, elle manque de glisser à de nombreuses reprises mais je la rattrape à chaque fois et l'aide à retrouver l'équilibre. Je ne m'étonnerais pas de trouver des bleues partout au niveau de ses genoux.

Moi, c'est 194671, chuchote-je à son oreille. Mais mon vrai prénom, c'est Nina.

Elle s'arrête instantanément, choquée par la dernière partie de ma phrase. Il n'était pas commun qu'un humain dévoile son prénom, dans un premier temps parce que c'est interdit mais aussi pour la simple et bonne raison que certains n'en ont pas. Bon après Nina, c'était pas mon vrai prénom mais j'en sais trop peu sur elle pour lui dire la vérité.

Wouah, c'est trop beau ! me répond-t-elle tout émoustillée, les étoiles dans les yeux. J'ai toujours rêvé d'en avoir un, moi aussi.

- Si tu veux on peux t'en trouver un.

- Vraiment ?!!

Je lui souris et hoche la tête. Je lui propose une vingtaine de prénoms qui me viennent rapidement en tête. Elle réfléchit longuement et me dit qu'elle en aime bien un en particulier.

Alors, ravi de faire ta connaissance, ma chère Olivia, dis-je solennellement.

On se sourit et une fois arrivé là où je devais déposer les plats, on se promet de se rejoindre au plus tard dans dix minutes devant cette porte.

Prenant un air plus formel, je fais un dernier clin d'œil à ma camarade avant de toquer à la porte. Aucune réponse. Je me tourne la poignée et constate que la salle est vide, je fais entrer le chariot et commence à déposer un par un, les plats sous cloche, sur la table.

Au moment où les premiers arrivant font leur entrée dans la pièce, je demande l'autorisation pour sortir. C'est sûrement l'une des règles les plus importantes et celle que j'ai apprise le plus rapidement. Ne jamais prendre l'initiative de faire quelque chose sans autorisation.

Je me dirige ensuite vers la chambre qui devrait se situer non loin d'ici. Arpentant le couloir, je commence à me sentir mal, j'ai comme des crampes au niveau de l'estomac. J'essaye de ne pas y penser et recommence le processus, en toquant à la porte. Une voix féminine me dit de rentrer, ce que je fais. La chambre était légèrement plus petite que celle de Shirel, mais très luxueuse.

Vous pouvez déposer les repas sur la table, me crie de loin la même personne.

Elle était cachée derrière un paravent 4 feuilles en laque noir et polychrome ayant des motifs de paysages et personnages dans le goût chinois, elle devait sûrement terminé de s'habiller.

N'étant plus impressionné par la magnificence de la pièce, un sentiment autre se crée en moi. Le dégoût. Certes, la chambre était très belle, mais me dire que tout ce qui était présent dans cette pièce était dû au travail acharné de nombreux humain, me dégoûte.

Laissant cette pensée de côté, j'effectue ma tâche rapidement, pour ne pas recevoir de réprimande. Alors que j'allais demander si je pouvais sortir, la femme qui était cachée depuis tout à l'heure, sort de sa cachette. Et ce n'était personne d'autre qu' Amanda.

J'arrive pas à fermer le zip, tu peux le faire s'il te plait, dit-elle sans même me jeter un regard. Par contre, lave toi les mains avant, j'ai pas envie que tes doigts salissent ma robe.

Pendant un instant, sa formulation était parfaite, jusqu'à ce qu'elle ajoute cette phrase de trop. Je me mord l'intérieur des joues, pour me retenir de répliquer. A quoi je m'attendais, elle n'a pas eu de pitié pour le petit garçon de toute à l'heure, pourquoi aurait-elle agi différemment maintenant.

J'acquiesce et essuie mes mains sur un des torchons présents sur le chariot. Je m'approche ensuite vers elle, et je suis interpellé par sa beauté. De loin, je n'avais pas pu vraiment la contempler. Sa peau était lisse et naturellement pâle, avec ses cheveux long cheveux blonds, elle ressemblait à ses princesses décrites souvent dans les livres d'enfants. J'en avais le souffle coupé. Comme elle le souhaitait, je zappe la partie manquante de sa robe.

