CHAPITRE 52

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****** ANASTASIE *******
Moi : je me sens tellement mal.
Ethan (me prenant dans ses bras) : chut, mon cœur! Ça ira mieux.
Moi (le repoussant les larmes aux yeux) : tu ne peux pas comprendre, laisse-moi seule je t’en prie.
Ethan (me tenant fermement) : non! Tu crois sincèrement être la seule à souffrir? Tu crois qu’on n’aurait pas tous voulu la connaitre? Anastasie, elle est certes morte mais pas toi!
Moi (pleurant) : tais-toi!
Ethan (d’une voix ferme) : Anastasie arrête. Tu n’es pas la seule à souffrir. Tu t’es tellement concentrée sur ta douleur que tu n’as pas pensé à la notre! Merde c’est le deuxième enfant que je perds et crois-moi, c’est autant douloureux et même pire que la première fois. (D’une voix calme) je t’en prie Anas, je n’y arriverai pas sans toi, pas cette fois.
Il s’approcha tout doucement et m’embrassa. C’était un baiser remplie de peine, de douleur et de souffrance. Il mit fin à notre baiser et je restais dans ses bras, essayant de m’imprégner de cette chaleur.
Noëlla (arrivant) : euh, je ne veux pas paraitre impolie mais on a faim.
Ethan (souriant) : tu as tout le temps faim.
Noëlla : oui mais je ne suis pas la seule, en plus les jumeaux n’arrêtent pas de se disputer.
Moi : on arrive princesse.
Noëlla (me faisant un câlin) : pardonnez allons en même temps, on se connait ici.
On rentra en riant. Mon premier rire depuis des semaines. La perte de Dolores me pesait toujours autant, mais la peine qu’Ethan devait ressentir me touchait assez, il a toujours été là pour nous et ce peu importe les évènements. Je pris donc la décision de me reprendre pour ma famille. Ils avaient besoin de moi et je ne voulais plus lire cette peine sur leurs visages. Les filles m’aidaient à faire un plat d’alloco (plantain frit) avec une sauce tomate et du poulet, pendant que les garçons s’amusaient.
Maël : maman tu fais quoi?
Moi : je prépare mon poussin.
Maël : tu fais miam miam?
Moi (riant) : oui Maël.
Maël : a mange quoi?
Moi : alloco.
Maël (repartant chez son père) : papa a mangé ayoco.
Melvin : maman moi veux attieké.
Moi : demain poussin.
Melvin (criant) : papa maman a dit demain.
Maël (revenant) : maman on mange quand?
Moi : dit à ton papa que s’il n’arrête pas de vous envoyer me déranger, le plat ne sera pas prêt à temps.
Noëlla : krkrkr et après on dit c’est moi qui aime trop manger.
Malia (riant) : kiakiakiakia.
Moi (souriant) : mettez la table pendant que je finis de servir.
Malia/Noëlla : ok.
Elle allait mettre la table pendant que je déchargeais et servais les plats dans des soupières. Quand tout fut prêt, je plaçais la nourriture et appelais les garçons.
Ethan : ça sent bon ici.
Moi : asseyez-vous qu’on fasse la prière.
Maël : maman a peux faire la prière stp.
Moi (souriant) : ok.
On fit tous le signe de croix et Maël commença.
Maël : merci beaucoup, petit jésus pour ayoco et puis poulet. Tu peux venir manger petit si tu veux. Et puis merci parce que maman a parlé et puis sourit aujourd’hui. Petit Jésus est ce que tu peux dire maman et papa, que moi et Melvin a veut le gentil chien? Amen.
Nous : amen.
On refit le signe de croix avant d’éclater de rire. Maël était un vrai cas.
Melvin : maman le petit Jésus t’a parlé non?
Moi : pas encore, le réseau n’est pas très bon actuellement.
Ethan : kiakiakia.
Le repas fut assez conviviale et je compris que ma famille m’avait manqué. la douleur m’avait fait oublier que le bonheur était juste sous mon nez. Le séjour à assinie fut magnifique. À notre retour, je me mis activement à la création d’une filiale de L&L en Côte d’ivoire. J’étais restée bien trop longtemps à la maison et j’avais besoin de travailler pour me défouler. Il me fallut environ quatre mois avant d’avoir tous les papiers à ma disposition et la marchandise nécessaire.
Larry : donc toi si je ne t’appelle pas, tu ne cherches pas à me joindre aussi?
Moi (riant) : toi-même tu sais que c’est à cause de la boutique sinon depuis Erick t’avait arraché le téléphone.
Larry : hum continue d’oublier les amis hein!
