VI. VIII - Le milieu de la fin |Eva|

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Je venais d'atterrir à Terra. A Ombroise j'avais récupéré d'autres armes : des katanas, une épée, une lance, un poignard, un carquois et des flèches. Je me dirigeai, avec les élus, vers la colline. Tout le monde y était déjà. Les bêtes étaient face à nous.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? demandai-je à Athéna

- Ils attendent les combattants à pieds. Nous on attend les personnes qu'ils ont tué et qui vont du coup se battre avec nous. »

Un silence s'installa ensuite. On voyait arriver les combattants à pieds.

« Purée, on en a tué combien ? » demanda une voix

C'était deux personnes qui ouvraient la marche. Un homme et une femme. Au fur et à mesure que les élus reconnaissaient les combattants, des exclamations, des insultes et des mouvements d'énervement faisaient leur apparition.

« C'est quand qu'elle va crever pour de bon ? grogna Robin

- Oh non. Je vais devoir le tuer une deuxième fois ! s'exclama Ariel

- Non, mais je rêve ! laissai-je échapper

- Je vais me faire une joie de lui arracher la tête encore une fois, fit Arès

- On a aucune chance ! » s'écria Cloé

Les deux personnes qui ouvraient la marche étaient Yves, mon grand-père, et Sally, l'ex de Robin.

« Et bah si vous voulez mon avis nos deux chefs ne vont pas affronter leur ennemi logique mais vont plutôt se venger mutuellement » dit Charlotte

Mes yeux étaient fixés sur Sally, sur cette traînée.

De l'autre camp des exclamations s'élevaient au fur et à mesure qu'il découvrait les personnes qu'il les avait tués et dont ils cherchaient à se venger.

« Je m'occupe de ton meurtrier et toi de mon vampire ? me demanda Robin

- Oh que oui. En venant ici, elle a signé son arrêt de mort.

- Qu'est-ce que je vous avais dit ? » demanda Charlotte sans vraiment attendre de réponse

Mania, Mars, Athéna, Jupiter, Diane et Déméter s'avancèrent jusqu'à moi et Jupiter me demanda :

« On voudrait s'occuper d'Hella. C'est possible ?

- Oui bien sûr. Je n'avais même pas vu qu'elle était là.

- C'est moi qui commande en revanche ! s'exclama Mania

- Si tu y tiens tant ... » maugréa Jupiter

Au bout d'une dizaines de minutes lorsque les deux camps avaient atteint le nombre maximum de combattants les archers tirèrent des flèches et les autres partirent à la charge. Pour la dernière et ultime Guerre. Guerre qui durait depuis plus de soixante-dix ans.

Je courus vers Sally pour me battre avec elle.

« Tient ça fait plaisir de te voir, Eva. Mais je vais aller me trouver un ennemi à ma taille pour m'amuser. Je vais chercher Gabriel, tient ! »

Je lui barrai le passage avec mon épée et rigolai.

« Tu arrives une semaine trop tard si tu veux te battre avec Gabriel. Il est mort. Et depuis un an, ma chère Sally, j'ai bien changé.

- Laisse-moi deviner. Tu t'es trouvé un mec, au lieu de piquer celui des autres. Ah oui ! Et tu t'es fait des mèches blondes. Si tu veux mon avis, c'est très moche.

- Question mec j'ai le mien ne t'inquiète pas. Il doit être quelque part à se battre, pour information il s'appelle Robin. Oh comme ton mec avant que tu ne meures. C'est bizarre. C'est peut-être le même ? Non je ne veux pas ton avis pour ma mèche. Et les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas ! J'ai changé. J'ai accepté ma mort avant même de mourir. Alors que toi, tu es morte mais tu continues de faire la vivante. C'est pour une bonne raison que les zombies n'existent pas.

- Trêve de bavardages, je vais te tuer.

- Et bah, vas-y je t'attends ! »

Pendant les dix minutes qui suivirent, on se battait à l'épée. Jusqu'au moment où ni l'une ni l'autre n'avait son épée. On passa au corps à corps. Jusqu'au moment où Sally se prit mon poignard dans le ventre à la verticale.

« J'ai comme l'impression que ce n'est pas toi qui vas me tuer. Mais plutôt moi qui vais te tuer. Ça fait quoi de mourir deux fois ? Tu n'étais qu'une illusion mais tu n'es plus rien. »

Avant qu'elle ne puisse répondre, je fis remonter le poignard jusqu'au plexus solaire. Elle hurla. Puis je l'enlevai. Elle respirait par saccade. Je le replantai dans un poumon puis dans l'autre. Il finit planter dans son cœur. Puis je gravai les initiales suivantes : G, pour Gabriel.

Je me relevai. Mes mains étaient pleine de sang, mon poignard aussi. Les combat autour avait cessé. Mais tous les autres poursuivaient. Je récupérai mon épée ainsi que mes katanas et me jetai, encore une fois dans la bataille.

A un battement de cœurWhere stories live. Discover now