CHAPITRE 42

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***** Ethan *****
Je venais à peine d’atterrir que je me précipitais dehors. Anastasie m’attendait avec la voiture. Je m’approchais d’elle et la pris dans mes bras. Elle m’avait tellement manqué. J’avais hâte qu’on soit marié, tous ses aller-retour devenaient épuisants. Mais dans exactement 4 mois, je serais un homme marié. Je l’embrassais tendrement avant de me décider à la laisser.
Anastasie (souriant) : je vois à quel point je t’ai manqué Mr Koné.
Moi (lui rendant son sourire) : tu ne peux pas imaginer à quel point madame Koné.
Anastasie : future madame Koné tu veux dire.
Je ne répondis pas et me contentais de sourire. Elle nous conduit jusqu’à la maison. À notre arrivée, les domestiques vinrent prendre mon bagage. On se dirigea direct dans la chambre. À peine je posais ma tête sur l’oreiller que le sommeil m’emporta. Je fus réveillé par les vibrations de mon téléphone dans ma poche. Je décrochais sans prendre la peine de voir qui c’était.
Moi (la voix ensommeillée) : allo
… : papaaaa
Moi (souriant) : comment tu vas princesse?
Malia : tu me manques papa.
Mon cœur se serra délicatement.
Moi : tu me manques aussi princesse. Et ta sœur?
Malia : elle est couchée.
Moi : mais c’est avec le téléphone de qui que tu appelles?
Malia : le fixe.
Je cherchais la table du regard et je me rendis compte qu’il faisait nuit. Je sentis Anastasie bouger dans le lit. Je regardais l’heure sur le réveil, il était pratiquement 1h à Abidjan.
Moi (inquiet) : bébé pourquoi tu ne dors pas?
Malia : tu me manques trop papa, je veux dormir avec toi.
Moi : mais tu sais bien que je suis venu voir maman Anastasie ma puce.
Elle se mit à sangloter et je me levais directement, ce qui réveilla Anastasie.
Malia (pleurant) : mais tu es toujours avec elle, tu l’aimes plus que moi.
Je restais stupéfait et Anastasie profita pour mettre le haut-parleur.
Moi (triste) : comment peux-tu dire ça? Tu sais bien que je t’aime beaucoup beaucoup.
Anastasie (me prenant le téléphone) : Malia?
Malia (sanglotant) : oui tata Laurie.
Anastasie : ne pleure plus ma puce, papa va bientôt venir te chercher et puis je vais lui donner un gâteau pour toi si tu es sage, ok?
Malia : avec les fraises comme l’autre fois-là?
Anastasie : oui ma puce.
Elles discutèrent encore un peu avant de raccrocher. Le problème avec Malia devenait de plus en plus tangible, mais elle devenait de plus en proche de Anastasie. Je soupirais avant de m’asseoir sur le lit, Anastasie vint à côté de moi.
Anastasie (posant sa tête sur mon épaule) : elle croit que je veux lui prendre sa place dans ton cœur. Il faut juste que tu la rassures une fois pour toutes.
Moi : je suppose que ça sera mieux quand on vivra tous ensemble.
Anastasie (hochant la tête) : oui, en parlant de ça, on sera ici ou chez toi.
Moi : j’avais pensé à chez moi.
Anastasie (soupirant) : que ferais-je de la boutique? Et maman? Ce serait plus facile si tu te déplaçais avec les enfants.
Moi : tu pourrais ouvrir une filiale en Côte d’Ivoire et Larissa gèrera celle d’ici. Quant à ta mère, j’avais pensé à l’emmener vivre avec nous. On lui prendra une maison ou un appart selon sa convenance pas loin de la maison. Comme ça on aura notre intimité tout en l’ayant proche de nous.
Anastasie (émue) : tu ferais vraiment ça?
Moi (souriant) : je ferais tout pour te rendre heureuse. En plus ta mère et moi nous entendions bien, c’est une femme merveilleuse.
Anastasie : et moi une femme chanceuse.
Moi (l’embrassant) : non c’est moi l’homme chanceux.
On se rendormit ensemble, elle dans mes bras. Je me réveillais aux environs de 8h et la regardais dormir. Elle était tellement belle. Elle finit par se réveiller et j’eu droit à un magnifique sourire. Elle prit sa douche en première et après un copieux petit déjeuner, on alla voir sa mère.
