CHAPITRE 15

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Je regardais la cliente de plus en plus irritée. Est-ce que je parle mandarin? J’essayais avec peine de cacher mon agacement.
Moi : non madame, nous n’avons pas de coquillettes aux épinards.
La dame (fort accent) : mais… vous ouvrez un restaurant et vous n’avez rien d’intéressant à proposer?
Il y avait un homme noir assis près d’elle. Je sentais un frère camerounais. Il semblait assez gêné par la situation dans laquelle nous mettait sa compagne. Il y a de quoi, ça faisait plus de dix minutes qu’elle tergiversait sur le menu et là, j’étais à la limite saoulé. Si tu veux des plats européens, va dans un restaurant qui ne fait que ça.
Le monsieur (gêné) : écoute margaux, chérie… je t’ai amené ici pour que tu gouttes aux plats de chez nous.
Margaux (agacée) : mais Phil, comment veux-tu que j’en prenne si rien ne me semble alléchant.
Phil (doucement) : margaux, fais des efforts.
Margaux (énervée) : phil…
Elle a commencé à parler en ce qui me semblait être de l’allemand. Encore un problème de couple de race mixte qui n’arrivent pas à trouver un équilibre entre leurs deux cultures. Hum, ce sont les enfants que je plains. Lasse de perdre ainsi mon temps, je retournai en cuisine sans demander mon reste. Quand ils allaient se décider, on me ferra appel. J’entrai à peine en cuisine que je fus accostée par lise.
Lise : c’est comment que tu as duré la bas comme ça?
Moi (énervée) : aka shuipss c’est un couple là nor. Ils me perdent le temps parce que la white (la blanche) ne veut pas manger nos plats peu alléchants. Tchipp
Lise (frappant dans ses mains) : hum, les problèmes en plein midi?
Moi : laisses. Tu as réfléchis à ma proposition?
Lise (pensive) : oui… franchement je ne sais vraiment pas. Je réfléchis encore mais je te tiendrais informée.
Moi : merci mais ne dure pas trop dans les réflexions. Ça rend laid.
Lise (à voix basse): c’est qu’Ives est donc imprégné dans les réflexions tout le temps.
Ives, c’est le chef cuisinier du restaurant. Lise avait voulut se rapprocher un peu plus de lui mais il avait été TRÈS claire et froid qu’en à cette possibilité. C’était inenvisageable. Depuis, une guerre silencieuse se menait entre eux mais surtout du côté de Lise qui n’a toujours pas digéré cette humiliation.
Moi : aka, on sait tous que tu meurs pour lui.
Lise (choquée) : qui? Celui là? (à intelligible et haute voix) un rienton dont la valeur dans la vie est multipliée par zéro? Jamais.
Ives ne fis même pas semblant de lever la tête de sa marmite. Weh!
Moi : hum en tout cas. Il faut que j’appelle maman.
Lise : oui vas-y. moi je retourne travailler avant que Madame Moussissa ne vienne se lâcher sur nous ici.
C’est ainsi que s’est achevé notre petite pause congossa (ou affairage). Je partis rapidement vers l’arrière du restau et lança l’appel. Elle décrocha après la 5ème sonnerie.
Maman : oui allo.
Moi (ton de reproche) : maman, téléphone POR-TA-BLE.
Maman : rho mais je sais. J’essayais même de dormir un peu.
Moi : désolé si j’ai coupé ton sommeil.
Maman : coupé quoi dessus? Avec mes articulations qui me font souffrir là et les maux de tête je vais dormir comment?
Moi : wah maman désolé. Tu as pris tes remèdes?
Maman (grondant) : Anastasie. Ce n’est à toi de prendre soins de moi.
Moi : peut-être mais je m’inquiète maman.
Maman (plus doucement) : je sais mais ne te stresse pas pour rien Dieu veille.
Moi : amen
… (Criant) : Anastasie.
Moi (rapidement) : maman il faut que je te laisse. Bisou
Je ne lui laissai même pas le temps de répondre et je raccrochai. C’était madame Moussissa qui m’appelait. Cette femme est assez sévère mais je la comprends, c’est quand même son investissement. Elle veut que ça marche. Je me dirigeai rapidement vers mes tables. Le couple n’était plus là mais bon, je ne m’en plains pas. Pendant tout le service, je repensais à maman. Elle a le paludisme. Je sais, vous allez me dire que c’est courant comme maladie ici chez nous mais n’empêche que je me m’inquiète. Elle n’avait presque jamais été malade, du moins depuis que je suis consciente donc comprenez moi un peu.
