Il est souvent dit que les décisions rapides sont des décisions à risques. Mais quand l'amour d'une profession est beaucoup trop forte, il est difficile de résister à son appel.
C'est ce que Demetrio a choisi. Repartir en mission était pour lui ind...
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- Allez, détends-toi. Tu vas bien t'en sortir, il n'y a aucune raison.
Tyron essaie de me rassurer comme il peut mais je ne peux m'empêcher de stresser comme un fou. Aujourd'hui, je vais vivre mon tout premier match en tant que titulaire et autant vous dire que j'ai la pression. J'ai beau m'en être bien sorti lors des derniers entraînements, je suis très loin d'être serein.
Tyron masse mes épaules pour essayer de me détendre mais même lui n'y arrive pas. J'ai mal dormi cette nuit donc ça m'angoisse car je me dis que je vais être trop fatiguer pour assumer le match.
Mon Dieu, ma tête est un ramassis d'inquiétude qui commence sérieusement à me donner le tournis.
- T'imagines si je me foire ? Ils ne vont plus me vouloir dans leur équipe...
- Guabano arrête ! Tu deviens ridicule, là. Si ton coach t'a mis titulaire, c'est que tu as les épaules assez grandes pour t'en sortir. Donc aie confiance en lui mais surtout en toi.
La patience de Tyron commence à s'affaiblir et je n'ai pas envie de l'épuiser encore plus. Donc je me tais. Déjà que je le gonfle avec cette histoire depuis une bonne semaine, là je pense qu'il ne va pas tarder à péter les plombs.
Putain de manque de confiance en soi...
La première semaine après l'annonce, j'étais une pile électrique. Il ne me tardait qu'une chose : le match. J'étais serein, je croyais en moi dur comme fer. Puis plus l'échéance s'approchait, plus mon entrain diminuait jusqu'à se réduire en poussière aujourd'hui. Ce qu'il ne faut surtout pas d'ailleurs, car un joueur qui stresse trop pour un match, peut pénaliser ses coéquipiers. Il ne manquerait plus que ça.
Pris par une envie soudaine de me détendre, je me lève de la chaise où j'étais assis et je me tourne vers Tyron :
- Dans la chambre, de suite.
- Quoi ? Mais...
Je ne lui laisse même pas le temps de finir que je l'attrape par la main et l'embarque avec moi dans la chambre.
Peut-être qu'une partie de jambe en l'air réussira à me détendre, qui sait.
•••
- T'es détendu ? me demande Tyron d'une voix rauque.
- Ça va mieux, je lui réponds avec mes pensées toujours tournées vers les minutes qui viennent de s'achever, merci.
- Mais c'est quand tu veux. Tu sais parfaitement que je suis loin d'être contre cette idée de te détendre...
Je rigole face à son franc-parler et il dépose un baiser sur mon front, alors que j'ai ma tête posée sur son épaule.
- Il va peut-être falloir que tu te prépares car dans une heure nous devons être à l'aéroport pour récupérer tes amis New-Yorkais et dans trois heures, le match commence. Donc si tu veux éviter de faire mauvaise impression...