Anastasie : quand on vivra ensemble, je préparerais moi-même tes plats. Les cuisinières d’aujourd’hui aiment trop mettre les médicaments dans la nourriture pour voler mari des gens.
Moi (j’éclatais de rire) : krkrkrkr.
On fut accueilli par une maman Murielle radieuse. Je la pris dans mes bras et lui fit un bisou sur le front. Cette femme était vraiment courageuse et je l’admirais énormément. Sans oublier que c’est grâce à elle que j’ai la chance d’avoir Anastasie près de moi. Elle nous installa au salon et Anastasie me servit à boire.
Maman Murielle : alors nouvelles?
Moi : les nouvelles sont bonnes maman, en fait on a une faveur à vous demander.
Maman Murielle (fronçant les sourcils) : ah bon? J’espère que ce n’est pas grave.
Moi : non maman, en fait après le mariage, j’avais prévu que Anastasie vienne s’installer avec moi en Côte d’Ivoire.
Maman Murielle (le visage assombrit) : j’imagine que c’est la suite logique des choses
.
Moi : oui, mais je sais aussi qu’elle ne supportera pas de vivre loin de vous. Alors je voulais vous demander si vous vouliez venir avec nous.
Maman Murielle (surprise) : comment ça?
Moi (souriant) : on vous trouvera un logement à proximité de notre maison afin que Anastasie et vous puissiez rester en éternelle contact.
Maman Murielle (émue) : je ne peux pas accepter.
Moi : mais oui maman, on a besoin de vous près de nous.
Elle se leva pour me prendre dans ses bras et ne cessa de me remercier. Je restais avec elles jusqu’en après-midi avant de rentrer en laissant Anastasie avec sa mère. Je devais aller prendre ma mère à l’aéroport. On n’avait malheureusement pas pu avoir des places sur le même vol. Deux heures plus tard elle sortait de l’aéroport et se mit à me chercher partout. Vu qu’elle était de dos, je vins l’enlacer par derrière avant de lui faire la bise.
Maman : je devrais venir au Cameroun plus souvent si c’est comme ça que tu m’accueilles.
Moi (riant) : krkr, d’habitude je t’accueille comment?
Maman : comme le mât non? Tu me lance un salut bien sec la comme ça.
Je riais et pris ses valises. On se dirigea vers la voiture et pendant tout le trajet maman ne cessa de me taquiner.
Maman : non mais tes enfants sont graves hein! Malia qui nous fait des crises bizarres et Noëlla qui ne cesse de tout manger. Elle ne fait que manger, un deux trois elle mange. Chaque fois que tu la vois y a quelque chose dans sa bouche.
Moi : krkrkr la digne fille de son père.
Maman : tu es même sur que tu n’es pas son père biologique ? Parce que vraiment hein! Trop de gourmandise dans son corps. Et sa sœur qui ne cesse de prêcher le retour de sa mère. Mais ce matin je l’ai trouvé plutôt calme. Je pense qu’elle commence à s’habituer au fait que Anastasie sera sa nouvelle maman et que sa mère ne reviendra plus. En tout cas elle dit de vous faire de gros bisou et Noëlla réclame le Ndolè de maman Anastasie oh.
Moi (pensif) : tu penses que j’ai eu tort leur parler de Celia?
Maman (souriant) : bien au contraire tu as bien fait. Il faut juste qu’elle comprenne enfin que Celia ne reviendra plus. Elle te ressemble beaucoup côté caractère mon bébé.
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****** ANASTASIE*******
Maman (souriant) : c’est vraiment un homme en or et il a l’air de te rendre heureuse.
Moi (lui rendant son sourire) : c’est le cas maman. Dire que je pensais déjà à notre séparation toutes les deux.
Maman : moi aussi, je suis tellement contente pour toi, mais est-tu sur de vouloir que je vienne?
Moi (fronçant les sourcils) : bien sûr, j’allais même le lui proposé en fait.
Maman : comment ça se passe avec ses enfants.
Moi : sa fille biologique fait un peu la moue, pour elle son père doit attendre le retour de sa mère.
Maman : pauvre enfant.
Moi : mais avec l’autre ça se passe super bien. (Émue) tu te rends compte qu’elle m’appelle maman. À chaque fois que l’entend prononcer ce mot, mon cœur se gonfle de joie et d’émotion.