Ma journée de travail finie, j’allai me changer et je reçu un appel. Un petit sourire apparut au coin de mes lèvres.
Moi : allo bonsoir.
Jonathan : bonsoir Anastasie je suis devant le restaurant.
Moi : ok j’arrive.
Clic
Je ramassai rapidement mes affaires et me dirigeai vers la sortie. Je tombai au passage sur Herselie et Lydia, les deux autres serveuses, mais je les ignorai royalement tandis qu’elles me toisaient. Je ne sais pas d’où est venue l’animosité entre nous et franchement ça ne m’intéresse pas plus que ça.
Lise : bye oh, Lundi.
Moi : bye n’oublie pas d’y réfléchir hein.
Lise : no stress
Je sortis du restaurant et reconnue directement la voiture de Jonathan. Je me dirigeai rapidement vers celle-ci et pris place sur le siège côté passager. Je poussai un soupir d’aise quand mon dos rencontra un support. Il démarra avant de me jeter un regard.
Jonathan (sourire moqueur) : eh bien, tu étais vraiment exténuée.
Je lui jetai un regard en coin toujours bien callée dans mon siège. Depuis que j’ai accepté qu’il me raccompagne, c'est-à-dire cinq mois, je ne regrette pas. Il est très attentionné et à l’écoute malgré quelques de ses manies parfois agaçantes mais rien de dramatique.
Moi : oh oui. Je pouvais même gifler les clients comme les blagues comme ça.
Jonathan : madame Moussissa n’apprécierait pas trop.
Moi (soupirant) : je sais nor mais (véhémente) il y a souvent les clients sorciers là bas. Je te dis.
Jonathan : wow, surveille ton langage s’il te plait.
Moi : rho aka.
Il me fusilla du regard avant de reporter ses yeux vers la route. J’avais parlé de ses manie parfois agaçantes n’est ce pas, et bien en voilà une. Il était très pointu sur le Français et les façons ‘’ correctes’’ de s’exprimer. Je ne lui en tenais pas rigueur, je poussais parfois le bouchon un peu loin n’empêche que c’était assez agaçant à la longue de se faire reprendre à tout bout de champ. Je croisais mes mains en dessous de ma poitrine et tournai la tête vers la vitre histoire qu’il comprenne qu’il venait de me vexer.
Jonathan : écoute, je suis désolé de te reprendre tout le temps Anastasie, juste que cette façon de t’exprimer ne te sied pas le moins du monde.
Moi (butée) : hum.
Jonathan (d’un ton enjoué) : et si tu me disais ce qui te fait traiter tes clients de cette manière.
J’eu vite fais d’oublier que je boudais et me mis à lui raconter avec véhémence ce qui s’était passé au restaurant plus tôt. Je m’interrompu dans mon récit quand il allait prendre un virage.
Moi : non… s’il te plait tourne à droite plus tôt.
Jonathan (perdu) : pourquoi?
Moi : je dois aller chez Jerry.
Jonathan (septique) : si tard?
Moi : oui.
Jonathan (grommelant) : tu aurais pu me prévenir.
Moi (doucement) : je sais… désolé.
Il prit le virage à droite malgré sa mine attachée. Il connaissait la route vu que j’y étais déjà venu prendre un paquet avec lui. Le reste du trajet se fit en silence et j’en profitai pour passer un coup de file à maman.
Maman : rho c’est même quoi Anastasie?
Moi (faussement vexée) : donc dès que je t’appelle, tu te fâches seulement. Je t’agace.
Maman : aka ma Anastasie, toi aussi tu m’appelles tout le temps comme si j’étais à l’article de la mort.
Moi : mais je m’inquiète c’est tout. Je veux juste vérifier que tu vas bien. Tes maux de tête ont un peu diminué?
Maman : oui oh, ça va mieux. J’ai bu les remèdes et je me repose un peu.
Moi : ah c’est bien comme ça. Ouf
Maman : Fabien est ENCORE passé à la maison et tu étais ENCORE absente. À croire que tu as des roues à la place des pieds.
Moi : rho maman (déçue) il est déjà reparti je suppose.