Tu penses que je devrais la changer ? Je ne suis pas sûre qu'elle me va...

Remarquant qu'elle demande mon avis, je regarde sa tenue. La robe était d'une superbe couleur, cintrée à la taille et en coupe évasée. Le corsage est paré de dentelle descendant sur la jupe et de bretelles croisées dans le dos.

La robe vous va très bien au contraire, surtout que la couleur rose pâle met en avant votre chevelure et vos yeux noisettes. En plus, la jupe en tulle réunit à la perfection le volume et la légèreté, mettant en avant votre minceur, dis-je en toute sincérité.

Moi-même surprise par cet élan de vérité, tout comme elle, je ne sais pas comment agir. Soudain, la porte s'ouvre et Giovanni apparaît, bien habillé et coiffé. Il nous regarde tous les deux, perturbé. Amanda émet un cri d'excitation, sautille sur place et saute dans ses bras.

Le sourire au lèvre, il la serre contre elle. Il était heureux, je le sentais. Les crampes présentes au niveau de mon ventre s'intensifient et mon cœur palpite, voir rate des battements. Les larmes aux yeux, je détourne le regard et fixe mes pieds, tentant de reprendre le contrôle sur mon corps.

Si vous n'avez rien d'autre à demander, puis-je sortir ? tenté-je de prononcer sans émotion.

Les yeux rivés sur le parquet, j'entends l'approbation de la propriétaire. Je me dirige à pas de course vers la porte.

Attendez, vous oubliez le chariot ! me dit Amanda, alors que j'allais fermer la porte.

Remarquant qu'elle a raison, je respire profondément pour me ressaisir et m'excuser. Je récupère celui-ci et me dirige vers l'extérieur. Alors que je pense que tout est terminé et que je suis libérée de ces deux-là, une pomme tombe juste devant moi. Elle n'avait pas chuté du chariot, mais de là d'où était Giovanni.

Je me baisse pour le récupérer, et au moment où je l'atteins, il m'écrase la main. Coincé comme un morceau de viande entre deux tranches de pain, je n'arrive pas à dégager ma main d'entre ses chaussures et le parquet.

Il cherchait à me montrer quoi ? Sa supériorité ? En plus, juste devant sa petite-amie ?

Il se baisse à ma hauteur et touche mes doigts, provoquant la même décharge électrique que dans sa chambre. Mes yeux ne décrochent pas les siens, empirant ce sentiment de tristesse présent en moi. Sourire sur les lèvres, il me regardait content de me voir dans cet état.

Tu as enfin compris où était ta place, murmure-t-il de manière presque inaudible à mon oreille.

Coupant court à ce contact, j'arrache violemment la pomme de ses mains et me redresse.

Je vais la prendre, murmure-je rapidement. Il ne serait pas hygiénique que vous la mangiez maintenant qu'elle est tombée au sol.

Je me retourne prête à partir une bonne fois pour toute, mais Amanda m'interpelle encore une fois. Les mains tremblantes, je lâche une nouvelle fois la poignée de la porte. Je me sentais tellement mal.

Je vous ai bien aimé, comment vous appelez-vous ? me demande-t-elle gentiment.

Chérie, pourquoi tu t'intéresses à ça maintenant ? Pour une chose aussi insignifiante que cette humaine, en plus... Même un crapeau serait plus captivant que cette chose

Ils se mettent tous les deux à rigoler de vive voix. Serrant mes poings, je lâche un rire nerveux. Toutes les bonnes résolutions que j'avais prises qui s'étaient déjà écroulées à l'instant où il m'a sans gêne m'y dans une situation plus que humiliante, se fracassant au plus profond des abysses, quand il se met à l'embrasser fougueusement sous mes yeux. Tout autour de moi s'estompe et disparaît. Plus rien n'existe à part eux et moi dans cette pièce.

