CHAPITRE 31

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******** JERRY ********
Hum enfin de retour. On a beau dire que l'Europe c'est l'avènement et la joie absolue, ça ne m'empêchait pas de vouloir me baisser et faire des bisous sur le sol de l'aéroport. On m'aurait pris pour un demeuré mais bon, chacun son plaisir hein. Enfin bref, je me faufilais dans l'amas de personnes présentes à l'aéroport dans l'espoir de voir des visages familiers. Ça ne tarda pas à arriver vu que je remarquai ma soeur Vanessa qui me faisait des grands signes. Quand elle m'aperçut, elle courut se jeter dans mes bras tandis que je la soulevais dans les airs.
Vanessa: grand.
Moi: ma petite, il va falloir que je me procure des bombes hein parce que ta mignoncité n'est plus bien. Regarde comment tu es jolie.
Vanessa: merci (faussement gênée) je crois que je vais rougir.
Moi: noircir oui.
Vanessa (faisant un mou): Méchant, d'ailleurs même laisse moi.
Moi (riant): tu m'aimes trop.
Vanessa: aka tu as raison. Alors comment le voyage?
Moi: eh bien...
...: mon fils, tu arrives, tu gères seulement ta sœur.
En riant, je me détachai de ma sœur que je tenais toujours dans mes bras jusque là et je pris la première femme de ma vie dans mes bras.
Moi: tu m'as manqué maman.
Maman: tu m'as aussi manqué mon bébé snif.
Rho, je n'aimais vraiment pas la voir pleurer, pour rien au monde. J'éssuyai ses larmes tandis qu'elle me posait des questions sur mon voyage. Je dû me détacher d'elle à contre cœur pour aller saluer mon père. Celui à cause de qui j'avais quitté mon pays, ma famille et mes amis. Une fois devant lui, on resta un moment à se regarder.
Moi: papa
Papa: fils.
On l'avait dit au même moment.
Moi: j'ai fais tout ce qu'il fallait, maintenant... mais...
Il ne me laissa pas finir ma phrase et me prit dans ses bras. J'étais tellement surpris que je pris un moment avant de l'entourer moi aussi de mes bras.
Papa: je suis fier de toi Jerry.
Cette phrase, j'en avais rêvé depuis tellement longtemps que c'était presque surréaliste. Il avait fallu que je fasse ses fichus sciences pour arracher la fierté de mon père? Balivernes. S'il avait fallu me changer pour qu'il m'accepte enfin, c'est que ça ne valait pas un clou.
Moi: c'est bien.
Je me détachai de lui et reculai d'un pas pour prendre mes valises derrière moi tandis qu'ils me regardaient tous les trois avec tristesse. Bref.
...: Jerry?
Je me retournai et tombai sur Anastasie, ma Anastasie. Elle avait l'air hésitante et confuse. On aurait dit qu'elle avait peur. De quoi? Elle seule le savait. Je m'approchai d'elle étant donné qu'elle ne faisait pas de gestes vers moi et la pris dans mes bras. Elle se raidit un moment avant de se détendre et m'enlacer vraiment.
Anastasie (la voix tremblante): alors tu ne mentais pas? Tu ne m'en veux pas?
Jerry : mêmê pas pour un million d'euros. Tu sais, nous les mbenguistes (personnes qui sont allés hors de l'Afrique)...
Anastasie (riant): ne prend pas la grosse tête non plus hein.
Moi: Krkrkrk
...gardez aussi un peu pour les autres nor, c'est comment?
Moi (me retournant): le Grand c'est how nor mon frère.
Erick (me donnant un accolade): on est là mon petit, c'est seulement la go qui me donne mal à la tête.
Larry: je suis là hein.
Jerry: la plus belle.
Larry: ne me flatte pas, comment le voyage?
Jerry: c'est toi qui manquais pour que ce soit parfait.
Erick: attends calme-toi déjà hein.
On éclata tous de rire avant de se diriger en masse vers la sortie. J'avoue avoir été un peu surpris quand il m'avait tenu au courant en ce qui concerne leur relation mais tant qu'ils sont heureux, moi ça me convient très bien. En rentrant j'avais préféré m'arrêter d'abord à la maison familiale pour faire plaisir à maman. On passa une soirée relaxe malgré qu'entre mon père et moi c'était tendu. Le lendemain, Erick a réussi à me mettre dans un de ses programmes malgré ma réticence. Même Anastasie n'avait pas réussi à décliner. Voilà comment je me retrouvai à aller chercher Anastasie chez elle direction boîte de nuit jusqu'à pas d'heures.
Après avoir salué sa mère, on pris la route pour notre lieu de rendez-vous. Le trajet était plus qu'agréable. Anastasie avait retrouvé ses manières détendues avec moi ce qui me plaisait. J'acceptais à présent qu'elle n'aura jamais de sentiments autres que l'amitié et l'amour fraternel, j'avais dû m'y faire et je pense avoir réussi. Ce que je n'aurais pas supporté, c'est de l'avoir complètement perdu, je m'en serais énormément voulu.