Maman : non ta chance, il est à Yaoundé pour une semaine.
Moi (criant d’excitation) : rha trop bien
Maman : ma Anastasie, ma tête pardon.
Moi : désolé.
Maman : tu rentres bientôt?
Moi : non je voulais même te dire que je dors chez Jerry aujourd’hui. (Criant) ahhh
La voiture a freiné si brusquement que si je n’avais pas attaché ma ceinture, j’aurais traversé le pare brise. On entendait déjà les vociférations des conducteurs des autres voitures qui nous suivaient.
Moi (paniquée) : tu vas bien?
Jonathan (sec) : oui, très bien merci.
Moi : hum
Je ne fis plus cas de lui et reportai mon attention à maman.
Maman (inquiète): bébé ça va?
Moi : oui, c’est Jonathan qui a freiné un peu brusquement. Rien de grave.
Maman : hum huunhum.
Moi : maman…
Maman : j’ai dis quoi?
On continua de parler un peu avant que je ne distingue l’immeuble de Jerry. Il se gara sur le bas côté et à mon grand étonnement, il me dit chaleureusement au revoir mais refusa de monter avec moi. On discuta quelques minutes de plus et je me dirigeai à l’appartement de Jerry et y entrai après avoir sonné au préalable. On ne sait jamais, de là à les trouver encore dans des positions bizarres. Très peu pour moi pardon, je passe mon tour. Je déposai mes affaires sur le canapé et me dirigeai instinctivement vers la douche. Je me sentais un peu poisseuse après cette journée chargée. Je pris une douche rapide et portai les vêtements que j’avais prévu pour l’occasion. Quand je sortis de la douche, je tombai nez à nez sur Nalaima accroché au cou de Jerry. Il la déposa au sol avant de me prendre chaleureusement dans ses bras.
Moi : bonsoir vous deux.
Eux : bonsoir.
Moi (pointant Jerry) : donc toi là, tu veux dire que tu n’as pas entendu personne rentrer?
Jerry : si si
Moi : si c’était le bandit?
Jerry : un bandit qui a les clés mais le bruit de tes pas. (Ironique) non, sans blague.
Nalaima (riant doucement) :…
Moi : vilain.
Nous nous dirigeâmes tous vers la cuisine. On s’assit tous à table après s’être servit des trippes sautées avec des frites de plantain.
Moi : ma bs tu cautionnes les agissements de ton gars là?
Jerry : quels agissements même d’abord?
Moi : j’ai dis ma Bs. Est-ce que je t’ai prononcé?
Jerry : c’est comme ça hein?
Moi : oui oh.
Nalaima : rho vous aussi. Dans tout ça je ne peux même descendre (manger dans ce contexte) mes trippes dans la paix. Regardez comment l’huile coule dessus jusqu’à les frites me narguent même. Évitez-moi l’humiliation.
On éclata tous de rire et c’est dans cette atmosphère joyeuse qu’Erick arriva. Avec Jerry on a les petits moments où on fait les faux problèmes pour tout mais surtout pour rien. Ce n’est jamais vraiment sérieux.
Erick vint se joindre à nous après avoir pris une douche et s’être changé. Dès qu’il eu fini, on se déporta tous au salon où on tapa les divers en regardant national géographic. On enchaina avec ‘’ Blood sisters’’ un film nigérian plus très récent mais très bon. Nalaima et moi, on était touchées par la guerre que menaient les deux sœurs dans l’histoire tandis que les garçons semblaient s’ennuyer. On opta après cela pour une comédie de Louis de Funès. On se tordait tous littéralement de rire dessus et une heure vint nous trouver au salon. Nalaima et Erick décidèrent d’aller se coucher, moi aussi d’ailleurs j’apprêtais le canapé où j’avais prévu de passer la nuit quand Jerry me stoppa. Pour me parler parait-il.
Moi (baillant) : rho Jerry, ça ne peut pas attendre demain?
Jerry (sérieux) : non.
Son air sérieux me fit un peu peur et je me décidai de lui accorder toute mon attention.
Jerry : je… (Se raclant la gorge) : mon père n’est absolument pas content.
Moi : parce que tu fais Art et lettres?
Jerry : oui.
Moi : mais… euh ça, je le savais déjà.
Jerry : oui mais là, sa colère est passé à un autre stade.