Maman (souriant) : tu les aimes vraiment.
Moi : oh que oui. Et je ferais de mon mieux pour faire changer d’avis à Malia, je voudrais que sa mère soit fière de moi de là où elle se trouve. Qu’elle puisse reposer en paix en sachant sa fille bien épanouie.
2 jours plus tard, j’étais dans un magasin de robe de mariée avec ma belle-mère, ma mère, Larry et Kady.
Larry : toi-même tu es trop bête. On te propose d’aller chez les blancs pour ta robe tu fais le malin.
Kady (riant) : laisse, normalement c’est nous qui devrions venir ici pour nos robes pas elle.
Moi : Larry tu es trop fâché saute tu cales en l’air.
Maman : on commence l’essayage?
Moi : oui oui, on va commencer par les robes des demoiselles d’honneur. J’avais pensé a du rose saumon pour vos robes.
Kady : cette couleur n’ira pas à Mel.
Larry : ce n’est pas faux, pourquoi pas bleu marial?
Moi (hochant la tête) : hum hum.
Une jeune dame s’approcha de nous, et se présenta en tant que Christine.
Christine : Mr Koné a insisté pour qu’on s’occupe de vous.
Elle nous montra des modèles de robes et je choisis un magnifique modèle pour mes demoiselles d’honneurs. C’étaient des robes courtes avec des jupons intégrés et un bustier discret, de plus la robe était d'un bleu magnifique. Quand vint mon tour.
Moi : je ne sais vraiment pas quel robe choisir, je veux un truc class, sexy, romantique et surtout éclatant.
Christine : je crois avoir un truc du genre.
Avant qu’elle n’ajoute un mot, une jeune fille arriva avec une robe en main.
La fille : c’est elle que je veux.
Quand elle souleva la robe, j’eus un choc. C’était ma robe, celle de mes rêves.
Moi (nonchalantes) : non non. Elle ne vous ira pas.
La fille : ton caleçon combien?
Moi : si tu veux être un laidront à ton mariage ça ne me regarde pas en tout cas.
La fille (hésitant) : tu es sur?
Moi (lui souriant) : oui, regarde plutôt celle derrière.
Elle laissa la robe et alla prendre une autre toute déçu. Maman Emma prit sa robe et me la tendit.
Maman Emma : elle t’ira à ravir. Mais la prochaine fois dis que tu la veux au lieu de blesser les autres.
Les filles éclataient de rire, et moi je restais la toute honteuse. Je pris la robe et l’enfilais. Quand je me vis dans le miroir, j’eu les larmes aux yeux.
Maman Emma (les larmes aux yeux) : tu es magnifique!
Maman (pleurant) : oh mon bébé.
Elle me prit dans les bras et les filles suivirent. J’étais tellement heureuse et un fait m’apparut. Ce mariage était différent de celui que Jonathan avait organisé. Cette fois se serait un mariage d’amour. J’avais la famille parfaite, les amies parfaites, les robes parfaites et l’homme de mes rêves.
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****** JERRY ******
Moi : K.
Kady : je suis au salon avec Mitchie.
Je partis les rejoindre.
Kady (souriant) : on a trouvé la robe de Anastasie aujourd’hui.
Moi (la prenant dans mes bras) : cool.
Kady : elle lui va à ravir.
Moi (respirant son odeur) : encore plus cool.
Mitchie vint s’asseoir sur mes pieds.
Kady : si on se mariait à Kribi?
Moi (souriant) : c’est comme tu veux.
Kady (réfléchissant) : non à Assinie.
Moi : c’est où?
Kady : en Côte d’Ivoire.
Moi : tout dépend de toi.
Kady : mais la dote se fera forcement en Côte d’Ivoire.
Moi : je sais.
Kady (m’embrassant) : j’ai hâte d’être ta femme.
Moi (souriant) : moi encore plus. J’allais oublier, Mitchie est ce que tu voudrais que je sois ton papa?
Kady resta là choquée. Eh oui, j’ai décidé d’adopter Mitchie.
Mitchie (sautant de joie) : ouiiiii.
Je la pris dans mes bras et la fit tournoyer dans les airs.
Moi (chuchotant à l’oreille de Kady) : c’est ma fille Kady et rien, même pas toi ne pourra m’en dissuader.
Kady (émue) : ok.

À L'AUBE DES SENTIMENTSWhere stories live. Discover now