CHAPITRE 30

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******* ANASTASIE *******
Larry : donc comme ça tu es devenue nounou?
Moi : rhooo c’était pour être gentille, le pauvre tout seul avec deux petites filles.
Larry : et leur mère, elle ne pouvait pas les garder?
Moi : je n’en sais rien, mais comment dire non à deux adorables princesses, fallait voir leur visage quand elles m’ont demandé, elles étaient si mignonne.
Larry : krkrkr, tu es sur que ce n’est pas leur père qui est mignon?
Moi : tchip
Je venais de raconter à Larry la scène d’hier, Ethan m’avait appelé, il allait déposer ces filles dimanche soir chez moi et les récupérait mardi après-midi au magasin. Elles allaient donc passer deux nuits avec moi et je serais chargée de les conduire à l’école. On termina la journée dans la bonne humeur et on ferma à 21h. Erick vint donc nous chercher et comme depuis un certain moment j’avais l’impression de tenir la chandelle entre les deux, mais le fait qu’ils soient heureux ensemble me rendait moi aussi heureuse. Après m’avoir embrassé, Erick gratifia Larry d’un long baiser langoureux.
Moi : pitié pour nous les célibataires oh.
Erick : pardon, ce n’est pas parce que ton mari est chez les blancs que tu vas te proclamer célibataire.
Moi : tu m’as marié quand?
Erick : krkr, donc tu ne sais pas de qui je parle?
Larry : ah Erick laisse neuf mois des gens en paix non, elle t’a dit qu’elle est mariée pardon vais tu nous dépose chez nous.
Le trajet se fit dans la bonne humeur et je fus la première à être déposé. Je trouvais maman au salon et je lui fis un énorme câlin. Je lui expliquais la situation d’Ethan et ne trouva aucun soucis à ce que les filles dorment ici. Je passais une nuit assez paisible comme ces derniers jours. Ma vie avait enfin trouvé la stabilité dont je rêvais. Le dimanche aux environs de 16h, j’étais à la maison avec maman et Larry quand Ethan appela. Je lui indiquai la maison et il sonna une dizaine de minutes plus tard. On se saluait et je les fis entrer.
Ethan : bonjour maman, Larissa, monsieur.
Eux : bonjour Ethan.
Ethan : les filles vous ne saluez pas?
Les filles : bonjour.
Elles allaient s’assoir à côté de maman.
Noëlla : est-ce que vous êtes la maman de Anastasie?
Maman (souriant) : oui
Malia : mais pourquoi elle est plus blanche que vous?
Noëlla : c’est parce qu’ils la cigogne a trop mis de poudre blanche sur le bébé
Malia : ah ok.
Ethan : les filles vous ne me dites pas au revoir?
Elles allèrent faire un câlin à leur père avant de venir taper les divers avec maman. J’accompagnais Ethan à la porte ou il ne cessait de me donner les dernières indications. Plus mère poule que lui, tu ne trouveras jamais. Je rejoins la troupe au salon, ou Larry, Erick et maman semblaient boire les paroles des filles.
Noëlla : monsieur est ce que vous êtes l’amoureux de Larissa?
Erick (amusé) : comment tu l’as deviné?
Noëlla : c’est parce que vous la regardé comme les princes regardent leurs princesses.
Eue, c’est quel docteur love j’ai eu comme ça la?
Malia : comment vous vous appelez monsieur?
Erick : Erick
Noëlla : oh, comme le prince de la petite sirène, en fait c’est notre princesse préféré, parce qu’elle vit dans l’eau, et puis papa a dit que si on était sage et qu’on travaillait bien à l’école on allait aller à Disney et on pourra les voir.
La soirée fut assez drôle avec les filles. Je leur laissais ma chambre et occupait le salon. Le lundi matin, je me levais assez tôt et préparait les filles. Après un bon petit déjeuner, je les conduisis à l’école avant d’aller à la boutique. J’y trouvais lise et Armani, Larry arriva juste après moi.
Moi : ma copine tu brilles hein, c’est quelle pommade tu mets maintenant?
Larry (riant) : krkr ça s’appelle puissance amoureuse.
Moi (amusé) : de nous partager aussi.
Larry : pardon oh.
Moi (souriant) : sérieux, tu pues le bonheur, je suis contente pour toi.
Larry (me prenant dans ces bras) : merci mon bébé. Et tes filles?
Moi : parce que j’avais des enfants?
Larry : pardon ne me provoque pas, n’est-ce pas c’est toi super nounou.
Moi : rhooo quittes.
Elle continua à me taquiner et à 16h, on allait chercher les filles, direction l’appartement de Larry.
Malia : c’est beau!
Larry : merci ma chérie.
Noëlla : est-ce que tonton Erick vit aussi ici?