On était en boîte depuis une heure ou deux et les filles étaient déchaînées. Elles dansaient avec un rythme et une ardeur de taille, moi j'avais abandonnée depuis et sirotais mon coca.
Erick: pff elle commence sérieusement à m'énerver là.
Moi (désinvolte): ce n'est qu'une danse Erick, calme toi.
Erick: danse où il a juste envie de la prendre sur place.
Moi: calme...
Je ne terminai pas ma phrase car je venais de remarquer une femme noire sublime et formée comme une guitare qui se faufilait à travers les gens qui dansaient un peu partout.
Erick: c'est comment?
Je suivais chacun des gestes de cette femme et la détaillais de la tête aux pieds. Jolie.
Erick: tu m'écoutes.
Moi (me levant): j'arrive.
Une seule pensée trottait dans ma tête, il fallait que je la possède, que je la fasse mienne même si ce n'est que pour un soir. Je déposai mon verre sur la table et me dirigeai vers elle tandis qu'elle continuait d'avancer. Je n'avais jamais voulu à ce point d'une femme, en si peu de temps. L'amour? Non, je dirais que j'étais animé et conduis par le désir, un désir fou qu'il me fallait assouvir. Un soir c'est tout.
Elle se retournait de temps en temps, on aurait dit qu'elle sentait que je l'observais et que je la voulais. Je la rattrapai rapidement et lui tapota l'épaule. Elle se retourna rapidement et me devisagea.
Moi: bonsoir.
Elle (criant): je ne vous entend pas.
Je la tirai vers un coin plus calme de la salle.
Moi: je disais bonsoir.
Elle: euh bonsoir.
Moi (la regardant dans les yeux): vous êtes magnifique.
Elle: euh merci.
Elle avait l'air très nerveuse et tirait de temps en temps sur sa robe si elle ne se triturait pas les mains. Au lieu de m'éloigner, cela fit monter mon désir.
Elle (après une inspiration): vous êtes sexy dans cette chemise.
Je souris face à l'air surpris qu'elle affichait.
Moi (à son oreille): je vous veux.
Elle: moi aussi.
Moi: un soir?
Elle: un soir.
Moi: je m'appelle Jerry et vous?
Elle: ce n'est pas important.
Moi (souriant):...
Je lui pris la main et je me dirigeai vers notre table. Une fois devant celle-ci, je m'adressai à Erick.
Moi: j'y vais, tu peux raccompagner Anastasie s'il te plait?
Erick (regardant derrière moi): pas de problèmes.
Moi: merci.
On se dirigea elle et moi vers la sortie. Une fois dehors, je repérai ma voiture et me dirigeai vers celle-ci accompagnée de ma belle inconnue. On entra dans la voiture et je demarrai. On roulait en silence.
Moi: tu m'indiques ta maison?
Elle: euh oui.
Elle me donna le nom de son quartier et avec ses indications, je me rendis compte que je connaissais déjà le coin. Pendant que je roulais, je pouvais l'entendre réfléchir. Je ne lui donnais pas la moitié du chemin pour qu'elle me demande de faire demi-tour.
Elle: stop, fais demi-tour. Je ne peux pas, je suis désolé.
J'avais dit quoi? Je me contentai de sourire et commencer les manœuvres pour faire marche arrière. C'est vrai que j'avais envie d'elle, mais je suis très loin d'être un violeur. Je faisais mes manœuvres quand j'entendis le bruit d'un message entrant, pas le mien en tout cas.
Elle: pff conne... Jerry, on ne part pas, on le fais. Ne rentrez pas.
Je n'avais pas prévu cette partie du film mama.
Moi: vous êtes sûre?
Elle: très, j'ai envie de vous et si c'est toujours le cas de votre côté?
Je ne me fis pas prié et on reprit la route de sa maison. Un appartement constatai-je une fois à destination mais je n'eu pas le temps d'observer plus qu'à peine la porte fermée, on se jetait déjà l'un sur l'autre...
J'entendais quelqu'un marcher et parler à voix basse. J'ouvris les yeux et je vis ma belle inconnue marcher en se tirant littéralement les cheveux. Elle parlait en chuchotant.
Elle (faisant les 100 pas): j'arrive pas à croire que j'ai fais ça. Ayii
Moi: ça va?
Elle sursauta et me regarda surprise. Je me levai et me mis à la recherche de mes vêtements. Je prendrais une douche chez moi. Une fois que je finis de m'habiller sous son regard scruteur, je m'approchai d'elle.
Moi: je ne regrette rien, toi si?
Elle: non, c'était super.
Moi: alors c'est parfait.
Je me dirigeai vers la sortie et alla jusqu'à ma voiture. Le soleil était déjà sorti. Elle avait raison, c'était même plus que super mais bon, c'est derrière maintenant. Retour au présent. Il était temps que je me batisse une vie
************** ERICK ****************
Quelques heures plus tôt.
