CHAPITRE 2

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(Dédicace spéciale à toutes les personnes qui sont restées actives et présentes sur la page malgré le dénouement de l’Histoire précédente. Bisou )
Une fois devant chez moi.
Jerry : va te changer on va aller manger un peu.
Moi: poulet DG???
Jerry: la fille ci, je dis même tout ce que tu manges la, ça part où??
Moi (désinvolte): aka n'est ce pas tu voulais aller manger?? D'ailleurs même quitte la. Moi je ne viens plus.
Jerry: c’est doucement
Moi: non laisse moi.
Jerry : je n’avais pas prévu l’énervement. (Souriant et faisant ainsi ressortir ses fossettes) tu es fâchée?
Je lui lançai un regard en coin et je ne pu m’empêcher de mettre mon doigt dans le magnifique creux que formait sa joue en souriant. Son sourire s’élargit encore plus.
Jerry (souriant) : je savais. Tu m’aimes trop.
Moi (riant) : si ça te permet de ne pas faire dépression, vas y. ce sera ma BA (bonne attitude) de l’année.
Il me fit un mou boudeur, c’est trop drôle.
Jerry : tu es trop méchante envers moi hein.
Je lui fis une bise sur la joue.
Moi : rho ne te fâche pas. Si je ne dérange pas, je vais déranger qui?
Il ne répondit pas mais me regarda intensément. Son visage était devenu sérieux d’un coup.
Moi (souriant) : quoi?
Il secoua la tête comme s’il revenait à lui.
Jerry : non rien. Il faut que j’y aille. Je reviens dans peu.
Moi : ok Bye
Lui (souriant) : bye.
Je descendis et je rentrais à la maison. Après avoir débattu avec la porte, je me changeais et attaquais les travaux ménagers. Je balayais, nettoyais la maison et je me mis à préparer l'okok (plat typiquement camerounais, plus du centre) pour le repas de demain midi, vu que je voulais être complètement concentrée pour mes révisions. J'essayais de soulager au maximum ma mère, car je la sentais fatiguée par le poids de la vie. La voir la mine lointaine et triste me fend le cœur à chaque fois. Je n’ai jamais exactement su pourquoi mon géniteur m’a abandonné. Elle m’avait juste dit qu’il avait disparut de la circulation quelques temps après qu’elle lui ait annoncé sa grossesse. Pas un appel, pas un message, rien du tout. Je ne savais même pas exactement à quoi il ressemblait mais, d’après ma mère, j’avais quasiment tout pris de lui. Jusqu’aux yeux verts. C’est d’ailleurs à cause de lui que l’expression ‘’ l’œil est le miroir de l’âme’’ me va si bien. J’ai beau essayer de cacher mes émotions, mes yeux prennent des teintes différentes selon mon état du moment. Mais bon.
C'est en pleine préparation que Jerry et maman vinrent me trouver. Je fis un câlin à maman et on s'installa à même le sol pour manger. Comparer à tous les enfants de riches que j'ai connu, Jerry n'a jamais eu honte de ma maison ni de ma condition sociale. Il a toujours été gentil et attentionné envers moi et n'hésitais pas à mettre la main a la tache pour m'aider dans les travaux ménagers. De son mètre 90, clair de teint, corps athlétique et deux magnifiques fossettes Jerry ne passait jamais inaperçu devant la gente féminine et on peut dire qu'il sait profiter de la situation. Malheureusement, il y a toujours effets négatifs. Depuis que je le connais il n'a pratiquement jamais eu de relations suivies. On dit souvent que les filles tombent sur des cons, et bien lui tombaient sur des salopes. Il y avait toujours un truc qui clochait, soit elle en voulait à son argent, ou elle était masochiste ou encore elle me faisait la guerre. Il n’a encore jamais trouvé mieux ou il ne le cherche pas.
Quand je lui fais la remarque, il réplique « je ne suis pas pressé, je suis encore jeune. De plus, la femme de ma vie n’est pas loin de moi, je le sens» c’est son choix mais j’ai hâte d’être derrière lui pour son mariage avec celle qui saura voler son cœur.