Larry (me regardant genre lui c’est tonton hein) : non, il a sa propre maison.
Noëlla; mais pourquoi? Normalement quand on est amoureux, on vit ensemble et on se marie, et puis on fait des enfants.
Larry (amusée) : pour le moment on attend un peu avant de vivre ensemble.
Malia : est-ce qu’on peut appeler papa?
Moi : d’accord.
Noëlla : je connais son numéro par cœur.
Elle se mit à le réciter pour moi, même si je l’avais déjà et je lançais l’appel. Je mis sur haut-parleur.
Ethan (d’une voix fatiguée) : allo
Noëlla : bonjour papa.
Ethan : bonjour ma puce comment tu vas?
Noëlla : très bien, en fait…
Elle se mit à papoter et Malia la suivit, mes pauvres unités oh.
Ethan : bon attends je raccroche et je vous rappelle, il ne faut qu’on finisse les unités de Anastasie.
Il raccrocha et rappela, Larry m’entraina dans la cuisine, pour que les filles aient plus d’intimité.
Larry : ça c’est le genre de père qu’on rêve toutes d’avoir.
Moi : je t’assure, tu sens l’amour déborder du téléphone comme cela.
Larry (soupirant) : tu sais mon père aussi était comme lui.
Moi (triste) : oh Larry.
Je la serrais dans mes bras quand.
Noëlla : elle va dire oui, tu verras. Anastasie, Larissa est ce que vous voulez venir avec nous à la plage le samedi, tonton Erick et mémé Murielle pourront aussi venir.
Moi (surprise) : mais…
Malia : stp, y a tata Kady qui sera là avec Mitchie et puis tata Mel aussi va venir, elle vient de Côte d’Ivoire.
Ethan : les filles…
Elles : svppppppp
Larry (souriant) : d’accord.
Elles (sautant) : youpiiiiii.
Elles me laissèrent le téléphone et s’en allèrent.
Ethan (gêné) : écoutez-vous n’êtes pas obligé d’accepter.
Moi : ça ne nous gêne pas.
Ethan : ok à ce soir, j’appellerais avant qu’elles ne se couchent.
Je raccrochais et aidait Larry pour le diner. Les filles étaient vraiment de bonne compagnie. Une véritable joie de vivre les animait. Elles nous parlèrent, de tata Mel qui allait venir au Cameroun les voir. De tata Kady, et leur cousine Mitchie. De tonton Enrick, tonton mat, tata Lilia qui attendait des bébés et tata Leila qui était sa jumelle. Sans oublié mémé et pépé de Côte d’Ivoire et mémé et pépé qui étaient au Cameroun avant. Et puis y avait aussi tata perla et Noa qui était l’amoureux secret de Mitchie. Bref, on eut droit à leur arbre généalogique. Après le diner et l’appel de leur père, elle fit leur dessins et s’endormirent. Le mardi, même scenario, après les avoir déposé à l’école, direction le magasin. A 16h, on allait les chercher et on revint au magasin (en passant à la maison pour prendre leurs affaires).
Noëlla (me tendant une feuille) : tiens c’est un cadeau pour toi.
Elle en donna une a Larry suivit de Malia.
Noëlla (m’en donnant deux autres) : c’est pour tonton Erick et mémé Murielle.
Moi (lui faisant un câlin) : merci ma puce.
Malia (se retournant) : papaaaaa.
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******* Ethan *******
Je réceptionnais Malia et sa sœur dans mes bras. C’était la première fois que je restais si longtemps loin d’elle. Elle m’avait tellement manqué! J’humais leur parfum en les couvrant de bisou.
Moi (apercevant les clientes) : bonsoir mesdames.
Je m’approchais de Anastasie et de Larissa avec qui j’échangeais les salutations et confirmais la sortie de samedi. On discuta une dizaine minutes sur le comportement des filles, et elles me confirmaient qu’elles avaient été sages. Elles étaient même prêtes à les garder à nouveau. La mère de Anastasie me faisait dire que j’avais des filles adorables. Après leur avoir dit au revoie, je pris le sac des filles et le mis dans la voiture. Je les attachais une à une avant de me mettre au volant. Sur la route, je m’arrêtais à une pizzeria où je pris des pizzas pour notre repas du soir. Arrivé à la maison, je conduisis les filles à la douche pour leur bain. Quand elles eurent finis, je sortis leur cahier et pendant qu’elles coloriaient, j’allais prendre ma douche. J’enfilais un bermuda et les rejoignis dans leur chambre avec les pizzas. On mangea dans la bonne humeur et je dessinais avec elles. Elles me racontaient leur séjour chez Anastasie et le déroulement de leur journée a l’école. Je les écoutais patiemment en les corrigeant quelques fois. S’en suivit des câlins, une histoire et le brossage des dents et elles s’endormirent. Le jour suivant après les avoir récupérée a l’école, direction l’aéroport pour récupérer Melinda. Son vol arriva avec une heure de retard et les filles commençaient à s’impatienter. Elle arriva toute joyeuse et les filles coururent à sa rencontre. Après de chaleureuses accolades, on rentra à la maison.
