3 taffes et un sourire [terminé]

ses explications

Je marche, les mains dans les poches. Je porte un training gris, un t-shirt violet manche longues et mes cheveux sont encore mouillés de la douche que je viens de prendre. Je n'ai pas de musique. Je vois sa maison à 100 mètres, c'est la seule allumée, il est presque 23 heures 30 en même temps, les gens normaux dorment. J'ai laissé charlotte seule à la maison mais je sais qu'elle est beaucoup plus mature et débouille que son âge, je ne me fais pas trop de soucis. Et si un psychopathe entre, qu'elle ait 5 ans ou 27, s'il a prévu de la tuer, il la tuera.

J'arrive devant sa porte. Je ne comprends pas pourquoi il m'a demandé de venir, mais j'avais l'impression qu'il le voulait vraiment, c'est pour ça que je suis venu. Je m'apprête à toquer mais la porte s'ouvre avant même que je puisse faire quoi que ce soit.

« Comment ? » je prononce troublé.

« Je t'as vu arrivé par la fenêtre... » il est avec un t-shirt à manche longue noir, trop grand pour lui avec un training noir aussi. « Heu, entre, viens ! » je retire mes chaussures et vais m'assoir sur son canapé rempli de peluche et de choses comme ça. Rien que le fait de toucher le tissu du sofa, je nous revois nous embrasser.

« Il n'y a pas ton copain ? » je demande d'un ton sec.

« Ce n'était pas mon copain et non il n'est pas là. » sa voix est douce et un petit peu tremblant.

« Pourquoi tu m'as fait venir ici Lune ? » il vient s'assoir à côté de moi, en tailleur en face à moi, sur le canapé.

« Je... » il serre fort ses mains entre elles et n'ose pas me regarder. Son bonnet noir est dans mon champ de vison étant donné que son visage est baissé.

« Si tu n'as rien à me dire, je me casse » je me lève mais il m'attrape le bras doucement. Un petit sourire vainqueur nait sur mon visage. Je me retourne vers lui.

« Non pars pas s'il te plait ! » il me regarde dans les yeux, soupire un coup et dit :

« Je suis désolé pour hier, je-je, » il soupire « Je ne sais pas quoi dire. Ce gars n'est pas mon copain, je n'en ai pas, c'est juste un gars qui est venu me "baiser" comme tu dis, parce que je me sentais comme une merde. »

« Pourquoi ? »

« Parce que tu venais de faire ta crise, j'avais réussi à te calmer devant ta copine je me sentais fière et quand nous nous sommes assis à la rampe, et que tu m'as dit qu'il n'y avait aucun sentiment quand on s'est embrassé ça m'a fait de la peine. Je ne sais pas pourquoi, je suis aussi paumé que toi, bon pas autant parce que je ne passe pas d'une meuf à un gars, mais tu ne te rends pas compte ce que tu me fais Cami. Je ne saurais pas l'expliquer mais toi aussi tu me fais de l'effets et je le redis et le pense, je ne pensais pas que les coups de foudre existaient, mais à la seconde ou je t'ai vu, ce samedi matin à la retenue, j'ai ressenti un truc. C'est putain de cliché ce que je vais dire mais le temps c'est arrêté et je n'ai vu que toi, contre la fenêtre et je te jure que mon cerveau m'a dit, putain mais lui, c'est le bon. On a parlé toi et moi, et plus je te parlais, plus ça renforçait cette idée. Mais quand tu m'as dit ce truc à la rampe, je me suis senti comme la pire des merde et que je te répugnait alors que moi je suis déjà complètement sous ton charme et j'avais l'impression que je te dégoutais alors j'ai eu besoin de me prouver à moi-même que je n'étais pas si immonde que je me trouve, mais ça n'a pas fonctionné du tout, ça a tout empirer. » sa voix commence à trembler et ses yeux a brillé. « On a tous nos défaut Cami, toi son dans ta tête mais moi sont sur mon corps ! Je n'ai même pas baisé, quand il m'a vu sans mon t-shirt, il m'a repoussé et est parti se doucher parce que... » il commence à pleurer « Parce qu'il a dit que ça le dégoutait d'avoir touché quelqu'un comme moi. » Des larmes coulent sur ses joues, je n'aime pas le voir pleurer. Non pas parce que ça m'énerve mais parce que ça me fait de la peine. « Et j'ai essayé de d'expliquer mais tu étais trop énervé et ce que tu m'as dit en partant m'a fait tellement de peine tu sais ? je n'aime pas être baisé comme une pute, personne n'aime ça, mais rien que le fait qu'un gars puisse bander grâce à moi me rassure...»

Je ne comprends pas tout. Ses défauts sont sur son corps ? Je ne l'ai jamais vu mais rien que son visage est magnifique, le reste aussi doit être bien.

« Tes défauts sont sur ton corps ? » il fait oui de la tête. Il se trouve vilain ? « Lune regarde de moi. » il encre ses yeux dans les miens « Enlève ton bonnet » il amène une main hésitante à sa tête et retire lentement son bonnet, laissant apparaître ses cheveux parfaitement blancs. Je m'approche de lui, le lui prends des mains et le jette loin. Je suis tout proche de lui, à quelque centimètre, je mets ma main sur sa joue et met la sienne par-dessus. « Ne cache plus jamais tes cheveux en ma présence » il fait oui de la tête, mon pouce effacer ses larmes. Je sens son souffle sur mon visage, plus personne ne bouge.

Putain.