Moi :…
Jerry : pour faire cour, il m’a menacé de me déshériter si je n’allais pas faire une formation de 3 ans en France dans le domaine de la biologie.
Moi (stupéfaite) : mais à quoi bon si tu reviens continuer en Art et lettres ici? Il est un peu extrémiste.
Jerry : je lui ai posé la même question. Il a dit qu’au moins comme cela, même si je ne veux pas faire le cuss (la Faculté de médecine et des sciences biomédicales et médicales de l’université de Yaoundé I), j’aurais une formation étrangère qui pourra peser dans mon cv mieux que ce que je fais à l’université maintenant. C’est la seule concession qu’il veut faire et après il me laissera continuer mes cours en paix.
Moi : mais… mais c’est incohérent.
Jerry : moi aussi je me suis dis la même chose mais avec ma mère qui pleurait et criait qu’elle ne voulait pas me perdre, je me suis résolu à accepter. Si au moins ça me procure la paix.
Moi (la voix tremblante) : quand?
Jerry : dans deux semaines.
Je sautai littéralement de mon siège et le regardai effarée.
Moi : mais c’est proche Jerry. Pourquoi me l’avoir dit uniquement maintenant?
Jerry (la tête baissée) : je suis désolé.
Je me laissai tomber au sol et m’y assis. Les larmes commencèrent à couler de mes yeux.
Jerry la voix cassée) : ne pleure pas s’il te plait.
Moi (pleurant) : snif… sniff mais c’est trop proche. Tu vas trop me manquer sniff.
Il vint s’assoir près de moi et me pris dans ses bras.
Jerry : toi aussi tu vas me manquer.
Moi : snif…sniff
Jerry : je reviens vite. Dans trois ans je serrais là.
Moi : mais c’est long.
Jerry (peu convainquant): pas tant que ça. On… on parlera tous les jours hein.
Je pleurais encore un bon coup avant de me coucher sur le canapé malgré les objections de Jerry. Il partit se coucher à son tour et je restai là, toute seule, dans le noir. Je me sentais seule d’avance ça fait 7 ans que je connais Jerry et on était tellement toujours fourgués ensemble que je n’avais pas pensé au moment où on prendrait des chemins différents. Qu’est ce qui va se passer là bas? Sera-t-il victime de racisme? Nalaima ira-t-elle avec lui? J’espère que oui, au moins comme ça, il connaitra déjà une personne. Pourquoi son père faisait-il ça? Est-ce un drame d’avoir l’âme d’un littéraire? C’est dans ces réflexions que je m’envolai dans les pays des rêves.
Je me réveillai le lendemain dans le lit d’Erick. Ekie c’est la sorcellerie? Il n’était pas dans la chambre dont j’en déduis qu’il avait pris ma place dans le canapé. Merci. J’avais les traits tirés non seulement par mes larmes mais aussi par la durée minime de mon sommeil. Il pleuvait dehors, ce qui vint se rajouter à l’atmosphère morose que je ressentais autour de moi. Je fis quand même l’effort de me reprendre. « Tu n’es pas un enfant Laurie. En plus, il ne part pas pour caller là bas. Laisse le profiter de ses dernières semaines au Cameroun au lieu de lui saper le moral». Je m’auto encourageai comme ça pendant quelques minutes avant d’aller sous la douche. Après cela, je me sentais bien mieux. Allez, 3 ans, c’est vite passé nor? Quoi qu’il en soit, je passai une partie de cette matinée de samedi chez eux avant de partir chez Larry. Je n’ai bien sûre pas oublié de prendre des nouvelles de maman qui m’a presque insultée au téléphone rho. Bon Larry et moi on avait à discuter. En plus ce soir je sors donc autant qu’on se voit tôt. ET NON, JE N’AI PAS DES ROUES À LA PLACE DES PIEDS! Nah.
Je pris un taxi et j’arrivai chez elle à dix heures et demie. Elle devait surement être en train de dormir la fille là. J’arrivai et je sonnai une fois à la porte. Mes soupçons furent confirmés quand j’attendis cinq minutes dehors. Mais cette fille hein, rho. Bon je décidai donc d’exercer mes talents musicaux sur sa sonnerie. Je me mis à sonner encore et encore. Je donnais même le rythme avec mes pieds et claquements de la langue. Ouch un vieux gout quoi. Je commençais même déjà à remuer les fesses quand la porte s’est subitement ouverte sur Larry en pyjama, les cheveux en pétards, les traits tirés et les sourcils froncés de colère.
