3 taffes et un sourire [terminé]

folie?

Nous sommes dans le salon à regarder un film. Je suis couché sur le canapé, Lune sur mon torse, nos deux têtes tournées vers la télé, enfin surtout la mienne, Lune est plus concentré à s'amuser avec ma main qui est posé sur son ventre. Je me sens calme. Avoir lune avec moi, en short t-shirt me fait plaisir, c'est la preuve qu'il a confiance en moi. Je repense à mes actes d'aujourd'hui. J'avais l'impression de ne pas être moi, j'avais cette haine, ce besoin de tape, de lui faire comprendre que personne ne touche à Lune, à mon Lune. Je resserre mon emprise sur Lune. Je me revois l'empêcher de respirer. J'entends encore la voix de mon père me dire de serrer encore plus fort, et faible comme je suis, je n'ai pas su dire non. Je n'ai jamais réussi dire non. Mais peu importe ma réponse, la fin était toujours la même. J'ai fait la même chose que lui, je suis aussi mauvais que lui. Je sens Lune se tourner et coller nos torses. Il me caresse la joue et je remarque que les larmes ont commencé couler.

« Cami, qu'est-ce qui se passe ? » je pleure fort, apeurer par moi-même, dégouté par qui je suis, par ce qu'il m'a fait devenir.

« L-Lune... » c'est tout ce que j'arrive à dire. Il me fait un bec sur la joue et caresse doucement mes cheveux.

« Chut... je suis là, tout va bien. » je suis comme un bébé. Je le regarde droit dans les yeux pour trouver du réconfort, comme d'habitude.

« Tu penses que je suis f-fou ? » il ne dit rien, ne bouge pas, son visage est neutre et ses yeux toujours fixés sur les miens. « Pourquoi tu ne dis rien ? tu penses que je suis fou c'est ça ?! » il se rapproche de moi et m'embrasse doucement. Je ne réagis pas.

« Non tu n'es pas fou. »

« Tu mens, pas vrai ? Tu mens pour me faire plaisir, tu as peur de moi. C'est ça hein ? » il se redresse et m'emporte avec lui, je suis assis avec lui sur mes cuisses. Ses mains attrapent mon visage en coupe un peu violement et il me force à le regarder droit dans les yeux.

« Je n'aurais jamais peur de toi, c'est clair ? Tu es fou si tu décides de l'être, la folie c'est complètement subjectif. On est tous fou pour quelqu'un, on a tous notre côté fou, on a tous nos soucis et peurs au fond de nous, mais les gens sont trop faibles et trouillard pour les laisser sortir, et les assumer en leur faisant face. Toi, c'est ce qui te différencie des autres, tu n'as pas le choix d'y faire face, et c'est ce qui te rend si fort parce que tu arrives à vivre avec tes peurs. » sa prise sur mon visage se fait plus douce. « Alors ne dis plus jamais que tu es fou et que j'ai peur de toi parce que c'est tout le contraire, les fous c'est ceux qu'ils vont parfaitement bien et que leur vie est parfaite, parce c'est impossible, la vie est une garce. Compris ? » je fais oui de la tête. Je glisse mes bras dans son dos et le serre fort contre moi. « et être fou dans un monde de cinglé, c'est être sain d'esprit. » il entoure ma nuque de ses bras fins et me répond à mon câlin. Je me sépare de lui et l'embrasse doucement. Nos lèvres se complètent comme des pièces de puzzle, comme si elles étaient faites pour embrasser l'autre. La douceur de ce baiser se fait envahir par l'envie d'aller plus loin. Le bassin de Lune commence à onduler au-dessus du miens. Il se défait de ma bouche et glisse jusqu'à mon oreille. Il me mordille le lobe et dit d'une voix séductrice.

« Et si on allait prendre une douche ... »