Mon amour, quand est-ce que tu as vu qu'un repas commençait par le dessert ? chuchote Amanda en riant qui reste pourtant accrochée au col de Giovanni. Soit patient un peu, on a toute la nuit pour ça.

J'ai envie d'hurler. Alors que j'ai connu les plus grands ouragans qu'il peut y avoir dans une vie, cette douleur est tellement plus vive et déchirante que je perds totalement pied, chaque partie de mon corps se déchire au plus profond de moi même.

Si son objectif était de me faire du mal, je le félicite, il avait réussi.

Il a raison, dis-je n'essayant même plus de cacher ma voix brisée. Je ne suis personne. Je vous souhaite une bonne soirée.

Fermant la porte, une bonne fois pour toute. Je sens le sol s'écrouler sous moi, j'avais l'impression d'être comme ses feuilles fanées qui s'étendaient dans les rues, sur lesquelles on marchait sans scrupule, destiné à se décomposer et terminé nos vies dans l'oubli.

Miskina...Tu vois ce que tu as fait, mon amour ? prononce Amanda dans la chambre. Si tu n'aimes pas quelqu'un il faut faire un minimum semblant, sinon quand tu auras besoin d'eux, ils ne seront pas là pour t'aider. Dis toi juste qu'ils sont des pions, qu'il faut entretenir.

Un pion...

Sans attendre ce que lui allait dire, je me dirige vers le lieu de rendez-vous pour retrouver Olivia. Celle-ci m'attendait impatiemment, et dès qu'elle me voit, comme si elle avait ressenti que quelque chose n'allait pas, elle court dans ma direction et me fait un câlin. Pour une fois, je n'étais pas contre. Je me baisse pour me mettre à sa taille et laisser ses petits bras m'entourer. Après quelque minute, elle essuie une larme qui coulait sur ma joue.

Tu sais, dit-elle de sa voix remplie d'innocence et de gentillesse, se retenir de pleurer fait plus mal que de pleurer.

Elle était jeune, mais à cet instant on aurait une personne âgée d'une quarantaine d'années, mûre et réfléchie. Voilà l'exemple typique de l'effet des camps. Ébouriffant ses cheveux, je lui souris et me relève.

Je sais, mais là ce n'est pas le moment.

Prenant possession de son chariot, comme à l'aller, on effectue le retour dans le silence. Le silence n'était pas pesant ou vide mais au contraire, il était rempli de réponses.

Après être arrivé, on a eu le droit de manger les restes, mais je n'ai rien pris de mon côté, je n'avais pas faim. De plus, manger ce que d'autres avaient touché voir mit dans leur bouche était tout simplement dégoûtant.

Une chose aussi insignifiante que cette hum aine...

Cette phrase tournait en boucle dans ma tête, même si je voulais croire qu'il avait dit ça pour me couvrir, ce serait me mentir. Son expression faciale était très claire, il était sincère et apparemment n'avait pas éprouvé de remords.

Une fois le repas terminé, on est rentré dans nos "appartements", en tant que nouvelle, j'ai été mise avec les dernières arrivantes qui sont Olivia et la fille qui se chargeait de la cuisson.

La pièce qui était sombre était par la même occasion remplie de moisissure, causant une odeur nauséabonde, comparable à de l'alcool ou de la terre. La peinture avait craqué au niveau du plafond et des craquellement étaient observables sur les parois intérieures de la pièce.

Les filles avaient regroupé leur matelas, qui à première vue ne contenait pas de tique, au centre de la pièce.

Je découvre rapidement que mon autre colocataire qui s'était rebellée dans les camps, à été punie en lui coupant la langue, la rendant muette. Je ramène ma main droite vers le cœur et effectue un petit cercle à ce niveau, pour lui dire que je suis désolée, en langue des signes. Se réjouissant d'avoir trouvé quelqu'un qui arriverait à la comprendre plus ou moins bien, elle me dit qu'elle s'appelle Nuage et qu'elle est ravie de me connaître. Épuisées, elles s'allongent dans leur lit et me regardent comme pour me faire passer un message.

