Il est souvent dit que les décisions rapides sont des décisions à risques. Mais quand l'amour d'une profession est beaucoup trop forte, il est difficile de résister à son appel.
C'est ce que Demetrio a choisi. Repartir en mission était pour lui ind...
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- Allô ?
- ...
- C'est qui ?
- ...
- Putain je vous jure que si c'est une mauvaise blague, elle est loin d'être drôle !
- ...
- Si appeler les autres sans rien dire tel un gamin est votre passe-temps favori, je vous conseille de chercher autre chose pour vous distraire espèce de...
Puis ça raccroche sans que je n'aie eu le temps de continuer.
Putain que ça me gonfle. C'est le deuxième appel de ce genre depuis le début de la journée et je commence à en avoir plus que marre. Ça fait au moins une semaine que ça a commencé. Le premier que j'ai reçu c'est quand j'ai quitté l'appartement de Charlie, il y a de ça quelques jours maintenant.
Je ne comprends pas leur but. Ce sont sûrement des gamins qui veulent jouer aux grands et plaisanter entre eux, on l'a tous fait quand on était jeune. Mais je trouve que ça fait beaucoup d'appels en peu de jours et ils s'affichent toujours en masqués.
J'arrive à l'appartement de mon frère après une journée éreintante de boulot à courir partout, mais une fois devant la porte d'entrée, quelque chose m'interpelle.
La porte n'est pas enclenchée.
Encore Hiro qui a dû être trop pressé pour prendre le temps de fermer à clé. Un jour il va retrouver son appartement dépouillé et ça sera bien fait pour lui.
Tu dis ça mais il y a quelques mois, toi aussi tu t'es faite cambrioler.
Donc je rentre dans l'appartement en prenant bien soins de fermer la porte derrière moi. J'appelle mon frère mais il ne répond pas. Je me demande bien où il est sachant qu'il m'avait dit qu'il serait là toute l'après-midi.
Je ne me fais pas plus de soucis que ça et je monte dans ma chambre pour me doucher. Je cherche dans mon placard quelques affaires à mettre et c'est là où je tombe sur un de ses tee-shirts. Le voir dans mon dressing me provoque un certain chamboulement. J'ai l'impression de rester bloquer devant un simple morceau de tissus.
Je ne peux m'empêcher de l'approcher de mon visage pour humer son odeur. Elle est toujours présente et en la sentant, je ne peux empêcher mon cœur de se serrer.
Il me manque affreusement. Je ne pensais pas ressentir ça un jour pour un homme mais visiblement c'est arriver. Je suis tombée dans une espèce de spirale où je ne suis pas près de m'en sortir.
Sur un coup de tête, je le prends avec moi et pars à la douche. Je mets une bonne dizaine de minutes pour me doucher, relaxant mon corps tendu par l'effort et l'anxiété.
Je sors enfin et me sèche avant de m'habiller. J'enfile le tee-shirt qui m'arrive largement en dessous des fesses mais je ne m'en préoccupe pas. Ça me provoque juste la sensation qu'il est là, tout près de moi.