Après la vaisselle direction ma chambre pour réviser encore et encore. Ce BAC, je l’aurais. Jerry resta m'expliquer certains trucs vu qu'il était en deuxième année dans une université d'art et lettre malgré qu’il soit extrêmement doué en science et mathématiques. Ce choix lui a valu les foudres de son père mais on y reviendra.
Jerry: tu vois ce n’est pas si dure.
Moi: ça c’est toi qui le dis hein.
Jerry : ne t’inquiète pas, tu l’auras ton BAC.
Moi : Amen.
Je me levai du lit où on était assis et me dirigeai vers le coin commode de ma chambre.
Jerry : qu’est ce que tu fais?
Moi (me tournant pour le regarder) : tu m’as promis du poulet DG non.
Jerry (riant) : bien sur.
Moi (me retournant) : alors je m’apprête. Je vais me laver d’abord.
Joignant le geste à la parole, j’enlevai mon kaba et je me retrouvais maintenant vêtue d’un simple boxeur et pas de soutien gorge.
Jerry : eh mais Anastasie, qu’est ce que tu fais?
Je me retournais pour lui faire face sans trop comprendre où il voulait en venir.
Moi (confuse) : mais je me prépare pour ma douche.
Il mit ses mains sur ses yeux et me pointa du doigt. Oh
Jerry : tu oublie que je suis un homme.
Je mis une serviette autour de ma poitrine.
Moi : aka, que c’est la première fois que tu vois ça?
Jerry : justement. En tout cas, je vais me préparer aussi.
Il me fit une bise sur la joue et sortit. J’allai prendre ma douche tranquillement et me préparai. Je portai une robe bleue (ok c’est ma couleur préférée) longue jusqu’aux chevilles. Une robe que je gardais toujours précieusement. Je portai des ballerines noires et sortis de la maison après avoir informé maman. Je marchais à pas lent pour entrer plus en profondeur dans le quartier et aller chez Jerry. Une fois devant le portail, je sonnai et c’est le gardien et les aboiements du chien qui m’ont accueilli. Je connaissais très bien la maison et j’aurais pu monter directement dans sa chambre mais je décidai de m’assoir au salon et de le faire appeler.
Ses parents n’étaient pas là, donc la maison était assez calme. Ce sont les claquements de talons au sol qui vinrent perturber la quiétude de la maison. Alvine, la sœur de Jerry, fit son entrée dans toute sa splendeur au salon. Elle était vêtue d’un micro short blanc et un t-shirt noir desighner (ou ça s’écrit comment ohh) et des montantes Nike d’un blanc impeccable aux pieds. Elle était légèrement maquillée. On a beau tout dire, cette fille de 19 ans est classe.
Moi : bonjour alvine.
Elle me toisa de la tête aux pieds avec dédain et continua son chemin vers la porte.
Alvine : tchipp..
Moi (agacée) : la politesse n’est pas pour les chiens.
Alvine (me toisant encore) : heureusement que tu te reconnais. Tchipp mon frère a toujours apprécié les torchons.
Est-ce que ma part passe loin? Je m’apprêtais à bondir sur elle quand je sentis des mains fermes me retenir. C’était Jerry.
Jerry (énervé) : alvine, je t’ai déjà dit d’arrêter d’étaler ton vulgarisme et ta mauvaise éducation partout.
Alvine : mais…
Jerry (ferme): pas de mais. C’est ton ainé, tu lui dois le respect alors tu t’excuses tout de suite.
Alvine :.....
Jerry : j’ai dit tout de suite.
Alvine (d’une petite voix) : je suis désolé Anastasie.
Jerry : bien. Je suis sortis, bye.
Il me tira et on sortit de la maison sous le regard de chien battu de alvine. On entra dans sa voiture et il démarra en chapeau de roue. 5 minutes de route et il ne décolérait pas.
Moi : Jerry…
Jerry (agressif) : quoi?
Okay!
Moi : gares-toi.
Lui (confus) : hein?
Moi : tu te gares ou je sors de cette voiture tout de suite.
Il se gara sur le bas côté de la route. Je posai ma main sur la sienne qui était sur le levier de vitesse et l’obligeai à me regarder.
Moi : calme toi Jerry. Ne lui en veux pas (l’empêchant de parler d’un geste de la main) je sais qu’elle a été irrespectueuse mais je ne veux plus vous voir en froid à cause de moi. Vous vous aimez trop pour ça.
Jerry :…
Moi (lointaine) : si tu savais comment j’aurais aimée avoir un frère ou une sœur.
Jerry : ne dis pas ça Anastasie. Ta mère t’aime.
Moi (la voix tremblante) : c’Est à cause de moi qu’on l’a rejeté et la rejette encore.
Jerry : ah non. Tu m’arrêtes ça tout de suite. Maman Murielle ne regrette pas.
Je posai ma tête sur son épaule et on resta ainsi un moment.
Jerry (souriant) : tu défends alvine pourtant, tu allais lui refaire le portrait.
Moi (riant) : tu sais que quand on m’attaque sur certains trucs, mon cerveau se met en mode auto-défense nor.
On se mit à rire en cœur et nous partîmes dans la bonne humeur jusqu’au cercle des amis (restaurant où on fait un très bon poulet DG). La soirée s’est super bien passée. Il me raccompagna et garda même un plat à maman. Bon ce n’est pas tout mais une grosse semaine de révision m’attends.
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Cette semaine est très vite passée, j’étudiais à fond aidée par ma mère qui a un master en chimie et Jerry. Pour ma mère, je ne sais pas comment elle avait réussi à se payer les études hein. Je n’ai jamais connu mes grands-parents. Les jours d’examen vinrent et je donnai tout ce que j’avais. La math m’a un peu fouettée mais je ne m’en suis pas trop mal sortie. Je suis optimiste.
Juste après la fin des exams, je me mis à postuler partout en tant que ménagère, serveuse ou encore Cuisinière. Je prends tout donc si on cherche une personne pour aider, je prends pourvu que ce soit un boulot honnête et payant.
Dring, dring.
Weeeh mon pauvre vieux téléphone qui sonne. Je décrochais rapidement
Moi: allo
..: mademoiselle Anastasie biloa?
Moi (suspicieuse) : oui?
… : j'appelais par rapport à votre demande d'emploi.
Moi (excitée): oui, oui je vous écoute.
..: quand êtes vous libre pour discuter?
Moi (joyeuse) : quand vous voudrez.
… : Pouvez vous venir maintenant à au marché d’olembé? J’enverrai quelqu’un vous chercher. Je recherche une ménagère et vous m'avez l'air parfait pour ce poste.
Youpiiiiii, j'enfile rapidement ma robe fleurie; Un cadeau de mon best et direction le marché Olembé pour mon premier entretien. Un homme m’attendait déjà et m’accompagna jusqu’à la maison. Un duplex avec garage et gardien. Je fus accueilli par une femme mûre et blanche toute souriante. Elle me conduisit au salon où se trouvait son mari. Il se présentait sous le nom de Mr et Mme Gako. On discuta des taches à faire et du salaire. 40000 FCFA le mois. Woooooo, j’étais très contente. C’était plus que ce à quoi je m’attendais.
Madame Gako (criant): LEANDRE VIENS STP. C’est notre unique enfant et étant donné que ce sont les vacances il passera le plus clair de son temps ici avec les autres vacanciers qui arrivent dans les jours à venir.
Un jeune homme descendis torse nu. Il avait des tablettes et devait faire entre le mètre 80 et 85.
Madame Gako : Léandre, voici notre nouvelle ménagère.
Il me regarda surpris puis, son air étonné laissa place à un sourire. Pourquoi son visage me dit quelque chose?

À L'AUBE DES SENTIMENTSDove le storie prendono vita. Scoprilo ora