Il est souvent dit que les décisions rapides sont des décisions à risques. Mais quand l'amour d'une profession est beaucoup trop forte, il est difficile de résister à son appel.
C'est ce que Demetrio a choisi. Repartir en mission était pour lui ind...
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Le début du match a commencé il y a maintenant une bonne dizaine de minutes et je n'arrive toujours pas à y croire.
Moi, Guabano Àlvarez, qui joue un match de la Ligue National de Hockey.
Il m'a fallu du temps pour me rendre compte que j'avais intégré cette équipe et maintenant que je me suis fait à l'idée, il va me falloir quelques semaines pour réaliser que j'ai joué mon premier match officiel. C'est complètement fou.
Je progresse rapidement jusqu'au but adverse, Mike me fait une passe décisif et de toutes mes forces, je tire un grand coup dans le palet mais ce dernier vient heurter le gardien qui l'arrête sans aucun soucis.
Le public lâche un soupire de déception tandis que je pousse un râle en dessous de mon casque.
Ça doit être la quatrième tentative que j'essaie mais aucun palet ne veut rentrer. Je commence à ressentir une certaine frustration. J'ai toujours été habituer à marquer assez facilement mais là, le niveau est beaucoup plus élevé et ça se ressent.
Je repars me positionner, tout en passant devant notre banc. Le coach Brown semble remarquer ma déception car il me lance d'une voix pleine d'assurance :
- Ne te braque pas Guabano ! Ça va finir par rentrer.
J'espère qu'il a raison car je déteste manquer mes coups.
Le match continue et cinq minutes avant la pause, nous menons cinq à trois. C'est assez serré mais ça provoque une certaine adrénaline qui nous pousse à aller encore plus loin. De nouvelles tentatives s'offrent à moi mais j'échoue, comme j'en ai pris l'habitude depuis le début du match.
Peut-être que je me mets trop la pression ? C'est mon premier match après tout, je n'ai pas besoin de montrer tout mon talent. J'ai encore le temps de le faire.
L'arbitre siffle, concluant cette première période de jeu.
Je m'empresse de rejoindre les vestiaires avec mes coéquipiers et une fois assis, je ne perds pas de temps pour boire plusieurs gorgées d'eau. Je m'essuie la sueur avec une serviette, mais ça n'empêche pas ma frustration de redescendre.
- T'as fait une bonne première période Guabano, me félicite Tom.
- Tu parles, j'ai marqué aucun but, je bougonne.
Il lève les yeux au ciel mais il n'a pas le temps de répliquer que Julian vient vers moi :
- Arrête d'être aussi pessimiste. C'est ton premier match et il faut que tu prennes tes marques. Si tu ne marques pas, personne ne va t'en vouloir tu sais. Le principal, c'est de gagner et d'avoir un bon esprit d'équipe.
