sa proposition

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Il est là, assis devant moi, a écrire sur une feuille de papier. Je ne sais pas ce qu'il écrit depuis 30 minutes mais il a l'air absorbé par ce qu'il fait. Il ne lève pas la tête et s'arrête de temps en temps pour faire tourner son poignet dans tout les sens. Sinon, il ne fait qu'écrire.

***

Nous sommes restés 45 minutes, lui a écrire je ne sais quoi, moi à le dessiner. Je remarque que c'est le second de lui. J'ai aussi écrit un poème pendant ces 45 minutes. Je sors mon carnet, et le lis dans ma tête.

Souvenir aux odeurs de bois

Lorsque un matin, dégouté de me voir,

Tu voudras me quitter

Sans un mot,

Je te laisserais doucement partir

J'irais cueillir des fleurs d'azalée

Là-bas sous les arbres si vieux

Là ou nous allions, encore amoureux Qui m'offre des souvenirs colorés

J'utilisais chaque pétale pour parer ton chemin

Je me résignerai à les reprendre à grosse brassée

A chacun de tes pas

S'il te plaît, part en foulant légèrement mes fleures fanées

Quand tu me quitteras, lassé de me voir

J'irais là-bas sous les vieux arbres

Pour cueillir nos fleures d'azalée

Pour faire un bouquet au souvenir bois

Je me suis assis sur un banc dehors, dans la cour et je le lis ce petit poème dans ma tête. Je suis déçu, il est mauvais, mais je le garde, comme tous les autres. Ils font partie de moi.

Je sens quelque chose regardé par-dessus mon épaule, je me retourne brusquement.

« Putain tu m'as fait peur ! »

« Tu écris vraiment magnifiquement bien » je claque mon carnet d'un coup et je le sens sursauté contre mon épaule.

« Qui t'as permis de lire ?! » je me lève et me mets en face lui, je le dépasse d'une tête.

« je suis désolé, je voulais pas te déranger, je » il commence à trembler de plus en plus fort « je voulais pas te faire peur, je voulais pas, c'est ta vie privée je te jure que- » le voir paniquer comme ça me fait de la peine. Des larmes commencent à couler sur ses joues tachetées. Je m'approche de lui, lentement pour ne pas le brusquer et je pose ma main sur sa joue. J'efface les larmes avec mon pouce. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, surement parce que la fois où il a fait ça pour moi, ça m'a instantanément clamé. Sa peau est froide, douce mais glacée. J'apporte ma deuxième main vers ses lunettes mais quand je m'apprête à les touché, il m'attrape le poignet doucement et l'abaisse. Normalement ce geste m'aurait rendu dingue, et je serais partie en crise pour sûr, mais pas là.

« tu n'as pas besoin de paniquer comme ça lune » je le sens frissonner sous ma mains et je fais un petite sourire. Il baisse la tête mais je le vois quand même rougir. C'est la première fois que je l'appelle par son prénom.

« Je ne voulais pas je te jure » sa voix est toute tremblent. Pourquoi il ne se calme pas ?

« Ne t'inquiète pas » il saisit ma main sur sa joue et la prend la caresse. Mon ventre se serre un peu, je ne sais pas pourquoi.

« Ça va te paraître bizarre ce que je vais te dire, on ne se connait presque pas, enfin si un petit peu, on s'est parler plusieurs fois et j'ai quand même lu deux de tes poèmes et tu as vu mes yeux et- » il parle super vite

« Va au but » dis-je en souriant par sa timidité.

« Tu veux manger avec moi à midi ? » il enlève ses lunettes en me disant a. je vois ses yeux noirs aux cils bicolores, congelées par ses pleurs. Nos mains sont encore en contact, une des miennes est dans la sienne, et dans son autre se trouve mon poignet. J'aime bien sentir sa peau froide, elle refroidi la mienne qui est trop chaude. « Tu peux dire non tu sais ! enfin bien sûr que tu ne veux pas qui veut manger avec moi, comme si quelqu'un voulait être en ta compagnie Lune » il se parle à lui-même et l'entendre dire ça me fait un petit peu de peine. Depuis quand je ressens de la peine pour les autres ?

« Ouais je veux bien. » il lève les yeux et serre ma main plus fort dans la sienne tout en gardant mon poignet dans une prise douce. Comment il sait que je n'aime pas quand on me serre fort. Il a un sourire sur son visage qui le rend mignon, comme un enfant à qui on a donné un bonbon. Ses yeux ne font plus que 2 fentes dans son visage et deux fossettes font leur apparition.

« Vraiment ? tu ne te fous pas de ma gueule en disant ça pas vrai ? »

« Non, on va manger où ? » il me sourit, je lui en fais un timide et il sourit encore plus.

3 taffes et un sourire [terminé]Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