Mel : alors mes poussins on dit quoi? Votre papa ne vous maltraite pas trop?
Malia : ben non, il est gentil mon papa.
Je lui adressais un sourire auquel elle répondit.
Mel (me talochant) : pardon ne me corromps pas l’enfant avec tes faux sourires.
Moi (faussement menaçant) : toi je vais te fesser un de ces jours, tu vas connaitre qui a mis l’eau dans coco.
Mel (riant) : en tout cas ce n’est pas toi. Et puis toi-même tu sais que tu n’as pas cœur d’essayer.
Moi : tu es sure?
Mel : très, gros cœur ne mange pas du riz chaud, donc descend un peu. Le Cameroun te monte déjà trop à la tête.
Bref vous l’aurez reconnu, Melinda dans toute sa splendeur.
Noëlla : tata Mel, tu sais que Anastasie et puis Larissa vont venir à la plage aussi?
Mel (me souriant) : ah bon??
Moi (haussant tes épaules) : tes filles l’ont invité.
Mel (tirant les filles) : venez m’affairer un peu.
Elles papotèrent pendant deux heures, avant qu’on ne mange et que les filles ne partent se coucher. Je restais au salon travailler un peu quand Mel me rejoins.
Mel : donc comme cela Anastasie et Larissa seront là.
Moi (l’écoutant distraitement) : oui.
Mel (tirant mon ordi) : donc?
Moi : donc je dois travailler.
Mel (tchipant) : tu es même trop vieux, quittes la bas.
Moi : ayi toi seul?
Le samedi matin, Anastasie, Larissa, Erick, Kady, Mel, Mitchie et les filles étaient tous rassemblés dans mon salon. On se divisa en deux groupes, moi j’irai avec la nourriture et les filles, pendant qu’Erick embarquait le reste de la troupe en tête. Le voyage fut assez agréable, environ 2h30 et on était en communication avec l’autre voiture, dans laquelle Larissa nous servait de guide touristique. On arriva et on passa a l’hôtel déposa nos affaires. C’était prévu qu’ion y passe la nuit. Je partageais ma chambre avec les enfants, Larry avec Erick et les autres filles ensembles. Après s’être changé, on se rendit à la plage qui était à proximité de l’hôtel ou on passa un bel après-midi. La plage était belle et bien entretenue, même si celle de chez moi était encore plus belle. (C’est dans la paix oh, vous-même vous savez qu’on ne montre pas son village avec sa main gauche). A un moment je montais avec Anastasie pour m’occuper d’une blessure de Noëlla qui était tombé en faisant un château de sable.
Anastasie (finissant de penser sa plaie) : voilà ma grande.
Noëlla : merci Anastasie.
Anastasie : de rien princesse.
Moi (souriant) : merci.
Elle me rendit son sourire et on retourna a la plage ou je restais en retrait avec Noëlla, elle bouda au début avant de repartir jouer. Malia et elle allèrent s’accrocher au pied de Anastasie. On dirait dit une mère et ses enfants.
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******* ANASTASIE ******
Cette sortie était une véritable aubaine pour nous. Larry trouva en Mel, son âme-sœur. Elles étaient aussi folles l’une que l’autre. Moi je m’entendis assez bien avec Kady et on s’occupa des enfants après avoir réussie à éloigner Ethan. Lui et Erick discutaient de choses de mecs, pendant qu’on faisait des folies.
Mel : mais je dis hein Larry, quand c’est comme ça tu bloques les reins quand tu le sens arrivé, tu verras il va te donner tout ce que tu voudras.
Kady et moi restions assez choquées.
Kady : Mel calme toi non.
Mel : je me calme? Désolé je ne connais pas cette sauce-là.
Larry : ah je vois, mais pour cela faut que je sois au-dessus non?
Mel : oui oui, c’est toi qui dois prendre les choses en main, dans ce moment-là.
Brrr. C’était le téléphone de Mel.
Mel : femme enceinte on dit quoi?
… :
Mel : excusez-nous oh, attend je te les passes. Je salue notre mari en commun.
Elle rigola avant de donner le téléphone à Noëlla, suivit de Malia. Le retour sur Yaoundé était assez pénible, personne ne voulait rentrer retourner aux journées fatigantes. Les filles me manquaient déjà, elles avaient pimentées mes journées ces derniers temps. J’espère les revoir souvent, rien que pour partager leur bonne humeur.

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