J'ouvris rageusement la porte de l'appartement et partis jeter mes clés sur la table au salon. Je l'entendais marcher calmement et fermer la porte de façon tout aussi calme ce qui m'irritait encore plus. J'avais de plus en plus l'impression qu'elle me prenait pour un con. Tandis que je m'affalais sur le canapé, elle retira ses talons hauts et vint s'assoir près de moi.
Larry (gémissant de douleur): ah c'est fou ce que j'aurais besoin d'un bon massage pieds. Ricky tu...
Moi (sec): demande au mec de la boîte là, je suis sûr qu'il n'hésiterait pas à te masser les pieds aussi bien qu'il te massait le cul.
Elle me regarda sur prise avant de prendre son pied entre ses mains.
Larry (désinvolte): être vulgaire ne te va pas du tout, crois moi bébé.
Moi (énervé): mais tu me prends pour la chèvre ou quoi?
Larry: ijii j'ai moi dit ça quand?
Moi: ne te fous pas de moi Larissa, il t'appuyait tellement que tu dois avoir perdu cinq kilos une fois.
Larry (riant): il y aurait eu un point positif (devant mon regard) écoute, tu as bien que j'ai fini par le repousser parce qu'il allait trop loin. Ne te fâche pas, ça te bouffe l'énergie pour rien.
Moi (me levant): tu vois? C'est ça ton problème, tu prends toujours tout à la légère. Tu t'en fous de tout et c'est à se demander si pour toi, notre relation n'est pas une bonne blague pour te garder loin de la jachère.
Larry (se levant à son tour): c'est faux et tu le sais très bien. Notre relation compte énormément pour moi juste qu'il y a certaines choses qui ne meritent pas qu'on s'attarde dessus.
Moi: pff.
Larry:Ecoute j'ai vécu beaucoup de choses blessantes que ce soit avec mes parents ou avec des inconnus.
Moi: Larrissa...
Larry: non laisse-moi terminer. Je n'aurais pas réussi à être comme je suis maintenant si j'avais tout pris pour moi. J'ai compris qu'il y a certaines choses qui sont importantes, et d'autres qui ne méritent même pas qu'on s'attarde dessus. Ce mec la fait partis des choses sans importance pour moi et pour toi aussi je l'espère parce que tu n'as pas à t'en faire.
Moi (la prenant dans mes bras): désolé. Tu as raison c'est idiot. En plus il n'a même pas mon carreau.
Larry (riant): yich fais même semblant d'être modeste?
Moi: je ne dis que la vérité.
Elle eclata encore de rire avant qu'on ne s'embrasse. Pff j'allais joué à l'idiot pour rien.
************ ANASTASIE ************
Noëlla: tu vas venir nous voir souvent?
Malia: ce serait trop bien.
Moi: oh mes princesses.
Eh oui, on était à l'aéroport de Nsimalen et le sejour d'Ethan au Cameroun était fini. En dehors des, moments où je lui avais rendu son argent, on s' était beaucoup revus, accompagnés des enfants et de mitchie ainsi que sa mère. Je me sentais un peu bizarre dû au fait qu'ils partent. Je m'étais attachée à ces deux bouts de chou plus que je ne l'aurais voulu.
Moi: je vais voir si je peux venir après d'accord?
Malia: promis?
Moi: euh.
Je n'allais pas faire jusqu'à le lui promettre d'autant plus que j'avais remarqué qu'elle avait vraiment une mémoire d'éléphant. Je n'avais pas d'argent pour voyager à ma guise et même si j'en aurai eu, pourquoi y serais-je allé? Je n'y connaissais personne à oart eux et là encore c'était étrange. Je ne saurais dire si Ethan et moi étions amis ou de simples connaissances alors de là à lui promettre de venir.
Ethan: allez jouer les filles, on y a bientôt.
Sauvée par le gong.
Elles: d'accord.
Elles courrurent toutes les deux un peu plus loin tandis qu'Ethan et moi on les regardait.
Moi: merci, je ne sais pas ce que je lui aurais dit.
Ethan: de rien, c'est une petite fille très éveillée. Ça ne m'aurait pas déplu que tu viennes nous voir mais je ne voulais pas non plus te mettre le dos au mur.
Je me tournai vers lui assez surprise tandis que j'entendais un appel pour le vol en direction de côte d'ivoire. Je n'eu pas le temps de m'étendre en reflexion. Les filles vint me dire au revoir les larmes au yeux avant de s'avancer avec leurs sacs hello kittie. Je me tournais pour dire au revoir à Ethan quand je sentis ses lèvres sur les miennes et sa langue se frayer un chemin dans ma bouche.
Ethan (son front contre le mien): les dés sont jétes, la balle est dans ton camp. Au revoir L.A (comme los angeles en anglais).
Il se tourna et partit se meler aux autres passagers. Moi, j'étais stoïque.

À L'AUBE DES SENTIMENTSWhere stories live. Discover now