Qu'est-ce qui se passe ? chuchote-je pour éviter de ramener tante Krisha dans la pièce.

Olivia me tend un vieux livre. Un livre de contes

Je sais un peu lire, mais pas vraiment, murmure-t-elle honteusement en baissant la tête. Ça te dérangerait de nous raconter une histoire ?

Je secoue la tête négativement et retenant l'émotion qui montait en moi. M'installant entre les deux, chacune pose sa tête sur mes jambes et ferme leurs yeux. Apparemment ce livre a inversé toutes les histoires en mettant la princesse en tant qu'héroïne. Je leur lis donc l'histoire "du Beau au bois dormant."

C'est la première fois que j'avais à faire à cette version de l'histoire. La princesse venait sauver le prince de son sommeil éternel et pour cela, elle a escaladé les murailles formées par les épines et combattait vers la fin un dragon qui l'empêchait d'accéder à la chambre du prince. Un sourire au lèvre, je me dis que je préfère ce conte de cette manière et pas l'inverse.

Déposant dans sa cachette le livre, je remarque qu'à l'instar de Nuage, Olivia ne s'était pas endormie. Je lui caresse gentiment les cheveux pour voir ce qui ne va pas.

Merci, me dit-elle doucement, les yeux remplis de larmes.

Pourquoi ?

- Je ne suis pas une princesse, je n'ai pas de royaume, je n'ai ni pouvoir magique ni dragon ni ennemi à battre, mais pendant quelques instants j'ai pu faire semblant, grâce à toi, bredouille-t-elle les larmes aux yeux. Donc merci.

Je lui embrasse le front et commence à chantonner une petite mélodie que Dwayne avait tendance à utiliser quand j'avais dû mal à m'endormir ou après que j'ai fait des cauchemars.

Dès que les deux se mettent à ronfler, je m'effondre silencieusement en larme évacuant tout ce que je retiens en moi depuis le début mais aussi parce qu'elle venait de dire.

Depuis que j'étais ici, je me suis souvent remise en question. Chose que je ne faisais jamais auparavant et tout allait très bien. Cet imbécile n'était qu'un enfoiré sans parole, que je vais devoir supporter quelque temps dans ma vie.

A ce jour, mon objectif principal était clair : dès que les choses s'amélioreront au niveau des chasseurs de primes, je n'attendrais pas la fin du pacte et je me casserais avec Prexton voir Dwayne, ou chez Cassandre. Je prendrais aussi Olivia et Nuage avec moi, hors de question que je les laisse là.

Assis dans le silence, je me remémore cette phrase que Giovanni m'a dite: "Alors regarde bien et dis moi sincèrement qui est le plus cruel d'entre nous ?"

Dans l'obscurité de la pièce, éclairée par une simple bougie bientôt terminée, je jure qu'à partir d'aujourd'hui, je ferais en sorte que ces filles mais aussi tous les autres enfants humains encore dans les camps retrouvent de la lumière des leurs yeux et de l'espoirs et de la joie dans leur coeur, quitte à être, en effet, la plus cruelle d'entre tous. 

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Coucou ( J'hésite à dire bon week-end, vu que nombreux d'entre vous ont sûrement envie de me tuer 😅)

En tout cas, j'espère que vous allez tous bien .  

- Que pensez-vous de ce chapitre ? 

 - Du retournement de situation avec Giovanni ? 

+ Une petite présentation d'Amanda en photo, en haut.

Voili voilou. 

P.S : Ne vous inquiétez pas, vous aurez un autre chapitre ce dimanche. Et je peux vous dire, que le bombardement de Hiroshima, n'est rien comparé à ce que je vous ai préparé. 

Bisous et je vous aime beaucoup (même si après ce chapitre, je conçois que c'est un peu difficile d'y croire)

Agatha  

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