Moi : rhooo, calme-toi. Sinon tu n’as pas un jeune congossa pour moi?
Larry : Tchipppp, quitte je ne te dis même plus. Et mes maris?
Moi : ils sont là oh! Maël jure qu’il dort avec son père maintenant, Melvin lui toujours en train de faire son jaloux. Il fatigue trop!
Larry : krkr, c’est beau la maternité!
Moi (soupirant) : quitte.
Larry : Erick et moi on va adopter.
Moi : je t’assure et puis depuis ils… quoi??
Larry : on va adopter. Anastasie je suis fatiguée, depuis sa famille ne cesse de me harceler et lui ne fais rien. Je sais qu’il m’aime mais quand on sort et qu’il voit des enfants, il a cette lueur dans ses yeux. Oh Anastasie quand je lui ai parlé d’adoption il était tellement content.
Moi : mais toi veux-tu adopter? Ce n’est pas une décision à prendre à la légère.
Larry (soupirant) : oui, j’ai tellement envie d’avoir mon petit bébé à moi, me lever en pleine nuit pour le consoler, le gronder quand il fait des bêtises et surtout lui donner l’amour que j’ai perdu à la mort de mon père.
On discuta un bon moment et je la conseillais du mieux que je pouvais. Je ne pouvais imaginer sa douleur, alors je la portais dans mes prières. Sincèrement, cette idée est la meilleure pour leur couple mais je ne crois pas que sa belle-famille l’apprécie. Une semaine plus tard j’étais la marraine d’un magnifique garçon : Jerry-Enrick.
Moi : il est trop mignon, Jerry bouge un peu la caméra vers ta droite.
Jerry (bougeant la caméra): comme ça?
Noëlla : oh le joli bébé!
Mitchie : toi Noëlla je te vois venir hein! Laisse d’abord mon frère.
Noëlla : donc c’est comme ça tu es? On va voir qui va aller parler à Noah pour toi!
Mitchie : rhooo tu veux me faire quoi comme ça? C’est bon même, Malia va faire ça pour moi.
Malia : et puis c’est moi que tonton Jerry va bastonner? Pardon loin de moi!
Jerry : c’est qui Noah?
Moi : le fils d’une amie d’Ethan.
Jerry : hum il a quel âge?
Mitchie : papaaaaa.
Jerry : papa quoi? Dites-moi que je prépare déjà mes pistolets.
Noëlla : kiakiakiakiakia.
Malia : kiakiakia tonton jerry, il est de quelques mois notre ainé.
Jerry : il est comment? Il vit ou?
Kady : aka, jerry arrête de déranger.
Jerry : je dérange que j’ai fait quoi? D’ailleurs même, fais je vais planter la prochaine graine.
Kady : jerry feu sur toi oh, feu sur toi.
Moi/Malia/Noëlla/Mitchie : kiakiakia kiakiakia.
Toc toc toc.
Kady : entrez.
On entendit un bruit de porte avant de voir apparaitre Erick et Larry à l’écran.
Larry (émerveillée) : oh mais qu’il est mignon mon bébé.
Kady : si tu veux je te le donne cadeau. Hanse tu ne salues pas tes cousines et tes tantes?
Hanse (se cachant) : bonjour.
Moi : oh mon mari on dit quoi?
Larry : pardon va chercher ton mari ailleurs.
Moi : jalouse de ton état. Attend que je dise ça à Melvin.
Larry : ils sont même où?
Malia : en bas avec papa, ils veulent rester entre hommes d’après Maël.
Larry : c’est déjà là-bas?
Noëlla : tata ça a dépasser même.
Erick : vraiment!
Jerry : je te dis hein.
Kady : parler qu’on vous entende non!
Larry : laisse-les, quand on va commencer à taper les vrais congossa ici, ils vont crier YES.
Noëlla : tata Kady, mémé reviens quand?
Kady : elle est partie se changer, et prendre des affaires pour le bébé.
Noëlla : non je demande quand elle revient à Abidjan.
Kady : vous voulez déjà me volez ma mater?
Malia : krkrkr.
Noëlla : elle devait me faire un couscous là!
Nous : GOURMANDE.
Noëlla : et fière de l’être. Bon je vais aller voir s’il n’y a rien à manger au frigo. Maman, mémé vient avec mon Ndolè la non?
Moi (morte de rire) : oui oui mais l’après-midi.
Malia : mamie bouffe-tout pardon garde moi un peu de dêguê.
Noëlla : reste là tu dors, je vais tout boire.
Elles sortirent en courant et on éclata de rire. Je coupais la communication à l’arrivée du médecin en promettant à Larry de l’appeler. Je descendis et trouvais les filles buvant non pas du dêguê mais mon tapioca!