Larry (criant) : non mais ça ne va pas dans ta grosse tête là?
Moi (entrant dans l’appartement) : je te pardonne parce que tu sors des bras de Morphée.
Larry (claquant la porte): je vais te cogner ici c’est avec la pelle qu’on va ramasser tes débris.
Moi : il ne fallait même pas ouvrir oh je prenais déjà le rythme. (Commençant à remuer les fesses) fallait voir comment mes fesses ont répondu à l’appel du tempo. (Dansant) hé…hé qui te peux Anastasie? Hé.
Larry (se dirigeant vers la douche) : imbécile.
Moi (riant) : chouanne au carré.
Larry : tshuipss.
Elle est partie prendre sa douche tandis que moi je lui ai fait une omelette vite fait. Je fis également sortir la grenadine qui se trouvais au frigidaire et le mit à table. Elle vint me trouver à table avec mes cahiers de note un peu partout.
Larry : hum ça sent bon hein.
Moi : tu ne m’insultes plus?
Larry : tu as su te faire pardonner Mama...
On éclata de rire et elle se mit à engloutir son omelette. Étant donné que j’avais déjà mangé chez Jerry, je me contentai de la regarder. Après avoir mangé, elle débarrassa la table et fit la vaisselle. On s’installa après au salon pour parler plus sérieusement.
Larry : bon lise dit quoi?
Moi (soupirant) : elle réfléchie encore.
Larry : c’est une nouvelle réflexion?
Moi : ah, faut la comprendre aussi elle s’engage dans l’inconnu ça passe, ou ça casse. Mais je devrais avoir sa réponse lundi.
Larry : ok bon tout est prêt hein.
Moi : tout? Ton amie Fatima la dis quoi?
Larry : ça vient Lundi et oscar pour lui arrive samedi prochain.
Moi : ok.
On parla encore de point important avant que je ne prenne congé d’elle à 14 heures. Vous voulez savoir de quoi on parle depuis? Ne vous inquiétez pas, vous aurez les informations qu’il faut en temps voulu. Quand j’arrivai, je cherchai rapidement ma mère qui m’informa, par le biais d’un bout de papier sur ma table, qu’elle était à un rassemblement de prière. Je mangeai rapidement ce que j’avais préparé la veille en matinée et décidai d’aller faire un petit somme. Je me réveillai à 17 h et commença à m’apprêter pour ce soir, Jonathan voulait m’emmener à une petite soirée. Quand j’arrivai devant mon coin commode, le stress. Rien de classe à me mettre. Bon, j’optai pour ma petite robe bleue; vous savez, celle que Jerry m’avait offert pour mon anniversaire, oui celle là. Je ne l’avais porté qu’une seule fois donc ça ira. Elle était à la fois sobre et sexy. Je m’habillai rapidement et Jonathan vint me chercher à 19h tapante. Un maniaque de la ponctualité ce mec.
Il me conduisit à un gala, non sans m’avoir complimenté sur ma robe (merci Jerry) et la soirée se passa relativement bien. Ils parlaient pour la plus part de politique. Tu parles d’un sujet intéressant mais Jonathan ne me laissait tout de même pas à la traine. Après la soirée, il me ramena chez moi dans une atmosphère détendue. Une fois devant ma porte.
Jonathan (me regardant) : j’espère que tu as passé une bonne soirée.
Moi : elle était magnifique. Merci.
Jonathan : non merci à toi d’avoir bien voulu te joindre à moi.
Moi : au revoir.
Il se contenta de sourire. Je lui fis une bise sur la joue et sortis de la voiture. Je m’apprêtais à ouvrir ma porte quand il m’interpella. Je revins vers sa voiture et passa ma tête dans celle-ci.
Moi : oui?
Il se contenta de rapprocher son visage du miens et ses lèvres rencontrèrent les miennes dans un baiser doux qui dura quelques minutes.
Jonathan : au revoir ma belle.
Je me contentai de sourire et de retourner ouvrir la porte. Une fois que j’étais à l’intérieur de la maison je l’entendis démarrer. Ouf c’est normal que je sois si fébrile?

À L'AUBE DES SENTIMENTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant