III. III

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Arès était toujours planté devant moi quand une voix féminine retentit à la porte de la prison.

« LAISSE-MOI PASSER ESPÈCES D'ABRUTIS ! Déimos POUSSE TOI ! »

Soudain, ma mère apparut, elle était habillée comme tous les jours, en jean et en chemisier, ses cheveux courts et bruns en bataille, et elle avait des baskets aux pieds. Elle s'arrêta lorsqu'elle vit Arès. Lorsqu'elle vit mon père.

« Tu n'as pas osé ? lui demanda-t-elle la voix tremblante

- Je n'ai rien fait, elle a deviné toute seule. Elles ont deviné toutes seules, lui dit-il

- Eva. Je suis désolée, j'aurais dû te le dire.

- Je ne t'en veux pas maman, j'en suis incapable. Je t'aime »

Elle sourit et poursuivit.

« Moi aussi je t'aime. Mais il y a bien longtemps que tu aurais dû savoir la vérité. Mais ... avoir comme père le dieu de la guerre. Ce n'est pas tous les jours facile. »

Ma mère marqua une pause et regarda les personnes présentes. Son regard s'arrêta sur Ariel.

« Elle va bien, dit-elle simplement

- Tu penses vraiment que je l'aurais emmené pour la tuer ou la blessée ? demanda Arès

- Et bien avec vous les dieux, on ne peut jamais savoir ! » rétorqua ma mère

Les yeux d'Arès flamboyèrent de colère, sa main se porta à sa ceinture. Sur le manche de son épée.

« COMMENT OSES-TU INSULTER SI OUVERTEMENT MA FAMILLE ? DANS LEUR VILLE QUI PLUS EST !

- Comment, jadis, as-tu pu INSULTER MA FAMILLE ?

- Vous êtes des mortels. Une race inférieure !

- Toujours le même discours ! Mortels, dieux, vous ne valez pas plus les uns que les autres ! »

Soudain Arès sortit son épée, et d'un mouvement rapide et précis planta son épée dans le cœur de ma mère. Elle s'effondra par terre.

Immobile. Morte.

« NOOOON » criai-je en m'effondrant par terre.

Tout le monde regardait le corps de ma mère. Ariel fixait sa mère sans réagir.

Quelques instants plus tard, je relevai la tête et regardait les yeux flamboyant du dieu de la guerre. Dans mes yeux brillaient la douleur et la tristesse. La colère et le rejet de la vérité.

« TU L'AS TUÉE ! Tu as tué ma mère ! ESPÈCE DE FOU. Jamais je ne te pardonnerais ! Tu m'entends ? JAMAIS. Un père n'aurait pas tué la mère de ses filles ! TU N'ES PAS MON PÈRE. Je n'ai AUCUN lien avec toi ! hurlai-je

- Malheureusement pour toi tu as bien plus de liens avec nous que tu ne le crois.  Ta grand-mère était la fille de Zeus. Quant à toi. Tu me ressembles bien plus que tu ne le crois. » me répondit-il calmement avant de partir

Un silence pesant s'installa.

Deux jours passèrent.

La sonnerie de mon téléphone me tira de mes souvenirs. Souvenirs dans lesquels ma mère était vivante.

~~

GABRIEL
Euh ... on a un petit problème ...

MOI
Ah

GABRIEL
Robin est bourré et il est en train de rouler une pelle à une allemande...

MOI
Comment elle s'appelle ?

GABRIEL
Pauline. Pourquoi ?

MOI
On est plus ensemble depuis deux jours. Alors il embrasse qui il veut.

GABRIEL
Oh. D'accord désolé pour toi.

MOI
Arès a tué ma mère. Devant moi.

GABRIEL
Sincèrement désolé. Lis bien la suite : je sais que tu peux te relever, te battre pour elle, pour sa mémoire. Tu es remontée de loin. Tu n'as jamais baissé les bras. Si tu peux la venger, venge-la. Bonne chance.

~~

Il avait raison. Je pouvais la venger. Je la vengerai. Je me levai pour regarder la serrure.

« Ça va Eva ? me questionna Emma

- Oui. Quelqu'un a un objet pointu sur lui ? demandai-je

- J'ai mes pinces à cheveux, me répondit Ellena

- Passe ! »

Ellena me les passa et j'essayai d'ouvrir cette serrure sans penser à Deimos et Phobos à l'entrée. Soudain, la serrure cliqueta et la porte s'ouvrit.

« Super ! »

J'allais ouvrir les portes des filles et deux minutes plus tard, nous étions dehors. Il y avait bien plus d'agitation que la dernière fois. Après un rapide repérage, nous ne vîmes Arès nulle part. Nous partîmes donc en courant se cacher dans une ruelle.

« Maintenant on rentre à Terra, dit Ellena

- Oui, on rentre chez nous et on dort parce qu'il est 21h30 quand même... » répondit Emma

Pourquoi n'avions-nous pas utilisé nos pierres dans les cellules ? Parce qu'un charme magique d'Hécate empêche toute forme de magie.

Une heure plus tard j'étais chez moi. Seule. Mon chat tournait en rond devant la porte d'entrée attendant que ma mère ne rentre.

Je me levai du canapé, éteignit la télé et partis me coucher dans ma chambre. Sur mon oreiller se trouvait une lettre. Lorsque je la saisi, je reconnu l'écriture de ma mère.

« Eva, ma chérie. Je vais à Greca, il faut que je m'explique avec ton crétin de père ! Je ne sais pas si je pourrai venir une fois là-bas. Il faut donc que tu saches plusieurs choses :
1. Ton père est Arès, le dieu grec de la guerre
2. Tu as une sœur, qui s'appelle Ariel
3. Ton père l'a enlevé quand elle avait 1 an.
4. Je ne sais pas si elle est toujours vivante ou pas ...
5. Tu es l'arrière-petite-fille de Zeus (pas aimable non plus comme dieu)
6. Robin et toi... Emma te l'as déjà dit, il ne se rend vraiment compte qu'il t'aime seulement quand il bourré ... et si jamais tu le quittes il noiera son chagrin dans de la vodka ...

N'oublie ces choses ma chérie. Mais surtout n'oublie jamais qui tu es.

Maman. Je t'aime. 1 000 bisous.

P-S : si je ne reviens pas, appelle ta grand-mère, elle te dira quoi faire. »

Je fondis en larmes. Ma mère savait déjà qu'elle ne reviendrait pas de sa visite à Greca. Je posai la lettre sur ma table de nuit et m'endormis.

A un battement de cœurWhere stories live. Discover now