Moi; attend vous avez trouvez tapioca là où?
Noëlla : c’est papa qui a dit de prendre.
Moi : mais vous buvez plus dêguê là?
Malia : papa a bu ça avec les jumeaux.
Je me dirigeais au jardin où je les trouvais en pleine partie de foot. Je récupérais leur ballon pour avoir leur attention.
Moi : vous avez bu le dêguê?
Maël/Melvin : papa nous a donné.
Ethan : la solidarité masculine vous ne connaissez pas?
Il s’approcha de moi et m’enlaça tendrement avant de m’embrasser.
Moi (le repoussant) : tu n’as pas honte de boire le dêguê de tes enfants?
Ethan : mais ce sont les jumeaux qui ont bu!
Melvin : papa a bu beaucoup que moi et Maël.
Moi : vraiment!
Ethan (souriant) : rhooo, tu vas te fâcher pour aller où? Appelle les filles qu’on joue tous ensemble.
La partie fut amusante surtout après le but spectaculaire de Melvin dans son propre camp. On passa une agréable soirée et cette nuit, Ethan et moi nous redécouvrions. Je venais de passer un autre cap de guérison. On fit une prière avant de se coucher. Le jour suivant, je fus réveillée par la famille au grand complet.
Eux : JOYEUX ANNIVERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIRE MAMAN, JOYEUX ANNIVERSAIRE.
Je les serrais tour à tour dans mes bras avant de souffler mes trente-trois bougies.
Maël (plongeant son doigt dans le gâteau) : chocolat!
Melvin : je veux aussi.
Maël replongea son doigt dan le gâteau pour faire gouter son frère et on éclata de rire.
Moi (émue) : allez venez pour un gros câlin familiale.
Noëlla (se bouchant le nez) : oh qui a pété?
Maël : Melvin!
Melvin : excusez-moi.
Je reçu des appels de tout le monde, Larry et Erick, Kady et Jerry avec les enfants, Mary, papa. En après-midi, maman et maman Emma m’ont organisé une petite fête avec la famille au grand complet.
Leila : en douce là je suis ta grande sœur hein!
Moi : pardon quittes!
Lilia : tu as vu non Leila? Les enfants d’aujourd’hui sont trop impolis.
Ethan (m’apportant un verre de champagne) : qui est impoli?
Lilia : ta femme non!
Ethan : ce n’est pas toi oh! Comme toi-même tu es poli c’est pour ça que tu parles non?
Lilia : attends Ethy comme il y a du monde tu me parles mal non?
Ethan : kiakiakia, viens ici.
Il la prit dans ses bras et elle s’y blottit.
Moi : quittes déjà chez mon mari.
Mat (arrivant) : Ethan je dis hein si tu laisses même ma femme là ça va faire quoi?
Ethan : pardon prends la. La mienne est plus belle en plus.
Mat : ce n’est pas faux hein!
Lilia : héhéhéhé, Mat tu vas seulement dormir au salon.
Nous : kiakiakiakiakia.
.
.
.
1 an plus tard.
Moi : ETHAN!
Il courut me retrouver dans la douche.
Ethan : Anas ?
Moi : regarde.
Ethan (regardant le WC) : tu as pissé?
Moi (riant) : non je parle de ça!
Je lui montrais le test de grossesse que je venais de faire.
Ethan : tu es enceinte?
Moi (souriant) : oui!
Ethan (me soulevant) : je t’aime, tu me rends tellement heureux. Je savais que j’avais marqué, ces deux jours-là tu étais plus chaude que d’habitude.
Moi (riant) : kiakiakiakiakia tu es trop bête, dépose moi je vais avoir le vertige.
Ethan : ok, mais tu n’iras pas au boulot demain, on ira voir le médecin.
Le lendemain, aux environs de 8h nous étions chez le gynéco qui m’avait suivi pour la grossesse des jumeaux. Il nous fit passer dans la salle d’échographie et commença.
Docteur : eh bien, ils m’ont l’air en forme!
Ethan (content): ils? Encore des jumeaux?
Moi : hein!
Docteur : oui vous êtes à deux mois et vous attendez des… (Il regarda fixement l’écran en déplaçant son truc sur mon ventre) excusez-moi, mais je crois m’être trompé! Il y en a trois.
Ethan (heureux) : YES.
Je restais là ébahi avant de sourire. Eh ben, j’étais vraiment destiné à être la mère de ses enfants à ce que je vois.

À L'AUBE DES SENTIMENTSWhere stories live. Discover now