mon histoire

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**chapitre plus long que d'habitude**

Il me regarde, toujours avec cette douceur dans le noir de ses yeux.

« Tes yeux ne me regardent pas comme ils regardent les autres » il a brisé le silence.

« Comment ça »

« Quand tu regardes les autres, il y a comme un voile sur tes yeux, un truc sombre et opaque, quand tu me regardes, ce truc disparait presque complètement, et je ne vois que tes yeux vers, magnifiques. » pendant ses paroles, sa main droite est venue se poser sur ma joue et son pouce la caresse. Ce contact me fait du bien. « Et quand je fais ça, il est totalement disparu. » je pose ma main sur la sienne et appuie encore plus mon visage dessus, je me blottis contre sa main. Je ferme les yeux et apprécie ce touché de tout mon être. « Raconte-moi Cami » je sens ses lèvres douces délicatement toucher ma joue libre. « Raconte-moi tout » mes yeux toujours fermés se ferment encore plus, et une vague d'image plus terrifiantes que triste me traversent l'esprit. Les larmes me montent aux yeux et un nœud se noue dans ma gorge et me donne l'impressions d'être étrangler. L'angoisse et le tremblement commencent à prendre le contrôle de moi.
Je sens deux mains prendre mon visage en coupe, elles sont douces.

« Cami, ouvre les yeux » cette voix est calme et je la reconnaitrais déjà entre mille

« Lu-Lune » j'ouvre les yeux comme il me l'a demandé et je regarde droit dans ses yeux pour trouver de l'aide ou partager ma détresse. Son visage se rapproche de mien, j'ai envie de le toucher mais je suis paralysé, j'attends ses mains fortes, son alliance, le sang et les brûlure imaginaire venir me tyranniser, mais rien. À la place je ne sens que le front de Lune venir se coller au mien. Son souffle vient se coucher sur ma peau, ses doigts fins me caressent et son corps se rapproche de moi. Il vient me blottir contre lui, ma tête dans son cou et je le sens nous couché sur sont lit. Il est adossé sur ses oreillers et je suis sur son torse, il n'y a aucune poitrine, rien de dérangeant, c'est juste lisse, plat et j'entends son cœur battre calmement. Il nous balance doucement de gauche à droite et me serre gentiment dans ses bras.

« Concentre-toi sur ma respiration, ok ? » je fais ce qu'il me dit et me concentre sur les mouvements de son torse. Je me calme petit à petit, je sens le nœud se défaire, les images se flouter et les larmes s'arrêter. Je n'ai pas fait de crise complète et c'est bien la première fois que cela arrive. Je prends conscience de la position dans laquelle nous sommes et je dis doucement, d'une voix toujours un peu fébrile :

« Je vais t'écraser, je suis trop lourd... » il me serre plus fort contre lui, et se mouvement qui, dans ses circonstances, m'aurait fait dérailler, ne fais que m'apaiser.

« Je suis bien là, tu me tiens chaud. » et toi tu me rafraichis, ça me fait du bien. Je ne dis rien, reste silencieux et profite de sa fraicheur et sa douceur qui m'apaise et me font me sentir bien. « Pourquoi c'est si dur de parler de toi ? » sa voix est douce, comme toujours avec moi.

« Parce que le dire à haute voix fait revivre les choses et... j'ai » je soupire « j'ai peur, je suis terrifié Lune... je n'en peux plus, je veux que tout s'arrête, je n'y arrive plus Lune, je veux plus continuer je veux que ça se stop... » je pleure, plus de peur mais de tristesse et désespoir.

« Que quoi s'arrête ? »

« Toute ça, mes crises, mes hallucinations, mes peurs, ma souffrance, moi, ma vie, tout, je veux tout quitter et partir dans un pays tellement loin que plus personne ne pourra me trouver, même pas lui. »

« Lui ? Ton père ? » je fais oui de la tête contre son torse. « Il fait quoi ? »

Je prends une grande bouffé d'oxygène.

3 taffes et un sourire [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant